Comment votre province se positionne-t-elle dans la course mondiale aux voitures électriques8/4/2024 L’une des sources de pollution climatique les plus importantes et les plus incontrôlables au Canada est le CO2 que nous pompons dans nos tuyaux d’échappement. Ces émissions ne cessent d’augmenter parce que le nombre de véhicules à combustibles fossiles sur nos routes ne cesse d’augmenter. Pour éviter une véritable crise climatique, nos émissions doivent tomber à « zéro net » d’ici quelques décennies. Pour cela, il faudra qu’il n’y ait plus de tuyaux d’échappement qui crachent du CO2. Pour y parvenir à temps, le Canada s’est fixé comme objectif que toutes les nouvelles voitures et tous les nouveaux camions soient des véhicules zéro émission d’ici 2035. C’est dans un peu plus d’une décennie. Heureusement, les Canadiens peuvent passer aux véhicules électriques. Ceux-ci n’ont pas de moteur à combustion interne et pas de tuyau d’échappement. Au lieu de cela, ils fonctionnent uniquement à l’électricité fabriquée au Canada, qui est l’une des plus propres au monde pour le climat. Dans l’ensemble, le Canada n'est pas sur la voie rapide Mon premier graphique démontre où en sont les Canadiens aujourd’hui par rapport à d’autres pays. Il comprend les trois plus grandes économies du monde, qui abritent les trois plus grands marchés automobiles du monde : les États-Unis, la Chine et l’Union européenne. Les barres vertes sur le graphique indiquent le nombre de nouveaux véhicules de tourisme qui étaient des véhicules électriques l’an dernier. Commençons par le haut. En tête de la course mondiale se trouvent les Norvégiens, qui ont choisi les véhicules électriques pour 82 % des nouveaux véhicules de tourisme l’année dernière. Les cinq pays suivants sont des voisins du Nord. Contrairement à ce que vous avez pu lire, il semble que les véhicules électriques fonctionnent très bien dans les régions froides. La Chine est loin devant la moyenne mondiale avec 25 %. Elle domine également le marché en nombre, en achetant la moitié des véhicules électriques sur la planète. Plus loin se trouve l’Union européenne, qui comptait en moyenne 15 % de véhicules électriques. Cependant, les pays les plus touchés variaient largement, de la Suède à 39 % à la Slovaquie à seulement 3 %. La moyenne mondiale, indiquée en jaune, était de 11 %. Ce graphique situe le Canada et ses provinces dans la course mondiale aux véhicules électriques par rapport aux États-Unis, à la Chine et aux pays européens. @bsaxifrage écrit pour @NatObserver #EVs #gas #GHG Et bien en dessous de la moyenne, se trouvent le Canada (8 %) et les États-Unis (7 %). Heureusement, ce ne sont pas toutes nos provinces qui sont aussi lentes. Provinces rapides et lentes Dans le graphique suivant, j’ai ajouté les provinces identifiées avec des couleurs orangées. Comme vous pouvez le voir, certains avancent à toute vitesse tandis que d’autres bougent à peine. Les chefs de file au Canada sont la Colombie-Britannique (16 %) et le Québec (14 %). Les deux passent aux véhicules zéro émission plus rapidement que la moyenne mondiale. Sans surprise, ce sont aussi les deux provinces qui offrent des rabais depuis longtemps pour l’achat de véhicules électriques. Toutes les autres provinces sont bien en dessous de la moyenne mondiale. Il n’est donc pas surprenant que des provinces comme l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta n’offrent aucun rabais sur les véhicules électriques ou qu’elles viennent comme les Maritimes d’en offrir que tout récemment. L’Île-du-Prince-Édouard est un cas intéressant. Elle a commencé il y a trois ans à offrir des rabais sur les véhicules électriques. Mais déjà, ses ventes de véhicules électriques sont passées de presque rien à 5 % l’année dernière. Il s’avère que 5 % semble avoir été le point de bascule magique dans la plupart des régions lorsque l’adoption des véhicules électriques a vraiment décollé. Espérons que ce sera le cas pour les autres provinces. (Notes sur les données : L’Alberta, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador sont regroupées sur le graphique parce que Statistique Canada ne présente pas de données distinctes pour ces régions. Les territoires ne sont pas indiqués parce qu’ils ne sont pas répartis séparément. Selon les estimations provenant d’autres sources de données, les territoires se situent au bas du tableau, avec les autres provinces.) Les voitures et les camions électriques sont dignes d’intérêt pour de nombreuses raisons. Ils sont excitants à conduire, moins chers à consommer, bourrés de nouvelles technologies, ils n’ajoutent rien au smog dans nos villes et ils peuvent être zéro émission. Mais lorsqu’il s’agit de mesurer les progrès climatiques, il s’agit au mieux d’un indicateur indirect. Ce qui compte pour le climat, ce n’est pas la vitesse à laquelle les voitures électriques augmentent, mais la vitesse à laquelle les véhicules à combustibles diminuent. Donc, si nous voulons atteindre notre sécurité climatique, notre parc de voitures à combustion doit rapidement diminuer. Moins de sorties d’échappement, pas plus. Concernant la lutte contre les changements climatiques, le Canada et plusieurs provinces continuent de faire fausse route. Les véhicules à combustion sont également en augmentation Voici un tableau montrant le nombre de véhicules à combustion sur les routes canadiennes. Il s’agit des plus récentes données disponibles de Statistique Canada. Il couvre l’ensemble du parc de véhicules légers de 2017 à 2022. Dans l’ensemble, le Canada représente la ligne noire continue sur le graphique. Elle confirme que le nombre total de voitures et de camions à combustibles fossiles à l’échelle nationale a augmenté de 5 % au cours des cinq dernières années. Les provinces sont indiquées par des lignes pointillées. Ce qui frappe, c’est le mélange des provinces en tête du classement. Il s’avère que les provinces qui augmentent le plus rapidement le nombre de véhicules électriques, c'est-à-dire, la Colombie-Britannique, le Québec et l’Ontario ont également repidement augmenté leur parc de véhicules. En fait, la Colombie-Britannique a été le chef de file canadien dans les deux cas. Comme nous l’avons vu ci-dessus, la Colombie-Britannique est en tête de la course aux véhicules électriques avec un sommet national de 16 % des véhicules électriques neufs. Par contre, ce dernier graphique démontre que la Colombie-Britannique a également augmenté le nombre de véhicules à combustion au rythme le plus rapide au pays, soit une hausse de 7,5 % en cinq ans. L’augmentation du nombre de véhicules à combustion fait régresser la sécurité climatique, au lieu de l’améliorer. Plus de tuyaux d’échappement signifie plus de pollution climatique et plus de dérèglement climatique pour le futur. Tel que mentionné au début, si nous voulons avoir une chance d’éviter une crise climatique, nos émissions doivent tomber à « zéro net » dans quelques décennies. Pour cela, il faudra que le nombre de tuyaux d’échappement rejetant du CO2 tombe également à zéro. En 2000, il y avait 18 millions de voitures et de camions à combustibles fossiles sur les routes canadiennes. Aujourd’hui, nous en avons 26 millions. Pour renverser la vapeur, les Canadiens doivent cesser d’acheter autant de nouveaux véhicules à combustion. Sinon, notre flotte croissante de véhicules à combustion dépassera les objectifs et les espoirs climatiques de notre pays. Barry Saxifrage | Analyse, Rapports sur les solutions climatiques National Observer Contribution: André H. Martel
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