Les entreprises de covoiturage sont devenues extrêmement populaires. Maintenant, il leur suffit de réduire leur empreinte carbone.
L’avantage des services de covoiturage a rendu des entreprises comme Uber et Lyft aussi essentielles à la vie quotidienne que la tasse de café du matin. Que vous preniez un Uber tous les jours pour travailler, que vous utilisiez Lyft à l'occasion lorsque vous êtes en vacances, le covoiturage ne semble pas vouloir disparaître de sitôt. Mais qu'en est-il de son empreinte carbone?
Lyft a annoncé en avril 2018 qu’elle allait devenir neutre en carbone en achetant des crédits carbone à l’organisme 3Degrees . Mais la plantation d'arbres va-t-elle vraiment résoudre la crise climatique? Une stratégie beaucoup plus efficace consisterait à éliminer les émissions et non à les compenser. L'argument commun en faveur du covoiturage est qu'il réduit les véhicules à occupation simple sur la route, réduisant ainsi les émissions. La logique est la suivante: les émissions seront plus élevées si chaque individu est seul dans son véhicule. S’il y a moins de personnes qui possèdent une voiture personnelle les émissions devraient normalement diminuer. L'hypothèse derrière cette logique est que la possession d'une voiture produit des émissions. Même si la fabrication des voitures produit des émissions, l'utilisation réelle est de loin le plus important contributeur. Des études récentes ont indiqué que, puisque très peu de véhicules de covoiturage sont électriques, les services peuvent, en fait, augmenter les émissions en raison des kilomètres parcourus pour répondre aux demandes des utilisateurs. L’objectif optimal du covoiturage ne sera vraiment atteint que lorsque les déplacements sont largement partagés et effectués dans les véhicules les plus écologiques. L'Union of Concerned Scientists est d’accord avec une étude récente qui conclut: "Un véhicule d’autopartage électrique peut réduire les émissions d'environ 53%."
Néanmoins, nous devrions être conscients que bien que les nouvelles sur la neutralité en carbone soient d'excellentes relations publiques, nous savons tous que la principale mission des entreprises de covoiturage au-delà de faire de l'argent n'est pas de réduire les émissions ou de sauver le monde. L’objectif premier est d’offrir plus d’options de transport.
Alors, que pouvons-nous faire pour réduire les émissions du covoiturage, membre de l'industrie la plus polluante ?
Par exemple, au Colorado, à Los Angeles et en Chine certaines initiatives ont déjà été mises en place. Fin 2019, une initiative de l'Assemblée législative du Colorado a permis de réduire le coût des véhicules électriques pour les entreprises de covoiturage permettant à Lyft de déployer 200 Kia Niros électriques . De plus, Los Angeles a récemment proposé que tous les nouveaux véhicules de covoiturage soient électriques. De nombreuses villes en Chine ont déjà interdit l'utilisation de véhicules à essence pour le covoiturage, y compris Shenzhen, le siège social du plus grand constructeur chinois de véhicules électriques, BYD. Quant à la deuxième stratégie de réduction des émissions, les clients du covoiturage font déjà pression sur les entreprises pour augmenter les véhicules électriques. Selon un sondage réalisé par YouGov, plus de la moitié des clients d’Uber et des taxis européens seraient prêts à payer un supplément de 0,15 $ à 0,20 $ par kilomètre pour voyager en véhicule zéro émission. Cela équivaut à payer environ 13% de plus par voyage.
Que font les entreprises de covoiturage pour augmenter le nombre de véhicules électriques dans leur flotte? Dans certaines régions des États-Unis, Lyft a ajouté un mode vert à son application afin que les clients puissent requérir spécifiquement un hybride ou un VÉ. À Londres, Uber a développé un «Clean Air Plan» qui prélève une somme modique sur chaque trajet pour aider les conducteurs à passer à des véhicules électriques.
Les entreprises de covoiturage pourraient-elles faire plus pour réduire les émissions? Sans aucun doute. Jusqu'à présent, la plupart des pressions pour agir sont venues des gouvernements et des clients. Avec un peu de chance, on espère qu’un effort plus concerté des entreprises de covoiturage pour électrifier leurs réseaux, se concrétise rapidement. INSIDEEVs
Contribution: André H. Martel
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