Québec rejoindrait ainsi la Californie qui a dû se battre jusqu'en Cour suprême des États-Unis pour faire adopter cette mesure visant à réduire les émissions de CO2. Le premier ministre Philippe Couillard a confirmé son intention, en anglais, mardi alors qu'il participait à un panel sur les autos électriques, à la COP21, qui se tient au parc d'expositions Le Bourget, en banlieue nord de Paris.
Le gouvernement promet de consulter les constructeurs d'automobiles afin d'établir une proportion de véhicules à zéro émission qu'ils pourront soutenir. «En Californie, ils avaient fixé un premier pourcentage et ils ont dû reculer par la suite parce que c'était trop élevé pour les constructeurs.» Québec mise particulièrement sur les voitures électriques qui, souhaite le premier ministre, seront fabriquées au Québec. «On a les matériaux, l'aluminium, le lithium pour les batteries, on a les matériaux aéronautiques parce qu'ils sont plus légers, on a la main-d'oeuvre manufacturière. On a tout ce qu'il faut au Québec pour miser sur le transport électrique de façon correcte», insiste le premier ministre. Il existe actuellement 7500 véhicules électriques sur les routes du Québec. Le gouvernement souhaite porter leur nombre à 100 000 au tournant de 2020. «L'important, pour que les citoyens adoptent ce moyen de transport, c'est de maintenir le soutien qu'on a, soit pour l'achat et par les bornes de recharge et qu'il y ait une offre, et l'offre s'accélère.» * L'AVÉQ précise que la fin du mandat actuel du gouvernement provincial est prévue le 1er octobre 2018, en fonction de la loi modifiant la loi électorale afin de prévoir les élections à date fixe, adopté en 2012. MAJ: Le gouvernement du Québec a publié un communiqué de presse officiel en lien avec les propos du premier ministre Couillard depuis la Conférence de Paris (COP21): PARIS, France, le 8 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Prenant la parole à une table ronde organisée aujourd'hui par l'Alliance internationale sur les véhicules zéro émission (Alliance VZE) dans le cadre de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a livré un vibrant plaidoyer pour l'électrification des transports, « un projet de société pour une économie plus verte et créatrice d'emplois ». Le premier ministre a occupé la tribune avec des partenaires qui partagent sa vision. Il se trouvait aux côtés de Jerry Brown, gouverneur de la Californie, l'un des États qui ont cofondé, avec le Québec et les Pays-Bas, l'Alliance VZE en août dernier, et aux côtés de Peter Shumlin, gouverneur du Vermont, un autre partenaire du Québec en faveur de l'accroissement du nombre de véhicules zéro émission. « Au Québec, et dans la plupart des États du monde, l'électrification des transports constitue un levier essentiel pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES), a soutenu le premier ministre. Elle touche l'ensemble de la population, puisqu'elle aura un effet bénéfique sur la santé publique et sur la qualité de vie des citoyens. De plus, elle constitue une formidable occasion d'innovation et de croissance verte, tout en contribuant à diminuer nos importations de produits pétroliers. » Le Québec est un terreau fertile pour le développement de cette filière d'avenir. Il possède un savoir-faire reconnu mondialement dans la production d'électricité de source renouvelable et dans le développement de technologies connexes, comme la motorisation électrique et les systèmes de recharge. Le Québec a accès à une électricité abondante et abordable. Il peut également compter sur ses ressources naturelles pour la fabrication des véhicules électriques et sur une base industrielle solide en transport terrestre. « Avec son nouveau Plan d'action en électrification des transports 2015-2020, le Québec conjugue encore davantage le développement économique, l'amélioration de l'industrie des transports et la lutte contre les changements climatiques. Les démarches que nous avons entreprises en collaboration avec nos partenaires traduisent la volonté de notre gouvernement d'aller de l'avant, notamment avec l'instauration d'une norme véhicule à émission zéro (ZEV) qui reflètera la réalité québécoise », a affirmé M. Couillard. Le premier ministre du Québec a invité ses partenaires présents à la table ronde à « faire en sorte que l'Amérique du Nord devienne un espace de mobilité durable qui attirera les investisseurs et les innovateurs de partout dans le monde ». Rappelons que le Québec constitue le plus important marché de véhicules électriques au Canada, avec près de 7 500 immatriculations à ce jour. Dans les deux dernières années, il a quadruplé le nombre des véhicules électriques présents sur ses routes. De même, le Québec possède le plus important réseau de recharge au Canada, lequel compte plus de 800 bornes en service, dont plus de 300 en milieu de travail. En juin 2013, le Circuit électrique a mis en service un premier corridor de recharge électrique transfrontalier entre le Québec et le Vermont, qui compte actuellement 59 bornes entre Montréal, métropole du Québec, et Montpelier, capitale du Vermont. En janvier 2014, dans une perspective de partage des pratiques exemplaires, le Québec a décidé d'étendre aux stratégies liées aux véhicules zéro émission la collaboration qu'il entretient avec la Californie dans le cadre du marché du carbone. Le Plan d'action en électrification des transports 2015-2020 peut être consulté à l'adresse Internet suivante: http://www.transportselectriques.gouv.qc.ca/ Sources : Journal de Montréal (Régys Caron), Publications du Québec , Portail Québec
Contribution : Richard Lemelin, directeur régional AVÉQ - Capitale Nationale
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