À l’instar du reste du Québec, la Gaspésie a connu une progression fulgurante du nombre de voitures électriques sur son territoire. En quelques mois l’an dernier, il a augmenté de près de 60 %. Mais il reste encore du chemin à faire selon ceux qui militent en faveur de l’augmentation de ce type de parc automobile. Entre avril et septembre 2016, le nombre de véhicules électriques immatriculés en Gaspésie est passé de 22 à 35.
David Sylvestre est directeur régional-Gaspésie de l’Association des Véhicules Électriques du Québec. Selon lui, c’est une augmentation intéressante, même si le chiffre semble encore timide. Propriétaire d’une voiture 100 % électrique depuis deux ans et demie, il n’y voit que des avantages: « C’est très confortable, très silencieux et très performant aussi, alors j’adore la conduite de ces véhicules-là. Il n’y a plus de pollution quand je déneige ma voiture le matin, je peux la démarrer à distance, la faire réchauffer et déneiger sans respirer la fumée d’un moteur à essence. » En plus d’une remise substantielle octroyée par le gouvernement du Québec sur l’achat du véhicule, les électromobilistes comme M. Sylvestre trouvent plusieurs avantages à être immatriculé vert. « Comme la traverse Matane Godbout, je ne paye pas pour la voiture, seulement pour les passagers, signale-t-il. Il y a des bornes partout maintenant, ce n’est pas un problème », ajoute l’électromobiliste. Le Circuit électrique compte maintenant près de 800 bornes de recharge en service, dont 66 bornes rapides, réparties dans toutes les régions du Québec. Et la Gaspésie fait cette fois-ci figure de proue, avec ses 11 bornes rapides en opérations depuis décembre qui permet de faire le tour de la péninsule sans problème. Dany Bergeron a quant à lui piloté un projet d’installation de 11 bornes électriques rapides sur le territoire gaspésien en 2016. Il a été surpris l’été dernier de voir plusieurs recharges par jour à chaque point de service, dès les premiers balbutiements du circuit régional. « Moi-même et d’autre gens qu’on connaît on a eu des files d’attente (…) Ça démontre sur le terrain un engouement bien présent », dit M. Bergeron. Selon messieurs Sylvestre et Bergeron, ce qui reste encore à travailler pour développer le nombre d’écomobilistes gaspésiens, c’est du côté des concessionnaires automobiles qui ne gardent pas ou très peu de modèles disponibles sur le territoire. « Jusqu’à tout récemment, seulement un modèle de véhicule était disponible en Gaspésie », déplore M. Bergeron. >> D'autres nouvelles sur la Gaspésie Source : Karyne Boudreau - TVA Contribution : Martin Archambault
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