Des efforts concrets pour ralentir l'adoption des véhicules électriques prennent forme. La semaine dernière, on apprenait que les industries du pétrole et des biocarburants s’associaient pour faire du lobby contre les incitatifs accordés aux véhicules électriques et maintenant ces mêmes industries sont liées à de nouveaux efforts pour nuire aux VÉs.
Un rapport récent lie l'industrie des combustibles fossiles à une série de nouvelles législations instaurées dans plusieurs États afin d'imposer des frais sur les véhicules électriques. Ces redevances annuelles ont été mises en place sous prétexte de compenser les pertes de revenus provenant de la taxe sur l'essence. Plusieurs États, comme le Michigan, les ont déjà mis en application, mais depuis le début de l'année, six autres États ont adopté des lois pour faire de même: l'Indiana, la Caroline du Sud, le Kansas, le Tennessee, le New Hampshire et le Montana. Certains de ces frais s’adressant directement aux propriétaires de VÉs pourraient s’élever jusqu'à 180 $ par année. Selon le site d’Electrek, on affirme que ces frais sont malavisés et qu’ils ne compenseront certainement pas la perte de revenus de la taxe sur l'essence. Selon eux, en utilisant le même principe que la taxe sur l'essence, ces redevances devraient être appliquées au coût de l'électricité, qui est déjà imposé. Et si l'objectif est de faire payer les VÉs pour les dommages qu'ils font sur les routes publiques, le même principe devrait être appliqué pour les dommages causés par les voitures à essence à l'environnement, ce qui est en fait beaucoup plus facile à mesurer que les dommages causés par les voitures sur les routes. La plupart des pertes de revenus de la taxe sur l'essence sont liées à l'augmentation de l'efficacité énergétique au cours de la dernière décennie et non pas aux quelques centaines de milliers de VÉs sur les routes, qui ne se comparent d’aucune manière aux 250 millions de véhicules à essence en circulation aux États-Unis. Là où les choses deviennent intéressantes, c'est que ces nouveaux efforts pour imposer ces frais aux véhicules électriques sont liés à l'industrie des combustibles fossiles et en particulier à la campagne de lobbying multimillionnaire contre les VÉs lancée par les frères Koch l'année dernière. Il était difficile d’évaluer avec certitude vers quelle loi ces efforts de lobbying mèneraient, mais il semble qu’on y soit maintenant arrivé. Dans un article récent, Gina Coplon-Newfield, directrice de l'initiative Sierra Club’s Electric Vehicles, a lié l'argent récemment dépensé par ces groupes à la loi qui a été présentée cette année : « Pendant plus d'un an, Koch Industries a dépensé près de 10 millions de dollars, et prévoit le faire chaque année, dans le cadre d'une campagne visant à promouvoir les carburants à base de pétrole dans les transports et à attaquer le soutien gouvernemental aux véhicules électriques. Cette campagne a vraisemblablement été créée en raison de la pression qu’exerce les VÉs sur l'industrie du pétrole et du charbon. L’American Legislative Exchange Council (ALEC), une machine législative de droite de l'État, financée par les frères Koch et plusieurs autres multinationales, a adopté en décembre 2015 une résolution visant à décourager les États de fournir des subventions aux VÉs lors de leur sommet sur les politiques d’États et nationales. » Un autre dossier à suivre de près pour évaluer les conséquences à venir sur les ventes de VÉs. Source : Electrek Contribution : Peggy Bedard
Commentaires
|
Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire
Use a valid e-mail address Votre inscription est confirmée.
xhr
100
NOS PARTENAIRES |