Le plan climatique du Canada exigera qu'au moins 20 % des ventes de véhicules légers neufs soient des véhicules zéro émission d'ici 2026.
Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau rendra obligatoire la vente de véhicules électriques et souhaite une réduction de 42 % des émissions du secteur pétrolier et gazier dans le cadre du plan du Canada pour atteindre son objectif de réduction des émissions en 2030.
Dans son plan de réduction des émissions de 2030, le gouvernement confirme qu'il adoptera une règlementation pour s'assurer qu'au moins 20 % des ventes de véhicules légers neufs seront des véhicules zéro émission d'ici 2026, au moins 60 % des ventes étant des VZE d'ici 2030 et 100 % d'ici 2035. Afin de réduire les émissions des véhicules moyens et lourds (VMH), le gouvernement du Canada visera à ce que 35 % des ventes totales de VMH soient des VZE d'ici 2030. Il ne mentionne pas dans le rapport s’il imposera ces pourcentages comme c'est le cas pour les véhicules légers. Le gouvernement annonce qu'il étendra le programme de remise sur les véhicules électriques de 1,36 milliard à 1,7 milliard de dollars canadiens. La Presse canadienne rapporte que le prochain budget fédéral devrait étendre ce programme pour inclure les véhicules d'occasion et les modèles de véhicules électriques plus chers afin que les nouveaux VUS et camionnettes qui arrivent sur le marché des véhicules électriques soient admissibles. Par exemple, le prix de base du Ford F-150 Lightning et du Chevrolet Silverado EV devraient se situer aux environs de 60 000 $ ou plus au Canada. Le gouvernement fournira également un financement supplémentaire de 400 millions de dollars canadiens pour des bornes de recharge, afin d'appuyer son objectif de 50 000 bornes de recharge supplémentaires sur le réseau canadien. La Banque d'infrastructure du Canada dépensera également 500 millions de dollars canadiens pour l'infrastructure de recharge des véhicules électriques. Selon les données, le transport représente 25% de toutes les émissions et son empreinte carbone a augmenté de 16% au cours des 17 dernières années. David Adams, PDG de Global Automakers of Canada, qui représente les intérêts canadiens de toutes les marques autres que les 3 manufacturiers de Detroit, a déclaré que l'industrie automobile s'est pleinement engagée à décarboniser ses produits», mais le plan doit encore être travaillé et plus détaillé. « Cependant, le rapport du ministre publié le 29 mars manque de clarté sur les engagements déjà annoncés pour les incitatifs à l'achat de VZE et l'infrastructure de recharge, et sur le nouveau financement nécessaire pour encourager les Canadiens à effectuer le changement », a-t-il déclaré dans un communiqué. "Malgré ce manque de clarté, l’objectif de croissance dans le cadre de la réglementation de 20 % de ventes de ZEV d'ici 2026 et d'au moins 60 % de ventes de ZEV d'ici 2030 est cruciale. Nous avons besoin d'une certaine assurance que le consommateur va nous rejoindre sur ce trajet, et à ce stade, ce n'est pas tout à fait clair." De nobles objectifs Le plan de Trudeau promet de mettre à la disposition de l'industrie un crédit d'impôt sur la capture du carbone d'ici 2022, dont les détails devraient être publiés bientôt. Cependant, il n'inclut pas de détails sur le plafond d'émissions que le gouvernement prévoit imposer au secteur des combustibles fossiles, qui représente environ 10% de la production économique totale du Canada. Le document, présenté mardi au Parlement par le ministre de l'Environnement Steven Guilbeault, promet 9,1 milliards de dollars canadiens supplémentaires en nouvelles dépenses pour atteindre les objectifs climatiques du Canada. Dans l'ensemble, le gouvernement vise à réduire les émissions de plus de 40 % en dessous des niveaux de 2005 d'ici 2030. Dans une interview avec Bloomberg plus tôt ce mois-ci, Guilbeault avait déclaré que les politiques existantes, y compris l'élimination progressive de la production d'électricité au charbon et l'adoption d'une taxe nationale sur le carbone, mettent le pays sur la bonne voie pour réduire les émissions de 36 %. Franchir le seuil de 40 %, a-t-il dit, nécessitera beaucoup de travail. Ce ne sera pas bon marché. Les dépenses totales des gouvernements et des entreprises nécessaires au cours des trois prochaines décennies pour amener le Canada à zéro net sont de 2 trillions de dollars canadiens, selon un rapport de la Banque Royale du Canada l'automne dernier, ce qui, selon elle, se traduit par au moins 60 milliards de dollars canadiens par an compte tenu des technologies actuelles. Le nouveau plan indique que le gouvernement s'efforcera de réduire le méthane du pétrole et du gaz d'au moins 75% d'ici 2030 et de soutenir les technologies propres pour décarboner davantage le secteur. Les émissions totales de gaz à effet de serre du Canada en 2019 étaient de 730 mégatonnes en équivalence de dioxyde de carbone. L'extraction de pétrole et de gaz représente environ 26 % de ces émissions, et le gouvernement s'appuiera fortement sur le crédit d'impôt pour la capture de carbone et le plafond des émissions pour s'assurer que le secteur atteigne ses objectifs. En ce qui concerne le plafond des émissions, le gouvernement a déclaré qu'un document de travail sera publié ce printemps, qui sera suivi de consultations avec les provinces, les partenaires autochtones, l'industrie et la société civile. Le gouvernement a également déclaré qu'il ne prévoyait pas utiliser de plafond pour réduire la production qui n'est pas motivée par la baisse de la demande mondiale. Trudeau a promis lors de la campagne électorale l'an dernier que ses libéraux obligeraient les sociétés pétrolières et gazières à fixer des objectifs quinquennaux pour réduire leurs émissions dans le but d'atteindre zéro émission nette d'ici 2050. Le programme devrait débuter en 2025. Une partie de ce plan comprend un fonds de 2 milliards de dollars canadiens pour créer des emplois verts dans les régions productrices de pétrole. Le Canada est le seul pays du Groupe des Sept à avoir vu ses émissions nocives augmenter entre 2015 et 2019. Trudeau a imputé le bilan de son pays en matière d'émissions à ce jour au précédent gouvernement conservateur, qui s'est retiré en 2011 du protocole de Kyoto, précurseur de l'accord de Paris de 2015. Le premier ministre a également déclaré que quatre années de climato-scepticisme aux États-Unis sous Donald Trump ont également retardé le Canada. Bloomberg a contribué à ce rapport. Automotive News
Contribution: André H. Martel
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