Dieter Zetsche, PDG de Daimler, a décidé de ne pas se joindre à BMW et Audi pour investir dans la production de batteries en Allemagne.
Zetsche a expliqué : « Contrairement aux attentes d’il y a quatre ou six ans, quand tout le monde pensait que les batteries seraient une rareté qui pourrait même être utilisée comme un outil de politique industrielle, il y a en fait une surcapacité sur le marché aujourd'hui et les batteries sont devenues une marchandise. La chose la plus stupide que nous puissions faire est de contribuer à augmenter cette surcapacité. » Le PDG avait d’abord exprimé un intérêt quand le PDG d’Audi, Rupert Stadler, a suggéré un partenariat pour produire des batteries en Allemagne.
Les trois sociétés ont prouvé leur capacité de travailler ensemble dans le passé. Thomas Weber, chef du développement chez Mercedes a convenu que, « il serait logique d'unir leurs forces. » Le Vice-président de Daimler, Michael Brecht, avait alors affirmé « ne pas vouloir laisser la production des batteries entièrement aux Asiatiques. »
La plupart des batteries utilisées dans les véhicules allemands actuellement viennent d'Asie. Daimler voit les batteries comme « interchangeables ». Zetsche a récemment dû arrêter les opérations de production des batteries lithium-ion de Daimler. Il a expliqué, « Nous avions la meilleure batterie, mais aucun client ne pouvait le sentir tant les différences sont minimes, et nos coûts étaient beaucoup trop élevés. » Par la « meilleure batterie » Zetsche faisait référence à Li-Tec, une ancienne coentreprise formée avec Evonik, avec laquelle la société avait initialement envisagé de produire toutes ses batteries lithium-ion (les coûts élevés ont finalement mis fin à ce rêve). Ce n’est peut-être pas surprenant que Daimler ait tenté de vendre Li-Tec, pour une somme rapportée à 1 milliard € (1,5 milliard CAD). Finalement, LG Chem aurait présenté une offre de 1 € - comme dans un euro - pour la racheter… Zetsche attend qu'il y ait plus d'informations ou un quelqu’un qui se démarque dans la compétition de la chimie des batteries. L’objectif est d’augmenter la densité et de diminuer les coûts, alors que les fabricants de batteries expérimentent avec la lithium-air, la lithium-soufre, l'état solide, et d'autres encore. Zetsche a déclaré: « Personne ne peut prédire lequel d'entre eux réalisera une percée. Nous pensons tous que cela pourrait prendre trois à cinq ans seulement pour les recherches et un autre cinq à dix ans avant que ce nouvelle découverte soit disponible à l'échelle industrielle. » Source : InsideEVs et Crain Contribution : Peggy Bédard
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