L’entreprise sud-coréenne SK ie technology* évaluait l’Ontario pour son usine de séparateurs de batteries. Selon Electric Autonomy, elle pourrait maintenant se tourner vers le Québec. Note de l’éditeur : Cet article a été mis à jour pour refléter une déclaration fournie par SK ie technology après publication et pour préciser que SK ie technology est la filiale de SK Innovation qui évalue l’installation d’une usine de séparateurs de batteries. Cette grande entreprise sud-coréenne cherche à ajouter un nouvel élément de la chaîne d’approvisionnement des batteries pour véhicules électriques en Amérique du Nord. SK ie technology envisage de construire une usine de séparateurs de batteries au Canada. Au départ, l’Ontario semblait être un emplacement de prédilection. Mais Electric Autonomy confirme que de nouveaux documents publics démontrent qu’elle envisage également le Québec. SK ie technology est une filiale de SK Innovation, qui est une société holding intermédiaire de SK Group. Il s’agit du deuxième plus gros conglomérat en termes de chiffre d’affaires en Corée du Sud après Samsung avec 175 filiales. SK Group est actif dans les secteurs du pétrole, des énergies alternatives et de l’exploration pétrolière, ainsi que dans les services de fabrication et de télécommunications. Les séparateurs de batterie sont la barrière entre les anodes et cathodes d’une cellule de batterie. Le séparateur empêche les courts-circuits. Il s’agit d’un composant clé d’une cellule de batterie et d’un élément important de la chaîne d’approvisionnement globale. SK ie technology a déposé pour la première fois des documents concernant l’installation d’une usine canadienne de séparateurs de batteries en avril 2023 auprès du gouvernement fédéral. Le mois suivant, SK a déclaré selon les documents de lobbying de l’Ontario qu’elle envisageait trois emplacements pour la future usine : le canton de St. Clair, la ville d’Ingersoll ou la ville de Welland. Mais des documents de lobbying du Québec datant de novembre dernier confirment que SK cherche maintenant à obtenir du financement pour une usine de séparateurs de batteries dans cette province. « Démarches en vue d’obtenir une aide financière dans le cadre du programme ESSOR pour soutenir un projet de construction d’une usine de séparateurs de batteries pour véhicules électriques », peut-on lire dans la description des activités. PricewaterCoopers Canada représente l’entreprise. Un changement de plan ? Suite à plusieurs conversations avec Electric Autonomy, le ministre du Développement économique de l’Ontario, Victor Fedeli, a déclaré que l’obtention d’une usine de séparateurs de batteries demeurait un objectif crucial pour la province. Il n’est pas clair, selon les données de ce dossier, de déterminer ce qui pousse SK à se concentrer sur le Québec. La porte-parole du ministre Fedeli, Vanessa De Matteis, a dit : « Bien que le ministère du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce ne discute pas publiquement des perspectives économiques, nous continuons de chercher des occasions de promouvoir la croissance de l’emploi et de veiller à ce que l’Ontario demeure une province ou un territoire concurrentiel. » Electric Autonomy a également contacté SK pour obtenir plus d’informations. Un représentant de SK ie technology a fourni une déclaration par courriel disant : « La décision de SK ie technology d’établir une usine de séparateurs en Amérique du Nord fait actuellement l’objet de discussions interne. Les détails n’ont pas encore été réglés. SK ie technology finalisera la décision concernant son entrée en Amérique du Nord et communiquera sa décision finale au début de cette année. » L’embauche d’un lobbyiste a été commandée par une firme d’experts-conseils canadienne pour recueillir des informations, il ne s’agit donc pas de la confirmation d’une décision. Mais SK est déjà présente au Québec. Dans un communiqué conjoint publié en août dernier, SK On avait annoncé qu’elle était co-actionnaire avec l’entreprise américaine Ford Motor Co. d’une usine de cathodes de 1,2 milliard $ à Bécancour, qui sera exploitée par la société sud-coréenne EcoPro BM. L’usine devrait être mise en service en 2026. Aucun document public ne révèle si l’usine de séparateurs de batteries de SK ie technology sera une coentreprise, son coût ou sa production potentielle. Electric Autonomy continuera de suivre l’évolution de cette histoire. * SK ie technology : Dans le cadre de la chaîne de valeur des véhicules électriques, SK ie technology fabrique et distribue des séparateurs de batteries lithium-ion (LiBS), un matériau de base pour les batteries lithium-ion pour véhicules électriques. Compte tenu de la croissance prévue de l’activité batteries, l’entreprise est déjà en train d’étendre sa capacité de production mondiale de LiBS afin de mieux soutenir l’avancement de la mobilité verte. Emma Jarratt Electric Autonomy Canada Contribution: André H. Martel
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