Dans son rôle d'ambassadeur des véhicules électriques, l'AVÉQ continue ses actions gouvernementales afin de permettre l'épanouissement de la filiale d'électromobilité dans la Belle Province. Nous vous présentons aujourd'hui une entrevue accordée au Courrier Parlementaire dans sa série "Monde du lobbying", et qui a été présentée aux principaux intéressés avant le discours inaugural du nouveau gouvernement. Le Monde du lobbying et des groupes de pression Le gouvernement doit poursuivre l’électrification des transports L’Association des véhicules électriques du Québec souhaite que le gouvernement libéral garde le cap sur l’électrification des transports. Son président, Simon-Pierre Rioux, compte rapidement solliciter des rencontres avec le ministère de l’Environnement et le ministère des Transports, afin d’en discuter du point de vue du consommateur. L’AVÉQ, un organisme à but non lucratif, «n’a rien à gagner autre le fait qu’on puisse continuer à avoir un transport écologique, propre et efficace», indique M. Rioux au Courrier parlementaire©. Le gouvernement Charest avait «déjà bien débuté la marche», via le Plan d’action 2011-2020 sur les véhicules électriques, lancé en avril 2011, rappelle M. Rioux. Des incitatifs étaient offerts aux particuliers pour qu’ils se procurent des véhicules électriques ou hybrides. Un rabais de 3000 $ était proposé pour l’achat d’un véhicule électrique rechargeable et de 8000 $ pour une automobile tout électrique. Le gouvernement espérait qu’en 2020, il y aurait près de 300 000 véhicules électriques en circulation sur les routes du Québec. En novembre dernier, le gouvernement Marois a dévoilé sa Stratégie d’électrification des transports 2013-2017. On promettait, entre autres, d’offrir un rabais maximal de 8 000 $ à l’achat d’un véhicule électrique pour les trois prochaines années et de déployer 5 000 bornes de recharge sur l’ensemble du territoire québécois. Et ce, dans d’optique d’avoir 12 500 véhicules électriques de plus sur nos routes d’ici 2017. Cet objectif est «plus réaliste» que celui fixé par le gouvernement Charest, d’après le rapport de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, publié en février dernier. Conserver les rabais à l’achat Même si cette stratégie n’était pas parfaite, M. Rioux espère que les actions du gouvernement Couillard vont s’inscrire dans la «continuité» de ce qui était proposé. En tant que président d’une association représentant les propriétaires de véhicules électriques et les «futurs propriétaires», il considère que les mesures visant à soutenir le consommateur sont incontournables. Les «rabais incitatifs à l’achat» de véhicules doivent demeurer. Le rabais de 8 000 $ est un «bon incitatif», à ses yeux. Il n’est pas nécessaire de le bonifier, selon lui. L’argent devrait plutôt être investi dans l’infrastructure nécessaire pour la recharge des automobiles. Si celle-ci est présente, «les gens vont avoir la confiance d’acheter un véhicule électrique parce qu’ils vont pouvoir le recharger» à divers endroits. Réseau de bornes de recharge Selon M. Rioux, «le développement de l’infrastructure des bornes de recharge à haute vitesse sur les autoroutes» est nécessaire afin que les conducteurs puissent «faire le plein d’électricité» sur la route, et non seulement à la maison. En outre, il propose que «toute nouvelle construction résidentielle» ait «une installation de circuit électrique appropriée pour la recharge». Présentement, «nous avons une seule borne de recharge haute vitesse», située à Boucherville, signale le président de l’AVÉQ. En novembre dernier, Hydro-Québec a annoncé l’intégration de cette borne de recharge rapide à 400 volts au Circuit électrique; une première au Québec. En présence de «conditions idéales, quelque 30 minutes suffisent pour qu’un véhicule tout électrique branché sur une borne de recharge rapide récupère 80 % de la charge de sa batterie», expliquait Hydro-Québec. Le Circuit électrique, réseau de bornes de recharge publiques pour véhicules électriques, compte plus de 250 bornes de recharges à 240 volts. La Stratégie d’électrification des transports prévoyait l’installation de bornes de recharge rapide entre Québec et Montréal d’ici l’été prochain. Elle envisageait aussi le déploiement d’autres bornes par la suite, afin de desservir des villes comme Drummondville, Gatineau, Rimouski et Sherbrooke. M. Rioux souhaite que ce projet ne soit pas mis au rancart. Commission sur les enjeux énergétiques «L’augmentation de la demande en électricité pour alimenter les véhicules électriques n’est certes pas pour demain; même les plus optimistes affirment qu’elle sera très graduelle et limitée», indiquait la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec. Cela dit, elle recommandait au gouvernement d’encourager le développement des infrastructures requises pour permettre la circulation des véhicules électriques partout au Québec. Le président de l’AVÉQ espère que la nouvelle Administration donnera suite aux résolutions de la commission concernant l’électrification des transports. «En septembre 2013, il y avait environ 2 200 véhicules électriques ou hybrides en circulation au Québec. Au cours des neuf premiers mois de cette année, il y a eu une augmentation de 1 000 nouveaux véhicules», notait, par ailleurs, la commission. «La prise de possession des véhicules électriques est beaucoup plus rapide que celle des hybrides», fait remarquer M. Rioux. Source: Le Courier Parlementaire
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