Un peu plus d'un an après avoir accordé un prêt de 98 millions de dollars à Lion Électrique, en collaboration avec Investissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction, la ministre de l'Économie, Christine Fréchette, se dit prête à remettre la main à la poche pour soutenir l'entreprise. Toutefois, cela ne se fera que si les investisseurs privés s'engagent également. Parmi les principaux actionnaires de Lion, on retrouve Power Sustainable (34,1 %), Marc Bédard (11,5 %) et la firme XPND Capital d'Alexandre Taillefer (2,3 %).
La situation de l'entreprise inquiète, notamment après la chute de 28 % de son action en Bourse jeudi dernier. Des analystes, à l'image de Benoit Poirier de Desjardins, ont exprimé leurs préoccupations face aux résultats financiers décevants de l’entreprise. "Nous préférons nous abstenir tant que nous n'aurons pas observé une réduction de la volatilité dans les résultats financiers et une meilleure visibilité sur les perspectives de financement", a commenté l'analyste. De son côté, la Banque Nationale souligne des liquidités limitées pour Lion. Selon Rubert Merer, "LEV a clôturé le troisième trimestre avec 27 millions de dollars de liquidités totales, dont 26 millions en liquidités et un million sur sa ligne de crédit renouvelable, en légère hausse par rapport aux 25 millions du trimestre précédent." Il y a un mois, Lion Électrique, trois mois après avoir obtenu un prêt de 7,5 millions de dollars de Québec, cherchait à vendre certains de ses actifs pour "améliorer sa liquidité" et "renforcer sa situation financière." L'action de Lion Électrique a perdu près de 98 % de sa valeur depuis son entrée en Bourse. Vendredi après-midi, elle était cotée à 47 cents, loin de son sommet de 25 dollars atteint en 2021. Reportage de Silence on Roule - Le podcast
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