![]() L'organisme WWF-Canada a mené un sondage en ligne auprès de 1002 Canadiens en septembre 2014 pour récolter des données sur la perception qu'on les Canadiens par rapport aux voitures électriques. Un sondage similaire avait été mené en 2012, ce qui permet d'observer l'évolution des perceptions dans le temps. Les principales conclusions de cette enquête sont les suivantes :
Si l'on regarde plus en détail certaines des tendances qui se dégagent de cette étude, plusieurs constations intéressantes ressortent. Ainsi, il y a plus de Canadiens qui rapportent utiliser une forme ou une autre de transport durable de façon régulière, la marche et les transports en commun venant en tête de liste. Les voitures hybrides et rechargeables ne sont toutefois nommés que 6 et 2% du temps, ce qui est toutefois mieux qu'en 2012. De façon générale, ce sont les jeunes qui sont les plus enclins à utiliser ces moyens de transports alternatifs, en opposition à ceux âgés de 60 ans et plus. Enfin, ceux qui dans le sondage ont indiqué que les émissions des voitures sont un contributeur majeur aux changements climatiques et pour lesquels les VE peuvent faire partie de la solution sont bien plus enclin à utiliser les transports en commun. ![]() En ce qui concerne plus spécifiquement les voitures électriques, la moitié des Canadiens disent n'avoir aucune expérience avec les voitures électriques, exactement comme en 2012. Il y a donc encore énormément de travail de sensibilisation et de vulgarisation à faire! Parmi ceux qui disent avoir une expérience ou une autre, cela reste dans la majorité des cas en avoir vu une mention dans les médias, une publicité, ou en avoir aperçu une. Il y a toutefois moins de mention d'une relation uniquement via les médias et une augmentation non-négligeable de gens qui en ont essayé comme passager ou comme conducteurs. Encore une fois, tout cela est lié à la fois à l'âge et à la sensibilité aux changements climatiques. La majorité des Canadiens croient que les VE ne sont pas encore une option viable, mais une plus grande proportion croit que ça arrivera bientôt versus 2012. Sans surprise, c'est en Alberta que l'on pense le moins que ce soit une alternative viable aujourd'hui, alors que c'est au Québec qu'on le pense le plus. Les plus grandes barrières à l'entrée demeurent le prix à l'achat (dans une plus forte proportion au Québec) et la distance que l'on peut parcourir sur une charge (dans une proportion équivalente entre les provinces, et plus problématique selon les hommes que les femmes). Moins de 2 sur 10 pense que l'infrastructure est problématique à l'adoption des VE. Lorsque des questions positives leur sont posées, les gens sont le plus souvent en accord. En même temps, lorsque les gens se voient poser des questions négatives, ils sont aussi souvent en accord! Sur ces questions dites négatives, un constat important ressort. Ceux qui n'y croient pas ne semblent pas beaucoup changer d'idée! Ainsi, 4 Canadiens sur 10 affirment qu'ils ne conduiront jamais une VE parce qu'ils auraient peur de se retrouver en panne et d'être pris, et le pourcentage était le même en 2012. Près de 4 sur 10 disent également que les modèles de VE disponibles sont trop petits, et la proportion est la même qu'en 2012! D'autres irritants majeurs à l'adoption des VE sont les fausses croyances. Ainsi 33% des gens seulement croient que c'est définitivement vrai que cela coûte moins cher à long terme, et 14% n'ont aucune hésitation à affirmer que c'est vrai qu'on peut brancher un VE sur une prise électrique traditionnelle à la maison. Dans les deux cas, le pourcentage a diminué de 2-3 par rapport à 2012... Malgré toutes les fausses impressions, les perceptions qui peuvent sembler négatives par rapport au VE et les doutes que cela fasse une différence environnemental significative, on constate que les Canadiens dans une large proportion sont favorables aux diverses mesures gouvernementales pour encourager cette industrie. Ainsi, les trois quarts sont favorables à une forme d'incitatif financier pour les individus, que ce soit à l'achat du véhicule ou pour l'installation d'une borne de recharge domiciliaire. De même, les deux tiers sont favorables à des mesures incitatives pour les entreprises. Enfin, 4 sur 10 sont en accord à ce que les gouvernements fassent de la communication et des démonstrations en lien avec les Ve pour en encourager l'adoption. Dans tous les cas, on constate que ces appuis sont similaires à ce qu'ils étaient en 2012, et que l'âge, le niveau d'éducation et la connaissance de l'empreinte environnemental d'une voiture sont fortement corrélés à la position des gens.
Pour ceux que cela intéresse, l'étude complète est disponible ici. Source : WWF-Canada
Commentaires
|