Les frères Koch lancent une nouvelle campagne de désinformation contre les voitures électriques29/6/2017
Les frères Koch, profondément ancrés dans l'industrie des combustibles fossiles, financent depuis longtemps des offensives contre les véhicules électriques grâce à des campagnes de lobbying de plusieurs millions de dollars. Nous en avions déjà parlé dans notre article paru en 2016:
"Qui veut (encore une fois) tuer la voiture électrique? 2016 Part II". Voilà qu'ils déploient à présent un nouvel effort pour saper la légitimité des voitures électriques et promouvoir les combustibles fossiles.
Dans le passé, ils ont tenté d’attaquer les voitures électriques de plusieurs angles différents.
Au début, il s'agissait de la façon dont les contribuables financent les véhicules électriques. Bien sûr, dans ces attaques, ils ont laissé de côté le fait que les combustibles fossiles ont été subventionnés par les gouvernements pendant des décennies, et ce, bien plus que les VÉs ou les énergies renouvelables. Et c'est avant de comptabiliser le coût de la pollution causée par les combustibles fossiles, que l'étude du FMI a estimé équivalente à 5 milliards de dollars de subvention par an. Lorsque cela ne fonctionnait pas, ils ont plutôt avancé l'argument selon lequel les voitures électriques sont alimentées par de l'énergie sale. Bien sûr, il s’agit de l'énergie qu'ils produisent eux-mêmes en partie. L'argument a été déboulonné à plusieurs reprises. Plus récemment, une étude menée par la Union of Concerned Scientists (UCS) à l'aide des données de l'EPA a montré que la voiture électrique moyenne aux États-Unis obtient maintenant l'efficacité équivalente d'un véhicule à essence (inexistant) de 3,22 l / 100 km. Ils sont maintenant de retour avec leur dernière campagne par le biais de « Fueling U.S. Forward ». Officiellement, l'organisation à but non lucratif se définit comme « dédiée à éduquer le public sur la valeur et le potentiel de l'énergie américaine, dont la grande majorité provient de combustibles fossiles », mais en pratique, elle agit davantage comme une firme de relations publiques pour les combustibles fossiles. Les frères Koch offrent un soutien financier pour l'organisation. Comme on peut s’y attendre, leur « éducation » est pleine d'informations erronées. Leur dernier effort de propagande contre les VÉs se concentre sur l'approvisionnement en métaux des batteries et la diffusion de désinformation sur les VÉs en général. Voici la vidéo qu'ils ont produite :
Leur première affirmation est que « les voitures électriques sont plus toxiques pour les humains que les voitures ordinaires ». Ils ont basé cette affirmation sur une étude réalisée par Arthur D. Little qui a été complètement déconsidérée pour gonfler les estimations d'émission de 40% en tenant compte du remplacement de la batterie sans recyclage et en ajoutant la nécessité d'une voiture à essence de remplacement en plus du VÉ.
Ils ont poursuivi en affirmant que les batteries pour les voitures électriques sont faites de métaux rares, ce qui n'est pas tout à fait vrai. Tout d'abord, ils comprennent le lithium et le cobalt dans les métaux rares, ce qu'ils ne sont pas. En outre, il existe des tonnes de batteries différentes utilisant différents matériaux. Ils ne sont pas tous les mêmes et n'ont pas le même impact. La plupart des fabricants de batteries tentent d'éviter tous les métaux rares et certains les évitent entièrement. Dans ce cas, ils se concentrent sur le cobalt, qui n'est pas un métal rare, mais qui peut néanmoins être problématique. Un rapport d'Amnistie Internationale et d'Afrewatch publié l'année dernière a pointé directement les fabricants de batteries et leurs clients en affirmant qu'ils alimentent les conflits en République démocratique du Congo (RDC), où est produite la majorité du cobalt dans le monde. Afin d'atténuer l'impact de leurs produits, les entreprises ont suivi les directives suggérées dans le rapport pour superviser leurs chaînes d'approvisionnement afin d'éviter tout minerai en RDC qui aurait pu être extrait dans des conditions inhumaines et en utilisant le travail des enfants. En outre, plusieurs nouveaux projets de mines de cobalt et d'autres minéraux trouvés dans des batteries ont été lancés dans d'autres parties du monde, y compris en Amérique du Nord, afin d'offrir des solutions de rechange à la RDC si les conditions ne s'améliorent pas. Enfin, sans citer leur source, la campagne « Fueling U.S. Forward » prétend que les batteries se retrouvent dans les sites d'enfouissement sans être recyclées. C'est quelque chose qui est évidemment faux. C’est en fait l'un des plus grands avantages que les VÉs ont sur les voitures à essence concernant l'environnement. Une fois que le pétrole est extrait, raffiné, transporté et consommé, rien ne peut être fait. Il est libéré dans l'atmosphère et on doit recommencer le cycle. D’un autre côté, les minéraux ne s'évaporent pas simplement des batteries. Une fois que leur capacité d'énergie s'est dégradée, elles peuvent être recyclées, et vous pouvez être sûr qu'elles le sont, car elles conservent toujours une grande valeur. Il est beaucoup plus facile d’exploiter une batterie usagée que des minéraux trouvés dans les régions éloignées du monde. En fait, on s’attend à ce que le recyclage des batteries devienne une grande industrie, qu'il s'agisse de fabriquer des produits moins énergétiques, comme BMW et Renault qui utilisent leurs anciennes batteries de VÉs pour le stockage d'énergie, ou pour recycler les minéraux pour fabriquer de nouvelles batteries. Tesla est même censée être derrière une nouvelle startup pour le recyclage des matériaux. En conclusion, faites attention à la désinformation dans ces campagnes soutenues par les frères Koch. Bien qu'il y ait des problèmes avec l'approvisionnement en minéraux pour les piles, il est faux de conclure que « les voitures électriques sont plus toxiques pour les humains que les voitures ordinaires ».
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