Des écoliers de la Commission scolaire de Laval vont bientôt se rendre en classe à bord d'un autobus scolaire entièrement électrique. Autobus Lion teste le véhicule depuis déjà plusieurs mois. Comme la période de rodage se termine, l'entreprise de Saint-Jérôme lancera la production sous peu.
« On commence à la fin de l'été prochain. Nous allons produire plusieurs autres véhicules dans les prochains mois. Nous allons pouvoir compléter les tests », explique Marc Bédard, président d'Autobus Lion. Il est le premier manufacturier nord-américain à produire un autobus scolaire de 70 places entièrement électrique. « C'est un véhicule 100 % québécois, 100 % électrique », lance fièrement Marc Bédard. Le moteur a été développé par tm4, une filiale d'Hydro-Québec. La quasi-totalité des 150 fournisseurs sont des Québécois. « C'est une belle réalisation québécoise ». « On met le véhicule sous tension. On ne l'entend pas, mais le véhicule est en marche », explique le directeur marketing de l'entreprise, Marc-André Pagé, qui est derrière le volant. De 0 à 30 km/h, l'autobus a la même signature sonore que le métro de Montréal. L'autobus est tellement silencieux qu'il posait au départ certains problèmes de sécurité. « On lui a fait émettre un bruit, car il est trop silencieux et on pensait qu'il pouvait y avoir un danger. C'est un poids lourd qui émet un bruit jusqu'à 30 km/h, pour que les enfants sur la rue puissent l'entendre comme il faut. » — Marc-André Pagé, directeur marketing de l'entreprise L'autonomie de la batterie permet à l'autobus de parcourir jusqu'à 120 kilomètres avec une seule charge. « La majorité des routes scolaires ont moins de 60 kilomètres et on a le temps de recharger entre les routes », précise Marc Bédard. Moins cher en carburant L'autobus électrique coûte plus de 200 000 $, soit plus de deux fois le prix d'un autobus au diesel. Le président de l'entreprise affirme que les économies de carburant et d'entretien sont considérables. « C'est un véhicule qui coûte 15 000 $ de moins à opérer qu'un véhicule diesel », dit-il. Le président d'Autobus Lion estime qu'il existe une demande pour ce type de véhicule, notamment aux États-Unis. « On commence à vendre en Californie dans quelques mois. Il n'y a pas une semaine qui passe sans que l'on reçoive un appel de la Californie. La Californie attend notre véhicule à bras ouverts. » Source: Radio-Canada
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