Le Canada discute de sa future flotte gouvernementale verte lors d’une rencontre internationale28/9/2022
Ressources Naturelles Canada se concentre sur la transition des 40 000 véhicules du gouvernement vers des véhicules zéro émission, en commençant par 18 000 véhicules légers conventionnels d'ici 2030 . Cette semaine, le Conseil du Trésor a fait le point sur des efforts qui sont également déployés dans 60 pays
Cette semaine, le gouvernement canadien a expliqué lors d’une rencontre de 60 pays quelles sont les mesures significatives prises pour réduire l'empreinte carbone de sa flotte de véhicules alors qu'il vise une flotte de véhicules fédérale zéro émission. La cinquième réunion pour un gouvernement vert, un forum organisé en collaboration avec le Conseil de la Maison-Blanche sur la qualité de l'environnement (CEQ) et le Centre pour un gouvernement vert du gouvernement du Canada, était la dernière d'une série de réunions tenues au cours de la dernière année au cours desquelles les pays échangent des informations, des conseils et des mises à jour sur leurs efforts pour rendre plus écologiques les opérations gouvernementales et renforcer la résilience climatique dans le secteur public. L'occasion a permis au gouvernement canadien de valider la situation avec les participants. Donner l'exemple Pour le Canada, le parcours vers la décarbonisation de la flotte gouvernementale a débuté en 2017 avec le lancement de la stratégie pour un gouvernement vert. Il s'agissait d'une initiative dirigée par le Conseil du Trésor et Ressources naturelles Canada qui avait pour objectif de tracer la voie pour atteindre les cibles nationales de 2030 et 2035 en fonction du parc de véhicules à émission zéro (VZE) fixées en 2021. « Je pense qu’il s’agit d'un projet exemplaire», a déclare Craig Miller, agent de programme à Ressources naturelles Canada dans une entrevue avec Electric Autonomy Canada au sujet des efforts du gouvernement en matière de développement d’une flotte. "C'est un très bon moyen pour démontrer au Canadien moyen que ces véhicules sont absolument viables." Selon les données du groupe "Greening Government", le parc gouvernemental compte plus de 40 000 véhicules, y compris des véhicules à usage moyen, lourd et spécialisé. Comme il n'est pas possible de faire passer chaque véhicule à zéro émission dès maintenant, RNCan a effectué une analyse sur 17 ministères et parcs de véhicules différents, au total, 3 405 véhicules, afin d'élaborer une stratégie et un échéancier optimal. Faire correspondre la disponibilité des véhicules verts aux besoins de la flotte Dans le budget de 2022 , 2,2 millions de dollars ont été alloués à RNCan pour évaluer et fournir des recommandations au gouvernement sur comment les véhicules et les bâtiments pourraient passer à zéro émission. Les outils pour effectuer les évaluations comprennent l'analyse du marché et la compréhension des VZE qui seront disponibles à court terme, la collecte de données sur les performances de chaque véhicule disponible sur le marché et des études télématiques des véhicules gouvernementaux actuels pour comprendre le type de service requis. Et, jusqu'à présent, RNCan a déterminé qu’environ 1 171 véhicules à combustion légers pourraient être remplacés par un véhicule hybride ou électrique, ce qui entraînerait des économies d'environ 8,7 millions de dollars sur un cycle de vie de sept ans. "Ces 1 100 quelques véhicules permettront d'économiser de l'argent sur sept ans", déclare Miller. « Dans l'ensemble, ce que nous avons découvert, c'est que les véhicules hybrides électriques rechargeables représenteraient un coût total de possession (TCO) 13 % moins cher sur une durée de vie de sept ans que leurs homologues à moteur à combustion interne. Et les véhicules tout électriques permettraient d'économiser environ 14 % du coût total de possession. » Mais, prévient Miller, ces 1 171 véhicules ne représentent qu'un début et les recommandations de RNCan sont basées sur les hypothèses les plus prudentes incluant par exemple une seule charge journalière. Si ces hypothèses tiennent compte de deux recharges par jour, cela risque de doubler le nombre de véhicules. RNCan fait preuve de prudence parce que « nous voulons jouer sur la sécurité », dit Miller. "Se basant sur nos données, nous savons que du point de vue des exigences opérationnelles les ZEV sont viables, pour la grande majorité des services." ZEV dans des applications moins conventionnelles Bien qu'il y ait beaucoup à faire pour réduire les émissions des véhicules légers standard aujourd'hui, le gouvernement a cependant déjà acheté 450 VZE et installé 230 bornes de recharge, RNCan envisage également de trouver des solutions pour des véhicules moins conventionnels dans le parc fédéral. Dans une entrevue avec Electric Autonomy, Thierry Spiess, gestionnaire principal des programmes de véhicules de pointe à RNCan a confirmé que les véhicules de police et de sécurité nationale suscitent un vif intérêt. Ce secteur représente environ 12 000 véhicules et des travaux sont déjà en cours pour comprendre comment les ZEV peuvent s'intégrer, et comment prévoir des infrastructures critiques pour répondre aux futurs ZEV. Certaines des études citées par Spiess incluent le manège militaire Willow Park à Halifax, deux installations appartenant à l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et un édifice de la rue Yonge de Transports Canada à Toronto. Tous ces édifices du gouvernement du Canada ont installé des bornes de recharge au cours des cinq dernières années, pour se préparer à la transition. « Le gouvernement du Canada est sérieux en ce qui concerne le déploiement de l'infrastructure de recharge », déclare Spiess, qui est fortement impliqué dans le programme d'évaluation concernant l’intégration des véhicules électriques. "Il s'agit d'examens complets des services existants, de la capacité énergétique, des besoins potentiels, etc. Cela devrait permettre de planifier l'achat et l'installation de bornes de recharge." Il identifie également toutes les mises à niveau de services électriques qui pourraient nécessiter l'installation des bornes. Stimuler la transition vers le grand public Et quant à l'intégration des ZEV eux-mêmes, il existe des possibilités intéressantes. « Nous sommes à élaborer les besoins d'utilisation des services policiers et de la sécurité de la flotte fédérale et nous visons pour le moment déployer huit véhicules », explique Spiess. "Il est question de véhicules hybrides, tout électriques et de véhicules à carburant propre, nous voulons évaluer les problèmes en fonction du déploiement de ces véhicules." Miller pointe vers Tesla et le Mach-E, qui sont déjà proposés dans des modèles de poursuites policières « Police Pursuit », ainsi que du nouveau Chevrolet Blazer comme futurs véhicules potentiels dans le déploiement de la sécurité fédérale. La GRC de West Shore, en Colombie-Britannique, teste déjà une Tesla et une Mach-E en service actif. "Si vous pouvez utiliser des véhicules électriques dans le cadre du travail des policiers, alors vraiment dselon moi, rien n’est impossible", déclare Miller. Spiess partage ce sentiment qui confirme que l'adoption des VÉ dans de telles situations aidera à stimuler la transition vers le grand public. « L’implication de la flotte de VÉ fédérale devrait augmenter la confiance globale du public», a déclaré Spiess. "Cela devrait aider le gouvernement à atteindre les objectifs fixés pour 2030." Emma Jarratt Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
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