La plupart des valeurs du secteur automobile, équipementiers compris, étaient en hausse sur les Bourses européennes suite à l’officialisation des négociations entre Renault et Fiat Chrysler Automobiles (FCA).
Dans la nuit de dimanche à lundi, FCA a rendu public sa proposition de « fusion entre égaux » faite aux dirigeants du groupe français, tandis qu’à l’issue d’une réunion tenue en urgence ce matin, le conseil d’administration de Renault a répondu qu’il avait « décidé d’étudier avec intérêt l’opportunité d’un tel rapprochement, confortant l’empreinte industrielle du groupe Renault et générateur de valeur additionnelle pour l’alliance [Renault-Nissan-Mitsubishi] », qualifiant la proposition du constructeur italo-américain d’« amicale ».
FCA propose une fusion des deux groupes en actions, sachant qu’elle serait précédée par le versement d’un dividende exceptionnel de 2,5 milliards d’euros aux actionnaires de FCA, afin de compenser l’écart de capitalisation boursière entre les deux groupes, défavorable au constructeur français. Au cours des six derniers mois, Renault a capitalisé en moyenne 15 milliards d’euros, contre 17,5 milliards pour FCA. En terme de gouvernance, FCA propose que l’opération soit menée via une société-mère établie aux Pays-Bas. A l’issue de la fusion, Exor, le holding de la famille Agnelli qui contrôle 29% de FCA, deviendrait le premier actionnaire à une quinzaine de %, tandis que l’État français verrait sa participation dans l’ensemble Renault-Fiat-Chrysler se réduire à environ 7,5%, contre 15% de Renault actuellement. Le conseil d’administration du holding serait composé à parité des deux groupes ; selon plusieurs sources citées par Dow Jones et Reuters, il serait présidé par John Elkann, actuel président d’Exor, tandis que le poste de directeur général serait occupé par Jean-Dominique Senard, actuel président de Renault. Les rapprochements dans l’automobile sont appréciés par les investisseurs s’ils renforcent la capacité des groupes à faire face à la nécessité d’investir très lourdement et à long terme dans les technologies du futur : motorisation électrique, conduite autonome, véhicule connecté et usine numérique. Les actions Renault et FCA se sont adjugés respectivement jusqu’à 16,7% et 19,5% en matinée. La composante automobile de l’indice Eurostoxx 600 a progressé de 3,5%. Seul en baisse, PSA (-4,3% au plus bas), qui fait office de grand perdant alors qu’il cherchait également à se rapprocher de FCA, dont il convoitait les parts de marché en Amérique du Nord. Un reportage de : Antoine Landrot L’AGEFI
Contribution: André H. Martel
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