Dernièrement, mon épouse et moi avons pris la décision de remplacer nos deux voitures à essence par deux Nissan LEAF : une 2017 en location, et une 2015 usagée.
Bien qu’un récent sondage indique que 42% des Québécois considèrent un véhicule électrique comme prochain achat de voiture (voir http://www.aveq.ca/actualiteacutes/vehicules-electriques-le-quebec-se-demarque), il semble qu’il y ait encore de l’éducation à faire car, pour plusieurs personnes de mon entourage, je suis devenu un véritable extraterrestre. L’impression générale est qu’on ne comprend pas pourquoi un être humain normalement constitué comme moi, avec une intelligence moyenne et un revenu suffisant pour posséder deux voitures, irait se « limiter » avec des véhicules électriques qui, selon eux, sont chers à l’achat, ont peu d’autonomie par « plein » et risquent de tomber en panne à tout moment… Bien sûr, après avoir essayé une de mes voitures, parents et amis sont impressionnés par la performance, le silence et le côté écologique et environnemental des VÉ. Mais en général, trois questions reviennent régulièrement à l’extraterrestre que je suis devenu : 1- Qu’est-ce que tu fais quand tu veux faire de longues distances ? Je compare souvent l’utilisation d’un véhicule électrique à l’utilisation d’un vélo. Si je décide de partir en vélo, je planifie mes déplacements et je calcule la distance totale à parcourir, les étapes où je compte m’arrêter pour faire le plein de carburant (collation) et mes « plans B » en cas de pluie ou de vent de face, par exemple. De la même façon, si je décide d’aller à Québec depuis Montréal avec ma LEAF, je planifierai d’avance où j’arrêterai pour recharger et je me laisserai un peu de jeu en cas de pépin, surtout l’hiver. 2- Mais qu’est-ce que tu vas faire si tu tombes en panne ? Premièrement, je conduis des automobiles à combustion depuis plus de 20 ans, et je ne suis jamais tombé en panne. Je ne compte pas commencer maintenant… Avec mon Tucson 2009, je savais que lorsque la lumière d’essence s’allumait, il me restait environ 40 km à faire. Avec ma LEAF, c’est 25 km. Il s’agit alors de trouver une borne tout près. Deuxièmement, si je planifie mon trajet comme mentionné plus haut, je ne vois pas comment je pourrais me retrouver à faire du pouce sur l’accotement de l’autoroute parce que je me suis retrouvé en panne… 3- Mais ça coûte cher à l’achat ! Combien as-tu payé ? Il y a beaucoup de variables qui entrent en jeu lors de l’achat ou de la location d’un véhicule : le prix de détail suggéré, les rabais du fabricant et du concessionnaire, les options, les extras comme les pneus ou les accessoires, etc. C’est encore plus compliqué pour un véhicule électrique avec le rabais gouvernemental de 8000$. Pour simplifier, je ramène souvent tout cela aux mensualités : je demande à mon interlocuteur de m’indiquer les mensualités de son auto actuelle, 300$ par exemple, et d’y rajouter le montant qu’il dépense en essence chaque mois. On ne le réalise pas nécessairement, mais 50$ par semaine totalise plus de 216$ par mois! Au final, on obtient ici un budget de 516$ en mensualités pour l’achat d’un véhicule électrique. Et le coup de grâce vient lorsque je rajoute le fait qu’il n’y a pas de changement d‘huile sur un VÉ. -- Même si mes réponses parviennent à éliminer peu à peu les préjugés, je reste quand même pour plusieurs personnes de mon entourage un peu extraterrestre. Je ne leur en tient pas rigueur, car je sais que l’humain a une grande propension à résister au changement. Il importe donc que des « extraterrestres-électromobilistes » démontrent à leur entourage que des alternatives existent aux véhicules à combustion traditionnels. Auteur : Eric St-Pierre Contribution : Martin Archambault
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