Le 1er février 2018, le Circuit Electrique augmentera sa tarification aux bornes de recharge rapide, passant de 10$ l’heure à 12$, une augmentation de 20%. Voici la position officielle de l’AVEQ sur le sujet.
>> Voir l’article à ce sujet:http://www.aveq.ca/actualiteacutes/annonce-importante-du-circuit-electrique-majoration-des-prix-aux-bornes-rapides-des-le-1er-fevrier-2018
Comme plusieurs d’entre-vous, l’AVEQ fut surprise par cette augmentation importante de 20% pour laquelle nous n’avons pas été consulté. Cette décision unilatérale du réseau de recharge d’Hydro-Quebec déçoit l’AVEQ, qui est la plus importante association de propriétaires de véhicules électriques au Canada. Certains des arguments mis de l’avant pour expliquer cette hausse sont discutables et n’arrivent pas à justifier leur décision. Par exemple, le coût des bornes n’a cessé de diminuer ces dernières années, passant de 70,000$ à moins de 30,000$ (avant l’installation). Ayant déjà été impliqué dans des négociations pour l’achat d’une vingtaine de BRCC il y a 2 ans, nous sommes bien au fait que le coût de ces bornes a diminué avec les années. La première borne rapide Aerovironment du Circuit Électrique (qui offrait uniquement le port CHAdeMO) avait un coût avoisinant 70,000$ (plus installation). Depuis, on peut acquérir ce type de borne de 400V offrant le SAE CCS et le CHAdeMO pour moins de 30,000$. La comparaison à d’autres réseaux hors-province laisse aussi à désirer, alors que le coût de l’électricité dans les autres provinces est sensiblement plus élevé qu’au Québec. Un récent sondage effectué sur RoulezElectrique.com a démontré que 55% des propriétaires de VÉ s’opposent à cette augmentation. Plusieurs de nos membres ont partagé avec nous leur inquiétude par rapport à celle-ci. Nous retrouvons deux cas de figure auprès des propriétaires de VÉs: ceux qui utilisent rarement les BRCC, et pour qui cette hausse n’a aucun impact financier. Mais pour ceux qui possèdent un VÉ 100% électrique de première génération, l’utilisation des BRCC est vitale pour leurs déplacements, et cette augmentation significative aura un sérieux impact sur leur budget. Ce que plusieurs observateurs ignorent, c’est que de nombreux consommateurs qui ont fait le choix d’un VÉ l’ont fait en calculant le coût à l’utilisation lorsque la recharge est faite à la maison. Dans cette situation, le coût d’acquisition plus élevé d’un VÉ est compensé par son coût d’utilisation faible. Mais si on doit effectuer entre 10 et 40 recharges rapides par mois, 20% d’augmentation aura un impact sur les finances de nos membres, et l’utilisation du VÉ pour leurs déplacements ne sera peut-être plus le premier choix quand l’électromobiliste est confronté aux désavantages d’effectuer un trajet interurbain avec les files d’attente à ces bornes, qu’elles soient hors-service ou simplement inexistantes sur le trajet à effectuer.
Suite à l’annonce de cette augmentation, notre association s’est entretenue avec un haut dirigeant de la Régie de l’énergie, l’organisme responsable entre autres de réguler les prix de l’énergie, ainsi qu’avec le porte-parole du Circuit Électrique. Nous avons aussi une rencontre prévue sous peu avec Transition Energétique Québec. La tarification au kWh, l’interopérabilité des réseaux et l’hydrogène sont des thèmes qui seront abordés lors de différentes rencontres prévues en 2018. L’AVEQ comprend parfaitement le défi d’opérer un réseau de recharge, alors que les coûts d’exploitation et d’expansion sont plus élevés que les revenus. Être un pionnier dans cette industrie demande énormément de capital pour survivre jusqu’à ce que le parc VÉ augmente et les économies d’échelle puissent diminuer la pression sur les manufacturiers, fabricants et opérateurs en électromobilité. On ne s’oppose pas à l’augmentation, mais bien à sa façon d’avoir été présentée. Selon nous, il aurait été préférable pour le Circuit Électrique de proposer une hausse plus graduelle annuellement au lieu de le faire d’un coup, ou même d’essayer de faire un chiffre arrondi. De plus, nous aimerions savoir comment les sommes additionnelles seront investies afin d’améliorer le service aux utilisateurs. Cette augmentation doit se traduire par une meilleure accessibilité aux bornes. Depuis plusieurs années, l’AVEQ défend en commission parlementaire le besoin d’un nombre élevé de bornes rapides à travers la province afin d’assurer la sécurité énergétique des électromobilistes et rassurer les consommateurs qui prévoient faire l’acquisition d’un VÉ. Nous avons toujours recommandé que les BRCC soient reconnues comme infrastructure routière au même titre qu’un pont ou un lampadaire, et que des sommes soient prévues dans les budgets du MTQ pour leur installation à travers le Québec. Malgré tous nos efforts et les rencontres que nous avons effectuées ces dernières années, il semble que le message ne passe pas. En septembre dernier, le comité consultatif sur l'économie CCÉI présidé par Monique Leroux suggérait au gouvernement d'accentuer ses efforts en vue de favoriser l'utilisation du transport électrique en ajoutant rapidement plus de 2,000 bornes de recharge rapide et en haussant les avantages incitatifs pour atteindre le plus rapidement possible un parc d'un demi-million de véhicules électriques. L’AVEQ proposera donc sous peu une pétition pour s’assurer que les recommandations du CCEI et de notre association soient appliquées, afin que le gouvernement débloque les fonds nécessaires pour atteindre l’installation de 2,000 BRCC d’ici la fin de 2020. Source : Association des Véhicules Électriques du Québec
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