Mystérieux nouveau venu sur le marché des voitures électriques, le constructeur californien Faraday Future, financé par des Chinois et positionné sur un créneau proche de Tesla, est un peu sorti de l'ombre lundi soir en dévoilant son tout premier prototype. Créée en mai 2014, et constituée de transfuges de Tesla, Apple, la Nasa, Boeing, Faraday Future planche depuis d'arrache pieds sur la voiture de demain, un véhicule électrique ET autonome qui serait si bien connecté à son pilote qu'il pourrait anticiper ses moindres désirs. Mais c'était surtout son modèle d'affaires qui avait attiré notre attention: Faraday Future envisage de faire de l'argent APRÈS la vente de la voiture, en se calquant sur le modèle des applications et abonnements qui règne en maître dans le monde de la téléphonie mobile. L'entreprise nous donnait alors rendez-vous le 4 janvier, avant l'ouverture mercredi du salon d'électronique grand public CES, pour une présentation du fruit de leurs réflexions. Une petite déception On ne cachera pas une légère déception à la vision du résultat: la 1ère Faraday Future n'est qu'un concept car. Un «car of concepts» corrige immédiatement Nick Sampson, vice-président en charge de la recherche-développement chez Faraday Future, dans une interview à l'AFP. «De beaucoup de manières, cela représente ce que nous sommes en tant qu'entreprise, quelque chose d'enthousiasmant, de rapide, d'innovant», mais seuls certains aspects du modèle, notamment une partie de ses lignes futuristes, devraient se retrouver dans les vrais véhicules destinés à la commercialisation. «Quand vous verrez une voiture de production il y aura un lien clair, mais ce ne sera évidemment pas aussi extrême.» La déception provient du silence relatif qui a entouré le fameux modèle d'affaires de Faraday. Pas un mot concret sur cette fameuse dimension applicative, ni sur le système d'abonnement à la voiture plutôt que sur sa propriété. Si Nick Sampson a répété vouloir contribuer à «redéfinir la nature des voitures et de la mobilité», prédisant un changement des modèles de propriété, avec par exemple des voitures en «propriété partagée», il ne s'agit là que d'éléments de langage dont on avait déjà eu vent il y a quelques semaines. Sachant que Faraday Future ambitionne de complètement redéfinir la notion de mobilité automobile comme le téléphone intelligent l'a fait avec les communications, la présence de ce téléphone est sans doute le point le moins spectaculaire et pourtant le plus intrigant. La société veut intégrer des technologies avancées en termes de connectivité et de divertissement embarqué, voire des applications de réalité augmentée et de conduite autonome. Et ce volant en est le parfait symbole.
On pourrait parler en long et en large de cette FFZERO1, mais puisque ce n'est un concept qui ne verra jamais le jour, autant discuter de ce qui fut intéressant lors de la présentation: la plateforme du groupe motopropulseur. En effet, l'entreprise a vanté sa plateforme de production innovante et modulable, utilisable selon elle pour n'importe quel type de véhicules, avec plusieurs combinaisons de batteries ou de motorisation, ce qui permet d'accélérer le développement tout en réduisant les coûts. Si la première Faraday est encore une voiture sport extrême, cette architecture permettrait en théorie de développer n'importe quel modèle en un temps et avec des économies records. Cette plateforme sera mise en oeuvre dans une première usine de production annoncée le mois dernier, où Faraday Future a dit vouloir investir un milliard de dollars, et dont la construction démarrera dans les prochaines semaines à quelques kilomètres au nord de Las Vegas. Le point de mire étant évidemment la mise en production et la commercialisation d'un premier modèle. Partenariat stratégique avec LeTV Et cela pourrait arriver très vite: Faraday veut avoir ses premières voitures sur le marché «dans les deux prochaines années», même si Nick Sampson affirme que cela ne se fera pas aux dépens de la qualité. Le calendrier est ambitieux pour une entreprise vieille de seulement dix-huit mois, et sur laquelle tellement peu de détails ont filtré jusqu'ici que certains observateurs se sont parfois demandé s'il ne s'agissait pas d'une vitrine cachant un projet top-secret d'Apple. «Nous sommes très rapides», en particulier car Faraday Future entend fonctionner «davantage comme une entreprise technologique que comme une entreprise automobile» traditionnelle, fait valoir Nick Sampson. Source: AFP Contributeur: Simon-Pierre Rioux
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