Les manufacturiers devraient-ils revoir leur mode de distribution des véhicules électriques ?4/10/2013 Par Rémi St-Amant, Représentant régional AVÉQ pour le Bas-St-Laurent
À première vue, certains lecteurs pourraient considérer le titre de cette chronique comme provocateur. Mais à l'issu de la lecture des faits qui y seront évoqués, vous pourriez peut-être alors considérer qu'il s'agit d'une proposition qui engendre certains questionnements de la part de manufacturiers. Si au cours de la dernière année vous avez eu à magasiner pour faire l'acquisition d'une voiture électrique, à l'exception faite d'une voiture Tesla, il y a fort à parier que certains d'entre-vous ont rapidement réalisé que plusieurs concessionnaires justifient qu'il serait non rentable pour eux d'obtenir une accréditation (formation et acquisition d'équipements spécialisés) leur permettant de vendre une voiture électrique. D'autres futurs clients ont sûrement vite constaté que certains concessionnaires, même en ayant obtenu une accréditation volontaire ou forcée, ne forcent pas du tout pour vendre la voiture électrique. Vendeurs qui ne connaissent aucunement le véhicule et encore pire, certains vendeurs qui osent affirmer certaines faussetés afin de tenter de faire peur aux clients pour réussir à lui vendre une voiture à essence. Finalement, il y a ceux qui flairent l'opportunité d'affaire en s'empresser d'ajouter divers frais, sous prétexte de la rareté, pour gonfler artificiellement le prix de vente de la voiture. Heureusement, il y a certains concessionnaires qui sont consciencieux et qui croient en l'avenir de la voiture électrique mais force de constater qu'il sont trop peu nombreux. Pourquoi ? Tous ces comportements sont-ils liés à l'argent ? Profit du concessionnaire, commission du vendeur ? Trop faible profit sur les réparations qui sont habituellement les revenus qui permettent à un concessionnaire de s'en tirer avec des états financiers fort enviables ? Ou encore qu'ils ne croient tout simplement pas en l'avenir de la voiture électrique ? À la lueur de ces constats forts néfastes pour la popularité de la voiture électrique, serait-il opportun que les manufacturiers développent un autre mode de mise en marché pour la voiture électrique. Devraient-ils considérer développer un réseau de distribution différent par lequel le client pourrait se rendre dans une boutique d'un centre d'achat ou encore directement par internet où un conseillé "physique / virtuel" (travailleur autonome passionné par les VE), l'attend pour bien l'informer et lui prodiguer les bons conseils. On boucle la transaction par l'entremise de l'internet et tout le monde est heureux. Bien sur, certains diront rapidement "holà et le service après-vente ?". Pourquoi pas directement chez le concessionnaire ou encore négocier des ententes nationales avec des entreprises tel Canadian Tire ou autres ? Verriez-vous un problème à ce que votre voiture soit livrée dans un centre de location d'auto tel Tilden et que votre service soit offert par la garage Canadian Tire de votre localité ? Pour l'avenir de la voiture électrique, pour faciliter les ventes, il est peut-être temps que les manufacturiers engendrent des changements majeurs dans la distribution de leur voiture électrique. L'ère du règne de la voiture à essence s'approche d'une fin évidente. Doit-on conclure que Tesla Motors avait rapidement identifié ces problématiques et qu'il a opté pour le bon mode de distribution ?
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