Le Congrès des États-Unis prévoit élaborer une loi sur les voitures autonomes pour accélérer leur déploiement

Le Congrès travaille sur une législation nationale portant sur les véhicules autonomes qui pourrait remplacer les règles établies par les États et permettre aux constructeurs automobiles de tester et de déployer la technologie, ont annoncé mardi à Reuters des législateurs de la Chambre et du Sénat.
 
Le président de l'influent Comité de l'énergie et du commerce de la Chambre a déclaré qu'il prévoyait dévoiler un ensemble de mesures législatives visant à réviser les règles fédérales régissant les véhicules autonomes.
 
« Nous y arrivons. Je pense que ce sont de bonnes mesures. Nous y avons beaucoup travaillé », a déclaré Greg Walden, de l'Oregon, dans une entrevue, ajoutant qu'il y avait « un bon accord bipartite » et qu'il espérait les dévoiler et les prendre en charge dans un mois ou deux.
 
Le sénateur John Thune, un républicain qui préside le Comité du commerce du Sénat, travaille également à une proposition législative sur la conduite autonome avec le sénateur Gary Peters, un démocrate du Michigan. « Nous n’en sommes pas encore là, mais nous nous en rapprochons », a déclaré Thune.
 
Thune et Walden ont parlé à Reuters après avoir fait un tour dans une Audi autonome.
 
Ce printemps, le personnel républicain a rédigé un résumé de 16 propositions législatives potentielles sur les réformes et règlements fédéraux qu'ils ont distribués aux constructeurs automobiles et qui ont été vus par Reuters.
 
Une des propositions à l'étude autorise le ministère fédéral des Transports à exempter jusqu'à 100 000 véhicules autonomes des normes de sécurité actuelles, qui ont été écrites sous l'hypothèse que la responsabilité de l’utilisation d'une voiture reposait sur le conducteur humain.
 
Les normes de sécurité existantes des automobiles empêchent la vente de véhicules sans volant et pédales, par exemple. L'unité Waymo d'Alphabet Inc. a demandé à ce que ces règles soient modifiées.
 
Une autre proposition interdirait à un État de restreindre les essais routiers d’un fabricant à un maximum de 250 véhicules.
 
Thune a déclaré qu'il avait l'intention de tenir une audience le 14 juin sur les problèmes des voitures autonomes, mais n'a pas établi de calendrier précis sur l'introduction de la législation. Il a dit qu'il voulait éviter une « courtepointe » de règlements provenant de 50 États différents sur les voitures autonomes et qu'il souhaitant examiner la cybersécurité et d'autres problèmes.
 
« L'essentiel est de s'assurer que nous restons en tête de l'innovation et qu'il n'y a pas de barrières inutiles dans ce sens, tout en gardant la sécurité en tête », a déclaré Walden.
 
Lundi, le Département des transports a déclaré qu'il dévoilerait des directives révisées en matière de conduite autonome au cours des prochains mois.
 
Les directives volontaires donneraient une direction aux États sur les voitures autonomes, alors que le Congrès travaille à fixer des règles plus permanentes pour superviser celles-ci. Mais la législation pourrait ne pas être approuvée cette année, et les États et les constructeurs automobiles sont désireux de recevoir les conseils des régulateurs dans l'intervalle.
 
Les accidents d’automobiles tuent chaque année plus de 35 000 personnes sur les routes américaines et en blessent 2,4 millions.
 
Walden a déclaré que le but était de mettre un grand nombre de voitures autonomes sur les routes, de façon à ce que dans une génération, les gens disent : « Quel tas de barbares, ils conduisaient eux-mêmes ? Est-ce que vous vous moquez de moi ? Et regardez combien sont morts chaque année ! Et ils pensaient que c'était acceptable ? »

Source : Autoblog
Contribution : Naïma Hassert