L'industrie des véhicules électriques au Canada pourrait valoir 48 milliards $ annuellement22/9/2022
Un nouveau rapport de Clean Energy Canada et du Réseau Trillium recommande aux gouvernements fédéral et provinciaux d’agir rapidement pour tirer parti d'une opportunité leur permettant de construire un réseau d'approvisionnement national de batteries de VÉ qui pourrait soutenir jusqu'à 250 000 emplois d'ici 2030.
Un nouveau rapport publié récemment révèle que le Canada a le potentiel de générer 48 milliards $ CAD et jusqu'à 250 000 emplois grâce à l'expansion rapide d'une chaîne d'approvisionnement nationale de batteries de véhicules électriques, à la condition de bouger rapidement Le rapport a été publié conjointement par le groupe de réflexion sur le climat et l'énergie propre Clean Energy Canada et le Réseau Trillium, basé en Ontario. Intitulé « Le nouveau moteur économique du Canada », le document a évalué comment le Canada peut tirer parti de son potentiel pour créer une chaîne d'approvisionnement nationale de batteries qui pourrait contribuer à stimuler conjointement l'économie canadienne de millions de dollars et créer des milliers d'emplois. « Le Canada possède tous les ingrédients nécessaires pour développer l’énergie électrique, et les ressources minérales nécessaires au développement de technologies propres. Mais il est vital que le Canada agisse rapidement et de manière décisive, sinon nous risquons de gaspiller des milliers d'emplois et des milliards de dollars », a déclaré dans un communiqué de presse, Evan Pivnick, responsable du programme d'énergie propre chez Clean Energy Canada. Quelles opportunités Au cours des dernières années, le Canada a fait des progrès considérables pour attirer des investissements majeurs dans l'exploration minière, la fabrication de batteries et l'assemblage de véhicules électriques. Mais le rapport ajoute qu'il reste encore beaucoup à faire et propose quatre scénarios qui favorisent le potentiel de la chaîne d'approvisionnement canadienne des batteries de VÉ. Dans un scénario où les gouvernements ne parviendraient à investir plus d'investissements dans la chaîne d'approvisionnement qu’actuellement, ces contributions ne créeraient qu’environ 60 000 emplois et ne contribueront que 12 milliards $ au PIB du Canada. Dans le plus ambitieux des scénarios, si les gouvernements étaient en mesure d'aller au-delà de leurs objectifs zéro émission et s’ils pouvaient ajouter plus de production minière, de nouveaux investissements dans les matériaux, accroitre la production et le recyclage des batteries et assurer la construction d’une autre usine de batteries au pays, ils pourraient alors créer jusqu'à 250 000 emplois d'ici 2030 et stimuler l'économie canadienne de 48 milliards $ annuellement. Selon le rapport. « Selon les quatre scénarios développés, les résultats sont clairs : plus, le Canada misera sur les batteries, plus il y aura d'emplois et d'avantages économiques disponibles ». Selon le rapport, le Canada a la capacité de mener à bien toutes les étapes d'une chaîne d'approvisionnement de batteries, de l'exploitation minière à la construction d'une batterie en passant par la fabrication d'un véhicule électrique. Mais il y a place à l'amélioration. "Une stratégie plus efficace doublerait quelques étapes clés là où les opportunités sont les meilleures", lit-on dans le rapport. Ces étapes clés incluent l'assemblage des véhicules électriques, la fabrication des cellules et la fabrication de matériaux de batterie intégrés. « La réalisation du potentiel des batteries entièrement produites du Canada dépendra de l'action climatique et économique menée par le gouvernement. Cela nous obligera à atteindre les objectifs de vente de véhicules électriques et veiller à ce que la plupart des usines d'assemblage se concentrent sur les véhicules électriques », indique le rapport. « Cela signifiera également accélérer les projets miniers critiques, combler les principales lacunes dans le développement des matériaux de batterie et attirer au moins une autre méga usine de batteries (en plus de l'installation Stellantis-LG annoncée en mars dernier). » Et maintenant? Le rapport formule six recommandations pour tirer parti des possibilités du Canada. En premier : élaborer une stratégie nationale sur les batteries, destinée au public, qui décrit les avantages concurrentiels du Canada en matière de batteries, fixe des objectifs d'investissement et de production et identifie les opportunités. Lorsqu'il s'agit d'obtenir des investissements dans la chaîne d'approvisionnement des batteries, le Canada fait face à une concurrence féroce. Le pays a perdu des opportunités avec des entreprises en développement en raison de la lenteur de la prise de décision, indique le rapport. Afin d'accélérer le développement de projets, le rapport recommande de coordonner les besoins en infrastructures et en espaces disponibles pour les projets, et à développer des processus fiables et efficaces pour les projets tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Le Canada devrait également démontrer ses nombreux avantages pour la production de batteries propres, comme la présence de minéraux critiques à faible teneur en carbone, la recherche de pointe sur les batteries et l'écosystème de recyclage. L'approvisionnement en électricité propre est également abondant, ce qui devrait attirer plus d’investissements dans la chaîne d'approvisionnement et créer davantage d'opportunités d'exportation. En ce qui concerne le marché des véhicules électriques, les ventes en Amérique du Nord accusent un retard considérable par rapport à l'Europe et à l'Asie. Le rapport indique que le Canada doit soutenir la croissance d'un marché des VÉ robuste en suscitant l'intérêt et la demande et en facilitant le développement d’un réseau national de recharge des VÉ. De plus, le pays doit se concentrer sur sa main-d'œuvre et développer des stratégies pour engager et attirer plus de talents dans l'industrie. Finalement, le rapport recommande de tirer parti des investissements de fabricants de batterie tels que LG Chem pour accélérer le développement de technologie de batterie innovantes au Canada afin de renforcer la résilience et la propriété intellectuelle. "L'opportunité de créer une chaîne d'approvisionnement de batteries de VÉ entièrement intégrée est possible. Le processus est entamé, mais il reste encore beaucoup à faire », déclare Brendan Sweeney, directeur général du Réseau Trillium. « Une meilleure intégration des industries minières et manufacturières au Canada peut produire des avantages économiques et sociaux massifs, mais nécessitera un niveau de soutien gouvernemental, et une volonté politique que nous n'avons pas vu depuis les années 60. » Une copie du rapport complet est disponibleici Mehanaz Yakub Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
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