NDLR: En entrevue, il est toujours possible qu'un journaliste se concentre sur une phrase qui pourrait sembler anodine plutôt que sur le message lui-même. Il semblerait que ce fut le cas ici. L'AVÉQ ne craint pas un monopole électrique, la Régie de l'énergie étant présente pour moduler la tarification, ce qui n'existe pas pour l'industrie pétrolière. De plus, la saine compétition entre les différents réseaux devrait permettre de garder une tarification abordable aux bornes publiques. TRANSPORT. La hausse des tarifs d'Hydro-Québec a suscité bien des réactions et fait naître des mécontentements chez les Québécois. En Mauricie, alors que l'industrie du transport électrique est en pleine effervescence, des automobilistes appréhendent un monopole électrique. Et si Hydro-Québec en profitait pour augmenter considérablement ses tarifs? En troquant le pétrole pour l'électricité, sommes-nous en train de passer d'un monopole pétrolier à un monopole électrique?
"Les tarifs sont appelés à augmenter dans les années à venir. La différence avec les pétrolières, c'est que l'augmentation ne devrait pas dépasser l'inflation annuelle. Et si jamais c'est le cas, Hydro-Québec, même si elle a le monopole, demeure une société d'État. Ce qui veut dire que les Québécois auront leur mot à dire, contrairement à ce qu'on voit avec les pétrolières", soutient Éric Gagnon, délégué régional de la Mauricie pour l'Association des Véhicules Électriques du Québec (AVÉQ). Dans le cadre de son travail, ce dernier affirme avoir rencontré des citoyens qui, en raison de la hausse des tarifs d'Hydro-Québec, ont fait marche arrière dans leur processus d'achat d'une voiture électrique. "J'ai vu des gens qui étaient frustrés de ces augmentations et qui ont choisi de donner leur argent aux pétrolières, raconte M.Gagnon. Il faut garder en tête que même s'il y a une augmentation, ça reste moins cher qu'une voiture à essence." Le président d'AddÉnergie Technologies Inc., Louis Tremblay, abonde dans le même sens. "Je pense que le prix de l'électricité peut faire une différence chez certaines personnes, mais ce sera toujours le cas pour ces gens-là, hausse ou pas. Le fait est que même avec cette hausse, c'est encore de loin moins cher d'avoir un véhicule électrique. Ça peut être un premier réflexe, mais ça ne tient plus la route quand on fait le calcul." Quant à un éventuel monopole, M. Tremblay doute très fortement de cette possibilité. "Les bornes de recharge sont la possession des partenaires et les revenus vont à ces partenaires. En considérant qu'il y a de multiples propriétaires différents, ni Hydro-Québec ni les propriétaires n'auraient intérêt à gonfler les prix. Ils se nuiraient." Au moment de mettre sous presse, Hydro-Québec n'avait pas encore commenté la situation. Source: L'Hebdo Journal page 3
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