La fiabilité des véhicules électriques ne fait plus de doute

Le CAA-Québec a rendu public par voie de communiqué de presse une étude sur les garanties des véhicules neufs, laquelle souligne les plus généreuses protections de l'industrie automobile. 

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Protections des véhicules électrifiés
Avec un présence sur le marché dépassant une quinzaine d'années sur le marché, les véhicules hybrides ont «amplement prouvé leur fiabilité générale».

«Qu’à cela ne tienne, les constructeurs veulent s’assurer que les consommateurs acquièrent une pleine confiance en ces produits novateurs. La vaste majorité continue donc d’offrir une garantie d’au moins 8 ans/160 000 km sur les composants du système de propulsion hybride ou électrique. Seuls BMW, Smart et Subaru restreignent la protection à la durée de la garantie de base, tandis que Porsche la limite à 7 ans/110 000 km», peut-on lire dans le communiqué de presse de CAA-Québec.

Durée typique des garanties couvrant les composants de propulsion électrifiés

Jesse Caron, CAA-Québec

Avis de Jesse Caron , expert en automobile à  CAA-Québec
​L'AVÉQ a interrogé M. Caron au sujet de l'étude publiée sur les garanties des constructeurs :

AVÉQ : Votre étude démontre que les  «Composants du système de propulsion hybride ou électrique» ont généralement une durée de protection bien supérieure aux composants du groupe motopropulseur conventionnel. Dans plusieurs cas, la protection est 2x plus avantageuse. Est-ce là un signe que les constructeurs ont confiance en la longévité et la fiabilité de ces composants ?

CAA-Québec : Les constructeurs automobiles ont mis en place de plus longues garanties pour les véhicules hybrides et électriques pour établir la confiance des consommateurs à l’égard des technologies novatrices que comportent ces modèles. Plus de 15 ans après l’apparition des premières hybrides, ces garanties subsistent notamment parce qu’elles constituent un argument de vente additionnel pour les constructeurs et les concessionnaires. En effet, comme les VÉ ne sont pas encore très bien perçus par la population générale, les constructeurs ne peuvent sans doute pas se permettre de leur retirer un avantage commercial. Cela dit, les constructeurs demeurent des entreprises à but lucratif qui ne pourraient se permettre de couvrir aussi longtemps des composants mécaniques qui ne seraient pas fiables. La mécanique spécifique des hybrides a bien montré sa durabilité, tandis que la plupart des VÉ se sont avérés fiables depuis leur introduction. Un bémol toutefois : les premiers VÉ sont apparus il y a seulement cinq ans; leur feuille de route n’est donc pas très longue et pourrait changer à mesure que de nouveaux constructeurs entreront dans ce marché.

AVÉQ : Les technologies des batteries de véhicules électriques a particulièrement évolué depuis les 5 dernières années. Est-ce que les batteries des véhicules électriques sont conçues pour durer autant que la vie utile du véhicule, où est-ce que les propriétaires doivent planifier un remplacement ?

CAA-Québec : Pour une utilisation annuelle moyenne de 20 000 km ou moins, les batteries devraient durer pendant toute la durée de possession du véhicule. Des cas de remplacements de batteries ont été signalés à nos services-conseils automobiles pour des voitures hybrides, mais la plupart du temps, ils ont eu lieu après la fin de la garantie sur les composants du système hybride. Un nombre croissant de chauffeurs de taxi conduisent des véhicules hybrides et parcourent facilement 300 000 km ou plus avec la batterie d’origine, dans des conditions beaucoup plus difficiles que pour la moyenne des automobilistes.

AVÉQ : En plus des garanties avantageuses sur les composants du système de propulsion électrique, plusieurs composants mécaniques n'existent pas sur les véhicules 100% électriques, tel que : silencieux, transmission, bloc-moteur, réservoir d'essence, réservoir d'huile à moteur, etc. Avec ces pièces en moins, quel est l'impact sur la fiabilité du véhicule et son entretien ?

CAA-Québec : Il va sans dire que l’entretien mécanique d’un véhicule 100 % électrique coûte moins cher que celui d’un modèle à essence. Les moteurs électriques font rarement l’objet de défaillances, et pour le reste, la mécanique est réduite à sa plus simple expression (direction, suspension, freinage, pneumatiques). On peut facilement s’attendre à une économie de 500 $ par année en entretien lorsqu’on conduit une voiture électrique, et ce montant augmente à mesure que le kilométrage s’accumule.

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Consulter les données de garanties des constructeurs - Étude CAA-Québec

Source : CAA-Québec
Entrevue et contribution : Richard Lemelin, vice-président & directeur régional - Capitale-Nationale