Le Canada aura besoin très bientôt d’une main-d’œuvre mieux répartie pour atteindre ses objectifs zéro émission, explique Matthew Fortier d’Accelerate Alliance
Conscients d’un consensus croissant sur les besoins et les avantages de la transition vers une économie zéro nette, y compris le passage de véhicules à combustion à des véhicules propres zéro émission, un changement massif est en cours chez les décideurs et dans l’ensemble de l’industrie. Un élément important de ce changement comprend le futur marché de l’emploi zéro net du Canada. Les décideurs politiques et l’industrie sont confrontés à la tâche non négligeable de tirer parti des énormes avantages de cette transition pour le climat et la santé, parallèlement aux avantages connexes tout aussi énormes de la création d’emplois. Nous nous rapprochons du budget fédéral de 2023, attendu au cours des prochaines semaines. Une grande attention sera accordée à la façon dont le gouvernement fédéral prévoit utiliser « une politique industrielle réelle et robuste » pour faciliter la transition vers une économie zéro nette. (Conformément à l’Énoncé économique de l’automne 2022 de la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland.) Un élément central dans le cadre de cette politique industrielle sera la création d’un plus grand nombre d’emplois zéro net. Développement ciblé des compétences Le groupe Accélération représente l’alliance canadienne de la chaîne d’approvisionnement des véhicules zéro émission. Il rassemble les acteurs de l’industrie de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement afin d’assurer une transition en douceur pour l’industrie et les consommateurs. Il préconise une analyse et des investissements continus dans le développement ciblé des compétences et de la formation afin de veiller à ce que la main-d’œuvre canadienne génère la création d’emplois zéro net dans notre industrie. La semaine dernière, en partenariat avec les sociétés membres ChargePoint (un réseau de recharge de véhicules électriques de premier plan) et Dunsky Climate and Energy Advisors, ils ont publié le rapport: Recharge des véhicules électriques et emplois au Canada. D’ici 2035, toutes les ventes de véhicules neufs au Canada devraient être zéro émission. Nous aurons besoin de jusqu’à 475 000 bornes de recharge publiques et de plus de deux millions de bornes de recharge dans les immeubles résidentiels à logements multiples. Selon ces données, le rapport estime que nous aurons besoin de 3 500 électriciens à temps plein, entrepreneurs civils et généraux et postes connexes. Le rapport note également que ces emplois sont déjà en demande aux quatre coins du Canada. Il y a déjà à l’heure actuelle un vieillissement démographique dans les métiers spécialisés. Assurer la stabilité du marché du travail pour ces métiers est essentielle à la transition du Canada vers la carboneutralité. Les conclusions de ce rapport donnent un aperçu de la rapidité avec laquelle cette concurrence s’intensifiera. On s’attend à ce qu’environ 2 720 postes soient requis d’ici 2025 pour répondre aux besoins du Canada en matière d’infrastructure de recharge. C’est pour bientôt. Ce sont des emplois et des personnes qui assureront la transition du Canada vers le transport électrifié de masse. Mais ces mêmes rôles sont également requis pour la transition d’autres secteurs industriels vers la carboneutralité. Bref, beaucoup plus de Canadiens devront acquérir les compétences requises pour assurer la transition vers la carboneutralité. Transition efficace L’industrie canadienne de l’automobile est déjà en bonne voie de faire la transition vers un avenir zéro émission. Les parties prenantes examinent activement l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement pour évaluer et planifier les besoins en main-d’œuvre. Mais un plus grand nombre de Canadiens devront intégrer l’industrie des véhicules zéro émission s'ils veulent répondre à la demande des consommateurs et réaliser leur potentiel en tant que moteur de notre prospérité future. Le succès dépend de la transition efficace des travailleurs qui ont des emplois qui devraient diminuer ou disparaître au cours des prochaines années vers des professions émergentes qui feront partie de l’avenir industriel du Canada, comme le déploiement de l’infrastructure de recharge. Le gouvernement, l’industrie, les syndicats et les établissements postsecondaires doivent investir, dans des politiques et des outils nécessaires pour attirer, former et retenir les talents sur lesquels ce nouvel écosystème devra compter. Alors que notre industrie se tourne vers 2035, la transition réussie vers la carboneutralité se traduira par une amélioration rapide des compétences de la main-d’œuvre canadienne. Bien que le financement soit essentiel à l’approche de la politique industrielle du Canada, il sera tout aussi important de planifier et d’élaborer des stratégies pour s’assurer que les travailleurs canadiens, incluant ceux qui sont sous-représentés actuellement dans le domaine, voient les possibilités de carrière futures dans la mobilité zéro émission. Matthew Fortier est président et chef de la direction de l’Alliance Accélération. Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
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