Alors que le prix moyen de l'essence grimpe à 2,08 $ le litre, une augmentation de plus de 60 % par rapport à la moyenne de 1,29 $ de l'an dernier, et que le gouvernement fédéral exige que 100 % des ventes de véhicules de tourisme neufs soient des véhicules électriques d'ici 2035, il semble que les véhicules électriques, soient sur le point d'être adoptés à plus grande échelle. Bien que ce soit une bonne nouvelle pour l'industrie de l'énergie, de nombreux Canadiens demeurent toujours inquiets.
Le plan de réduction des émissions stipule que les véhicules électriques devraient représenter 20 % des ventes de véhicules légers d'ici 2026, 60 % des ventes d'ici 2030 et 100 % d'ici 2035. Les ventes de véhicules électriques moyens et lourds doivent atteindre 35 % d'ici 2030 et 100 % d'ici 2040. Le transport est la deuxième cause d'émissions du pays, devant la production d'énergie et juste derrière la production de pétrole et de gaz. Les émissions élevées des transports font augmenter les émissions par habitant canadiens à un niveau comparable à celui de son voisin du sud, même si seulement un sixième de sa production d'énergie provient du gaz et du charbon. Le gouvernement fédéral et certaines provinces encouragent l'achat de VÉ par des incitatifs. Le plan fédéral, appelé Programme d'incitatifs pour les véhicules à zéro émission ou iZEV, offre aux conducteurs 5 000 $ de rabais lors de l'achat d'un véhicule électrique de moins de 55 000 $ ou d'un camion électrique, d'un VUS ou d'une fourgonnette de moins de 60 000 $. Le plan de remise, qui a débuté en 2019, doit se poursuivre jusqu'en 2025. Plus de 130 000 Canadiens et entreprises ont profité de ces incitatifs. Certaines provinces ont bonifié la donne, Terre-Neuve-et-Labrador offrant 2 500 $ de plus; la Colombie-Britannique et Nouvelle-Écosse, 3 000 $; le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard et le Yukon égalant les 5 000 $; et le Québec les éclipsent avec 7 000 $. Le PEI propose une borne de recharge de niveau 2 gratuite, bien que les propriétaires doivent financer eux-mêmes l'installation. Cependant, malgré le mandat fédéral, seulement 10 % des Canadiens souhaitent faire l'acquisition d'un véhicule entièrement électrique (VEB), et 25 % de ceux qui ont acheté un véhicule électrique ont recommencé à conduire un véhicule à moteur à combustion interne, invoquant la difficulté de trouver des bornes de recharge. Ceci malgré le fait que les coûts d’utilisation d'un VÉ coûtent 15 000 $ de moins pour l'entretien qu'un véhicule à combustion , et que le VÉ moyen ne coûte qu'entre 5 $ et 12 $ pour une recharge complète , selon Clean Energy Canada. Des études ont cependant démontré qu'il n'y a pas assez de bornes de recharge pour la demande existante, avec un peu moins de 16 000 bornes publiques disponibles dans moins de 7 000 sites. La grande majorité d'entre elles sont des bornes de niveau 2, avec des bornes de recharge rapides CC disponibles dans seulement 1 200 stations. Dans le budget de 2022 , le gouvernement fédéral a proposé d'investir 500 millions $ par l'intermédiaire de la Banque de l'infrastructure du Canada et 400 millions $ dans le cadre du Programme d'infrastructure pour les véhicules zéro émission afin de construire 50 000 bornes de recharge à travers le pays pour lutter contre les craintes liées à la recharge. Les provinces s'efforcent également d'améliorer leurs réseaux de recharge, et le Québec est à nouveau en tête, avec 45 % du nombre total de bornes de recharge publiques au pays, suivi de l'Ontario avec 26 % et de la Colombie-Britannique avec 17 %. En 2021, les fonds publics ont permis d'installer près de 2 500 bornes de recharge publiques dans plus de 700 stations, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2020. Étant donné que le Canada n'a qu'environ 0,06 chargeurs accessibles au public pour chaque VÉ sur la route, bien en deçà de l'estimation d’une borne par 20 VÉ d'ici 2025, le pays se classe au huitième rang pour le développement des VÉ dans les 10 plus grands marchés automobiles du monde. Concernant la recharge de véhicules électriques à domicile, pour le moment, la plupart des propriétaires de VÉ doivent se recharger à la maison, car les bornes publiques ne peuvent supplanter la recharge des VÉ à la maison. Cependant, l'achat et l'installation d’une borne de niveau 2 dans la maison peut représenter certaines difficultés, et les propriétaires doivent consulter un électricien pour obtenir des conseils. Une fois installé, il faut également considérer l’entretien. Selon une récente étude, 74% des futurs propriétaires de VÉ craignent que leur borne puisse causer des problèmes, et 97% de ceux-ci souhaitent obtenir les services d’un électricien. Aimee Estrabillo Service Lines Warranties
Contribution: André H. Martel
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