Quelques jours après que les cadres des constructeurs automobiles allemands et les dirigeants politiques se soient rencontrés à Berlin dans une tentative apparente de sauver la technologie des moteurs diesel, la chancelière allemande Angela Merkel a apparemment reconnu que les jours du diesel sont comptés dans la foulée des scandales des émissions de Volkswagen et de Mercedes.
Malgré le fait que les constructeurs allemands s'engagent à contribuer à un fonds d'une valeur de 500 millions d'euros (environ 590 millions de dollars US) pour financer des mesures visant à réduire la pollution urbaine, les constructeurs automobiles ont été unanimes à s'opposer aux plans des villes allemandes pour imiter le plan de Londres et Paris pour éliminer les voitures carburant aux combustibles fossiles d'ici 2040. Merkel semble avoir concédé, cependant, que de telles interdictions étaient la bonne approche pour réduire les émissions nocives. Elle a déclaré qu'elle ne voulait pas déterminer de date exacte pour faire de même, mais que les projets de la Grande-Bretagne et de la France visant à éliminer les voitures à combustion interne en 2040 étaient la bonne approche.
Le regard de Merkel sur le futur de diesel est accompagné d'un gros doigt pointé directement sur Volkswagen, qui a triché lors des tests d'émissions avec un appareil intelligent qui a fait en sorte que ses voitures agissent différemment dans les environnements de test, ce qui a coûté à l'entreprise des milliards en amendes . Le scandale des émissions de Volkswagen a endommagé la réputation de l'industrie automobile allemande, et Merkel a soutenu que les millions de consommateurs qui avaient été induits en erreur par les tricheurs devaient obtenir les performances environnementales qu'ils leur avaient promises. Volkswagen, Daimler et BMW font face à l'indignation croissante du public tant pour avoir menti sur les émissions de leurs véhicules que pour avoir minimisé les effets sur la santé des émanations de diesel et des oxydes d'azote. Pendant ce temps, les dirigeants des deux principaux partis politiques d'Allemagne sont confrontés à des critiques disant qu'ils ont été trop gentils avec les constructeurs automobiles en bloquant une réglementation plus stricte de l'Union européenne sur les émissions de gaz à effet de serre et en prévoyant des allégements fiscaux sur le carburant diesel. Les allégements fiscaux favorisant les voitures à moteur diesel resteront toutefois en place dans un avenir immédiat.
Source ; Gas2
Contribution : Naïma Hassert
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