Après les bus scolaires, Autobus Lion veut maintenant électrifier le transport des marchandises7/9/2016 Après les autobus scolaires électriques, Autobus Lion veut maintenant électrifier le transport des marchandises. Lorsque l’entreprise Autobus Lion a été créée en 2008, Marc Bédard et Camile Chartrand savaient qu’ils jouaient gros. Mais ils étaient convaincus que le domaine des transports était mûr pour accueillir des innovations, y compris en matière énergétique. Prudents, les deux hommes d’affaires ont décidé d’y aller par étapes. «On a commencé par ce que nous connaissions. En six mois, j’ai rencontré 500 transporteurs scolaires. Ils m’ont parlé de leurs besoins, fait des suggestions pour améliorer les flottes d’autobus. J’avais le goût de faire une différence dans le monde», raconte Marc Bédard, qui a puisé dans ses économies personnelles pour lancer Autobus Lion avec l’ex-président des autobus Corbeil. Il se vend annuellement l’équivalent de trois milliards de dollars américains en autobus scolaires. Et c’est un domaine qui a peu évolué depuis 40 ans. Entre 2008 et 2011, l’entreprise a mis en marché un autobus scolaire au diesel, plus léger, muni de panneaux en fibre de verre, d’alliages de plastiques et de dizaines d’autres composantes innovantes.
«C’était de la folie. On produisait à un rythme infernal. L’industrie, qui compte peu de joueurs, nous a acceptés. On s’est mis sur la carte de toute l’Amérique du Nord. On a su qu’on pourrait passer à la prochaine étape», poursuit l’ancien financier de chez PricewaterhouseCoopers. L’électrification En 2011, des anges financiers ont accepté de soutenir la production d’un autobus muni d’un moteur électrique, même si bien des gens trouvaient que c’était un bien grand risque en raison du peu d’autonomie de ce type de véhicules. «Ils ont investi sur la base d’une idée. Et sur nos convictions qu’il fallait être les premiers en Amérique du Nord à fournir un autobus qui ne serait pas dépendant du pétrole. Et au Québec, nous sommes les mieux placés en Amérique pour y arriver», enchaîne Marc Bédard. Le premier autobus scolaire électrique a pris la route en 2014 et, depuis, une cinquantaine sont en circulation. Propulsé par un moteur TM4 entièrement électrique mis au point par une filiale d’Hydro-Québec, l’autobus eLion est fabriqué à Saint-Jérôme et la grande majorité de ses 150 fournisseurs sont québécois. L’autobus dispose d’autant de puissance que les autobus traditionnels au diesel et il a une autonomie de 120 km. Les transporteurs en achètent quelques-uns pour en tester la fiabilité et souvent, ils en redemandent. Marchandises En avril 2015, un investissement stratégique de la part de XPND Capital, détenu par Alexandre Taillefer, a permis de poursuivre la recherche et développement vers d’autres types de véhicules, dont des minibus électriques d’une capacité de 20 à 30 places. «On prévoit être en mesure de les mettre sur le marché d’ici deux ans. Ils serviront autant pour les besoins scolaires que pour le transport collectif ou d’entreprise», dit le président d’Autobus Lion. Et puis, les chercheurs travaillent fort à adapter la technologie pour des camions semi-lourds et lourds des classes 5 à 8. «Nous pensons que dans cinq à sept ans, il y aura des milliers de véhicules électriques sur les routes pour livrer des marchandises», rêve Marc Bédard. Source : Journal de Montréal Contribution : Martin Archambault
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