Les bornes de Saint-Hyacinthe figurent chaque mois parmi les dix bornes les plus achalandées au Québec, selon le réseau Circuit électrique qui gère les bornes de recharge publiques dans la province. L’une des plus courues est la borne de recharge rapide de niveau 3 (400 volts) de la rôtisserie Saint-Hubert, la seule de la ville qui permet une recharge à 80 % en 20 à 50 minutes. « J’ai été surpris du nombre de personnes qui s’y arrêtent, indique le propriétaire de la rôtisserie, Steve Deslauriers. J’ai un client régulier de Drummondville qui arrête ici 15 minutes tous les matins avant d’aller travailler, pour avoir assez d’énergie pour revenir le soir. »
Steve Deslauriers a aussi fait installer une borne de niveau 2 (240 volts) pour ses clients et une autre pour l’un de ses véhicules de livraison électrique. Trois autres bornes du même type sont situées au cégep de Saint-Hyacinthe, et une autre est disponible à l’édifice d’Hydro-Québec. Ce type de borne permet une recharge complète en trois à dix heures, dépendant des modèles de véhicules. Les concessionnaires Nissan et Chevrolet mettent également leur borne à la disposition des conducteurs pendant leurs heures d’ouverture. D’autres entreprises réservent leurs bornes à leurs clients, comme le Holiday Inn et Paysages Rodier. Une répartition inégale La répartition géographique des bornes n’est toutefois pas équilibrée, puisqu’elles se trouvent en majorité près de l’autoroute 20. « Si on veut aller du côté du Rang Saint-François ou de Saint-Pie, on est coincé », déplore Robert Dupuy, porte-parole de l’AVÉQ. Il note que la disposition des bornes est avantageuse pour les voyageurs, mais qu’elle ne les incite pas à entrer et à consommer dans la ville. « Pourtant, il y a une possibilité d’avoir du tourisme électromobile », avance Robert Dupuy.
En comparaison, le centre-ville de Joliette, une ville de taille semblable à Saint-Hyacinthe, compte environ cinq bornes gratuites de 240 volts, tandis que Mascouche en a installé une à la bibliothèque municipale. De nombreux conducteurs de véhicules électriques interrogés s’entendent sur le manque de bornes au centre-ville de Saint-Hyacinthe. Steve Deslauriers, propriétaire de la rôtisserie Saint-Hubert, croit qu’un emplacement stratégique serait autour du parc Casimir-Dessaulles, près de l’hôtel de ville, du palais de justice, de nombreux commerces et du bord de l’eau.
Le futur du réseau de bornes La Ville de Saint-Hyacinthe a prévu d’investir 80 000 $ pour l’achat et l’installation de deux bornes de recharge rapide d’ici 2019, à des endroits stratégiques encore à dévoiler. Le maire est ouvert à l’idée de réviser à la hausse le nombre de bornes s’il y a de la demande. Sans affirmer que Saint-Hyacinthe manque de bornes, Circuit électrique se féliciterait d’en voir apparaître davantage. « On ne veut pas de surreprésentation dans une région, mais on remarque qu’il y a un problème de l’œuf et de la poule, note le porte-parole de Circuit électrique, Louis-Olivier Batty. Si les futurs acheteurs savent qu’il y a un bon nombre de bornes dans leur région, c’est un incitatif, ça les rassure et ça influence leur choix. » Source : Journal Mobiles - Audrey Neuveu Contribution : Martin Archambault
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