Comme le démontrent les rapports de la CICC et de l'OMS, le Canada peut et doit atteindre 100% de ventes de véhicules de tourisme électriques d'ici 2030 afin d'atteindre son objectif climatique de -40 % à -45 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux d'émissions de GES canadiens de 2005. Pour tous les autres types de véhicules, des véhicules moyens et lourds aux véhicules hors route, le même objectif devrait être atteint au plus tard en 2040.
Il est important de noter que : - Au cours des 14 années entre 2005 et 2019, les émissions de GES du Canada n'ont diminué que de 1%, ce qui signifie qu'il ne nous reste que 9 ans pour diminuer nos émissions de GES d’un autre 39% à 44%. - Un rapport de 2019 de l'Agence internationale de l'énergie indique que le parc canadien de véhicules légers a la consommation moyenne de carburant et les émissions de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru les plus élevées au monde. Ils sont également les plus gros et les deuxièmes plus lourds au monde. - En 2021, Santé Canada a estimé le coût économique de la pollution atmosphérique à la somme faramineuse de 120 milliards de dollars et 15 300 décès (8 fois le nombre de décès sur la route) et un pourcentage significatif de cette pollution atmosphérique provient du secteur des transports. L'atteinte de ces objectifs d'adoption des VÉ permettra non seulement de lutter contre les changements climatiques, mais permettra aussi d'améliorer la santé des Canadiens tout en créant des centaines de milliers d'emplois durables de qualité. Le Canada sera donc à l'avant-garde de la révolution de l’électrification des transports et sera considéré comme un leader mondial de l'industrie. « Cet effort conjoint des membres de MÉC démontre clairement à quel point nous devons nous attaquer sérieusement à la crise climatique et comment nous pouvons aider le gouvernement canadien à atteindre et même dépasser ses objectifs en matière de climat et d'adoption des VÉ. Nous accueillons toute organisation qui souhaite se joindre à nous dans cet effort ambitieux, mais réalisable. », a déclaré Daniel Breton, président et directeur général de MÉC. Le Plan d’Action VÉ 2030 est un projet phare de l’industrie développé par MÉC et dont le but est d’assurer la réussite du Canada dans sa transition vers la mobilité électrique. Le Plan d’Action VÉ 2030 est composé de six piliers clés : #1 - Adoption de VÉ légers par les consommateurs #2 - Électrification des flottes de véhicules moyens, lourds et hors route #3 - Plan national de déploiement des infrastructures de VÉ #4 - Stratégie d’électrification des transports 2030 et réglementation des VÉ #5 - Emplois et capacité de fabrication de VÉ au Canada #6 - Leadership fédéral Chaque catégorie comporte plusieurs détails sur les recommandations de politiques précises pour chaque pilier ainsi que la manière dont on peut les réaliser. Pour voir le plan au complet, veuillez visiter le site web du Plan d’Action VÉ 2030 de MÉC. Le Plan d’Action VÉ 2030 a été élaboré par MÉC et ses membres qui regroupent l’ensemble du paysage de l’électrification des transports. Il s’agit d’une des premières initiatives de MÉC qui sera mise en place pour propulser le Canada vers un monde durable. Je m'inscris
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Si les tendances actuelles se maintiennent, les transports seront la plus grande source canadienne d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. L'objectif du Canada pour les véhicules zéro émission (VZE) tel que légiféré pour 2035 pour tous les nouveaux véhicules légers n’est pas assez ambitieux, trop tardif.
Le Canada peut adopter des objectifs législatifs progressifs d'ici 2035, un peu comme l'ont fait l'Union européenne et la Chine. Leurs plus récents amendements pourraient permettre d’atteindre 50 % de VZE, d'ici 2025. Considérant que les constructeurs automobiles ont su s'adapter aux réglementations de sécurité tout en offrant de vastes gammes de véhicules à la mode, ils peuvent également adapter leurs véhicules aux nouvelles réglementations canadiennes de VZE. Impacts des transports sur le changement climatique Le Canada, selon un rapport Carbon Brief d'octobre 2021 , a actuellement les émissions cumulatives par population les plus élevées au monde, suivi de près par les États-Unis. Selon une présentation de Mobilité électrique Canada (MEC) lors de leur conférence annuelle virtuelle du 5 au 7 octobre 2021, les émissions liées à la consommation de transport représentent 25 % des émissions totales du Canada. D'ici 2030, les transports seront la principale source d'émissions au Canada. Lorsque nous tenons compte des émissions en amont incluant l'extraction du pétrole, le raffinage du pétrole et le transport des produits raffinés, la part actuelle du transport dans le total des émissions canadiennes s'élève à 31,25 %. Le transport routier représente plus de 80 % des émissions du transport au Canada. Le portrait des transports au Canada est exacerbé par le fait qu'il a la particularité d'avoir les émissions par km parcourues les plus élevées au monde. Il semblerait que les Canadiens conduisent plus de VUS et de camionnettes qu'ailleurs. Les émissions des camions légers ont augmenté de 169 % au cours des 30 dernières années, tandis que les émissions des modèles conventionnels ont diminué de 9 % au cours de la même période. Dans la région métropolitaine de Vancouver (y compris les municipalités environnantes), les transports représentent 40 % des émissions locales, 75 % provenant des véhicules légers. Environ 70 % des déplacements locaux sont représentés par le transport individuel. Avec environ 1,4 véhicule par foyer, force est de constater qu'un grand pas doit être franchi pour une transition significative en faveur des transports en commun, du vélo et du covoiturage. De toute évidence, une partie de la réponse réside dans des alternatives plus grandes et plus pratiques aux véhicules privés et en freinant l'étalement urbain. Ce sont des choses que seules les initiatives gouvernementales peuvent modifier. Il s'agit d'un défi de taille étant donné le point de départ du Canada et de la prolifération des lieux de travail loin des centres-villes. La tendance à la décentralisation va à contre-courant des transports publics orientés vers la mobilité vers et depuis les centres-villes. Par conséquent, alors que les transports publics ont un énorme potentiel pour réduire la dépendance aux véhicules personnels et les embouteillages, les transports privés resteront une part importante des émissions des transports. De toute évidence, les initiatives de réglementation et de politique du secteur automobile sont des éléments essentiels d'un plan d'action climatique canadien efficace. Législation au Canada et ailleurs L'administration Trudeau a déclaré qu'elle légiférerait pour exiger que chaque nouveau véhicule léger (VL) soit un véhicule à zéro émission (VZE) en 2035. C'est bien, mais de nombreux gouvernements ont statué que tous les nouveaux véhicules de tourisme seront des ZEV en 2035. Ce qui manque au Canada, c'est qu'il n'y ait pas établi de projections de vente de VZE d'ici 2035. De vagues déclarations du gouvernement suggèrent que 50 % des ventes doivent être des VZE d'ici 2030, mais rien d'officiel n'a été confirmé. Comment le Canada pourra-t-il atteindre 50 % des ventes de véhicules électriques est un mystère. Sur la base des mesures et des données actuelles et selon les prévisions du gouvernement du Canada, les ventes de véhicules électriques en 2021 devraient représenter 5 % du marché, ce chiffre passera à 10 % d'ici 2025 et atteindra 18 à 24 % d'ici 2030. Cela contraste avec l'objectif de la ville de Montréal qui vise que 47 % des véhicules devront être des véhicules électriques d'ici 2030 et celui de la région métropolitaine de Vancouver qui a pour objectif de réduire de 65 % des gaz à effet de serre (GES) provenant du transport personnel plus une réduction de 40 % pour le secteur des transports dans son ensemble. Les projections précédentes peuvent être difficiles à comparer, mais illustrent certainement que le gouvernement fédéral peut faire mieux. On remarque un vide similaire dans les actions du gouvernement au cours de la prochaine décennie avec la loi fédérale globale C-12, la Loi canadienne sur la responsabilité en matière d'émissions nettes. La Loi exige que le gouvernement du Canada mette en place un plan climatique pour 2030 et tous les cinq ans par la suite. Donc, pour le moment, la Loi laisse un vide d'ici 2030. Le Canada aura une cible intérimaire en 2026, mais ce ne sera pas un objectif obligatoire. Et la loi ne prévoit aucune conséquence en cas de non-respect d'une cible prévue par la loi. Malgré le manque d'action climatique canadienne d'ici plusieurs élections à venir, une transition rapide et massive vers les véhicules électriques est en cours. Plus précisément, la planète est bien engagée dans une révolution industrielle dans le secteur automobile. Les constructeurs automobiles et l'industrie des pièces automobiles doivent mettre fin aux investissements dans les véhicules à moteur à combustion interne et partir d'une page blanche pour développer des moteurs et des systèmes de propulsion de VÉ, concevoir des batteries et des capacités de recyclage des batteries, et adopter des plans pour de nouvelles formes de véhicules, à partir de nouveaux critères, pour des modèles pouvant s'adapter aux nouvelles technologies. Cumulativement, cela implique des investissements de milliards de dollars dans la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques de la part de chaque constructeur automobile. Cette révolution, impliquant plusieurs centaines de milliards de dollars d'investissements, est le résultat des initiatives législatives sur les émissions des véhicules en Chine et dans l'Union européenne (UE), le plus grand et le troisième marché de l’automobile. Étant donné que la plupart des grands constructeurs automobiles sont des entreprises internationales et que tous doivent rivaliser dans l'économie mondiale sur des marchés critiques, les actions de ces deux juridictions ont des impacts mondiaux. L'industrie automobile n'est pas engagée dans une révolution rapide et coûteuse parce qu'elle le veut, mais plutôt parce qu'elle y est forcée. Grâce à leur avance, la Chine et l'UE sont en tête du peloton à la fois dans le développement de la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques et dans les pourcentages de ventes de véhicules neufs électriques. En 2021, jusqu'en septembre, 24 % des ventes de véhicules légers en Allemagne étaient des véhicules électriques et des hybrides rechargeables. Se basant sur le taux d'adoption des VÉ dans l'UE et en Chine, ces juridictions pourraient atteindre 50 % des ventes de VÉ d'ici 2025 . Ford prévoit que 100 % de sa gamme européenne sera électrique d'ici 2030. La Norvège interdira les véhicules à moteur à combustion interne (ICEV) en 2025. Les Pays - Bas , le Danemark , le Royaume - Uni , l' Allemagne , la Belgique , la France , l' Islande , l' Inde , l'Irlande, Israël , la Slovénie, la Slovaquie et la Suède le feront en 2030. MEC estime que le Canada devrait également avoir un mandat LDV légiféré par VZE d'ici 2030 ainsi qu'une exigence VZE pour les camions moyens et lourds au moins d'ici 2040. Les consommateurs canadiens achèteront-ils des véhicules électriques? Il semble que les choix des consommateurs en matière de types de véhicules ressemblent beaucoup à la mode vestimentaire. Plus personne ne veut acheter de jeans à pattes d’éléphant. Dans le même ordre d'idées, les petites berlines classiques à deux roues motrices ne sont plus à la mode actuellement. Mais les modèles sur le marché sont tous conformes aux règles de sécurité des véhicules. Donc, si tous les véhicules devaient se conformer aux réglementations zéro et à faibles émissions, les choix seraient aussi nombreux pour les véhicules « cool », « de prestige » et autres véhicules à la mode. Les constructeurs automobiles devront s’ajuster aux normes et règlementations. Pour amener un consommateur à passer à un véhicule à zéro émission (VZE), il doit y avoir sur le marché des véhicules électriques qui ressemblent à la catégorie des véhicules à moteur à combustion interne (ICEV) que le consommateur apprécie . Avec le bon cadre réglementaire, les consommateurs auront une gamme complète de véhicules électriques, ce qui signifie que les consommateurs ne rechercheront plus les ICEV. Le propriétaire d'un pick-up Ford F-150 n'est pas susceptible d'être attiré par une voiture compacte VÉ. Idem pour les propriétaires de gros véhicules de luxe traditionnels. À l'heure actuelle, la plupart des véhicules électriques disponibles sont des véhicules compacts. D'ici 2025, les gammes de véhicules électriques s'élargiront considérablement pour couvrir tous les segments du marché. La version Ford-150 EV, le F-150 Lightning , sera sur le marché en 2022. L'actuel F-150 est le véhicule le plus vendu sur le marché canadien. Pour ceux qui recherchent une taille moyenne, un VÉ de milieu de gamme, le multisegment tout électrique Hyundai Ioniq 5 et la Kia EV 6 seront disponibles sur le marché canadien en 2022. Dans le haut de gamme, Mercedes a engagé 47 milliards $ USD dans sa gamme EQ électrique. La société disposera de 3 plateformes électriques dédiées d'ici 2025. La berline haut de gamme EQS arrivera sur le marché nord-américain en 2022. Les propriétaires de flottes de camions passeront-ils à l'électricité ? Pour les camions, la dynamique est déjà en marche. Après avoir investi plusieurs centaines de millions dans la start-up américaine Rivian, Amazon a pré-commandé 100 000 camions électriques Rivian d'ici 2030. Les premiers camions roulent déjà dans le paysage américain du transport par camion. De plus, Amazon a signé une entente avec la société québécoise Lion Electric pour réserver jusqu'à 2 500 camions d'ici 2025. Pour 2025 à 2030, Amazon a l'option d'acquérir 10 % de la production de camions électriques de Lion, ce qui pourrait porter le total à 10 000 à 15 000 électriques camions d'ici 2030. Amazon a une option pour acquérir jusqu'à 20 % d'intérêt dans Lion. Un autre développement majeur concernant des futurs camions électriques est celui de FedEx qui a indiqué que la moitié de ses achats seront électriques d'ici 2025. FedEx a commencé la transition avec une commande de 500 unités de Brightdrop EV600 de GM qui seront fabriquées à Ingersol, en Ontario. La compagnie de transport américaine, Merchants Marine, a commandé 12 600 fourgons EV600 qui devraient être livrés au cours des 2 prochaines années. Concernant le potentiel des petites fourgonnettes à devenir électriques, des recherches dans la région du Grand Toronto et de la région d’Hamilton ont révélé que la plupart des véhicules commerciaux dans les centres urbains effectuent des livraisons sur le dernier kilomètre, ne parcourant que 60 km/jour. Cela signifie que ces camionnettes peuvent être facilement rechargées pendant la nuit. Le Canada et le mythe du marché nord-américain intégré Une tradition fédérale de longue date veut que le Canada doive imiter les initiatives américaines en matière de véhicules. Cette tradition demeure intacte aujourd'hui considérant que le Canada n'a guère d'autre choix que de s'aligner le plus possible sur les initiatives américaines. La justification constamment invoquée est que l'industrie automobile canadienne fait partie d'une industrie nord-américaine intégrée. Cela a été souligné lors de la conférence de MEC d'octobre 2021. Cela nous amène à évoquer les intentions concernant les VZE de l'administration Biden pour 2030. Jusqu'à présent, ces intentions sont nébuleuses, 50% des ventes électrifiées d'ici 2030, mais cela pourrait inclure les hybrides rechargeables , 5 ans derrière l'UE et la Chine. La position du gouvernement fédéral sur le marché nord-américain intégré ne s'applique plus avec les constructeurs automobiles dans l'économie mondiale. Les constructeurs automobiles de la planète souhaitent atteindre le pourcentage de ventes de véhicules électriques de l'UE au Canada. Le Canada n'a qu'à adopter une législation ajustée au contexte canadien avec des objectifs d'émissions supplémentaires des véhicules, un peu comme l'UE. À ce jour, les intentions fédérales pour atteindre l'objectif de 100 % VZE en 2035 reposent sur des campagnes de sensibilisation de VZE, la continuité des incitatifs, les subventions pour les bornes de recharge, les signaux du marché et la collaboration avec les États-Unis. Pourtant, tel que mentionné précédemment, les réglementations sur la sécurité des véhicules ont prouvé que les constructeurs automobiles peuvent se conformer à de nouvelles réglementations tout en offrant aux consommateurs des modèles équivalents et des choix tendance à des prix raisonnables. Par conséquent, les normes canadiennes d'émissions, à la manière de l'UE, ne sont pas seulement applicables sur le marché. Une telle adoption encouragerait également les producteurs mondiaux de véhicules et les membres de la chaîne d'approvisionnement à faire du Canada un site de choix nord-américain pour construire des usines et des centres de recherche et développement de véhicules électriques. Plus spécialement, suivre les traces de l'UE améliorerait considérablement la capacité du Canada à atteindre son objectif d'émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 45 % d'ici 2030 , sur la base de 2005. En effet, l'objectif de l'administration Trudeau est timide par rapport à la loi européenne sur le climat adoptée par l'UE en juin 2021 pour réduire les émissions d'au moins 55% d'ici 2030, basé sur les niveaux de 1990. Les mesures proposées par la Commission européenne, Fit for 55, pour se conformer à la loi européenne sur le climat, comprennent des normes d'émissions plus strictes pour les véhicules et une réduction moyenne des émissions du parc de véhicules de 55 % d'ici 2030, par rapport aux exigences existantes de 2021. Transport : l'une des clés de la conformité à l'Accord de Paris Se basant sur les tendances de l'UE et de la Chine où existe une législation stricte sur les émissions des véhicules ainsi que les interdictions de véhicules à combustion en 2030, le Canada représenterait un niveau de règlementation modeste avec des exigences de 75 % des ventes de véhicules légers VZE pour 2030 et un objectif provisoire de 25 % d'ici 2025. Ces objectifs sont en deçà de l’objectif de MEC concernant les VZE pour 2030, qui offre une meilleure chance de mettre le Canada sur la bonne voie pour se conformer à l'Accord de Paris. L'objectif canadien actuel de réduction des émissions de 40 à 45% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 est loin d'être suffisant pour s'aligner sur l'Accord. Néanmoins, même un objectif modeste qui dépasse les timides aspirations du président Biden préparerait le terrain pour que le Canada devienne un leader nord-américain, tant au niveau des ventes de véhicules que de la fabrication. À l'heure actuelle, le chaînon manquant est la volonté politique de réduire les émissions du secteur de GES le plus important d'ici 2030, les transports qui sont également liés aux émissions de l'industrie des combustibles fossiles. Par conséquent, en plus des investissements massifs dans le transport en commun, les paramètres législatifs des véhicules suggérés ici sont le minimum requis pour atteindre les objectifs de réduction des GES actuels du Canada en 2030, bien qu'insuffisants. Le Canada n'a jamais atteint aucun de ses objectifs de réduction des GES dans le passé. Cela doit changer, et cela peut être corrigé. Pour citer le regretté Jack Layton : « Ne les laissez pas vous dire, que cela ne peut pas être fait ». Un grand merci à la conférence virtuelle de Mobilité électrique Canada, du 5 au 7 octobre 2021, une source d'informations considérable qui utilisée dans cet article. Green Transition
Contribution: André H. Martel
En 2020, le quart des émissions du Canada était imputable au secteur des transports, ce qui en fait un secteur clé dans l’effort collectif pour atteindre les objectifs de 2030 et de 2050. Quand on observe les choix de consommation des Canadien.ne.s en matière de véhicules, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre 1990 et 2018, le nombre de véhicules utilitaires sport (VUS), camionnettes et fourgonnettes a augmenté de 280% dans le parc automobile canadien. Ce segment des camions légers a atteint un sommet historique de 79,9% des ventes de véhicules neufs en 2020.
CONSTATS
UNE SÉRIE D’ÉTUDES POUR EXPLIQUER LE PHÉNOMÈNE C’est dans ce contexte qu’Équiterre, en collaboration avec Polytechnique Montréal, CIRANO et HEC Montréal a lancé une vaste étude déclinée en plusieurs rapports s’intéressant à la hausse des camions légers au Canada. L’objectif de cette recherche est de comprendre la préférence croissante de la population canadienne pour les camions légers, qui sont aussi énergivores et surdimensionnés, et de proposer des pistes de solutions afin d’inverser cette tendance. RAPPORT 1 SANS LIMITE : LA PUBLICITÉ AUTOMOBILE AU CANADA Le premier rapport explore les stratégies et pratiques publicitaires de l’industrie automobile pour promouvoir les camions légers. Consultez le rapport Consultez le résumé illustré Il répond aux questions suivantes :
RECOMMANDATIONS D’ÉQUITERRE « Nous avons une dépendance collective aux camions légers. Il nous faut maintenant un traitement-choc pour nous en défaire. Alors que le Canada est en retard sur ses objectifs climatiques et que la plupart des secteurs réduisent leurs émissions de GES, celles du secteur des transports augmentent, et les pratiques publicitaires exacerbent cette tendance. » – Andréanne Brazeau, analyste en mobilité Afin que le Canada travaille efficacement à l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050, il est impératif que les gouvernements jouent un rôle actif pour arrimer le cadre règlementaire auquel la publicité automobile est soumise avec les objectifs climatiques du pays et réorienter les choix de consommation en matière de transport. Les principales recommandations d’Équiterre sont les suivantes :
Créer un code canadien de la publicité automobile qui comprendrait l’obligation d’afficher les émissions de CO2 et/ou la consommation de carburant et qui restreindrait la représentation de la nature Mettre sur pied un mécanisme de validation du contenu des publicités automobiles avant leur diffusion 5. Réaliser davantage de campagnes de promotion de la mobilité durable RAPPORT 2 (À VENIR) QU’EST-CE QU’UN CAMION LÉGER? Par Polytechnique Montréal POUR ALLER PLUS LOIN Un système de redevance-remise pour faciliter l’adoption de véhicules propres au Canada SOUTIEN FINANCIER Pour réaliser cette recherche, Équiterre bénéficie du financement en vertu du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Les opinions exprimées dans ce document ne sont pas nécessairement celles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada ou du gouvernement du Canada. Équiterre
Contribution: André H. Martel
Le monde a investi un record de 635 milliards de dollars CAD en 2020 en énergie renouvelable, en véhicules électriques et en d'autres technologies pour réduire la dépendance du système énergétique mondial aux combustibles fossiles.
Selon un rapport publié mardi par BloombergNEF, les investissements dans la transition vers une économie sobre en carbone ont connu une augmentation de 9% par rapport à 2019. Ces investissements ont été possibles malgré la pandémie de Covid-19. La croissance n'a cependant pas été répartie uniformément dans le monde. Les investissements dans les énergies renouvelables, qui représentaient la plus grande partie des dépenses recensées par la BNEF, ont grimpé de 52% en Europe par rapport à l'année dernière, mais ont diminué de 20% aux États-Unis et de 12% en Chine. Ces investissements records sont le fruit d’une augmentation de la pression pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et éviter les effets les plus désastreux du changement climatique. Mais même l'augmentation massive des dépenses pour la création de parcs éoliens et solaires, le stockage d'énergie et les véhicules électriques ne suffiront pas à atteindre l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius. Il est très encourageant de voir l’importance accrue des investissements mais c'est bien en deçà de ce qui serait nécessaire pour atteindre l’objectif de réduire de 2 degrés le réchauffement climatique», a déclaré dans une entrevue, Angus McCrone, rédacteur en chef de BNEF. Toujours selon le rapport, les investissements en énergies renouvelables ont augmenté de 2% dans le monde, stimulées par la croissance accentuée de l'énergie solaire et une augmentation de 56% concernant les projets éoliens offshore, pour atteindre 50 milliards de dollars (64 milliards CAD). Bien que ce ne soit pas une année record pour les dépenses en électricité propre, la baisse des coûts d’aménagement a permis aux développeurs d'installer plus d'énergies renouvelables que jamais auparavant, ajoutant 132 gigawatts d'énergie solaire et 73 gigawatts d'énergie éolienne. La baisse des dépenses d'énergie propre aux États-Unis l'année dernière est intervenue après que les investissements aient atteint un niveau record en 2019, les développeurs de parcs éoliens ayant profité au maximum des crédits d'impôt avant leur expiration. "La pandémie de coronavirus a freiné les progrès de certains projets, mais l'investissement global dans l'éolien et le solaire a été énergique et les ventes de véhicules électriques ont augmenté plus que prévu", a déclaré Jon Moore, directeur général de BNEF. «Les implications gouvernementales s’intensifient à mesure que de plus en plus de pays et d'entreprises s'engagent à atteindre des objectifs de zéro net.» Cette année, l'un des principaux secteurs visés par les investissements de transition énergétique était le transport propre. L'Europe a ouvert la voie, en investissant plus de 64,7 milliards de dollars (82 milliards CAD) en transport électrique, dépassant pour la première fois le continent asiatique. La Chine suivait de près avec 45,3 milliards de dollars (54.5 milliards CAD) d'investissements, qui représentent selon le BNEF ses plus petits investissements depuis 2016. Et alors que les actions du constructeur de véhicules électriques Tesla montaient en flèche pour faire d'Elon Musk l'homme le plus riche du monde, la concurrence augmentait également sa présence sur le marché des VÉ. Les manufacturiers de VÉ ont amassé environ 24,5 milliards de dollars (31.1 milliards CAD) sur les marchés boursiers l'année dernière, contre seulement 1,6 milliard de dollars (2 milliards CAD) en 2019. Toujours selon le rapport, les investissements mondiaux dans le captage et le stockage du carbone ont triplé pour atteindre près de 3 milliards de dollars (3.8 milliards CAD) en 2020. Cette technologie pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des émissions occasionnées par des industries fortement polluantes. Une grande partie de la croissance de cette approche en 2020 est due à la décision du gouvernement norvégien d’autoriser un nouveau projet qui stockera les émissions de carbone sous la mer du Nord. Josh Saul and Will Mathis Bloomberg Green
Contribution: André H. Martel
GM a finalement vendu 200,000 véhicules électriques, déclenchant l’élimination progressive des crédits d’impôts; La compagnie Winnipeg Transit veut acquérir une vingtaine d’autobus électriques; Les ventes de voitures électriques ont augmenté de 40% en Norvège cette année; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Le dernier rapport État de l’énergie au Québec 2019 montre que le défi reste énorme pour atteindre les cibles de réduction de GES d’ici 2030. D’autant plus que la consommation de carburant par les Québécois pour se transporter ne fait qu’augmenter.
Le nouveau gouvernement du Québec a réitéré l’engagement de réduire de 40 % la consommation de produits pétroliers et de 37,5 % des émissions de GES d’ici 2030. Le défi sera cependant colossal : «les Québécois continuent d’investir des montants records dans l’achat d’un nombre toujours croissant de gros véhicules à essence et de maisons sans cesse plus grandes – des tendances qui compromettent l’atteinte des cibles que s’est fixées le gouvernement» explique Pierre-Olivier Pineau, coauteur du rapport et professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie aux HEC.
Les cinq cibles énergétiques proposées par le gouvernement précédent dans sa «Politique énergétique 2030» sont même largement insuffisantes. Comme le montre la figure suivante, il faudra mettre les bouchées doubles… et ça passera inévitablement par une amélioration drastique du bilan de nos transports.
À la lecture du rapport, on constate que l’accélération de transition vers des transports électrique est incontournable. Le rapport souligne cependant qu’une priorité devrait être accordée au secteur des transports commerciaux, qui a eu la plus forte croissance depuis 1990.
Véhicules électriques et demande électrique de pointe
Pour que la cible de réduction de 40 % de la consommation de produits pétroliers se concrétise, il faudra remplacer 40 % des véhicules à essence par des véhicules électriques d’ici 2030. Seulement pour les véhicules de promenade, ça représente deux millions de véhicules électriques. L’écart est énorme avec la cible officielle de 300 000 VÉS en 2026 ! Le rapport estime que si on électrifiait 40% des véhicules de promenade québécois, le Québec pourrait éviter la consommation de 2,7 milliards de litres d’essence. Les VÉS feraient toutefois augmenter la consommation d’électricité de 5 TWh (5 milliards de kWh). Selon l’estimation du profil de recharge établi par Hydro-Québec durant les jours les plus froids, la demande de pointe augmenterait de plus de 2 000 MW, soit plus de 6 % d’augmentation. Sans changement d’habitude ni gestion plus active de la demande d’électricité, c’est un projet plus grand que La Romaine (1 550 MW) qu’il faudrait construire au Québec pour répondre à cette demande. Les auteurs du rapport n’y voient cependant pas un problème. C’est même l’opportunité d’implanter de nouvelles technologies pouvant mieux gérer la demande [smart grid]. C’est aussi l’occasion d’améliorer l’efficacité énergétique et les habitudes de consommation d’énergie, ce qui serait largement suffisant pour répondre à l’augmentation ponctuelle de la demande.
L’avis de l’auteur
Le rapport État de l’énergie au Québec est un magnifique document, incontournable pour tous ceux qui veulent comprendre notre consommation collective d’énergie et notre bilan de GES. Ça permet de constater que ces questions sont beaucoup plus complexes qu’on veut souvent nous le faire croire. Nous avons beau nous bomber le torse avec notre production électrique propre et renouvelable, nous demeurons parmi les plus grands consommateurs d’énergie du monde… et une large part de celle-ci n’a rien à voir avec l’électricité.
Nous devons réaliser que le gouvernement du Québec doit mettre le paquet dans l’électrification des transports, qu’ils soient commerciaux ou individuels. On ne devrait même pas y voir une dépense, mais plutôt des opportunités pour l’économie québécoise, et en profiter pour développer de nouvelles industries de pointe et de nouveaux savoirs.
Il est aussi urgent de réaliser qu’au Québec, si on veut sérieusement faire un pacte collectif pour lutter contre les changements climatiques, le geste individuel qui a le plus d’impact pour la vaste majorité des Québécois - hormis de ne pas faire de voyage en avion - est de passer à la voiture électrique au plus sacrant !
Source et figures:
État de l’énergie au Québec - 2019 Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Plus de 40 organisations canadiennes, dont l'AVÉQ, unissent leur voix pour demander au gouvernement de Justin Trudeau de maintenir des normes rigoureuses sur les émissions de GES des véhicules au Canada
Dans leur lettre adressée à Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du changement climatique du Canada, les organisations signataires demandent que le Canada cesse d'harmoniser ses normes avec celles des États-Unis.
Cette demande fait suite à la décision de l'administration Trump (entérinée par l'EPA) d'assouplir les normes d’émissions de GES et de consommation de carburant aux États-Unis, au lieu de maintenir la réglementation actuelle qui prescrit des normes de plus en plus rigoureuses jusqu’en 2025. Le groupe de signataires rappelle que «la meilleure voie à suivre pour le pays est de maintenir les normes plus strictes, justifiées sur le plan scientifique, notamment en suivant le modèle de la Californie et des treize autres États qui appliquent les normes californiennes. Ainsi, le marché combiné du Canada et des États-Unis serait soumis dans une proportion de plus de 40 pour cent aux mêmes normes plus robustes en matière d’émissions» Une consultation publique à été tenue jusqu'au 28 septembre sur la question.
L’avis de l’auteur
Alors que la ministre McKenna se débat à la COP-24 pour redorer le leadership du Canada dans la lutte aux changements climatique, il serait surprenant que son gouvernement abdique aux volontés du gouvernement Trump… qui vont totalement à contre-courant du consensus international. Même le constructeur américain General Motors s'est déclaré contre le gel règlementaire de l'EPA en octobre dernier. Mark Reuss, vice-président exécutif du développement produit chez GM y allait même d'une proposition de «programme national zéro émission» [norme VZE] «pour permettre aux États-Unis de montrer la voie vers un avenir sans émissions». D'autant plus que la ministre avait chaudement félicité en 2016 l'ancien administratrice de l'EPA et l'administration Obama d'avoir mis sur pied une réglementation plus stricte sur les émissions de gaz à effet de serre pour les véhicules lourds. La règlementation canadienne avait alors été harmonisée avec la règlementation américaine. Croisons-nous donc les doigts. Qui sait, avec un peu de chance la ministre McKenna proposera plutôt de défier l'administration Trump et d'appuyer sur l'accélérateur ? L'instauration d'une loi VZE à l'échelle canadienne pourrait même nous rapprocher de GM. Quel beau cadeau ce serait pour l'économie canadienne de fabriquer ici des véhicules électriques au lieu de fermer des usines !
Sources:
Clean Economy Alliance Gouvernement du Canada Équiterre Policy Options Politiques Guide Auto Web L'automobile Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur COP-24 : Le Québec et le Canada prennent parti pour la mobilité électrique... mais soyons vigilants10/12/2018
Alors qu'il a été démontré scientifiquement, très récemment, que le transport est le principal responsable de l'accélération des émissions de GES à l'échelle planétaire, 43 pays et régions se sont engagés à faire de l’électromobilité un outil de lutte aux changements climatiques dès l'ouverture de la COP-24 à Katowice, en Pologne. Le Canada et le Québec sont aussi signataires de cette déclaration de principe, la «DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR ELECTROMOBILITY». Maintenant, la question qui tue : nos élus passeront-ils de la parole aux actes ?
Avec cette déclaration de principe, les signataires reconnaissent la mobilité électrique comme l'une des avenues clés pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Ils s’engagent à appuyer des mesures concrètes pour accélérer la transition vers les véhicules zéro émission (VZE).
Bien que cette déclaration commune soit non contraignante [et formulée dans un langage alambiqué typique des déclarations de principes onusiennes !], c’est néanmoins une bonne nouvelle. En effet, le document tente de rallier plus d’acteurs que jamais autour d'un consensus : l’électromobilité est une des clés pour renverser la vapeur et freiner les changements climatiques. Les signataires de trouvent à approuver textuellement, ou à réitérer, leur adhésion aux principes d’initiatives précédentes comme : La déclaration de Paris sur l'électromobilité et le changement climatique (incluant l’Appel à l'action) - COP-21; L’alliance internationale des véhicules zéro émission - COP-21; L’alliance pour la décarbonisation des transports (TDA) - GCAS, 2018; L’«Electric Vehicles Initiative» - Clean Energy Ministerial, 2018; L’initiative EV100
L’avis de l’auteur
Souhaits pour le gouvernement fédéral Dans le cas du gouvernement du Canada, espérons que la Ministre de l’Environnement Catherine McKenna (qui est présentement à la COP-24) sera de plus en plus sensible à l’importance de décarboniser les transports aux pays, ce qui passe nécessairement par l’électromobilité. Espérons aussi qu’elle deviendra promotrice des actions incontournables que doit prendre son gouvernement pour accélérer la transition vers les transports électriques :
Étrange que le gouvernement Trudeau n’ait pas encore réalisé à quel point l’électrification des transports au Canada est un projet fédérateur qui pourrait lui permettre de se dégager une marge de manoeuvre dans le catch-22 dans lequel il est actuellement empêtré en matière d’environnement. Une façon de sortir la tête haute, voir même de sauver son mandat ! Nous pourrions faire du Canada la Norvège d'Amérique du Nord (la Norvège finance en grande partie sa propre transition énergétique grâce à ses revenus pétroliers...)
Souhaits pour le gouvernement provincial du Québec
Dans le cas du gouvernement du Québec, la signature de notre Ministre de l’environnement Mme Chassé (elle représente le Québec à la COP-24) est aussi une bonne nouvelle.... c’est du moins un argument de plus pour que le gouvernement Legault maintienne les objectifs d’électrification des transports du gouvernement précédent. Petite note discordante cependant : Dans son communiqué de presse sur la question, le ministère de l’Environnement réitère sa volonté de maintenir les initiatives amorcées au cours des dernières années pour favoriser l'électrification des transports… SANS TOUTEFOIS MENTIONNER L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE !!! C'est un peu inquiétant (voir le communiqué si vous êtes septiques)... le gouvernement Legault s’engage à maintenir pour les prochaines années :
MAIS ON NE MENTIONNE PAS L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE, qui est LA principale mesure qui fait du Québec le joueur majeur en électrification des véhicules légers au Canada… Souhaitons donc que le gouvernement Legault prendra au sérieux sa signature à la COP-24 et maintiendra le programme Roulez Électrique… voire même qu’il le bonifiera pour accélérer davantage la transition vers la voiture électrique. Souhaitons aussi que le gouvernement Legault profite de son prochain budget pour prendre des mesures supplémentaires qui concrétiseront son engagement à lui (et non seulement réitérer celui de ses prédécesseurs), par exemple :
Allez M. Legault, les québécois ont été sages cette année...
Sources:
MELCC Déclaration conjointe : DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR E-MOBILITY Signataires de la déclaration Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Considérant l’importance des enjeux, nous désirons remettre le tout en perspective.
Quel que soit le mode de transport terrestre que nous utilisons, qu’il soit électrique, à essence, individuel ou collectif, moins nous roulons, moins nous polluons. Se passer d’une voiture est bien évidemment l’idéal. Mais pour les gens qui ont réellement besoin d’une voiture, mieux vaut que celle-ci soit électrique. Climat : La crise climatique est l’une des principales raisons pour lesquelles la voiture électrique constitue un choix avantageux. En effet, la première source d’émissions de GES du Québec, de l’Ontario et des États-Unis est maintenant le secteur des transports. Au Québec, celui-ci représentait 43 % des émissions totales de GES en 2016. Pendant que les émissions de GES des autres secteurs (industriel, commercial, des déchets, de l’agriculture, etc.) stagnaient ou diminuaient, les GES des transports routiers québécois augmentaient de 52,3 % entre 1990 et 2016. Or le Québec vise une diminution de nos émissions de GES de 20 % d’ici 2020 et de 37,5 % d’ici 2030 par rapport à celles de 1990. Durant son cycle de vie complet, les émissions de GES d’une voiture électrique seront environ 65% plus basses sur 150 000 km et 80% plus basses sur 300 000 km au Québec. Dans les régions où la production d’électricité est moins propre, cette différence est moindre, mais n’en demeure pas moins réelle comme le confirme le Département américain de l’Énergie qui conclut qu’il est préférable de se déplacer en voiture partiellement ou entièrement électrique qu’en voiture équivalente à essence … dans 50 états sur 50. Électricité VS pétrole La production d’électricité ne cesse de se « verdir » en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Si au Québec, nous en sommes déjà à 99% d’électricité renouvelable, les émissions de GES de la production d’électricité ont diminué de 54% dans l’état de New York et de 87% en Ontario entre 1990 et 2015. En Alberta, le gouvernement prévoit que toutes leurs centrales au charbon seront fermées d’ici 2030. À contrario, la production pétrolière devient de plus en plus sale. En 2018, près du 2/3 de la production pétrolière canadienne provenait des sables bitumineux. Aux États-Unis, le pétrole de schiste représentait 51% de la production totale de pétrole en 2015. Or, ces 2 types de pétrole émettent beaucoup plus de GES et de pollution atmosphérique que le pétrole conventionnel… et leur production est en constante augmentation. En 2017, près de 80% du pétrole consommé au Québec venait des États-Unis et du Canada… ce qui se traduit par une part croissante de pétrole non conventionnel dans nos voitures à essence. Pollution atmosphérique et santé : Du point de vue de la santé, une analyse environnementale de l’un et l’autre mode (essence vs électrique) doit tenir compte de la toxicité humaine et des coûts de santé dus aux polluants émis par les véhicules fossiles. On devrait considérer dans une analyse exhaustive du cycle de vie les coûts et impacts du véhicule fossile dans une partie importante des 36 milliards de dollars en soins de santé et invalidité au Canada dus à la pollution atmosphérique, laquelle vient majoritairement du transport routier,… sans oublier les 21 000 mortalités prématurées annuelles. Dans les méfaits d’un milieu pollué, particulièrement près des voies routières denses, on relève troubles d’apprentissage et asthme chez les enfants; fibrose pulmonaire, cancer et maladie cardiaque chez les boomers et démence accélérée chez les ainés. Partout où la pollution atmosphérique a diminué, on a invariablement mesuré une baisse de maladies et de mortalités prématurées. Pour ceux qui ne peuvent se départir d’un véhicule, mieux vaut que celui-ci soit électrique pour cesser de respirer du smog. « Métaux rares » : On retrouve des métaux dits « rares » dans l’industrie pétrolière, les systèmes antipollution des voitures à essence, de nombreux petits moteurs et appareils électroniques tels que des lève-glaces, des cellulaires, des ordinateurs et des téléviseurs. Certains moteurs de certains modèles de véhicules électriques en utilisent, mais pas tous. Fait à noter, il n’y a pas de métaux rares dans les batteries de voitures électriques. Cycle de vie et recyclage… des batteries: Les batteries de voitures électriques sont conçues pour durer très longtemps (200 000 à 500 000 km, selon les technologies) et peuvent être ensuite utilisées comme batteries stationnaires en 2evie. Pour sa 3evie (le recyclage) les choses évoluent rapidement. Prenons pour exemple le consortium composé d’entreprises québécoises et d’Hydro-Québec qui pourra recycler jusqu’à 99% des composantes de la batterie, dont le lithium, le cobalt et le graphite. Cette longue espérance de vie couplée à son recyclage signifie que l’utilisation de ressources minérales ainsi que l’empreinte écologique de la batterie sera beaucoup moindre qu’on l’aurait cru il y a à peine 5 ans. Quant à l’utilisation de métaux controversés tels que le cobalt, celle-ci est en constante diminution et devrait bientôt être à peu près éliminée. Économie En 2016, le déficit commercial du Québec était de 6,4 milliards… pendant que nos importations d’hydrocarbures s’élevaient à 7,5 milliards. Ainsi, plus nous diminuerons nos importations d’hydrocarbures pour les remplacer par l’utilisation de notre électricité renouvelable, mieux se portera l’économie du Québec. Une partie de la solution Nous ne prétendons pas que la voiture électrique est parfaite ou qu’elle représente LA solution. Cela dit, elle demeure une des solutions incontournables pour diminuer notre empreinte écologique ET améliorer notre santé, en combinaison avec une réelle priorisation du transport collectif (qui sera de plus en plus électrique), du transport actif, du duo covoiturage/auto partage (qui peut très bien être électrique)… et du télétravail. Il ne faut donc pas opposer la transition vers les véhicules électriques aux autres solutions en matière de mobilité durable. Il faut plutôt les additionner et les combiner intelligemment.
Signataires de cette lettre ouverte :
Vous avez probablement vu le reportage de Radio-Canada qui affirme que les véhicules électriques ne sont pas si bons pour l'environnement. Le reportage réfère à une étude du CIRAIG concernant la durabilité de vie des différents véhicules. Premièrement le titre est trompeur car on énumère dans l’article les conclusions de l'illustration ici-bas : Le véhicule électrique, un choix logique au Québec ! Nous sommes donc retournés lire l'étude en question pour voir si nous arrivions aux mêmes conclusions que l'auteur de l'article.
« Hydro-Québec a mandaté le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) afin qu’il réalise une analyse de cycle de vie comparative des impacts environnementaux potentiels du véhicule électrique et du véhicule conventionnel dans un contexte d’utilisation québécoise. L’objectif d’Hydro-Québec étant de déterminer dans quelle mesure l’utilisation d’un véhicule électrique alimenté par l’électricité québécoise peut s’avérer avantageuse sur le plan environnemental, comparativement au véhicule conventionnel (c.-à-d. avec un moteur à combustion interne) et ce, sur le cycle de vie des véhicules étudiés.
Le cycle de vie des véhicules inclut les étapes de production des composantes du véhicule et des batteries, de transport du lieu de production jusqu’à l’utilisateur, d’utilisation et de la fin de vie du véhicule. L’unité fonctionnelle sur laquelle l’étude se base est : « Se déplacer au Québec sur 150 000 km avec un véhicule mis sur le marché en 2013 ». 1 Premièrement il est important de noter que le véhicule avec lequel on se réfère date de 2013. En années technologiques, cela nous ramène à l'époque des dinosaures. Les véhicules électriques ont énormément progressé depuis cette date. La Nissan Leaf, le véhicule qu’on prend comme exemple, avait une autonomie à l'époque d'environ 120km. Le véhicule actuellement disponible pour l'année 2019, à une autonomie de 240km. De plus, les données qu'on avait à l'époque concernant la dégradation des batteries, ainsi que le recyclage des batteries, étaient encore incertaines. Une étude très complète! Les cinq volets étudiés sont la santé humaine, la qualité des écosystèmes, les changements climatiques, l'épuisement des ressources fossiles et l’épuisement des ressources minérales. • Santé humaine : cette catégorie prend en compte les substances ayant des effets toxiques (cancérogènes et non cancérogènes) et respiratoires, des changements climatiques, produisant des radiations ionisantes et qui contribuent à la destruction de la couche d’ozone. Afin d'évaluer le facteur de dommage, la gravité de la maladie potentiellement causée par ces substances est exprimée en DALY - Disabled Ajusted Life Years, unité reflétant le dommage à la santé humaine; • Qualité des écosystèmes : cette catégorie regroupe les impacts liés à l’écotoxicité aquatique, à l’acidification terrestre, océanique et aquatique, à l’eutrophisation aquatique et marine, aux effets d’émissions de radiations ionisantes sur les milieux aquatiques, aux changements climatiques et à l’occupation des terres. Elle est quantifiée en fraction d’espèces potentiellement disparues, pour une surface donnée et durant une certaine période de temps (PDF*m²*an) ; • Ressources et services écosystémiques : cette catégorie de dommage n’est pas opérationnelle à ce stade de développement de la méthode. • Changement climatique (GIEC 2007) : les émissions de gaz à effet de serre anthropiques absorbent les radiations infrarouges émises par la surface terrestre maintenant l’énergie thermique dans la basse atmosphère. L’augmentation des gaz à effet de serre lors du siècle dernier a eu pour effet d’augmenter la température moyenne de l’atmosphère et des océans. Les résultats pour cette catégorie d’impact sont typiquement ceux rapportés dans les diverses études portant sur l’empreinte carbone; • Épuisement des ressources fossiles : présente la consommation de ressources fossiles empêchant leur utilisation par les générations futures; • Épuisement des ressources minérales : présente la consommation de minéraux empêchant leur utilisation par les générations futures.
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques publie sa plus récente mise à jour de l’inventaire des émissions de GES du Québec. Les chiffres de 2016 montrent que le Québec stagne depuis 2014 dans sa lutte aux changements climatiques. Ils montrent aussi que l’électrification massive des transports représenterait la plus grande amélioration possible de nos émissions collectives de GES.
D’après l’Inventaire, le secteur des Transports est le secteur délinquant par excellence. Le transport plombe le bilan de la province en allant à contre-courant des autres, hormis une faible augmentation des émissions du secteur agricole (figure 1).
Plus précisément, les émissions du secteur du transport routier continuent d’augmenter légèrement, passant de 26,66 à 27,04 Mt éq. CO2 entre 2015 et 2016 [chiffres corrigés]. Le transport routier est le principal émetteur de GES, avec 34,4% des émissions de GES du Québec.
Le constat est particulièrement accablant concernant le transport automobile (incluant les camions légers), comme le démontre la figure 2 :
D’après le rapport, le nombre de véhicules légers (automobiles et camions légers combinés) est en constante augmentation depuis 1990, malgré une diminution graduelle du nombre
d’automobiles en circulation entre 2010 et 2016.
L’avis de l’auteur
Ça confirme une fois de plus le potentiel incroyable de réduction des GES qu’offre la transition vers la voiture et les camions légers électriques. Électrifier l’ensemble de la flotte de véhicules légers québécois représenterait une réduction de près de 22% des émissions de la province, en radiant 17,3 Mt éq. CO2 de notre bilan.
C’est sans parler des gains énormes à faire dans l’électrification du transport lourd (qui comprend les transports collectifs par autobus). Le transport lourd pèse pour 12% de nos émissions collectives de GES. D’autant plus qu’il y a d’excellentes opportunités d’affaires pour nos entrepreneurs et nos innovateurs dans ce domaine. Il est temps de mettre les bouchées doubles et de faire une Norvège de nous même ! Pour lutter contre les changements climatiques, c’est en électrification des transports que ça se passe…
Source : Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2016 et leur évolution depuis 1990
(MELCCC, 2018) Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
VE Passion nous parle des changements climatiques.
Y-a-t'il vraiment quelques chose à craindre? Que sont les GES et quels sont leurs impacts? Quelle est l'analogie entre la situation actuelle et le comportement l'humain? Quel est le lien entre les GES et le smog?
Source : VE Passion
Contribution : Jean Forget
L’empreinte écologique des véhicules électriques fait beaucoup couler d’encre ces jours-ci. Dans les reportages diffusés récemment, on y accole un titre racoleur indiquant que l’auto électrique pollue plus que l’auto à essence, sans trop apporter de nuance.
Par Paul-Robert Raymond, Le Soleil - 26 novembre 2018 Évidemment, c’est difficile de tout mettre dans un titre. Mais il est important de mettre les pendules à l’heure. La nuance qu’il faut apporter, c’est que les voitures électriques sont moins polluantes à l’utilisation. Oui, c’est vrai, elles sont plus polluantes à produire. Allant même jusqu’à produire deux fois plus de tonnes de CO2 que les modèles à moteur thermique. Et cela en tenant compte de l’extraction des métaux «dit rares» nécessaires dans la fabrication des batteries. Pour donner des batteries, les procédés de transformation ne sont probablement pas très écologiques. De plus, l’endroit où l’on demeure (lire la province ou la façon dont est produite l’électricité) est déterminant quant à l’empreinte écologique.
Pour illustrer la pollution produite par une Nissan Leaf, une Toyota Prius rechargeable et plusieurs autres véhicules à essence, on a trouvé un graphique compilé par le commentateur Barry Saxifrage en 2013 dans VisualCarbon.org et VancouverObserver.com.
Même si ces données datent de cinq ans, elles peuvent donner une bonne idée du portrait global. M. Saxifrage a compilé les données des émissions de CO2 des véhicules et des batteries basées sur les données dans l’article «Comparative Environmental Life Cycle Assessment of Conventional and Electric Vehicles» paru dans Journal of Industrial Ecology. Il spécifie toutefois que ces données d’émissions de CO2 ont probablement été sous-estimées. La durée de vie moyenne de 320 000 km, spécifiée dans le graphique, a été établie par arb.ca.gov. Enfin, les données sur l’efficacité énergétique des véhicules à essence et électriques et l’empreinte de CO2 moyenne proviennent de l’Environmental Protection Agency (EPA) américaine, et les données sur l’empreinte de CO2 de la production d’électricité proviennent de BC Hydro, de l’EPA et de Carma.org. Le Québec, champion Ce qui est fascinant à la lecture des données de M. Saxifrage (et flatteur pour notre ego), c’est que le Québec est le grand champion en termes d’absence de génération de CO2 lors de production de l’électricité. Selon le graphique, l’hydroélectricité génère à peine une tonne de CO2 pendant toute la vie utile de la voiture, alors que si l’électricité est produite par des centrales au charbon, le bilan de production de tonnes de CO2 est peu reluisant, dépassant même celui des sous-compactes ou des compactes à essence. Quand on va à l’autre bout du spectre, celui des gros VUS ou des gros camions, la quantité de CO2 produite est sans équivoque. Par exemple, le bilan d’un GMC Yukon Denali, d’un Toyota Tundra 4 X 4 ou d’un Cadillac Escalade à traction intégrale se chiffre à 164 tonnes de CO2 pour l’ensemble de la vie utile de ces véhicules.
Article publié par Paul-Robert Raymond
Le Soleil, 26 novembre 2018
Pour Tesla, les plus grandes contraintes à la croissance sont l’infrastructure et le gite; La compagnie WESTCOAST Sightseeing est la première compagnie d’autobus touristiques à commander des autobus électriques; L’Europe s’engage à réduire le taux d’émanation de CO2 de 35% supplémentaire d’ici 2030; La STM songe à devancer l’achat de bus électriques; Volvo annonce l'arrivée de ses camions électriques en Amérique dès 2020; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Tesla va-t-il survivre à l’offensive massive des grands constructeurs? L’Organisme SMUD s’est joint aux chefs de file américains pour lutter contre l’émission des gaz et coordonner l’évolution des solutions de transports éco énergétiques; Panasonic en avance sur l’installation de sa ligne de production de batteries à l’usine « Gigafactory 1» de Tesla; La compagnie chinoise BYD investit 5 millions USD pour ajouter un nouvel entrepôt aux États-Unis afin d’accroitre sa capacité de production d’autobus électriques; La compagnie Bollinger Motors, un start-up de véhicules électriques basée à New York introduit sur le marché un véhicule utilitaire 100% électrique: le Bollinger B1; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Comment rehausser la valeur de sa résidence; Renault investira 1,5 milliard en France pour construire des véhicules électriques; Réduction des gaz à effet de serre – Montréal poursuit ses initiatives; La compagnie d’autobus Proterra fait une percée dans le marché canadien. « Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture ! »
Contribution : André H. Martel
Mon École Branchée fait appel à l'AVEQ; 90 millions de tonnes de CO₂ de moins d’ici 2022; Efficacité énergétique des véhicules : 17 états unis contre Trump; Après la recharge rapide, la recharge ultrarapide : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture !
Le programme offrira aux acheteurs des rabais allant jusqu'à 60 % du coût d'achat d'un camion électrique, comparativement à un véhicule diesel équivalent, jusqu'à un plafond de 75 000 $ par véhicule, selon des documents vus par Reuters.
Le nouveau Programme de promotion des véhicules utilitaires écologiques, qui accorde également des rabais sur d'autres appareils économes en carburant, contribue à harmoniser la province avec d'autres régions comme le Québec, la Californie et l'État de New York, qui offrent des incitatifs pour rembourser les coûts plus élevés des camions électriques. Les entreprises canadiennes, dont le détaillant Loblaw Cos Ltd, ont été parmi les premières à pré-commander des semi-remorques de Tesla, compagnie qui détient au moins 285 réservations, selon un décompte de Reuters en date du 12 décembre. Tesla a essayé de convaincre la communauté du camionnage qu'elle peut construire un gros appareil électrique abordable avec l'autonomie et la capacité de chargement nécessaires pour rivaliser avec des camions diesel relativement bon marché et éprouvés par le temps. Le programme de remise survient alors que l'Ontario s'efforce d'attirer les fabricants de véhicules électriques et les fournisseurs de pièces. La province de l'automobile a perdu du terrain au cours des dernières années au profit de régions à faible coût comme le Mexique et le sud des États-Unis. Les remboursements sont offerts par l'entremise d'un fonds de 12 millions de dollars, pour l'année financière se terminant le 31 mars 2018. Le gouvernement a utilisé un programme incitatif existant pour attirer BYD, qui a récemment annoncé l'ouverture d'une usine en Ontario pour assembler 900 véhicules électriques au cours des cinq prochaines années, a déclaré le ministre du Développement économique Brad Duguid par courriel. BYD n'a pas pu être jointe pour commenter. L'Ontario a fixé comme objectif de réduire la pollution par les gaz à effet de serre de 15 % par rapport à 1990, de 37 % d'ici 2030 et de 80 % d'ici 2050, et l'utilisation de véhicules électriques devrait contribuer à atteindre cet objectif. (Reportage d'Allison Lampert, édité par Frances Kerry)
Tesla établit un nouveau record de vente en Norvège, la Chine lancera le plus grand système d'échange de quotas d'émission, Volkswagen commence les livraisons de sa nouvelle camionnette tout-électrique et des routes solaires pour recharger des VÉs en Chine : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Peggy Bédard
Ford investit massivement dans la production de petites voitures électriques en Chine, Ford investit massivement dans la production de petites voitures électriques en Chine, il est plus écologique de conduire un VÉ dans tous les pays sauf 19, et l'Allemagne supprime Tesla de sa liste des subventions pour VÉs : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lanceune vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Naïma Hassert
Les véhicules électriques sont peut-être à zéro émission, mais pour calculer à quel point ils sont réellement écologiques, il faut prendre en compte la manière dont leur électricité est produite. Une étude de l'université du Michigan s'est intéressée à la question.
Cette étude a tenu compte de la pollution produite par un VÉ sur une base équivalente à des miles au gallon et de la pollution générée pour produire l’électricité nécessaire au fonctionnement des VÉs dans différents pays. Le tout a été ramené à une base de consommation de litres aux 100 kilomètres et a ensuite permis de déterminer combien une voiture à essence doit consommer en carburant pour être moins polluante qu’un VÉ. Au Canada, par exemple, les voitures à essence devraient consommer moins de 1,4 litres par 100 km. En France, un VÉ produit autant de gaz à effet de serre qu'une voiture à essence qui consomme 0,45 litres par 100 km. Ce résultat s'explique par l'énergie nucléaire, principale source d'énergie électrique de la France et relativement propre, du moins en ce qui concerne les gaz à effet de serre. Les pays qui comptent principalement sur l'hydroélectricité ont obtenu les meilleurs résultats. L'un d'eux est l'Albanie, avec un équivalent de 0,046 litres par 100 km. La Suède, la Norvège et le Congo ont également obtenu de bons résultats. Les pays les moins performants, car ils dépendent presque exclusivement du charbon et du pétrole pour leur électricité, comprennent le Botswana, l'Érythrée et le Kosovo. L’étude est somme toute assez complexe, mais elle rappelle que la production d’électricité ne se fait pas sans conséquences. Malgré tout, pour la majorité des pays, l’augmentation de l’adoption des VÉs aurait un impact positif sur l’environnement. Pour consulter le résumé de l'étude (en anglais) c'est ici.
Le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE) lance son programme de promotion de l’électrification des transports corporatifs, ICI propulsé à l’électricité, qui permettra à 40 entreprises de la région de faire l’essai d’un véhicule électrique durant une semaine. Les entreprises de l’Estrie seront également invitées à signer des engagements à poser des actions visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre en ville.
Nissan de Sherbrooke, Kia de Sherbrooke et JN Auto s’associent à la démarche en fournissant les véhicules alors que Hydro-Sherbrooke et Hydro-Coaticook s’engagent à fournir un raccordement à leur réseau gratuit aux entreprises qui nécessiteront une installation de borne temporaire. HydroSherbrooke s’engage aussi à offrir un rabais de 500$ aux entreprises sherbrookoises participantes qui décideront d’installer une borne de recharge permanente. L’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) ainsi que TechnoVE (fournisseur de bornes basé à Saint-Malo) contribueront en fournissant toutes les informations nécessaires pour faciliter le transfert des flottes commerciales vers l’électricité.
Des ateliers d’information sur les véhicules électriques, l’éco-conduite et les autres options visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre émis par les véhicules commerciaux sont prévus au programme. Jacinthe Caron, directrice du CREE, est heureuse de voir autant de partenaires s’associer à la démarche : « pour nous qui sommes sans cesse à la recherche de nouvelles initiatives pour réduire les émissions de GES en ville, cibler les véhicules qui se promènent toute la journée est tout à fait logique. Nous constatons par les partenariats variés issus de ce projet un véritable intérêt de la communauté à s’engager vers l’électrification de nos transports. C’est très encourageant ». Christian Laprise, directeur d’Hydro-Sherbrooke, souligne son intérêt au projet : « L’électrification des transports nous tient à cœur. Afin de contribuer au succès du projet, nous offrirons une subvention de 500 $ aux entreprises sherbrookoises participantes pour l’installation d’une borne de recharge permanente. Pour les participants situés sur le territoire desservi par Hydro-Sherbrooke, nous effectuerons aussi, au besoin, un raccordement temporaire avec l’électricité gratuite, et ce, afin de raccorder la borne de recharge de l’auto prêtée durant la semaine d’essai ». TechnoVE 165, rue Moore, bur. 300 Sherbrooke (Québec) J1H 1B8 | Tél. : 819 821-4357 cree@environnementestrie.ca | www.environnementestrie.ca Alexandre Sanschagrin, directeur des ventes chez Nissan de Sherbrooke et bénévole pour l’AVEQ s’est immédiatement joint à la démarche : « Nissan de Sherbrooke est le plus important vendeur de véhicules électriques du Québec. Les voitures électriques, ce n’est plus juste l’avenir… c’est aujourd’hui. On est rendu là! Je suis fier de faire partie de cette démarche qui vise à faire évoluer les mentalités et de changer la perception des entreprises en leur donnant un maximum d’informations. Les entreprises comprendront rapidement les avantages qu’ils auront à transférer vers l’électrique. » Robert Mercier, délégué régional de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), applaudit les efforts dans la région : « En terme de VÉ en circulation, l'Estrie est une région en forte croissance et se situe maintenant au 2ème rang au Québec, presqu’ex aequo avec les régions des Laurentides et de la Montérégie. Cependant, on constate aussi que le transport corporatif en est encore à ses premiers balbutiements. C'est pourquoi l'AVEQ s'est joint sans réserve, à ce projet novateur initié par le CREE qui, espérons-le, sera la "bougie d'allumage" de l'électrification du transport corporatif d'abord en Estrie et au Québec.» Pour plus d’informations et pour participer au projet, veuillez communiquer avec Jeremy Parent au Conseil de l’environnement de l’Estrie. Source : David Allard - Directeur régional AVÉQ - Estrie Contribution : Martin Archambault
Teslanomics décompose le coût mensuel de votre future Tesla Model 3, le Tesla Semi de nouveau décalé, cette fois au 16 novembre, Tesla brise son record de livraison en Norvège, réduisant ainsi les émissions de CO2 à leur plus bas niveau, et Renault planifie construire 8 nouveaux VÉs et 15 modèles de voitures autonomes d'ici 2022 : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Naïma Hassert
Des personnages de Sesame Street font la publicité de la Chrysler Pacifica hybride, Honda apporte un concept de voiture de sport électrique au Salon de l'auto de Tokyo de 2017, Tesla affirme que ses propriétaires ont sauvé 2,5 millions de tonnes de CO2 et publie une nouvelle carte de l'impact de sa flotte, et Volkswagen et Navistar s'associent pour lancer un camion électrique de poids moyen en 2019 : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Naïma Hassert
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