Les véhicules électriques pourraient avoir priorité aux feux de circulation au Royaume-Uni17/10/2016
Grâce à de nouvelles propositions gouvernementales pour lutter contre la pollution atmosphérique dans cinq villes du Royaume-Uni, les conducteurs de véhicules électriques pourraient être autorisés à utiliser les voies d’autobus et avoir priorité aux feux de circulation.
En parallèle au lancement de cette consultation visant les villes de Birmingham, Leeds, Nottingham, Derby et Southampton, le ministère de l'Environnement a déclaré que la pollution de l'air était responsable du décès de 50 000 personnes chaque année à un coût annuel pour la société de 27,5 milliards £ (44,3 milliards $ CAD). Les véhicules électriques, qui n’émettent pas de pollution directe, sont considérés comme un moyen clé par les autorités locales pour faire baisser les niveaux de dioxyde d'azote (NO2) dans les cinq villes présentement en violation des limites de l'UE. Les autorités locales devraient envisager des incitatifs pour encourager les gens à passer aux véhicules électriques, note le projet déposé cette semaine. Ceux-ci pourraient proposer le stationnement moins cher, l'accès aux voies d’autobus, des dérogations à d'autres restrictions comme les voies à sens unique, et la priorité aux feux de circulation pour les véhicules à très faibles émissions. Mais les autorités locales seront encouragées à consulter les résidents sur ces idées d'abord, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Environnement. Le gouvernement a déclaré qu'il souhaitait que chaque ville impose une taxe obligatoire d’ici 2020 aux autobus, autocars, taxis et camions polluants, mais pas aux voitures privées. Birmingham et Leeds s’attaqueront aux camionnettes plus âgées aussi. La secrétaire à l'Environnement Andrea Leadsom, fait présentement face à un défi juridique de la part du groupe en droit de l'environnement ClientEarth, alors qu'ils s'opposeront en Cour suprême la semaine prochaine au sujet du plan d'assainissement NO2 du gouvernement. Le maire de Londres Sadiq Khan a qualifié cette semaine l'air toxique de la capitale d'une « urgence santé », au moment où il lançait des propositions pour une zone d'air pur plus grande et plus tôt que celle prévue par son prédécesseur, Boris Johnson. Les détails et le fonctionnement des zones, dans les cinq villes choisies par le gouvernement en décembre dernier en raison de leurs niveaux de NO2, seront publiés l'an prochain. La ministre de l'Environnement Thérèse Coffey a déclaré : « Nous devons lutter contre la pollution de l'air et créer des zones d'air pur qui permettront d'améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent et travaillent dans nos villes, maintenant et dans l'avenir. » Le ministère des Transports a également annoncé un investissement de 35 millions £ (56 millions $ CAD) pour l’ajout de bornes de recharge dans les stations de taxis et les lieux de travail, et un programme visant à encourager l'achat de scooters électriques. « Alors que toute action gouvernementale sur la pollution est la bienvenue, ce n’est pas un hasard si elle se présente cinq jours avant que ClientEarth retourne au tribunal en raison de l'inaction du gouvernement sur cette crise de santé publique », a déclaré Alan Andrews, avocat au sein de l'organisation. « Exiger que seulement cinq villes du Royaume-Uni adoptent des zones d'air pur ne résout pas un problème national qui provoque des milliers de décès prématurés. Les autres autorités locales n’adopteront pas de mesures volontaires,sauf si elles y sont obligées ou qu’elles doivent payer. » Le ministère de l'Environnement affirme de son côté que d'autres collectivités pourraient adopter des zones d'air pur si elles le souhaitent. Mais l’organisme les Amis de la Terre a déclaré que le gouvernement devrait soutenir financièrement les zones dans d'autres villes et villages polluées par des niveaux illégaux de NO2. Jenny Bates, un militant au sein du groupe environnemental, a déclaré: « Tout le monde, peu importe où ils vivent, devraient avoir le droit de respirer un air pur. Les autorités locales devraient être appuyées - y compris financièrement - afin qu’elles puissent adopter des zones d'air pur partout à travers le pays. » Source : The Guardian Contribution : Peggy Bédard
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