Le gouvernement de la Colombie-Britannique à l'intention d'emboîter le pas au Québec avec une loi sur les véhicules à zéro émission, de façon à obliger les manufacturiers automobiles à augmenter l'offre de véhicules électriques. Au préalable, on lance une consultation publique pour avoir le pouls de la population sur la question.
![]()
En plus du marché automobile québécois, on veut ainsi suivre la voie de 30% du marché automobile état-unien qui est régie par un tel «ZEV mandate».
Si adoptée, la loi VZE de Colombie-Britannique entrerait en vigueur à partir de 2020, avec l'ambition d'atteindre 10% de part des ventes en 2025, puis 30% en 2030. On propose même d'interdire la vente de véhicules à essence d'ici 2040, tel que proposé en France et en Angleterre. Du même souffle, le gouvernement britanno-colombien propose de poursuivre son programme de subvention à l'achat de véhicules électriques jusqu'à ce que les VÉ représentent 5% des ventes de véhicules légers (moins de 4500 kg) ! [s'il y a des élus québécois à l'écoute, ça pourrait faire un bel engagement électoral au Québec, n'est-ce pas ? Actuellement le programme «Roulez Électrique» est renouvelé chaque année sur un horizon d'un an seulement, ce qui est difficilement compatible avec la construction de plans d'affaires viables pour l'industrie...] Les citoyens de Colombie-Britannique sont invités à donner leur opinion sur le site web suivant (la discussion est aussi ouverte aux citoyens du reste du Canada) : https://engage.gov.bc.ca/cleangrowthfuture/ Cette annonce - et le mécanisme de consultation populaire qui l'accompagne - contraste beaucoup avec la décision autocratique de Doug Ford en Ontario qui vient de «tirer la plug» sur la transition énergétique ontarienne. Cette annonce contraste aussi avec l'aveuglement qui semble affliger le gouvernement de Justin Trudeau. Celui-ci fait toujours la sourde oreille aux groupes qui réclament des mesures pour favoriser l'électrification des transports au Canada.
Étrange que les Libéraux fédéraux ne réalisent pas le potentiel fédérateur d'une telle transition énergétique, qui pourrait leur offrir une sortie de crise honorable dans le catch-22 dans lequel ils se sont embourbés avec leur appuie inconditionnel à l'industrie du pétrole!
On pourrait pourtant s'inspirer de la Norvège,
qui finance son exemplaire transition énergétique grâce aux revenus de son industrie pétrolière !
Le gouvernement britanno-colombien, pour sa part, n'a visiblement pas l'intention de laisser passer l'occasion de manifester son engagement envers le développement durable, même si ça suppose de se tenir debout devant de puissants lobbys.
Bravo !
Commentaires
|