La montée en popularité des VÉ est de plus en plus présente, que votre ville ou le gouvernement provincial soit préparés ou non.
De nombreux grands constructeurs automobiles ont l'intention de passer majoritairement à l'électrique, y compris General Motors, qui confirme vouloir manufacturer seulement des véhicules électriques à compter de 2035. Le gouvernement fédéral dit que d'ici cette année-là, tous les nouveaux véhicules légers vendus au Canada devront être à zéro émission. Ottawa s'est fixé cet objectif dans le but de réduire la pollution, en particulier dans le secteur des transports, qui représente environ un quart des émissions de gaz à effet de serre à travers le pays. Et le passage aux véhicules électriques est apparemment accepté pour la majorité d'entre nous. Un sondage de KPMG en février dernier a révélé que près de sept Canadiens sur dix qui prévoient acheter un nouveau véhicule au cours des cinq prochaines années choisiront probablement un véhicule tout électrique ou hybride. En 2017, il n'y avait que 377 véhicules électriques immatriculés en Alberta. En mars 2021, il y en avait 3 527 , ce qui représente une augmentation de plus de 835 % en seulement quatre ans, mais toujours un infime pourcentage des 3,6 millions de véhicules sur les routes de l'Alberta. Il y avait également 27 459 hybrides immatriculés en Alberta en mars 2021, tandis que près de 2,9 millions de véhicules fonctionnaient à l'essence, le diesel arrivant en deuxième position avec 388 000. Les véhicules électriques stimuleront la demande d'électricité en Alberta, selon l'AESO. L'Alberta Electric System Operator (AESO) prévoit que des milliers de véhicules électriques atteindront les rues et les autoroutes au cours des 20 prochaines années, entraînant une augmentation de la demande d'électricité. Selon le scénario, AESO prévoit que la province pourrait connaître une augmentation du nombre de véhicules électriques allant de 200 000 à deux millions d'ici 2041. Avec la prochaine vague de voitures électriques, tous les niveaux de gouvernements doivent être prêts. L'Europe passe à l'électrique Pour avoir une meilleure idée du futur, il faut regarder vers l'Europe, où l'adoption des véhicules électriques est répandue et en pleine croissance. Bien que l'Europe soit très différente du Canada, nous avons beaucoup à apprendre de sa vitalité. En particulier, les divers niveaux de gouvernements canadiens pourraient favoriser certains incitatifs à l'achat, des exonérations fiscales et même des avantages, comme le stationnement ou les péages gratuits qui ont contribué à favoriser l'adoption des véhicules électriques, Il semble que le plus gros obstacle soit le coût initial, a déclaré Nicholas Gall, directeur des ressources énergétiques distribuées à l'Association canadienne des énergies renouvelables, alors que le coût d'exploitation est définitivement inférieur à celui d'un véhicule à combustion interne conventionnel, Mais le coût initial peut souvent être un obstacle. Et c'est pourquoi il est très important que les gouvernements, tant fédéral que provinciaux, offrent ces incitatifs pour permettre aux gens d'acheter des véhicules électriques. Passer aux véhicules électriques, a déclaré Gall, est le strict minimum que nous pouvons faire pour faire face à l'urgence climatique mondiale. L'Alberta et certaines autres juridictions n'offrent actuellement pas d’incitatifs aux acheteurs de véhicules électriques, mais sept provinces le font, y compris l'Île-du-Prince-Édouard, qui offre un rabais de 5 000 $ sur les véhicules électriques neufs ou d'occasion, et 2 500 $ sur les hybrides rechargeables et vise à ce que tous ses résidents conduisent des véhicules électriques d'ici 2030. Pourquoi les défenseurs des VÉ disent-ils que le Canada doive accélérer l’adoption de la voiture électrique. Le coût des véhicules électriques peut varier considérablement, mais même le modèle le moins cher sur le marché canadien, le LEAF de Nissan, est proposé à un prix de départ de 37 498 $. Le Model 3 de Tesla est beaucoup plus élevé. Mais avec des coûts d'exploitation inférieurs, les juridictions qui offrent des incitatifs pour les véhicules électriques pourraient gagner un avantage concurrentiel en réduisant considérablement les coûts de transport pour les entreprises et les consommateurs. Météo ou pas L'industrie des véhicules électriques, ainsi que les politiques et programmes gouvernementaux qui la soutiennent, doivent faire face à un préjugé canadien qui contribue à croire que les véhicules électriques ne peuvent tout simplement pas résister à nos conditions météorologiques. William York, un Edmontonien qui a conduit sa Tesla Model 3 dans toute la province, ainsi qu'à Vancouver et Seattle, est heureux de confirmer que ce n’est pas le cas. C’est un véhicule hivernal fantastique, a déclaré York, directeur de l'Electric Vehicle Association of Alberta. « Il chauffe très rapidement, ce qui rend la conduite hivernale encore moins douloureuse. Il a également une excellente traction pour la conduite hivernale, et cela est dû aux moteurs électriques. Ces véhicules sont très réactifs et très précis, ce dont vous avez besoin pour un système antipatinage. Gall convient que la météo n'est pas une raison pour ne pas conduire de véhicules électriques. Il mentionne la Norvège, un pays au climat froid comme le Canada où plus de 80 % des véhicules neufs vendus sont des véhicules électriques ou des hybrides rechargeables. Cela démontre que même ceux qui vivent dans un climat hivernal sont prêts à faire le changement s’il y a des incitatifs. Hertz achètera 100 000 Teslas pour sa flotte de location d'ici l'année prochaine. York a noté que le froid peut avoir un impact sur l'autonomie d'un véhicule électrique, mais que l'impact peut être géré avec une bonne planification, comme savoir quand et où recharger et jusqu'où vous voulez rouler. Mais l'Alberta devra relever certains défis à mesure que l'adoption des véhicules électriques s’accroitra, a-t-il déclaré. Dans certaines parties de la province, les populations sont séparées par des centaines de kilomètres, ce qui pourrait compliquer la recharge et convaincre certains conducteurs que les véhicules électriques ne sont pas avantageux. Bien qu'il existe quelques centaines de bornes de recharge dans la province, la plupart sont situées à Calgary et à Edmonton ou à proximité, selon plugshare, une application qui permet aux conducteurs de trouver des points de recharge publics. Pleins d’énergie mais nulle part où recharger: le manque d'infrastructures en Alberta réduit l'enthousiasme pour les véhicules électriques Le gouvernement devra jouer un rôle important pour améliorer la disponibilité des bornes de recharge. En Alberta l'étalement est bien différent de l'Europe, a déclaré York. Nous allons devoir affronter des défis différents des leurs. Programmes et planification Alors, dans quelle mesure, les gouvernements canadiens agissent-ils pour nous mettre tous sur la bonne voie en matière de véhicules électriques ? Le gouvernement fédéral a annoncé des plans liés aux véhicules électriques, y compris le programme d'infrastructure pour véhicules zéro émission, qui verra des centaines de bornes de recharge construites à travers le pays grâce à des partenariats et à des subventions, et un programme d'incitatifs pour ceux qui désirent acheter ou à louer un VÉ. Que doit faire le Canada pour devenir un chef de file dans l'industrie des véhicules électriques. Les deux plus grandes villes de l'Alberta ont adopté des stratégies pour les véhicules électriques. Edmonton a approuvé sa stratégie de VÉ en 2018 et Calgary a une perspective et un plan similaires. Les deux se concentrent sur la l’installation de bornes de recharge et la collaboration avec les fournisseurs de services publics pour faciliter la venue des véhicules électriques. Le gouvernement de l'Alberta, quant à lui, n'a pas de stratégie spécifique pour les véhicules électriques. Les stations de recharge en Alberta sont principalement détenues et exploitées par le secteur privé et il est à souhaiter que de nouveaux opérateurs élargissent les disponibilités et les options pour les Albertains qui choisissent d'acheter des véhicules électriques , a déclaré dans un communiqué Rob Williams, attaché de presse du ministre des Transports Rajan Sawhney. Les mythes sur les véhicules électriques effraient les acheteurs, selon BC Hydro L'approche de l'Alberta contraste avec celle de son voisin de l'ouest. Le gouvernement de la Colombie-Britannique a établi des références pour les ventes de véhicules à zéro émission, des rabais pour les véhicules électriques et les bornes de recharge et a construit un vaste réseau de recharge public. Le secteur privé va devoir jouer un rôle important. Il s’est déjà impliqué, notamment en construisant des bornes de recharge et en développant certaines technologies. Il reste à voir si ces projets seront suffisants, car certains pensent que le Canada a besoin de millions de bornes de recharge pour se préparer à la future vague. Mais que ce soit dans 10 ou 20 ans ou même plus tard, un jour viendra où les véhicules électriques seront beaucoup plus répandus sur les routes de l'Alberta. Les dirigeants gouvernementaux auront besoin d'une feuille de route structurée pour assurer un développement en douceur vers cette destination. Trevor Howlett CBC Ne ICI Radio-Canada
Contribution: André H. Martel
Commentaires
|
Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire
Use a valid e-mail address Votre inscription est confirmée.
xhr
100
NOS PARTENAIRES |