L’essor fulgurant du vélo électrique ne cesse d’impressionner, à l’image de son influence croissante dans l’univers de la mobilité, au même titre que l’automobile. Grâce aux avancées technologiques, les modèles à assistance électrique gagnent en performance et en légèreté, s’adaptant ainsi à toutes les catégories : vélos de promenade, pliants, de route, de course, fatbikes, cyclocross et gravel bikes, sans oublier les vélos-cargos, véritables utilitaires sur deux roues. Cette évolution est mise en lumière au Salon du vélo de Montréal, qui a ouvert ses portes ce vendredi au Palais des congrès et se poursuivra tout le week-end. Plus de 200 exposants y dévoilent leurs dernières innovations, faisant de cet événement le plus important du genre au Canada. Après Montréal, la tournée se poursuivra à Gatineau (7 au 9 mars) et à Québec (21 au 23 mars).
Les entreprises québécoises se distinguent avec des marques comme Devinci, Opus, Quilicot et Argon 18. Ces acteurs incontournables du secteur ont su conjuguer conception locale et production en Asie, notamment à Taïwan et en Chine. C’est le cas de Velec, dont le siège social est situé à Saint-Bruno-de-Montarville. Ici, le design et l’innovation sont au cœur du processus, tandis que l’assemblage s’effectue au Vietnam. Velec célèbre son vingtième anniversaire en mettant en avant son expertise et son écoute des utilisateurs. « Nous proposons la batterie la plus fiable et la plus sécuritaire », affirme Michel Leblanc, fondateur de la marque, entre deux démonstrations auprès de potentiels acheteurs. Avec des modèles oscillant entre 2500 $ et 3500 $, la clientèle principale, composée en majorité de quinquagénaires, recherche un vélo urbain robuste, doté d’une barre basse et d’une garantie d’assistance incluant un service de remplacement en cas de vol. L’entreprise innove avec un modèle de vélo « intelligent », capable de mises à jour à distance, à l’image des véhicules Tesla. De son côté, Téo Vélo, entreprise fondée il y a dix ans, élargit son offre avec une gamme diversifiée incluant fatbikes, vélos de route et, nouveauté notable, un vélo-cargo, rare au Salon. Alors que ce type de vélo se développe fortement en Europe pour le transport d’enfants ou la livraison urbaine, il gagne progressivement du terrain à Montréal. « La demande grandit », confirme Rose Laporte, gérante de l’entreprise familiale de Pointe-aux-Trembles. Son vélo-cargo, vendu à 3200 $, rencontre un succès certain dans un segment où les prix peuvent facilement doubler. Le salon compte toutefois peu de vélos-cargos et aucun modèle muni d’une grande caisse avant ou située entre les roues. Une exception se distingue : Benjamin Sagna, président de Yulbike, qui propose une remorque vélotractée pouvant transporter jusqu’à 200 kg. Conçue pour les services d’entretien de deux arrondissements montréalais, cette innovation sera livrée en quatre exemplaires prochainement. La tendance est à la spécialisation. Un vélo polyvalent ne saurait exceller en tout. Les modèles destinés à la course ou aux sorties sportives deviennent de plus en plus légers, tout en intégrant la technologie électrique. Giant, premier fabricant mondial de vélos, présente au Salon quatre modèles de route en carbone, pesant à peine 10 kg et offrant une autonomie d’environ 100 km. La segmentation par genre demeure encore présente, mais la demande pour ces modèles ne cesse de croître. « Même les puristes en Lycra ne boudent plus l’assistance électrique », observe Vincent Vaillancourt, conseiller chez Giant Mascouche. « Elle permet à tous, y compris aux sportifs, de prolonger leur plaisir. » Enfin, le cyclotourisme occupe une place de choix au Salon. Plusieurs destinations, du Saguenay–Lac-Saint-Jean à l’Europe, en passant par l’Outaouais, les Laurentides et le Bas-Saint-Laurent, proposent des circuits combinant vélo et découvertes, avec la possibilité de rouler en mode électrique pour une expérience plus accessible et agréable. Source Le devoir
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