Cette semaine, Robert Llewellyn nous parle de l'avion E-FAN sur lequel Airbus travaille depuis plusieurs années, et qui a effectué une traversée de la Manche, de Lydd, en Angleterre, jusqu’à Calais au début du mois. Volant donc dans le sens inverse du vol historique de Louis Blériot en 1909, l’appareil a parcouru 74 km en 37 minutes. Techniquement, le vol, pour cet avion qui a (seulement) près d’une heure d’autonomie maximale et qui volait dans le sens du vent (la direction inverse de celle de Louis Blériot en 1909), n’est pas un exploit en soi. Mais il montre la fiabilité de ce petit appareil très différent des avions classiques, réalisé en partie par l’entreprise Aéro-Composite Saintonge, et les progrès réalisés depuis la première version. Monoplace de 9,5 m d’envergure pour 6,7 m de long, il ne pesait que 500 kg à vide à l’origine et utilise désormais des batteries lithium-ion, pesant 167 kg, venues remplacer les modèles lithium-polymère (et qui pesaient 137 kg). Elles sont logées dans les ailes, côté emplanture, donc probablement près du centre de gravité. Deux moteurs électriques, développant 60 kW au total, entraînent deux hélices carénées. Au sol, un troisième moteur électrique (6 kW) entraîne, lui, la roue unique du train d’atterrissage, située sous le fuselage. L’avion aurait une vitesse de croisière d’environ 150 km/h. Après cet E-Fan 1.0, Airbus espère commercialiser fin 2017 la version 2.0, biplace comme avion d’école en aéroclub. Suivrait une « 4.0 » quadriplace. Avec cette traversée historique, l’avion électrique, balbutiant, prend peut-être son envol… Source: Futura Sciences Contributeur: Simon-Pierre Rioux
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