Vous songez à remplacer votre voiture à essence par une Nissan Leaf ou une Tesla? Une étude canadienne montre que, dans certaines provinces qui produisent encore beaucoup d'électricité à partir du charbon, conduire un véhicule électrique n'est pas toujours le choix le plus vert. Le professeur en génie civil Christopher Kennedy, de l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique, a comparé les émissions de carbone liées à la production d'électricité dans tout le pays. Dans trois provinces - l’Alberta, la Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse - l'électricité vient en grande partie des centrales au charbon. Les émissions de CO2 y varient de 700 à 800 tonnes par million de kilowattheures (kWh), soit environ 400 fois plus qu’au Québec, où l’hydroélectricité est extrêmement propre. Selon M. Kennedy, pour qu’une voiture électrique soit le choix le plus écologique, les émissions engendrées par la production d’électricité ne doivent pas dépasser 600 tonnes par million de kilowattheures. Or, en Alberta, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse, ce n’est pas le cas. Dans ces provinces, si vous voulez réduire votre empreinte écologique, mieux vaut opter pour un véhicule hybride. Par contre, ailleurs au Canada, conduire une voiture électrique est le choix le plus vert, selon lui. Ça dépend des modèles L’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) est plus nuancée et précise que tout dépend des modèles. Une voiture hybride comme la Toyota Prius émet moins de gaz à effet de serre qu'un véhicule 100 % électrique comme la Nissan Leaf. Par contre, même en Alberta, les véhicules électriques restent, dans la grande majorité des cas, le choix le plus vert, selon le président de l’association, Simon-Pierre Rioux. En Alberta, une voiture électrique comme la Nissan Leaf est moins polluante qu'une Smart, une petite voiture à deux places. - Simon-Pierre Rioux, président de l'AVEQ Simon-Pierre Rioux rappelle que l’Alberta s’est engagée à fermer ses centrales au charbon d’ici 2030 avant même que le gouvernement fédéral l'y oblige. Les voitures électriques deviendront donc des choix de plus en plus intéressants dans cette province. « Il faut promouvoir davantage la voiture électrique » Le professeur Christopher Kennedy est clair : son étude n’a pas pour but de décourager les Canadiens d'acheter un véhicule électrique. Selon lui, dans bien des provinces, où l’électricité est très propre, il y a des retards énormes. Au Canada, seulement 0,4 % des voitures sur les routes sont électriques. Aux États-Unis, c’est 1 %. En Norvège, c’est 25 %! - Christopher Kennedy, professeur en génie civil à l’Université de Victoria Par ailleurs, plus de la moitié des conducteurs canadiens de véhicules électriques vivent au Québec. Un point sur lequel tous s’entendent, c’est la nécessité d’encourager l’achat de véhicules électriques au pays. Christopher Kennedy croit que les subventions pour l’achat de voitures vertes et l’implantation d’une taxe sur le carbone, comme celle que le fédéral compte introduire à partir de 2018, sont de bons points de départ. L'Association des véhicules électriques du Québec pense qu’une exemption de TPS au moment de l’achat d’une voiture électrique offrirait un incitatif intéressant pour les consommateurs. Commentaire pertinent de Philippe Janson, directeur régional AVÉQ Lanaudière sur le sujet: Il faudrait plutôt effectuer plus d'études que d'opinions qui tiendraient compte du fait que: 1: La durée de vie d'une voiture est de +- 15 ans, pas seulement un an comme dans l'étude 2: Une voiture à essence dans 15 ans va polluer plus que lorsqu'elle était neuve dû au vieillissement du moteur et système anti-pollution 3- La production d'énergie renouvelable, elle, est en constante augmentation en % du marché 4- Plus la voiture électrique "vieillie" moins elle pollue dû au point précédent.. 5- L'étude du prof Kennedy est incomplète donc invalide: il ne tient compte que de la variable CO2 par km directement lié au niveau de carbone par rapport au km parcouru... il ne tient pas du tout compte du transport de l'essence, de l'électricité requise lors de sa production, sa durée de vie plus limitée et nécessitant d'avantage de maintenance et réparation du moteur thermique, des milliers de litres d'huiles et autres produits dans une voiture traditionnelle produits, transportés, utilisés et rejetés dans l'environnement après un «recyclage» des huiles usées... 6- Du coût sur la société pour toute la pollution engendrée et de l'impact sur le système de santé Suggestion de lecture:
Écologie des véhicules électriques (mot-clé pour de multiples articles sur notre site) Le véhicule électrique, un choix logique au Québec (Étude du CIRAIG publié par Hydro-Québec) Source: Radio-Canada Edmonton Contributeur: Simon-Pierre RIoux
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