Voici un article intéressant d'Alain McKenna sur différentes façons d'améliorer les ventes de VÉ au Québec, autant par des efforts gouvernementaux que de la recherche plus avancée sur certaines technologies. Nous avons pris le temps d'ajouter quelques commentaires pertinents dans son article... Tout le monde a félicité le désir de Québec de promouvoir la voiture électrique à très court terme. Est-ce réalisable? Si, à quelques conditions. Les voici. BATTERIE ET MOTEUR: ÉVOLUER À LA VITESSE DES TÉLÉPHONES CELLULAIRES La performance des composants mécaniques des voitures électriques n'en est qu'à ses premiers pas. Si leur courbe d'évolution suit celle des appareils électroniques en général, on peut présumer que les prochaines générations multiplieront rapidement les capacités des modèles actuellement en marché. C'est aux constructeurs de nous prouver du sérieux de leur démarche à ce niveau… BATTERIE: PLUS COMPACTES ET PLUS LÉGÈRES Les premiers cellulaires étaient plus gros qu'un bottin téléphonique, en raison d'une pile énorme et de circuits gigantesques (selon les normes de 2013, en tout cas…). Plusieurs projets de R-D à travers le monde promettent des batteries plus compactes et plus légères, utilisant des matériaux plus communs que le lithium et certains métaux rares. Il faudra que la technologie progresse rapidement, à très court terme, pour attirer plus qu'une première génération d'acheteurs pressés d'adopter la technologie électrique. DES CHARGEURS DANS TOUTES LES MAISONS L'électricité au Québec a un nom: Hydro-Québec. Au-delà des chargeurs dans des lieux publics, la société d'État devra s'assurer qu'il est facile et abordable d'équiper sa maison d'une borne de chargement convenant à la voiture électrique. Car pour le moment, on ne peut pas dire qu'il y ait de gros efforts consentis de ce côté… [NDLR: en fait, les incitatifs du MÉRN paient 50% de l'achat et installation d'une borne domiciliaire] UN TEMPS DE CHARGEMENT RACCOURCI Qui a 8 heures de libre chaque jour pour faire le plein? [NDLR: La nuit, puisque 90%+ des recharges y sont faites...] La plupart des fabricants offrent un mode de charge rapide entre 20 et 80 pour cent de charge, mais il faut continuer d'améliorer cette facette de la technologie, quitte à forcer les stations d'essence à installer des bornes conçues exprès à cette fin. Ce n'est pas comme si les pétrolières n'en avaient pas les moyens… [NDLR: mais nous sommes d'accord que les BRCC sur autoroute et dans les villes aideraient énormément les ventes] LE RECYCLAGE RÉUSSI DES VIEILLES PILES Plusieurs se demandent encore ce qu'il adviendra des piles de ces voitures une fois leur cycle de vie terminé. Or, ces piles demeurent utilisables longtemps après les véhicules qui les utilisent. Il suffit de leur assurer un débouché qui fera l'affaire de tout le monde. DU STATIONNEMENT FACILE EN VILLE Offrir des vignettes de stationnement universelles aux propriétaires d'une voiture électrique? Pourquoi pas… La Ville de Montréal envisage déjà de le faire pour le service d'autopartage Communauto. AIDER LES PARCS AUTOMOBILES D'ENTREPRISE Gérer un parc automobile est plus complexe qu'il n'y paraît, surtout que les besoins des entreprises exigent des véhicules parfois plus costauds que la normale. Pour que le changement se fasse rapidement dans leur cas, il faudra que le gouvernement crée des programmes adaptés à ces besoins. Pensez aux agences de livraison, aux taxis, et ainsi de suite… [NDLR: programme Taxi électrique déjà en vigueur] AUX SERVICES PUBLICS DE MONTRER LA VOIE Parlant d'entreprises, plusieurs municipalités et de nombreuses sociétés publiques ont commencé progressivement à troquer de vieilles cylindrées pour des moteurs électriques, mais le mouvement est encore bien timide. Hydro-Québec et les nombreuses autres sociétés publiques, provinciales comme municipales, devraient montrer la voie au niveau de l'adoption de cette nouvelle technologie. [NDLR: fait déjà partie du programme d'électrification des transports] UNE TAXE À LA CYLINDRÉE On ne compte pas 2000 voitures électriques plaquées au Québec [NDLR: en effet, il y en a présentement 3000, et nous venons de dépasser 7000 pour tout le Canada la semaine dernière!]. Pendant ce temps, les V6 et V8 continuent de se vendre comme des pains chauds. Une première taxe du genre a été adoptée il y a quelques années. Elle mériterait peut-être une mise à jour en fonction de l'objectif actuel… VOIR LOIN 2017, c'est bien. Le gouvernement précédent visant 2020, mais avec un parc automobile qui se renouvelle aux 10 à 12 ans, il faut voir plus loin: 2025 semble une cible plus appropriée pour donner la chance à la presque totalité de tous les propriétaires de changer de voiture. Pour être efficaces de façon durable, les généreux incitatifs du gouvernement devraient tenir compte de ce cycle. Source: Canoe
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