En réponse à la crise climatique, à la volatilité des prix de l'essence et à l'approvisionnement en pétrole peu fiable, l'industrie automobile a commencé à délaisser les moteurs à combustion interne à essence pour se tourner vers les véhicules électriques.
Il reste encore un long chemin à parcourir. La première étape consiste à construire l'infrastructure nécessaire pour alimenter tous les véhicules électriques (VÉ) qui seront bientôt sur la route. «Les stations-service sont présentes partout sur la planète et nous devrons les échanger contre des stations de recharge», a déclaré Barbara Stoll, directrice de Clean Cities Campaign, à The Weather Network. "La recharge doit devenir disponible, à la fois chez les bornes de recharge publiques et les bornes de recharge privées, qui permettront aux gens de se brancher pour la nuit", a ajouté Stoll.
Personne branchant une voiture électrique à une borne de recharge. (SouthWorks/ iStock/Getty Images)
Le défi de cette refonte de l'infrastructure a été mis en évidence dans une récente enquête menée par le California Air Resources Board . Plus de 1 200 conducteurs ont été interrogés et 44 % ont déclaré qu'ils hésitaient à acheter un véhicule électrique en raison de préoccupations concernant la disponibilité des bornes de recharge. Ces inquiétudes ne sont pas sans fondement. Un groupe de recherche a testé des centaines de bornes dans la région de la baie de San Francisco et a conclu que près de 30 % ne fonctionnaient pas. Il y a aussi le problème pour les propriétaires qui n’ont pas de compte auprès des entreprises qui exploitent les bornes de recharge, ils ne sont pas toujours en mesure de payer l’utilisation de ces bornes. Les forums publics pour les conducteurs de véhicules électriques regorgent d'histoires sur l'impossibilité de trouver ou de payer des bornes de recharge publiques. Ces perceptions ralentissent la transition vers les véhicules électriques et compliquent le problème des gouvernements et de l'industrie à investir dans des infrastructures pour des futurs véhicules électriques qui demeurent hypothétiques. En plus de développer un réseau international de bornes de recharge, cet investissement impliquerait l’ expansion d’un réseau électrique durable, fort possiblement submergé par une demande d'électricité même modeste dans les secteurs les mieux structurés. Cela signifie également l'expansion d'une chaîne d'approvisionnement des matériaux souvent difficiles à trouver, mais essentiels à la construction de véhicules électriques. Mais les investissements dans les véhicules électriques évoluent rapidement. La loi sur la réduction de l'inflation, signée plus tôt ce mois-ci par l'administration Biden, offre une remise de 7 500 $ (US) pour les achats de nouveaux véhicules électriques. Il y a même une subvention de 4 000 $ pour l'achat de VÉ d'occasion. Pendant ce temps, au Canada, le dernier budget fédéral a imputé 3,8 milliards $ (CAN) sur huit ans pour créer une stratégie facilitant l'extraction des minéraux critiques utilisés dans les véhicules électriques et leurs batteries. Selon l' Agence Internationale de l'Énergie (AIE) , ce renforcement de la chaîne d'approvisionnement est particulièrement important compte tenu des besoins en ressources minérales qui seront six fois plus élevées que les niveaux actuels au cours des 30 prochaines années . Ces perceptions ralentissent la transition vers les véhicules électriques et compliquent les difficultés des gouvernements et de l'industrie à investir dans des infrastructures de véhicules qui demeurent hypothétiques.
Les voitures électriques d'une station-service d'autoroute le 24 avril 2022 à Exeter, en Angleterre. (Matt Cardy/ Getty Images)
L'engagement du gouvernement britannique à réduire les futures émissions de CO2 signifie que beaucoup plus d'automobilistes devront passer des voitures à essence et diesel à des voitures électriques. Cependant, on craint que le réseau de recharge au Royaume-Uni ne puisse faire face à une demande que d'avantages de véhicules électriques sur la route lui imposeraient. Cependant, la transition vers les véhicules électriques devient de plus en plus viable alors que le prix de l’essence demeure élevé et que les pays recherchent la cohérence et la sécurité énergétiques. Les véhicules électriques sont essentiels pour espérer maintenir le réchauffement climatique à une augmentation de 1,5°C, la référence fixée dans l'accord de Paris. L'AIE considère les véhicules électriques comme une pièce importante du puzzle zéro émission et considère que le secteur automobile est sur la bonne voie. Selon le rapport de l'AIE de cette année sur l'état du marché des véhicules électriques « Suite à une décennie de croissance, il y a maintenant plus de 10 millions de voitures électriques sur la route, ce qui représente environ 1 % du parc automobile mondial. » L'agence prévoit qu'il y aura 300 millions de véhicules électriques sur la route d'ici 2030, représentant plus de 60 % des ventes de voitures neuves. Cette augmentation massive nécessitera une infrastructure solide pour la soutenir. Tel que mentionné par Stoll, « L'électrification du transport ne sera pas aussi efficace si elle est alimentée par de l'énergie sale comme le charbon. Ce dont nous avons besoin, c'est d'électricité à partir d'énergies renouvelables. » "Il ne suffit pas non plus de remplacer chaque moteur à combustion interne par un véhicule électrique", a-t-elle ajouté. "Pour que le transport neutre en carbone soit réalisable, nous devons faire en sorte que les citoyens utilisent plutôt les transports publics." Texte : M.A. Jacquemain The Weather Network
Contribution: André H. Martel
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