Les lunettes roses du ministre Charette pourraient coûter cher aux consommateurs québécois20/1/2025 Virginie Dufour critique les choix du gouvernement en matière d'électrification des transports En marge du Salon de l'auto de Montréal, Virginie Dufour, porte-parole de l'opposition officielle pour l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, a rencontré cette semaine des représentants de l’industrie automobile pour aborder l’avenir de l’électrification des transports. Cette rencontre a permis de constater un décalage entre le discours optimiste du gouvernement et les préoccupations réelles du secteur. Les récentes déclarations du ministre caquiste affirmant que la suppression des subventions pour l’achat de véhicules électriques n’affecterait pas l’atteinte des objectifs de ventes sont jugées hasardeuses par Mme Dufour. Selon la députée libérale des Mille-Îles, cette décision pourrait avoir des répercussions négatives sur les consommateurs québécois.
Des défis majeurs pour les consommateurs L’augmentation des coûts d’acquisition des véhicules électriques inquiète particulièrement Virginie Dufour, tout comme le retard dans l’installation de bornes de recharge publiques. « Une grande partie de la population, surtout en milieu urbain, n’a pas accès à la recharge à domicile, ce qui complique l’adoption des véhicules électriques », a-t-elle souligné. À Montréal, près de 80 % des résidents vivent dans des immeubles à logements multiples, un facteur qui accentue la nécessité d’investir dans les infrastructures de recharge. Vers une règlementation plus flexible ? Un autre enjeu soulevé par Mme Dufour concerne les contraintes réglementaires imposées à l’industrie automobile. Elle critique leur rigidité et suggère de s’inspirer du modèle californien. Celui-ci permet aux constructeurs de calculer leurs cibles de ventes de véhicules électriques sur un cycle de trois ans, offrant ainsi une meilleure flexibilité et une plus grande prévisibilité. Cette adaptation pourrait s’avérer cruciale, notamment si des tarifs commerciaux venaient perturber l’écosystème de l’industrie automobile. Objectif 2035 : des cibles ambitieuses mais réalistes ? Bien que l’opposition soutienne pleinement l’objectif de neutralité carbone pour 2035, Mme Dufour déplore le manque de souplesse et l’agressivité des cibles intermédiaires. Elle accuse le gouvernement de miner les efforts de l’industrie en abolissant des mesures incitatives essentielles. « L’industrie est prête à relever le défi, mais encore faut-il que le gouvernement l’accompagne avec des outils adaptés. Abolir les subventions et ignorer les cycles économiques revient à lui mettre des bâtons dans les roues. Contrairement au ministre, nous savons que le chemin vers 2035 ne se construira pas tout seul », a conclu Virginie Dufour. Source : Cision
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