Le G20 subventionne pour 88 milliards de dollars les carburants fossiles

Note : Ceci est une version condensée de l’article original

Selon un nouveau rapport réalisé par l'Overseas Development Institute and Oil Change International, les gouvernements du G20 contribuent pour environ 88 milliards de dollars à l'exploration de combustibles fossiles chaque année, malgré les nombreuses études contre cette approche, et malgré de nombreuses promesses d'éliminer les subventions aux combustibles fossiles.

Le rapport est le premier à contenir une analyse détaillée des subventions et arrive à une conclusion évidente: avec l'augmentation des coûts nécessaires pour atteindre les réserves difficilement exploitables, et la chute des prix du charbon et du pétrole, les subventions gouvernementales  "encouragent l'exploration de combustibles qui serait autrement considérée comme non rentable".

Principaux résultats

• Les 20 sociétés pétrolières et gazières privées, à l'échelle mondiale, ont investi seulement 37 milliards de dollars en exploration en 2013 - moins de la moitié de ce qui a été injecté par les gouvernements du G20 - suggérant que leurs activités d'exploration sont très dépendantes du financement public.
  
  
• La Russie fournit 2,4 milliards de dollars de subventions nationales pour l'exploration de combustibles fossiles par an, y compris sur le site Prirazlomnoe dans l'Arctique, qui a une «viabilité commerciale douteuse».

Les auteurs du rapport ont aussi cartographié où les gouvernements du G20 financent l'exploration de combustibles fossiles à l'étranger. Plusieurs exemples, mentionnons:

• La Russie subventionne l'exploration dans des pays comme le Brésil, la Chine, Royaume-Uni, l'Indonésie et le Venezuela.
  
• La Chine subventionne l'exploration dans les pays dont l'Australie, le Brésil, le Canada, le Mexique, la Russie et les Etats-Unis.
  
• Le Brésil subventionne l’exploration en Angola, Bénin, Colombie, Gabon, Namibie, Nigeria, Pérou, Portugal, Tanzanie, Etats-Unis et en Uruguay.
  

"En dépit de la perception largement répandue que les énergies renouvelables sont coûteuses, on voit que : "La mise au rancart de ces subventions permettrait d’égaliser les chances de développement entre les énergies renouvelables et des combustibles fossiles."

Sans surprise, l'Agence internationale de l'énergie suggère donc que l'élimination des subventions d'exploration devrait être une priorité pour les gouvernements du G20 dans leurs efforts pour respecter leurs engagements existants.

Source: CleanTechnica
Collaboration: Dany Labrecque, membre AVÉQ