Brèves du 22 janvier 2019

Uber a introduit une taxe pour financer la transition vers les véhicules électriques à Londres. Mais au dépend de qui? 21 millions de véhicules tout électrique supplémentaires attendus dans le monde d’ici 2030; Frito-Lay souhaite atteindre son objectif : émission zéro avec l’aide de Tesla, de BYD; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
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​Uber a introduit une taxe pour financer la transition vers les véhicules électriques à Londres. Mais au dépend de qui?
Uber introduit une taxe de 15 centimes par mile à Londres pour financer la transition vers les véhicules électriques et lutter contre la pollution de l'air. Son objectif est d’encourager la moitié de ses conducteurs à passer à l’électricité d’ici 2021 et à l’adopter complètement avant 2025. L'adoption de modes de transport moins polluants présente une multitude d'avantages pour la santé. Mais la question de savoir qui paie pour cette transition est fondamentale pour s’assurer que ce soit fait équitablement. En tant que processus, le changement doit être fait en partenariat avec les gens, non pas seulement par eux. Une nouvelle analyse de la New Economics Foundation démontre que, si Uber tire des avantages en termes de relations publiques, ses consommateurs et ses chauffeurs paient l’intégralité de la facture, tout en assumant une grande partie des risques. Uber estime que les conducteurs seront éligibles à bénéficier d’une subvention de 4, 500 £  (8,500 $ CAD) pour acheter un nouveau véhicule électrique après trois ans de service. Par exemple, le coût d'une voiture électrique d'occasion bon marché répondant aux exigences d'Uber pour UberX est supérieur à 12,000 £, (22,000 $ CAD) alors qu'un véhicule d'occasion adapté à UberLux coûterait environ 45,000 £ (82,500 $ CAD). En plus de cette taxe, les conducteurs sont invités à verser une contribution minimale de 55% à 85% du coût total de l'électrification. Le reste des coûts sera assumé indirectement par les consommateurs, soit sous la forme de charges plus élevées, soit par le biais d'une tarification des services de Uber. De plus, les chauffeurs devront possiblement financer cet achat,  ce qui signifie qu’ils devront assumer le remboursement du prêt tout en gagnant un salaire proche du salaire minimum. Mais si les chauffeurs n’adhérent pas à ce système cela pourrait signifier le chômage en 2025. Comme les chauffeurs sont obligés de charger cette surtaxe pour conserver leurs emplois, Uber pourrait se retrouver avec un excédent considérable, du fait que les chauffeurs pourraient quitter le réseau plus tôt ou choisissent de ne pas demander de subvention. Uber a suggéré que tout excédent serait réinvesti dans des installations auxiliaires, telles que des bornes de recharge pour voitures électriques. Cela signifie toutefois que le passage à une infrastructure verte se fait au détriment d’une dépense additionnelle pour les conducteurs qui financent le projet. À première vue, ce projet semble tout simplement incompatible vers une juste transition verte.  Le changement de stratégie d'Uber vers une technologie de transport plus écologique est clairement le bienvenu pour des raisons environnementales mais faire cette transition uniquement aux dépens des chauffeurs et des consommateurs ne l’est pas. Pour que la transition soit équitable, Uber doit assumer sa part des coûts.
CityMetric

​21 millions de véhicules tout électrique supplémentaires attendus dans le monde d’ici 2030.
Selon une nouvelle analyse de Deloitte, 21 millions de véhicules électriques additionnels seront en circulation dans le monde au cours de la prochaine décennie. Les recherches de Deloitte montrent que le rythme d'adoption des véhicules électriques dans le monde est passé de deux millions d'unités en 2018 passeront à quatre millions en 2020, à 12 millions en 2025, puis à 21 millions en 2030. D'ici 2030, les véhicules tout électrique dépasseront considérablement le reste du marché des véhicules électriques hybrides, représentant 70% des ventes totales des véhicules électriques. La demande des consommateurs pour des véhicules plus écologiques, associée à des politiques gouvernementales offrant des incitatifs financiers ou en imposant des restrictions aux centres-villes pour les véhicules fonctionnant à l'essence et au diesel est en croissance. Bien que les coûts d’achat initiaux des véhicules électriques restent le principal obstacle pour les consommateurs, l’étude démontre comment cette préoccupation et les autres préoccupations des consommateurs s’atténueront progressivement à mesure que la technologie évoluera. Deloitte prévoit que d'ici 2024, le coût de possession d'un BEV sera comparable à celui d'un véhicule à essence ou à moteur diesel, ce qui pourrait stimuler davantage la demande. Michael Woodward, partenaire automobile britannique chez Deloitte, a déclaré: «En 2018, les ventes mondiales de véhicules électriques ont dépassé pour la première fois, les deux millions d'unités, deux fois plus qu’en 2017. Au Royaume-Uni, les coûts d'achat de véhicules à combustion seront comparables avec ceux de véhicules électriques d’ici cinq ans. Soutenu par les subventions gouvernementales existantes et les avancées technologiques, ce point critique pourrait être atteint dès 2021. À partir de ce moment, le coût ne constituera plus un obstacle à l'achat et la possession d'un VÉ deviendra une option réaliste et viable pour les nouveaux acheteurs. La demande croissante de véhicules plus écologiques a vu les manufacturiers annoncer leurs implications dans le marché des véhicules électriques et faciliter l'émergence de nouveaux venus sur le marché de l'automobile. Un investissement continu en ingénierie et la formation de partenariats avec des producteurs de batteries sur mesure et des réseaux de mécaniciens compétents seront également importants. "
Automobile World

​Frito-Lay souhaite atteindre son objectif : émission zéro avec l’aide de Tesla, de BYD.
Pour atteindre son objectif d'opération à émissions réduites, Frito-Lay utilisera l'énergie solaire, des bornes de recharge, des Semi Tesla, des Tesla Powerpacks et des véhicules BYD. Frito-Lay met tout en œuvre pour réduire les émissions à son centre de distribution. Tesla, entre autres, participe à l’élaboration de ce projet. C'est sans grande surprise considérant que la société mère PepsiCo avait placé très tôt l’une des plus importantes précommandes de Tesla Semi . Plus précisément, la société a réservé 100 Semi 100% électriques en 2017. Pour ce premier projet, Frito-Lay utilisera 15 Tesla Semi, ainsi que plusieurs Powerpacks, pour concrétiser ses projets d'ici deux ans. L'installation en question est située à Modesto et compte parmi les principaux centres de distribution de produits alimentaires de l'entreprise. Fait intéressant, le California Air Resources Board (CARB) a déjà approuvé des fonds de 31 millions de dollars pour le projet. Ce fonds fait partie d'un effort continu visant à réduire la pollution de l'air dans la région de la vallée de San Joaquin. Frito-Lay utilisera l'argent pour transformer son site de plusieurs manières. Outre les 15 Tesla Semi , la société envisage d’utiliser le matériel suivant : 38 camions Volvo au gaz naturel renouvelable à très faible teneur en carbone, 12 chariots élévateurs BYD électriques, 6 camions électriques Peterbilt e220, 3 camions à bennes BYD électriques. De plus, le site s’équipera des panneaux solaires, d’une station de ravitaillement en gaz naturel et d'autres systèmes et équipements de recharge et d'alimentation pour ses véhicules électriques.
INSIDEEVs

 Contribution: André H. Martel