Les nouveaux tarifs douaniers imposés par l’administration Trump pourraient mettre en péril la rentabilité des trois principaux constructeurs automobiles d’Amérique du Nord. Selon les analystes de Barclays, la taxe de 25 % pourrait avoir des conséquences désastreuses pour Ford, General Motors et Stellantis.
« Sans modification des prix ou des plans de production, nous estimons que l’ensemble de leurs bénéfices pourrait être effacé », ont déclaré deux analystes de Barclays dans une note publiée mardi. L’industrie automobile nord-américaine est fortement intégrée, avec des pièces et composants traversant plusieurs fois les frontières entre le Canada, les États-Unis et le Mexique au cours du processus de fabrication. Mais l’impact de ces nouvelles barrières commerciales ne se limitera pas aux trois géants de Detroit. L’ensemble du secteur automobile sera affecté. L’Alliance for Automotive Innovation, qui représente la quasi-totalité des grands constructeurs américains, a averti mardi que cette taxe pourrait entraîner une augmentation des prix des véhicules pouvant atteindre 25 %. La production en Amérique du Nord risque également de chuter brutalement. Selon les prévisions de S&P Global, elle pourrait diminuer d’un tiers en seulement une semaine. Mardi, les actions de Ford, GM et Stellantis ont plongé en Bourse, reflétant l’inquiétude des marchés face à l’annonce de ces nouvelles mesures protectionnistes. Forte dépendance aux usines mexicaines Si aucun constructeur ne sera épargné par ces tarifs douaniers, Ford, GM et Stellantis figurent parmi les plus vulnérables, selon les analystes de Barclays. Ces trois entreprises disposent d’importantes infrastructures de production au Mexique, un pays devenu un maillon essentiel de l’industrie automobile grâce à ses coûts de main-d’œuvre plus compétitifs. De nombreux modèles destinés au marché américain y sont assemblés. Avec ces nouveaux droits de douane, le coût d’un véhicule pourrait augmenter d’environ 3 000 dollars américains, estiment les analystes, car près de la moitié des pièces détachées proviennent du Mexique ou du Canada. Ils soulignent également qu’un rapatriement de la production aux États-Unis serait difficilement envisageable en raison du coût élevé de la main-d’œuvre et des délais nécessaires pour adapter les chaînes de fabrication. Source : Le Journal de Montréal
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