Les véhicules à hydrogène ne sont pas nécessairement la voie d’avenir sur les routes du Québec, du moins selon Martin Archambault, porte-parole de l’Association des véhicules électriques du Québec. Les automobiles électriques restent la solution idéale selon lui.
Au Salon de l’auto en fin de semaine dernière, les Sherbrookois ont pu découvrir la Toyota Mirai, une voiture qui transforme l’hydrogène en électricité, ce qui n’entraîne aucune pollution.
Lire aussi: La voiture à hydrogène présentée aux Sherbrookois « Toyota pense que la vision de l’avenir sera la voiture à l’hydrogène, mentionnait le président de Sherbrooke Toyota, Michel Rousseau, dans les pages de La Tribune lundi. Le Québec est probablement l’un des plus gros producteurs d’hydrogène au monde. Comme on a notre électricité et qu’on a de l’eau à profusion, je pense que ce serait économiquement très avantageux pour le Québec », poursuivait-il. Martin Archambault souhaite toutefois amener un bémol. « L’hydrogène, il faut la produire et en ce moment 95 % de l’hydrogène est produite à l’aide du gaz naturel donc il faut quand même énormément de gaz, indique-t-il. On peut aussi la produire avec de l’eau, mais ça prend beaucoup d’électricité. Pour une distance de 100 km, une voiture à hydrogène demande au final trois fois plus d’électricité qu’une voiture électrique. À nos yeux, c’est un non-sens énergétique. » M. Archambault confirme toutefois que la voiture à hydrogène possède une longueur d’avance concernant la durée de la recharge. « Il faut remettre à César ce qui appartient à César, ça prend de cinq à huit minutes pour recharger une voiture à hydrogène, explique-t-il. On est encore à quelques années de ça avec les voitures électriques. Mais des bornes de recharge pour l’hydrogène, il y en a trois au Québec, une à Québec, une à Montréal et une à Trois-Rivières qui n’est pas ouverte au grand public. Et pour en faire une, ça coûte entre 3 et 4 millions de dollars. Pour une borne de recharge électrique on s’en sort entre 30 000 et 50 000 $. » « On n’est pas contre la vertu, résume-t-il. Si demain matin les véhicules solaires font leur apparition et que ça fonctionne, on va les appuyer. » De plus en plus populaire Le marché de l’auto électrique ne connaît aucun ralentissement depuis sa mise en marché au Québec en 2011 selon Martin Archambault. « Le nombre de voitures électriques double sur les routes du Québec chaque année depuis 2011. En ce moment on parle de 24 000 autos électriques, mais dans un an on pense approcher le 50 000 et franchir le cap des 100 000 voitures dès 2020. Dans les deux prochaines années, on verra également l’arrivée des VUS et des camionnettes électriques en grand nombre. » « Les gens veulent s’acheter des voitures électriques, mais ils arrivent chez le concessionnaire qui leur répond qu’il n’en avait que quatre à vendre cette année, souligne M. Archambault. Donc au lieu de se mettre sur une liste d’attente qui peut durer plusieurs années, ils se tournent vers une voiture à faible consommation. On pense que si l’offre augmente, les ventes vont suivre. » Source : La Tribune
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