Carl Plante est responsable de l’aménagement à la MRC de L’Érable. Comme il demeure à Saint-Étienne (Ville de Lévis), il se tape chaque jour (matin et soir) 140 km pour le travail à Plessisville. Et depuis Noël dernier, il roule électrique avec sa nouvelle automobile Kia Soul EV, une décision qu’il ne regrette pas, huit mois plus tard! «La question de l’autonomie était ma principale source de préoccupation au départ. Mais le stress a rapidement fait place à la confiance quand j’ai appris à mieux connaître mon véhicule qui peut rouler jusqu’à 160 km sans faire le plein d’électricité et même 200 km si je fais attention à ma conduite. C’est simple, il s’agit d’avoir le pied moins pesant sur la pédale à gaz ou plutôt sur la pédale d’accélérateur», lance-t-il en riant. De plus, le cadran indiquant le niveau d’électrolyte donne une idée très précise du «jus» qui reste dans la batterie, ce qui est rassurant. Le prix de détail du modèle électrique qu’il conduit se chiffre à 36 000 $ avant taxes, montant qui paraît assez dispendieux alors qu’on retrouve le même véhicule à essence pour la moitié du prix, un écart qui s’amoindrit un peu avec la subvention de 8000 $ à l’achat appliquée après taxes par le gouvernement provincial dans sa politique pour favoriser l’acquisition de voitures vertes. PRINCIPES ENVIRONNEMENTAUX M. Plante mentionne que c’est d’abord pour ses principes environnementaux qu’il s’est acheté une auto électrique, et tant mieux s’il peut réaliser des économies à l’utilisation. «Ma défunte Toyota Matrix m’a probablement coûté 100 000 $ sur un peu plus de 10 ans. Est-ce que ma Kia Soul EV me coûtera ça ?» Celui-ci espère bien que non. «Pour les 12 premiers mois d’utilisation, je prévois épargner autour de 5500 $. Cela comprend une économie sur l’essence, qui est dix fois plus coûteuse que l’électricité, sur les primes d’assurances et l’entretien de la voiture qui est extrêmement limité. Je n’ai plus de changement d’huile à faire. Les freins sont également moins sollicités que sur une automobile à essence puisque la voiture électrique décélère d’elle-même dès qu’on lâche la pédale d’accélérateur ce qui permet de plus de régénérer la batterie.» M. Plante ajoute aussi qu’il est moins contraignant de faire recharger son véhicule à la maison que d’aller régulièrement dans une stationservice pour faire le plein d’essence. «Il nous arrive à l’occasion de nous servir du réseau de bornes provinciales, mais 95% des utilisateurs ne s’en servent que pour se dépanner», estimet-il en se fiant à sa propre expérience. De plus, l’acquisition et l’installation d’une borne de recharge à la maison (240 volts) ne lui auront coûté que 300 $ ayant obtenu un autre rabais de 600 $ du gouvernement provincial. UNE BELLE SURPRISE! Côté performance, M. Plante dit avoir été surpris de sa Kia Soul EV. «Je pense même qu’elle m’a évité un accident alors que je me suis fait couper le chemin sur l’autoroute 20 près du pont Laporte et que j’ai dû accélérer brusquement. L’accélération a été instantanée.» Parmi les éléments qui ont un certain impact sur l’autonomie de la batterie au lithium de son véhicule, il y a bien sûr le froid en hiver. «Il s’agit d’être un peu plus prudent, mais cela ne m’a pas empêché de faire l’aller-retour de la maison à mon lieu de travail. Ce qui est plaisant par contre, c’est que ça part tout l’temps et que l’auto électrique est dotée d’un système programmable permettant de réchauffer l’habitacle (ou de le refroidir en été), un peu comme le fait un démarreur à distance sur une voiture à essence.» À l’occasion, il lui arrive d’aller faire un plein d’électricité à la borne de recharge située à l’hôtel de ville de Plessisville quand il sait qu’il aura à parcourir quelques kilomètres additionnels durant la journée. Il lui en coûte alors un p’tit 2.50 $ pour se brancher. Un plein peut prendre jusqu’à trois heures s’il ne lui reste plus que 15% de batterie. Dans une borne de recharge rapide, cela ne prend que 15 à 20 minutes. Conduisant une voiture blanche, M. Plante s’assure de la garder propre, même en hiver. «J’ai cependant un conseil à donner aux conducteurs de voitures électriques. Ne pas la laver quand il fait moins 15 degrés Celsius, car elle reste tout de glace n’étant pas réchauffée par le moteur électrique.» Petite anecdote, les voitures électriques sont munies d’une plaque d’immatriculation avec lettrage vert. «J’ai été arrêté pour un excès de vitesse dans le village de Dosquet et le policier pensait que j’avais aussi masqué la licence», de raconter Carl ajoutant que l’histoire s’est arrêtée là après vérification de l’agent. Même si des bornes de recharge s’implantent de plus en plus et qu’elles sont facilement repérables via le web, Carl explique qu’il lui arrive encore de conduire la Lexus de sa copine lorsqu’ils savent qu’ils feront de longues randonnées. «Ça nous est arrivé à quelques reprises en vacances et une autre fois quand on s’est rendu dans le nord de Lanaudière.» Mais, croit-il, ce n’est qu’une question de temps pour que le problème d’autonomie limitée de la voiture électrique ne soit résolu avec les nouvelles générations de batterie. Au Canada, la Tesla est le véhicule électrique le plus populaire avec 984 unités vendues entre janvier et juillet 2015 suivi de la Nissan Leaf (582), de la Chevrolet Volt (575) et de la Kia Soul EV (118). Source : La Nouvelle Union Contribution : Martin Archambault
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