En date du 31 juillet, 3663 voitures électriques sillonnaient les routes de la province. Ces voitures n'ont pas contribué au déficit commercial annuel de 10 milliards de dollars que les Québécois envoient à l'extérieur de la province pour l'importation de pétrole, ils ont plutôt consommé de l'hydro-électricité produite localement pour une valeur de 1.1 millions de dollars. Les 10 millions $/an économisés par ces électromobilistes en grande majorité auront été réinvestis dans l'économie locale en produits et services. Le consommateur qui réinvesti localement permet de faire travailler la population et d'enrichir sa communauté; ce même montant qui aurait quitté le Québec n'aurait pas permis cet impact qui est difficilement quantifiable puisqu'il génère une onde économique à différents niveaux. Du berceau au tombeau, le cycle de vie d'une voiture à essence moyenne au Québec émet 110 tonnes de CO2 dans l'atmosphère qui sont responsables de coûts sociaux importants; des chercheurs ont tenté de quantifier le coût marginal actuel de chaque tonne de carbone émise dans l'atmosphère, et les gouvernements adoptent une valeur prudente qui est souvent sous-estimée. C'est principalement le coût futur en perte de productivité agricole, en frais de santé et en perte de propriété causée par la montée des niveaux de la mer. Le gouvernement canadien utilise un coût de 28,44$ par tonne, alors que le gouvernement américain retient un coût de 36,00$ / T depuis l'été 2013, qui est plus en ligne avec l'Union Européenne. De son côté, le cycle de vie d'une voiture électrique moyenne au Québec émet 14 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, une différence de 96 tonnes. Cela signifie qu'en date d'aujourd'hui, les VÉ permettront d'économiser pour environ 9,9 millions de dollars en coûts sociaux divers selon les estimés canadiens. En 2010, au Québec, les différents moyens de transport ont dégagé dans l'atmosphère plus de 35 millions de tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre (GES) pour des coûts sociaux de près de 1 milliard$. Pour le Ministère des Transports du Québec, la réduction des émissions de GES est une préoccupation croissante. L'électrification des transports est une alternative facile à implanter au Québec pour un coût d'acquisition abordable en infrastructures - pour un montant de moins de 6 millions$, on pourrait facilement électrifier les autoroutes et les grandes villes du Québec avec une centaine de bornes de recharge rapide pour les citoyens, la livraison et les taxis. À titre de comparaison, la ville de Montréal a dépensé 10 million$ pour l'aménagement de 30 kilomètres de pistes cyclables en 2012. Un autre apport découlant de l'engouement pour ce créneau: la main d'oeuvre et l'industrie spécialisée en électromobilité au Québec qui continuera son expansion et permettra la création de milliers d'emplois. Selon Développement économique, Innovation et Exportation Québec, la province y compte présentement une trentaine d'entreprises et un nombre similaire de centres de recherche et développement. Lorsqu'on combine l'achat d'électricité de 1,1 M$ et les coûts économisés en GES de 760K$, c'est une somme de près de 2,0 M$ qui est contribuée uniquement par les 3663 voitures électriques sur nos routes. Ce chiffre est encore plus important lorsqu'on calcule le roulement de cet argent dans l'économie locale et la contribution de la filière électrique au Québec. Pour d'autres articles et liens sur l'impact environnemental et social des voitures électriques, consultez cet article. Source: AVÉQ, MTQ, EQ, IREC |