Les transports représentent l'un des plus gros défis de l'Ontario pour atteindre ses cibles de réduction des émissions.
Plus du tiers de la pollution par les gaz à effet de serre en Ontario est induite par le secteur des transports, et les voitures et les camions sont responsables de cette pollution dans une proportion de plus de 70 %. Les transports ferroviaires, maritimes et aériens ainsi que d'autres formes de transport comme les véhicules miniers et de construction représentent les 30 % restants. Aujourd'hui, environ 11 millions de véhicules utilitaires et de tourisme empruntent régulièrement les routes de l'Ontario. Depuis 1990, les émissions des véhicules dans la province augmentent de manière constante en raison de la hausse du nombre de propriétaires de véhicules, de l'accroissement des distances de navettage et de la croissance de la population. Il est important de réduire les émissions provenant des automobiles. Le secteur automobile a fait de grands progrès pour réduire les émissions, mais nous devons faire encore plus pour respecter les engagements pris en matière de climat au niveau international ou pour éviter de graves changements climatiques. En travaillant de concert, il est possible de faire beaucoup plus.
5% en 2020, sans loi Zéro Émission en Ontario
Le plan d'action établit, à l'échelle de la province, un objectif de vente de véhicules de tourisme électriques et à hydrogène de 5 % en 2020. Au lieu d'adopter le mandat des véhicules à émission zéro et d'imposer de lourdes sanctions pour les fabricants qui ne vendent pas suffisamment de voitures électriques et à hydrogène, l'Ontario a opté pour une approche collaborative qui permettra à toutes les parties (gouvernement, industrie, monde universitaire et associations sans but lucratif) de contribuer à atteindre cette cible. Cet objectif sera réexaminé et augmenté de manière appropriée tous les cinq ans par la suite. Il faut savoir qu'en 2015, environ 284 000 véhicules de tourisme ont été vendus en Ontario. Et 5 % de telles ventes annuelles représentent environ 14 000 véhicules.
Le plan ontarien sera financé à l'aide du marché du carbone, l'Ontario se joindra au Québec et la Californie. Les prévisions de revenus en crédits carbone sont estimés de $1,8 à 1,9 milliard, annuellement.
Mesures du plan
Les mesures qui ont été dévoilées par The Globe & Mail ont été présentées officiellement par Mme Wynne ce matin en conférence de presse. Parmi ces mesure, voici celles qui sont en lien avec l'électrification des transports :
Objectifs GES
Le gouvernement de Mme Wynne s'est fixé comme objectif de réduction de GES (relativement au niveau de 1990) :
L'AVÉQ se réjouit de l'annonce du plan du gouvernement ontarien, lequel bonifie de façon substantielle les incitatifs pour rendre accessible les véhicules électriques. De plus, en se joignant au marché du carbone Québec-Californie, l'Ontario se donne les moyens de financer efficacement ses mesures de transformation énergétique afin d'atteindre ses objectifs ambitieux de réduction de GES.
Cependant, l'Ontario opte pour une stratégie misant sur des incitatifs aux consommateurs généreux, sans mesure incitative ou contraignante pour les constructeurs. Cette stratégie collaborative a été mise de l'avant au Québec depuis quelques années, avec peu de progression sur la disponibilité des véhicules électriques.
Sources : Radio-Canada , AVÉQ , The Globe & Mail , Gouvernement de l'Ontario-Salle de presse , Gouvernement de l'Ontario-Communiqué de presse
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ & Directeur régional - Capitale-Nationale
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