Dans son rôle d'ambassadeur des véhicules électriques, l'AVÉQ continue ses actions gouvernementales afin de permettre l'épanouissement de la filiale d'électromobilité dans la Belle Province. Nous vous présentons aujourd'hui une entrevue accordée au Courrier Parlementaire dans sa série "Monde du lobbying", deuxième partie. Qui sont-ils?
Une Association des véhicules électriques pour représenter leurs propriétaires Affiché le mardi 27 mai 2014 (LCP InfoMatin) L’Association des véhicules électriques du Québec, fondée en avril 2013, a célébré récemment son premier anniversaire. Son président et fondateur, Simon-Pierre Rioux, trouvait qu’il y avait un «manque d’information», voire de la «désinformation» au sujet des véhicules électriques. L’absence d’information «francophone» et adaptée à la réalité québécoise a aussi motivé la création de l’association. Celle-ci se donne pour mission de sensibiliser le grand public aux avantages des véhicules électriques. Sur son site internet, on retrouve des actualités, des témoignages et plusieurs guides, comme, par exemple, sur l’utilisation d’un véhicule électrique en hiver. Selon M. Rioux, le site internet attire plus de 120 000 visites par mois. En ce moment, l’AVÉQ participe aux Rendez-vous branchés, une initiative d’Équiterre. Le ministère des Ressources naturelles et Hydro-Québec font partie des partenaires. Cette tournée de neuf villes à travers la province vise à promouvoir l’électrification des transports. Le prochain arrêt est Rimouski, le 5 juin. Mille membres Obtenir une amélioration des infrastructures de recharge fait aussi partie des objectifs de l’AVÉQ. Celle-ci se propose également d’être le porte-voix des propriétaires de véhicules électriques au Québec. Actuellement, elle compte 1 000 membres. L’adhésion est gratuite, afin d’attirer le plus grand nombre possible. Toutefois, une carte de membre est aussi offerte et elle comporte certains privilèges, comme un rabais à l’achat d’un véhicule électrique. L’organisme à but non lucratif est membre de Mobilité électrique Canada, une association à but non lucratif vouée à la promotion de la mobilité électrique. «Nous n’avons aucun support corporatif ou gouvernemental», indique le président de l’AVÉQ au Courrier parlementaire©. Depuis un an, il a lui-même financé cette initiative et depuis le mois dernier, les cartes de membres contribuent aussi à financer les activités de l’association. L’équipe de direction, les blogueurs et les représentants régionaux sont tous des bénévoles. Prêchant par l’exemple, M. Rioux conduit lui-même un véhicule électrique, tout comme le reste de l’équipe de l’AVÉQ, assure-t-il. Le contraire serait impensable, selon lui, puisqu’il y a une différence entre la théorie et la pratique. Hésitation des consommateurs Malgré le changement de gouvernement, le président de l’AVÉQ espère que la Stratégie d’électrification des transports ne sera pas tablettée. Ce document faisait état du «nombre limité» de véhicules électriques circulant sur nos routes, environ 2 000, sachant qu’il existe 4,4 millions $ de véhicules personnels. À titre de comparaison, en Norvège, on recense plus de 13 000 véhicules électriques rechargeables. La situation norvégienne s’explique par des mesures d’aide financière, des infrastructures publiques adaptées et une collaboration des secteurs public et privé, d’après la Stratégie d’électrification des transports. Si des «technologies éprouvées sont maintenant disponibles», on observe une «hésitation de la part des consommateurs» québécois, attribuée aux coûts et à la méfiance vis-à-vis d’un nouveau produit, peut-on lire. Freins à l’achat Au chapitre des coûts, «on parle d’environ 10 000 $ de différence», entre une voiture électrique et une voiture à essence, explique M. Rioux. D’où l’importance d’avoir des incitatifs financiers. Il faut aussi faire davantage de sensibilisation afin de «dissiper les mythes». Mais encore, un véhicule électrique peut rouler «environ 160 kilomètres», sans nécessiter de recharge. «C’est pas assez pour faire Montréal-Québec», se disent les gens. Or, au quotidien, la plupart ne roulent pas autant de kilomètres, fait valoir M. Rioux. Pour des trajets plus longs, il est essentiel de développer les «infrastructures de recharge à haute vitesse sur les autoroutes». Pour l’instant, le président de l’AVÉQ ne pense pas qu’il soit nécessaire d’adopter une loi zéro émission, à l’instar de la Californie, par exemple. Une telle législation obligerait les manufacturiers à produire un certain quota de voitures zéro émission. Toutefois, si des progrès ne sont pas réalisés rapidement, peut-être que le gouvernement devrait y songer, croit M. Rioux. Source: Le Courier Parlementaire
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