De nombreuses juridictions au Canada et aux États-Unis ont récemment adopté des règles visant à éliminer progressivement les ventes de nouveaux véhicules à moteur à combustion interne. Selon un haut responsable du gouvernement, le Canada souhaite renforcer ses liens avec les États-Unis dans le domaine de l'environnement afin de mettre en place une interdiction à l'échelle de l'Amérique du Nord.
Le ministre de l'environnement, Jonathan Wilkinson, a déclaré cette semaine à Reuters qu'Ottawa et le président élu Joe Biden ont tous deux convenu que l'adoption des véhicules électriques (VÉ) devait se faire plus rapidement que le rythme actuel. Les responsables canadiens discuteront avec la nouvelle administration américaine des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, et des moyens de réduire l'impact global du secteur des transports, qui représente 26 % des émissions canadiennes. Ces discussions porteront notamment sur ce que la Colombie-Britannique et le Québec ont déjà fait. Les deux provinces canadiennes ont annoncé cette année de nouveaux plans visant à interdire la vente de nouvelles voitures à gaz d'ici 2040 et 2035 respectivement. Malgré un programme de remise iZEV très populaire au Canada, qui offre jusqu'à 5 000 dollars de réduction sur l'achat d'un véhicule zéro émission admissible, le Canada est en retard sur ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Le gouvernement du Canada a récemment engagé 437 millions de dollars supplémentaires pour des initiatives liées aux VE dans son énoncé économique d'automne 2020. Contributeur: Simon-Pierre Rioux
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Aucune vente de véhicules à essence au Québec dès 2035: Qu'est-ce que ça signifie pour vous?14/11/2020
L'article de "La Presse" ce samedi sur l'interdiction de vente de véhicules à essence dès 2035 a eu l'effet d'une bombe parmi les groupes environnementaux et les consommateurs. "Trop peu" ou "Trop vite", le sujet est polarisant. Voici ce que vous devez savoir sur cette interdiction qui sera présentée officiellement par le Gouvernement Legault lundi matin.
>> Lire l'article de La Presse: La vente de véhicules à essence interdite dès 2035 L'Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) a été consultée l'automne dernier pour l'élaboration du Plan d'électrification et de changements climatiques (PECC) du gouvernement provincial, créé pour orienter le gouvernement dans la tâche difficile de créer de nouveaux objectifs afin de diminuer la pollution atmosphérique tout en s'offrant de solides perspectives économiques. Une des mesures phares est d'en finir une fois pour toute avec la vente de véhicules polluants, qui sont responsables pour 43% de la pollution atmosphérique au pays. Plusieurs groupe environnementaux appuyaient l'AVÉQ afin que la date butoir soit fixée à 2030, donc 5 ans plus tôt que ce qui a été présenté aujourd'hui. Par contre, cette date rejoint d'autres pays et États américains comme la Norvège et la Californie. De multiples annonces sont à prévoir dans les prochaines années par les autres pays qui ne se sont pas encore prononcés. C'est une tendance mondiale qui ne pourra être renversée face à la gravité de la situation environnementale. Cela signifie pour le consommateur moyen que d'ici 2035, leur manufacturier favori devrait offrir sur le marché le véhicule dont ils ont besoin, que ce soit une voiture compacte, un véhicule utilitaire sport, une fourgonnette, une camionnette ou une voiture sport. De la conception du véhicule jusqu'à la disponibilité chez le concessionnaire, une période d'environ 7 ans s'écoule pour franchir les différentes étapes afin d'élaborer un véhicule, en créer un prototype, le tester sous différentes conditions, et créer les machines et les chaines de montage nécessaires afin de construire le véhicule final. La transition industrielle chez de nombreux manufacturiers est déjà entamée depuis quelques années, et les retardataires tels que Mazda et Honda se sont associés avec d'autres manufacturiers afin de créer une plateforme électrifiée standard sur laquelle on n'a qu'à y déposer une carrosserie, pour ainsi diminuer les investissements en recherche, diminuer le cycle de développement, et offrir des produits de qualité à un coût raisonnable aux consommateurs. Il est bien précisé que c'est la vente de véhicules légers destinés aux consommateurs qui est visée en tout premier lieu d'ici 2035, et que les véhicules commerciaux et industriels n'ont pas à s'y conformer. Votre voisin qui est entrepreneur général pourra donc s'acheter un F-350 en 2035 s'il le voulait. Cependant, d'ici 2035, le marché sera inondé de camionnettes électriques qui seront plus puissantes et qui offriront beaucoup plus de fonctionnalités que leurs cousines à essence, à un prix concurrentiel; naturellement, votre voisin devrait être beaucoup plus intéressé à acquérir le F-350 électrifié qui sera disponible chez son concessionnaire. Donc bien qu'on le présente comme étant un "objectif gouvernemental ambitieux", c'est plutôt une estimation très conservatrice de l'évolution du marché du véhicule électrique. En 2035 ou même bien avant, le marché des véhicules neufs sera probablement submergé de véhicules électriques de toutes catégories. Et les incitatifs financiers à l'acquisition ne seront plus nécessaires, car produire un véhicule électrique en millions d'exemplaires aura un impact sur son coût de fabrication. Par contre, c'est également une façon de s'assurer de l'évolution du marché. Depuis plusieurs années, les manufacturiers automobiles qui se font presser à offrir des véhicules électriques (VÉ) se plaignent que ces véhicules sont chers à construire car leur quantité est limité, et qu'il n'y a pas de demande, donc pourquoi se forcer? Une bonne solution de la part des gouvernements qui désirent une augmentation des ventes VÉ pour diminuer l'impact de leur utilisation sur la pollution atmosphérique est de leur répondre que les consommateurs seront obligés d'acheter ces VÉ puisque qu'on interdira la vente de voitures à essence à une date spécifique. Ce que ça signifie, c'est que les investissements des manufacturiers automobiles ne seront pas vains, il y aura un marché pour les VÉ, et tous les manufacturiers devront respecter l'échéancier. Problème résolu. Tout le monde jouera à armes égales. Le Plan pour une économie verte prévoit également une possibilité de révision annuelle des cibles qui seront présentées lundi, afin de renforcer les mesures selon l'évolution du marché, la réponse du public, et l'urgence climatique. Cela signifie qu'il est fort probable qu'en 2035, les véhicules commerciaux à essence fassent également partie d'une interdiction de vente puisque des alternatives viables seront disponibles sur le marché depuis plusieurs années, et les quelques irréductibles consommateurs restants devront s'y plier. Tout cela n'est pas une surprise. Les voitures et camions polluent, et notre planète en souffre. Les manufacturiers automobiles et les pétrolières sont bien au courant de l'impact de leurs véhicules et de la combustion de l'essence sur l'état de santé de la planète et de ses habitants, et doivent maintenant offrir des véhicules qui ne pollueront plus. Après les véhicules électriques, il faudra s'assurer que ces voitures puissent s'approvisionner en électricité de source renouvelable pour que ce soit réellement "Zéro Émission", comme les Québécois peuvent le faire avec l'hydro-électricité. >> Lire: Exclusif: GM et Ford étaient au courant du changement climatique il y a 50 ans Contributeur: Simon-Pierre Rioux, président AVÉQ.ca L’AVÉQ est satisfaite de l’annonce gouvernementale qui permettra de diminuer la pollution atmosphérique liée à l’utilisation des véhicules à essence en s’assurant que les manufacturiers automobiles vont offrir des véhicules électriques en quantité suffisante dans les prochaines années, et à 100% dès 2035. Bien que nous espérions une transition dès 2030, nous désirons rassurer la population qui s’inquiète de cette nouvelle: dans les 15 prochaines années, vous pourrez retrouver chez votre concessionnaire la voiture ou la camionnette que vous désirez à un prix abordable, tout en sachant que vos déplacements longue distance seront supportés par des recharges ultra-rapides offrant plus de 200 kilomètres d’autonomie en moins de 5 minutes, à un prix moins élevé qu’un plein d’essence équivalent. Également pendant les prochaines années, le surcoût d’un véhicule électrique sera pallié par les incitatifs financiers du provincial et du fédéral, mais la parité avec les voitures à essence est prévue vers 2025, donc ces incitatifs sont appelés à disparaitre avec le temps.
Nous avons besoin de votre appui, aujourd'hui même, afin de démontrer au gouvernement canadien que les propriétaires de VÉ exigent un changement important sur la norme sur les combustibles propres. Moins de 2 minutes de votre temps sera nécessaire!
Environnement et changements climatiques Canada (ECCC) sont responsables d'une initiative appelée "Norme sur les combustibles propres" qui permettra de diminuer les émissions de carbone. Des crédits seront générés par cette norme pour les sources d'énergie faibles en carbone, tout en pénalisant celles qui en émettent beaucoup. Pour les véhicules électriques, chaque kilomètre parcouru compterait en crédits qui pourraient être réinvestis pour l'installation de bornes de recharge, en éducation et événements d'information sur les VÉ, et même pour continuer les incitatifs sur l'acquisition d'un véhicule électrique. L'an dernier, l'AVÉQ, la EV Society of Canada et d'autres organismes environnementaux et clubs VÉ à travers le Canada ont réussi à s'assurer que l'électricité serait créditée pour de nouveaux investissements. Malheureusement, de récents changements proposés par le gouvernement mettent en péril l'efficacité de la Norme sur les combustibles propres, ce qui diminuera considérablement l'adoption des VÉ au Canada. Le changement? Seules les sessions de recharge sur des réseaux commerciaux (comme Chargepoint et le Circuit Électrique) seraient comptabilisés. Sachant que 90% des recharges d'un VÉ se font à la maison, on élimine ainsi sournoisement l'impact véritable que les VÉ possèdent en ne leur attribuant pas les crédits auxquels ils ont droit, ce qui aura un impact direct sur les incitatifs futurs du fédéral à l'achat de VÉ ou l'installation de BRCC à travers le pays. Nous vous demandons de vous rendre sur le site de EV Society www.EVSociety.ca/CFS pour y remplir le formulaire afin d'envoyer une lettre automatisée au Ministre de ECCC. SVP LE SITE EST EN ANGLAIS UNIQUEMENT, MERCI D'ACCEPTER D'Y NAVIGUER (en bas à droite de la page, vous pouvez choisir le FRANÇAIS)
Au nom du conseil d'administration de l'Association des véhicules électriques du Québec, je vous remercie pour votre aide.
Simon-Pierre Rioux, Président-fondateur, AVÉQ
(Ceci est un communiqué d'Hydro-Québec) Nous souhaitons corriger certaines informations avancées dans le cahier de recherche L’énergie au Québec – Quel rôle pour le gaz naturel dans un contexte d’électrification? publié par l’Institut économique de Montréal (IEDM) le 13 mai. Que ce soit au sujet des surplus d’Hydro-Québec, de l’électrification des transports ou de la production d’électricité au Québec, l’auteur n’utilise pas les bonnes données et ne tient pas compte de toutes les évolutions technologiques que connaîtra le secteur de l’électricité dans les prochaines années. Nos précisions à ce sujet ont été transmises avant la publication à l’IEDM, qui a choisi de ne pas en tenir compte.
Le volume d’électricité disponible d’Hydro-Québec est largement supérieur à ce qui est avancé par l’IEDM Premièrement, dans sa publication, l’IEDM a choisi de se référer à un article du Journal de Montréal publié en octobre 2019 afin d’évaluer la nature des surplus d’Hydro-Québec – qui y sont estimés à 18 TWh. Pourtant, en novembre dernier, nous avons publié des données officielles à ce sujet dans notre Portrait des ressources énergétiques. Nous y expliquions que « la capacité de production des centrales d’Hydro-Québec et de ses autres sources d’approvisionnement dépasse les besoins de l’entreprise de plus de 40 TWh d’énergie disponible par année ». Avec cette énergie, l’entreprise pourra alimenter le développement économique du Québec et contribuer davantage à la décarbonation des marchés voisins en signant de nouveaux contrats d’exportation à long terme. Nous avons suffisamment de puissance pour électrifier les transports Deuxièmement, l’IEDM se base sur de mauvaises hypothèses pour remettre en question la capacité de notre réseau d’assurer la recharge d’un nombre important de véhicules électriques pendant la pointe hivernale. En effet, nous avons évalué les données de plus de 500 bornes de recharges installées chez nos clients au cours des jours de grand froid. Nous sommes arrivés au constat que l’augmentation de la consommation d’électricité de ces clients pendant les quelques heures les plus critiques de la pointe est d’au maximum 1 kW par véhicule – et non de 7 kW, comme l’évalue l’auteur. De plus, il n’est pas prévu que tous les véhicules lourds en service au Québec soient convertis à l’électricité. Pour ce type de véhicule, plusieurs autres pistes sont explorées, par exemple l’hydrogène propre, qui pourrait être produit au Québec à partir de l’eau et de notre hydroélectricité. À court terme, les biocarburants sont très prometteurs, et de nouvelles entreprises s’intéressent déjà au Québec en vue d’y établir une production soutenue. L’efficacité énergétique et les avancées technologiques soutiendront l’électrification Troisièmement, dans le chapitre où est abordée la capacité de production d’Hydro-Québec, l’auteur ne tient pas compte des efforts en efficacité énergétique en cours ni des avancées technologiques qui se déploient déjà et qui permettront à Hydro-Québec de gérer la pointe de demande associée au chauffage électrique. L’électrification de l’économie sera évidemment accompagnée de nouvelles mesures en efficacité énergétique qui se déploieront dans les prochaines années. Comme le rapporte l’État de l’énergieCe lien ouvrira une nouvelle fenêtre Ce lien mène à l'extérieur du site d'Hydro-Québec. au Québec de HEC Montréal, une publication pourtant largement citée par l’auteur, ce potentiel pourrait être de plus de 20 %, selon une évaluation technico-économique de Transition énergétique Québec. À Hydro-Québec, plusieurs exemples de ces efforts sont déjà en marche, comme la filiale Hilo, le programme Gestion de la demande de puissance ainsi que différentes solutions pour nos clients d’affaires. Des nouvelles technologies joueront également un rôle croissant dans la gestion de la pointe, comme le stockage d’énergie, la production solaire distribuée et la domotique. La production éolienne du Québec bénéficie de la complémentarité avec l’hydroélectricité Enfin, s’il est vrai que la production éolienne est caractérisée par son intermittence, il importe de préciser qu’un service d’équilibrage nous permet d’assurer la livraison de 40 % de la capacité des éoliennes installées au Québec en hiver et de 30 % en été. Contrairement à ce qu’affirme l’auteur, cet équilibrage permet des livraisons stables d’électricité, ce qui nous permet d’en tenir compte dans nos prévisions de puissance disponible lors des pointes. Au Québec, le potentiel de production d’électricité à partir de sources renouvelables est élevé Bien que les efforts en efficacité énergétique constitueront la première nouvelle source d’approvisionnement en électricité d’Hydro-Québec au cours des prochaines années, la production à partir de sources renouvelables pourrait être augmentée si les besoins le justifiaient. L’auteur se contente de citer le potentiel hydroélectrique, mais d’autres filières pourraient être exploitées, comme l’éolien ou le solaire photovoltaïque, dont le potentiel est élevé sur notre territoire. De nouvelles technologies de plus en plus accessibles pourraient même permettre à nos clients de fournir de l’électricité à Hydro-Québec, que ce soit grâce à la batterie de leur véhicule électrique ou à leurs panneaux solaires. En conclusion, nous tenons à souligner qu’il est dans l’intérêt collectif que les réflexions sur l’électrification du Québec et de notre économie soient basées sur des informations factuelles et impartiales. Source: Hydro-Québec
Un questionnaire fut envoyé en début de campagne électorale par l'AVÉQ aux chefs des partis politiques fédéraux afin de s'assurer que l'électrification des transports serait à l'agenda lors des élections fédérales du 21 octobre prochain.
Votre association provinciale s'est toujours souciée de l'impact que pourrait avoir une norme fédérale VZÉ sur la disponibilité des véhicules électriques, ainsi que de l'effet multiplicateur que pourrait avoir un rabais fédéral sur les ventes de VÉs. Pendant longtemps, nous avons supporté l'organisme Mobilité Electrique Canada dans ses démarches auprès du gouvernement fédéral, et depuis 2015 nous effectuons nos propres représentations lors des élections pour représenter les consommateurs québécois dans l'échiquier politique canadien. Bien qu'il existe depuis mai 2019 un incitatif fédéral de 5,000$ à l'achat/location d'un véhicule électrique, l'AVÉQ se sent de plus en plus concernée par l'augmentation fulgurante des ventes de gros véhicules énergivores ces dernières années, et leur impact sur les émissions de GES dans la province et au pays. Malgré des ventes de véhicules électriques solides dans la dernière année, et selon nos prévisions pour 2020, le parc automobile canadien devient de plus en plus polluant. Alors que des dizaines de milliers de véhicules électrique sillonnent nos routes, des centaines de milliers de nouveaux VUS et pickups s'ajoutent au parc automobile annuellement. Nous avons donc posé huit questions aux chefs de parti afin de savoir ce qu'ils ont l'intention de faire s'ils sont portés au pouvoir le 21 octobre prochain. Les sujets abordés? Plan directeur, rabais, exemplarité, infrastructures, hydrogène, loi zéro émission, bonus-malus, éducation. Nous espérons qu'à la lecture de leurs réponses, vous aurez une meilleure idée pour qui voter lors des prochaines élections.
1. PLAN D’ÉLECTRIFICATION DES TRANSPORTS :
99% des véhicules électriques et hybrides rechargeables circulant au Canada sont au Québec, Ontario et Colombie-Britannique grâce aux incitatifs financiers provinciaux à l’achat/location. Qu’allez-vous faire pour augmenter la progression de ce mode de transport à travers l’ensemble du pays? Que comptez-vous faire pour soutenir les entreprises, scientifiques, organismes, universités qui veulent faire de la R & D, de l’industrialisation, de la commercialisation et de l’exportation de produits, technologies et véhicules liés à l’électrification des transports?
PARTI LIBÉRAL:
Le gouvernement libéral veut encourager les investissements dans l’industrie automobile du pays de sorte que le Canada devienne un chef de file mondial dans la fabrication de moyens de transport zéro émission. Le secteur canadien de l’automobile est solide. Avec notre écosystème technologique avancé, notre accès inégalé au marché, et notre chaîne d’approvisionnement nord-américaine hautement intégrée, nos travailleurs hautement qualifiés du secteur de l’automobile sont particulièrement bien placés pour concevoir et construire les voitures d’aujourd’hui et de demain. Afin d’attirer et de soutenir de nouveaux investissements dans le secteur de la construction de véhicules zéro émission au Canada, les constructeurs automobiles et les fournisseurs de pièces automobiles peuvent accéder à un financement par l’intermédiaire du Fonds stratégique pour l’innovation, auquel nous avons versé un financement supplémentaire de 800 millions de dollars dans le cadre de l’Énoncé économique de l’automne 2018. Lancé en 2017, le Fonds stratégique pour l’innovation représente une nouvelle approche d’appui à l’innovation des entreprises et aux investissements à l’échelle du pays et dans tous les secteurs économiques. En janvier 2019, le Fonds avait permis de conclure 31 accords d’investissement avec des chercheurs et des fabricants de calibre mondial, d’une valeur totale de 8,1 milliards de dollars, dont un investissement fédéral de 795 millions. Cet investissement partagé devrait contribuer à créer 50 000 bons emplois bien rémunérés au cours des 22 prochaines années. Par ailleurs, pour atteindre ces objectifs de vente ambitieux, les constructeurs automobiles doivent offrir des modèles de véhicules zéro émission en quantité suffisante afin de répondre aux besoins des Canadiens. Dans le budget de 2019, nous avons proposé de fournir 5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2019-2020, à Transports Canada pour collaborer avec les constructeurs automobiles afin d’obtenir des cibles volontaires de vente de véhicules zéro émission pour veiller à ce que l’offre de véhicules réponde à l’augmentation de la demande. Afin de soutenir davantage l’adoption par les entreprises de véhicules zéro émission, nous avons proposé, dans le budget 2019, que ces véhicules soient admissibles à une déduction fiscale complète l’année où ils sont mis en service. Cette mesure encouragera toutes les entreprises à se convertir à un parc de véhicules zéro émission et leur permettra de disposer de plus de fonds à investir à d’autres fins productives. Par exemple, une compagnie de taxis ou un exploitant d’autobus scolaires pourra recouvrer plus rapidement ses investissements dans des véhicules zéro émission admissibles. De plus, dans l’énoncé économique de l’automne 2018, nous avons permis aux entreprises d’amortir immédiatement le coût total du matériel désigné de production d’énergie propre afin de stimuler les nouveaux investissements et l’adoption de technologies propres de pointe dans l’économie canadienne. Le Programme d’encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) encourage l’innovation des entreprises en offrant un crédit d’impôt à l’investissement pour les entreprises de toutes les tailles, et de tous les secteurs, qui se livrent à la recherche scientifique et au développement expérimental au Canada. Le programme RS&DE offre un crédit d’impôt remboursable de 35 % aux petites et moyennes entreprises admissibles et un crédit d’impôt de 15 % à toutes les entreprises qui mènent des activités de RS&DE au Canada. Afin de mieux soutenir les entreprises innovantes durant leur croissance, le gouvernement propose d’éliminer le seuil de revenu à respecter pour être admissible au crédit bonifié. Par conséquent, une société privée sous contrôle canadien (SPCC) dont le capital imposable ne dépasse pas 10 millions de dollars pourra profiter d’un accès non réduit au crédit majoré remboursable pour la RS&DE, quel que soit son revenu imposable. Nous comprenons qu’en investissant maintenant dans l’avenir des transports et des technologies vertes, nous donnons au secteur canadien de l’automobile les moyens de croître, et nous soutenons des emplois propres et la croissance tout en protégeant l’avenir de nos enfants et petits-enfants. NPD: Nous savons que les Canadiennes et Canadiens veulent faire leur part pour réduire les émissions de GES lorsqu’ils se déplacent. C’est pourquoi notre plan facilitera l’acquisition et l’utilisation d’un véhicule zéro émission (VZE) et fera en sorte que davantage de VZE soient construits ici même au Canada. Notre vision consiste notamment à aider les constructeurs automobiles canadiens à produire davantage de VZE au Canada, de préserver des emplois de qualité et de renforcer notre secteur de l’automobile. Les néodémocrates travailleront avec les syndicats et l’industrie pour créer des incitatifs pour soutenir ce marché en croissance afin de nous assurer que ces emplois restent ici, afin de contribuer à notre économie et soutenir les collectivités qui dépendent de l’industrie automobile. Afin d’aider les familles à pouvoir s’acheter un véhicule VZE dès maintenant, un gouvernement néo-démocrate fournirait un incitatif fédéral à l’achat de 5000$, en plus d’une exemption de la taxe de vente fédérale pour les familles de la classe moyenne lors de l’achat d’un VZE. Au cours des prochaines années, ces incitatifs augmenteront pour atteindre 15 000$ et s’appliqueront uniquement aux véhicules fabriqués au Canada – ce qui donnera un puissant incitatif à long terme aux constructeurs afin qu’ils fabriquent des VZE au Canada. Nous créerons également un centre d’excellence pour la recherche et le développement des VZE et appuierons la fabrication canadienne de batteries, de solutions de stockage d’énergie. Un gouvernement néo-démocrate convoquera d'urgence un sommet sur l'automobile avec les dirigeants provinciaux, municipaux, industriels et syndicaux afin de dégager un consensus sur une stratégie nationale pour le secteur de l'automobile visant à attirer et à conserver les emplois et les investissements. Nous rétablirons le Fonds d'innovation pour le secteur de l'automobile (300 millions de dollars) que les libéraux ont supprimé. PARTI VERT: Dans notre vision du Canada, tous les véhicules neufs mis en marché seront électriques. C’est le cas aussi des autobus et des trains. Pour y parvenir, le Canada a besoin d’une nouvelle réglementation pour abandonner progressivement les moyens de transport basés sur les combustibles fossiles. Les Verts interdiront la vente de véhicules de promenade à moteur à combustion interne d’ici 2030. BLOC QUÉBÉCOIS: Le Bloc Québécois compte bonifier les incitatifs fédéraux à l’achat de véhicules électriques et hybrides rechargeable afin de les rendre plus accessibles pour la classe moyenne. Ces incitatifs ont fait leur preuve. À preuve : lorsque le premier ministre ontarien Doug Ford les a sabrés, les ventes de véhicules électriques ont chuté de près de 50 % dans la province. Nous déposerons également une loi zéro émission, calquée sur la norme californienne, pour forcer les constructeurs automobiles à rendre disponible sur le marché une proportion minimale de véhicules à émissions faibles ou nulles. À la fois dans une perspective de virage vert et de nationalisme économique, le Bloc Québécois propose un réinvestissement de 800 millions $ à la première année pour atteindre 1,3 G$ à la fin du mandat dans la recherche et développement dans les technologies d’avenir. Ce programme inclurait du soutien, des crédits d’impôt et des investissements en partage de risques. Nous souhaitons également la mise en place de capital patient pour accompagner le développement des « startups » et des PME afin de les encourager à développer leurs produits chez nous plutôt qu’à vendre leurs brevets. Nous prévoyons également que notre proposition de péréquation verte aura pour effet de lancer une course à l’innovation verte en rendant coûteux de polluer pour les provinces et payant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
2. RABAIS À L’ACHAT OU LA LOCATION
Véhicules légers : Presque tous les pays industrialisés offrent un incitatif à l’acquisition d’un VÉ. Aux É-U on parle de 7,500$USD en plus des incitatifs locaux. Le gouvernement fédéral sortant a mis en place en mai 2019 un rabais allant jusqu’à 5000$ à l’achat ou la location d’un véhicule électrique neuf. Comptez-vous conserver, enlever ou bonifier ce rabais? Véhicules lourds : Les véhicules lourds représentent un problème croissant et sérieux en ce qui a trait aux émissions de GES et la pollution atmosphérique. Que comptez-vous faire pour encourager le virage vers des véhicules lourds électriques?
PARTI LIBÉRAL:
Le gouvernement libéral a agi afin d’aider les Canadiens à choisir des véhicules zéro émission, ce qui permettra au Canada de passer à une économie à faibles émissions de carbone et de réduire les coûts de transport pour la classe moyenne. Nous avons proposé des investissements stratégiques qui feront des véhicules zéro émission un choix plus facile et abordable pour les Canadiens, ce qui aidera les personnes à se déplacer et améliorera la qualité de l’air tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. À cet égard, nous avons accordé 300 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2019-2020, pour le nouveau programme Incitatifs pour l'achat de véhicules zéro émission, lequel accorde un incitatif pouvant aller jusqu’à 5 000 $ pour l’achat de véhicules fonctionnant grâce à des batteries électriques ou à des piles à hydrogène dont le prix de détail suggéré par le fabricant est de moins de 45 000 $. Ce programme incitatif suit les recommandations des experts figurant dans le rapport provisoire du Conseil consultatif sur l'action pour le climat. Ainsi, les Canadiens qui achètent ou qui louent un véhicule électrique à batterie, un véhicule à pile à hydrogène ou un véhicule hybride rechargeable à autonomie plus longue recevront un incitatif de 5000 $. Les Canadiens qui achètent ou qui louent un véhicule hybride rechargeable à autonomie plus courte recevront un incitatif de 2500 $. Avec ce nouvel incitatif, nous souhaitons que les Canadiens de la classe moyenne puissent jouer un rôle majeur dans l’économie verte de demain. Rendre les véhicules zéro émission plus accessibles et abordables fait partie de notre plan pour atteindre les cibles de Paris et faire croître l’économie tout en protégeant l’environnement. NPD: Un gouvernement néo-démocrate fournirait un incitatif fédéral à l’achat de 5000$, en plus d’une exemption de la taxe de vente fédérale pour les familles de la classe moyenne lors de l’achat d’un VZE. Au cours des prochaines années, ces incitatifs augmenteront pour atteindre 15 000$ et s’appliqueront uniquement aux véhicules fabriqués au Canada. Nous rendrons également plus propres les flottes de véhicules commerciaux et le transport de marchandises par camion en développant de nouvelles technologies et grâce à l’utilisation accrue de camions à émissions nulles, qui seront fabriqués au Canada dans la mesure du possible. PARTI VERT: Au lieu d’offrir un rabais, le Parti vert exemptera les véhicules neufs ou usagés électriques et/ou à émission zéro de la taxe de vente fédérale. BLOC QUÉBÉCOIS: Comme mentionné plus haut, nous proposons de bonifier ce rabais. Le Bloc souhaite que soit offert un rabais de 1 500 $ de plus pour les acheteurs dont le salaire est inférieur au revenu moyen au Canada (soit 47 000 $ annuellement). Nous proposons aussi un rabais de 1 500 $ de plus pour le remplacement par un véhicule électrique d’un véhicule âgé de 12 ans et plus. Troisièmement, nous souhaitons qu’Ottawa s’inspire de Québec et offre un rabais un rabais de 2 000 $ aux acheteurs d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable d’occasion. Le Bloc Québécois propose également de transformer le transport scolaire en facilitant le remplacement des flottes d’autobus par des véhicules électriques. Nous demanderons au gouvernement fédéral de faire sa part en permettant aux transporteurs d’emprunter à meilleur taux pour leurs investissements ainsi qu’en assumant les frais d’intérêts sur ces emprunts pendant cinq ans. Le Bloc vise que les autobus scolaires électriques représentent 50% des nouveaux achats d’ici 5 ans et 75% d’ici dix ans, contre moins de 1% actuellement. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
3. EXEMPLARITÉ DE L’ÉTAT :
Les gouvernements à travers la planète prêchent par l’exemple dans ce domaine. Allez-vous à votre tour donner des directives aux ministères et organismes de juridiction fédérale pour qu’ils se procurent des véhicules électriques pour leurs flottes?
PARTI LIBÉRAL:
Le gouvernement libéral fera la transition vers des opérations à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique, tout en réduisant les impacts environnementaux au-delà du carbone. Dans le cadre de la Stratégie pour un gouvernement vert, nous avons annoncé en 2017 notre nouvelle cible pour réduire les émissions de GES de 80% d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2005. Les émissions découlant des activités du gouvernement ont diminué encore de 4% en 2017-2018 par rapport à 2016 et représentent maintenant une baisse de 32% par rapport aux niveaux de 2005. Pour ce faire, nous allons continuer à adopter des solutions de mobilité à faibles émissions de carbone, déployer des infrastructures à l’appui dans ses installations et moderniser notre parc de véhicules. À compter de 2019-20, 75% des nouveaux achats de véhicules légers du parc automobile seront des véhicules à zéro émission (VZE) ou des véhicules hybrides, l’objectif étant de faire passer à au moins 80% le pourcentage de VZE du parc automobile du gouvernement d’ici 2030. Au cours de l’exercice de 2018 à 2019, tous les nouveaux achats de véhicules de fonction étaient des VZE ou des véhicules hybrides. Ce faisant, nous allons continuer à collaborer avec nos partenaires gouvernementaux pour remplacer les véhicules traditionnels par des alternatives écologiques. Ceci comprend les véhicules électriques et hybrides et des infrastructures de soutien, tel que des stations de recharge dans les installations gouvernementales. Ainsi, 96 bornes de recharge pour véhicules électriques ont été construites dans 20 bâtiments en propriété ou en location. Cet investissement permettra aux Canadiens d’économiser 750 millions de dollars au cours des prochaines décennies. Jusqu’à présent, quinze ministères et organismes qui rendent compte des progrès réalisés dans l’atteinte de leur objectif de réduction des émissions de GES dans le cadre de la Stratégie fédérale de développement durable ont réduit collectivement leurs émissions de 28 %. Notons par ailleurs que les Canadiens ont pu accéder pour la première fois à l’information sur les émissions de gaz à effet de serre du gouvernement sur le portail des données ouvertes. NPD: Nous exigerons que le gouvernement achète des voitures canadiennes zéro émission (VZE) nulles pour les parcs de véhicules du gouvernement y compris ceux des sociétés d’État fédérales comme Postes Canada, d’ici 2025, en choisissant des véhicules fabriqués au Canada dans la mesure du possible. PARTI VERT: Le Parti vert exigera la conversion de tous les traversiers à passagers à des systèmes électriques ou hybrides d'ici 2030. Postes Canada utilisera également des véhicules électriques. BLOC QUÉBÉCOIS: Nous avons inscrit dans notre plateforme que nous travaillerons au remplacement complet de la flotte de véhicules fédéraux par des véhicules verts. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
4. INFRASTRUCTURES :
Des infrastructures de recharge bien déployées partout au pays sont incontournables pour soutenir un essor durable de l’électrification des transports. Au travail : Que comptez-vous faire pour doter les entreprises et les employeurs de bornes de recharge 240V? Sur la route : Que comptez-vous faire pour accélérer le déploiement des bornes de recharge rapide le long des grands axes routiers? En ville : Que comptez-vous faire pour pallier aux manque de bornes rapides dans les centres-villes?
PARTI LIBÉRAL:
Dans le cadre de l’Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement, le gouvernement libéral a investi 182,5 millions de dollars pour soutenir la construction d’un réseau pancanadien de recharges pour véhicules électriques, l’aménagement de stations de gaz naturel le long des principaux corridors de transport et l’aménagement de stations pour véhicules à hydrogène dans les centres métropolitains. Notons qu’il y a plus de 500 bornes de recharge rapide en service ou en attente d’être construites cette année au pays, et l’installation de centaines d’autres bornes est prévue dans les deux prochaines années. Dans le budget 2019, nous avons accordé un investissement de 130 millions de dollars pour la mise en place de nouvelles stations de recharge et de ravitaillement dans les milieux de travail, les espaces de stationnement public, les immeubles commerciaux et résidentiels à logements multiples et les emplacements isolés. Par ailleurs, nous avons annoncé plusieurs investissements pour la l’établissement de nouvelles bornes de recharge à travers le pays, dont financement de 5 millions de dollars pour la construction de 100 bornes de recharge rapide pour véhicules électrique au Québec, devenant ainsi le plus vaste réseau de recharge pour véhicules électriques du pays. De plus, nous avons notamment investi pour la construction de 23 bornes de recharge rapide en Colombie-Britannique et de six bornes de recharge rapide à l’Île-du-Prince-Édouard. NPD: Pour faciliter l’utilisation du VZE pour la population canadienne de toutes les régions du pays, nous étendrons les réseaux de recharge rapide des VZE à tous les bureaux de Postes Canada ainsi qu’à d’autres édifices fédéraux en travaillant avec les administrations provinciales et municipales pour nous assurer que les stations de recharge soient intégrées aux plans de développement communautaire. Nous aiderons également les propriétaires à couvrir les frais d’installation d’un chargeur de voiture électrique, jusqu’à concurrence de 600 $. PARTI VERT: Le Parti vert reconnaît la nécessité d’une infrastructure facilement accessible pour appuyer l’utilisation des véhicules électriques à l’extérieur des routes principales, y compris des bornes de recharge électriques près de la maison et du travail. Nous reconnaissons que le secteur privé a également un rôle à jouer dans la promotion des véhicules électriques et de l’infrastructure des édifices. Nous encourageons les efforts des entreprises en ce sens, y compris en accordant un montant déductible aux fins de l'impôt aux voitures d’entreprises écoénergétiques. Un gouvernement vert augmentera le nombre de bornes de recharge pour les véhicules électriques, notamment en équipant tous les stationnements liés à des installations du gouvernement fédéral. Postes Canada offrira des bornes de recharge pour véhicules électriques dans les stationnements de bureaux de poste. BLOC QUÉBÉCOIS: Au niveau fédéral, la première action à prendre est de transformer le financement offert pour les projets d’infrastructures de gaz naturel et d’hydrogène pour concentrer les investissements dans l’électricité. 90 % des sommes prévues dans l’Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement servent pour l’hydrogène et le gaz naturel. Ce n’est pas la voie à suivre pour le Québec. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
5. HYDROGÈNE ET GAZ NATUREL :
Il y a présentement des programmes de soutien financier à l’achat de véhicules non seulement électriques, mais à hydrogène. De plus, le gouvernement fédéral offre présentement un soutien financier plus important pour l’installation des postes de ravitaillement à l’hydrogène ou au gaz naturel ($1 million par station) que des bornes rapides pour véhicules électriques (50 000$ par BRCC). Comptez-vous continuer, stopper ou bonifier le soutien aux véhicules et infrastructures à hydrogène et au gaz naturel?
PARTI LIBÉRAL:
Nous comprenons qu’une action rapide s’impose pour soutenir la transition vers les carburants à faibles émissions de carbone dans le secteur des transports, étant donné que les choix en matière de véhicules qui sont faits aujourd’hui détermineront l’éventail de technologies qui seront sur la route en 2030. Tel que mentionné précédemment, l’Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement prévoit une enveloppe de 182,5 millions de dollars, notamment pour soutenir l’aménagement de stations pour véhicules à hydrogène dans les centres métropolitains. De ce montant, nous avons accordé 62,5 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2016-2017, à Ressources naturelles Canada afin de soutenir le déploiement de l’infrastructure destinée aux carburants de remplacement, y compris l’infrastructure de recharge des véhicules électriques et les postes de ravitaillement en gaz naturel et en hydrogène. De plus, dans le budget de 2017, nous avons annoncé 120 millions de dollars pour déployer l’infrastructure de recharge des véhicules électriques et mettre en place des postes de ravitaillement en gaz naturel et en hydrogène, en plus de soutenir des projets de démonstration de technologies. L’Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement s’inscrit dans le cadre du plan d’infrastructure Investir dans le Canada que nous avons lancé en 2016, laquelle est dotée d’une enveloppe de plus de 180 milliards de dollars. NPD: Nous savons que les Canadiennes et Canadiens veulent faire leur part pour réduire les émissions de GES lorsqu’ils se déplacent. C’est pourquoi notre plan facilitera l’acquisition et l’utilisation d’un véhicule zéro émission (VZE) et fera en sorte que davantage de VZE soient construits ici même au Canada. Un gouvernement néo-démocrate fournirait un incitatif fédéral à l’achat de 5000$, en plus d’une exemption de la taxe de vente fédérale pour les familles de la classe moyenne lors de l’achat d’un VZE. Au cours des prochaines années, ces incitatifs augmenteront pour atteindre 15 000$ et s’appliqueront uniquement aux véhicules fabriqués au Canada. PARTI VERT: Le Parti vert préfère maximiser les réductions d’émissions pour tous les moyens de transport grâce à l’utilisation de biocarburants produits de manière durable au lieu des véhicules à gaz naturel, car le gaz naturelle n’est pas renouvelable. Les biocarburants seront manufacturés notamment à partir de déchets, de sous-produits de bois et d’huiles végétales usées dans le cas où l’alimentation électrique et les piles à combustible ne peuvent servir, par exemple pour l’équipement de pêche, minier et forestier. BLOC QUÉBÉCOIS: Nous pensons qu’il faut miser sur l’hydroélectricité du Québec et nous concentrerons notre action politique sur le développement d’un réseau efficace pour les véhicules électriques et pour faciliter l’accès à ces véhicules pour le plus grand nombre d’automobilistes possible. Nous mettrions fin aux investissements dans le gaz naturel et l’hydrogène afin de rediriger ces sommes dans le transport électrique. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
6. LOI ZÉRO ÉMISSION :
Présentement, la grande majorité des véhicules électriques sont envoyés là où une loi Zéro Émission force les manufacturiers à offrir des véhicules non-polluants sous peine de pénalités financières. Il demeure donc difficile de se procurer des VÉ au Canada car il y a peu d’exemplaires chez les concessionnaires de la plupart des constructeurs et certains modèles ne sont carrément pas disponible ici puisque nous n’avons pas ce type de loi. Avez-vous l’intention de légiférer en la faveur des consommateurs qui veulent avoir accès à tous les modèles de VÉ grâce à une loi Zéro Émission fédérale?
PARTI LIBÉRAL:
Tel que mentionné précédemment, nous avons pour objectif de vendre 100 % de véhicules zéro émission d’ici 2040, ainsi que des objectifs de vente de 10 % d’ici 2025 et de 30 % d’ici 2030. À cet égard, nous avons notamment instauré le programme Incitatifs pour l'achat de véhicules zéro émission, lequel accorde un incitatif pouvant aller jusqu’à 5 000 $ pour l’achat de véhicules électriques. Nous comprenons que pour atteindre ces objectifs de vente ambitieux, les constructeurs automobiles doivent offrir des modèles de véhicules zéro émission en quantité suffisante afin de répondre aux besoins des Canadiens. C’est pourquoi, nous avons fourni 5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2019-2020, à Transports Canada pour collaborer avec les constructeurs automobiles afin d’obtenir des cibles volontaires de vente de véhicules zéro émission pour veiller à ce que l’offre de véhicules réponde à l’augmentation de la demande. Nous sommes déterminés à assurer que les Canadiens puissent avoir accès aux véhicules électriques s’ils souhaitent s’en procurer un. NPD: Nous sommes ouverts à travailler avec vous sur cette demande qui semble être sensée, mais nous n’avons pas pris d’engagements à ce sujet. PARTI VERT: Oui, les Verts interdiront la vente de véhicules de promenade à moteur à combustion interne d’ici 2030. BLOC QUÉBÉCOIS: C’est l’un de nos engagements électoraux. Nous déposerons un projet de loi en ce sens. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
7. BONUS-MALUS :
Le Canada est LE pays au monde où les véhicules légers sont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre. Afin de non seulement encourager l’achat de véhicules électriques, mais aussi de décourager l’acquisition de véhicules énergivores et polluants, comptez-vous mettre en place un système de bonus-malus? Si oui, comment celui-ci serait-il appliqué?
PARTI LIBÉRAL:
Nous sommes ouverts à toute mesure qui contribuera à lutter contre les changements climatiques, permettra de réduire les risques et créera de nouvelles possibilités économiques et de bons emplois pour les Canadiens. Il existe déjà un marché mondial de biens et services à faibles émissions de carbone, lequel vaut plus de 5,8 billions de dollars. Au moyen du déploiement et de la promotion de technologies novatrices qui répondent au changement climatique, nous allons contribuer à la capacité concurrentielle mondiale du secteur canadien de la technologie propre. C’est pourquoi, durant notre mandat, nous avons mis plusieurs mesures positive pour encourager l’achat de véhicules électriques par les Canadiens et les entreprises. Ainsi, afin d’encourager plus de Canadiens à acheter des véhicules zéro émission, nous avons accordé 300 millions de dollars sur trois ans pour la mise en place un nouvel incitatif fédéral pouvant atteindre 5 000 $ pour l’achat de véhicules fonctionnant grâce à des batteries électriques ou à des piles à hydrogène dont le prix de détail suggéré par le fabricant est de moins de 45 000 $. Afin de soutenir davantage l’adoption par les entreprises de véhicules zéro émission, nous avons proposé, dans le budget 2019, que ces véhicules soient admissibles à une déduction fiscale complète l’année où ils sont mis en service. NPD: Afin de bien suivre nos progrès, nous mettrons en œuvre un objectif pancanadien VZE de 100 % des ventes de véhicules neufs d’ici 2040. Puisque nous reconnaissons que l’établissement d’un prix pour le carbone est un outil important pour réduire les GES à la source, nous maintiendrons la politique de tarification du carbone, y compris les rabais aux ménages qui sont visés par le plan de soutien fédéral, tout en la rendant plus équitable et en éliminant les exemptions que les libéraux ont accordées aux grands pollueurs. Nous n’avons pas pris d’engagements spécifique bonus-malus concernant les véhicules énergivores et polluants. PARTI VERT: À l’heure actuelle, les Verts n’ont aucun plan pour introduire un système de bonus-malus. Nous sommes prêts à réévaluer cette position si nous constatons que nos objectifs provisoires de réduction des GES ne sont pas atteints. BLOC QUÉBÉCOIS: Nous proposons une surprime au remplacement d’un véhicule plus polluant par une automobile électrique ou hybride rechargeable. Nous proposons de rendre disponibles des fonds pour la recherche de moteurs de plus en plus performants. Nous ne comptons toutefois pas avoir recours à une approche punitive, sauf en faisant monter le prix du carburant par l’entremise de la taxe sur le carbone dans les provinces qui sont particulièrement polluantes. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
8. ÉDUCATION :
Les consommateurs doivent être renseignés correctement sur les véhicules électriques, leur disponibilité, la présence de nombreuses nouvelles bornes rapides 400V sur les routes Canadiennes ainsi que les nombreux avantages environnementaux et financiers qu’offrent l’utilisation de ces modes de transport. Comment avez-vous l’intention de sensibiliser les Canadiens aux véhicules électriques?
PARTI LIBÉRAL:
Le gouvernement libéral croit que les Canadiens doivent avoir accès à de l’information juste et des données scientifiques afin de les aider à prendre des décisions importantes. C’est pourquoi, au cours de notre mandat, nous avons investi plus de 10 milliards de dollars à la science et à la recherche ainsi qu’aux personnes qui œuvrent dans ce secteur. Nous comprenons qu’il existe encore des mythes entourant les véhicules électriques. À cet égard, Ressources naturelles Canada offre une panoplie d’information sur le sujet, incluant une émission spéciale « La vérité sur les véhicules électriques (Demandez à RNCan)». https://www.rncan.gc.ca/science-simplement/la-verite-sur-les-vehicules-electriques-demandez-rncan/20490 NPD: Il est absolument essentiel de sensibiliser les Canadiens aux bien fait des véhicule zéro émission (VZE). Nous allons nous assurer que l’incitatif fédéral à l’achat et l’installation d’un chargeur de voiture électrique sont bien reconnu et populaire afin d’atteindre notre objectif pancanadien VZE de 100 % des ventes de véhicules neufs d’ici 2040. PARTI VERT: Le Parti vert du Canada fera la promotion des véhicules électriques auprès de la population en contribuant au développement de l’infrastructure requise pour appuyer leur utilisation répandue. Nous comptons également accroître la sensibilisation aux véhicules électriques auprès du grand public en faisant la promotion des achats à grande échelle de véhicules électriques au sein du secteur public et des industries privées. De plus, nos normes sur les systèmes d'échappement des véhicules feront la promotion du rendement du carburant et des VHR sur le marché de l'automobile. L’exigence que nous proposons concernant l’étiquetage obligatoire de l'efficacité énergétique des véhicules, tel que la mesure qui a été adoptée par l’UE, servira également à informer les Canadiens et les Canadiennes au sujet de l’efficacité accrue des véhicules électriques par rapport aux modèles traditionnels. BLOC QUÉBÉCOIS: Nous sommes d’avis que la meilleure méthode de promotion des véhicules électriques est de les rendre accessibles pour un maximum de ménages. Évidemment, nous sommes favorables à des campagnes de promotion. Mais nous sommes convaincus que dans le contexte actuel, avec les inquiétudes qu’expriment les citoyens au sujet des changements climatiques, il y aura beaucoup de curiosité pour les véhicules électriques à partir du moment où ils seront suffisamment abordables et que le réseau de recharge sera plus visible. Nous misons sur nos mesures de soutien à l’achat de véhicules et sur la concentration des investissements en infrastructures dans les bornes de recharge pour voitures électriques. La meilleure façon de convaincre les gens de faire le virage, à notre avis, est de faire la démonstration que c’est accessible, facile et payant. PARTI CONSERVATEUR: Aucune réponse PARTI POPULAIRE: Aucune réponse
Contributeur: Simon-Pierre Rioux, président-fondateur AVÉQ
Hier au premier débat en français opposant les chefs fédéraux Justin Trudeau, Andrew Scheer, Jagmeet Singh et Yves-François Blanchet, le chef du Parti Conservateur a confirmé que l'incitatif fédéral de 5,000$ continuerait sous son gouvernement s'il était porté au pouvoir.
L'AVÉQ s'est porté à la défense du maintien de ce crédit auprès du PCC lors d'entretiens avec des membres influents auprès de M. Scheer pendant l'été, et la réponse au début du mois d'août fut positive, alors qu'on nous avait confirmé que "nous n'allons aucunement abolir la subvention, on souhaite bonifier tout ce qui a trait à la voiture électrique". Un équilibre semble être souhaité par M. Scheer entre les énergies vertes et les énergies fossiles qui sont le pilier de l'économie dans l'Ouest Canadien. Il fut donc rassurant d'entendre le chef conservateur répéter que la subvention fédérale aux véhicules verts de 2,500$ pour un véhicule hybride rechargeable et de 5,000$ pour un véhicule entièrement électrique serait maintenue. Les autres partis sont également d'accord sur ce point s'ils sont élus. Depuis la mise en place du programme d'incitatif au mois de mai 2019, 56% de toutes les subventions fédérales pour l'acquisition d'un véhicule électrique furent réclamées au Québec. On doit reconnaître une autre affaire. Le véhicule le plus populaire au Québec, c’est le F-150. Les Québécois et Québécoises vont continuer d’acheter le pétrole. Et j’ai fait mon choix : je préfère le pétrole de chez nous que celui des États-Unis.
C'est donc dire que les consommateurs québécois pourront continuer à profiter d'un rabais de 13,000$ à l'achat ou la location (minimum 4 ans) d'un véhicule électrique. Malheureusement, les camionnettes électriques qui devraient arriver sur le marché en 2020 ne seront pas éligibles à cause des limites qui ont été placées sur le coût maximal d'une voiture électrique, soit de 55,000$ au fédéral et de 65,000$ au provincial. Au-delà de ce prix, la voiture est considérée "luxueuse" et l'incitatif n'est pas applicable.
L'Association des véhicules électriques du Québec propose qu'un incitatif soit disponible pour une nouvelle catégorie de véhicules, soit les camionnettes et VUS électriques afin de pallier à cette technicalité d'admissibilité à l'incitatif, et de permettre à tous les consommateurs d'électrifier leurs véhicules peu importe leurs besoins. Contribution: Simon-Pierre Rioux
Le gouvernement du Québec fait un tout premier pas vers l’électrification des petits camions de livraison, des camions utilitaires et des autobus scolaires. Un rabais pouvant aller jusqu’à 15 000 $ par véhicule électrique ou hybride rechargeable est désormais offert.
Le Gouvernement du Québec est fier d’annoncer le lancement d’un nouveau programme pour stimuler la transition énergétique du secteur des transports, notamment celui des marchandises, qui est une plaque tournante de l’économie du Québec. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord, M. Jonatan Julien, en a fait l’annonce le 19 juillet. Le nouveau programme Transportez vert offre de l’aide financière pour accompagner, soutenir et former les entreprises, les organismes et les municipalités qui utilisent un parc de véhicules routiers dans la réduction de leur consommation de carburant et leurs émissions de GES, tout en augmentant leur efficacité énergétique. Les gestionnaires de parcs de véhicules pourront par exemple recevoir jusqu’à 100 000 $ pour de l’accompagnement en gestion de l’énergie, jusqu’à 200 000 $ pour l’acquisition de certaines technologies et jusqu’à 30 000 $ pour de la formation en écoconduite pour leurs conducteurs. De la même façon, une entreprise pourrait recevoir de l’aide pour la conversion énergétique d’un de ses véhicules, tels qu’une camionnette ou un autobus scolaire. Ce nouveau programme sera administré par Transition énergétique Québec et vient bonifier l’offre actuelle du programme Écocamionnage, administré par le ministère des Transports. Citations « Avec l’annonce d’aujourd’hui, notre gouvernement vient combler un besoin du milieu tout en poursuivant sa volonté d’électrifier l’économie. En effet, le programme Transportez vert permettra aux propriétaires de parcs de véhicules routiers de bénéficier de solutions concrètes et de faire progresser la transition énergétique dans le secteur des transports. Pour nous, il est important non seulement de mettre en place des mesures incitatives financières, mais également de soutenir ce mouvement. Au Québec, nous avons la chance de pouvoir compter sur une expertise reconnue en matière d’efficacité énergétique. » Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord « Dans un contexte où nous souhaitons que les émissions de gaz à effet de serre décroissent de manière tangible afin de faire face aux changements climatiques, une annonce comme celle d’aujourd’hui démontre la volonté du gouvernement de poser les gestes nécessaires. » Benoît Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques « Le programme Transportez vert améliore l’offre de service pour la clientèle d’affaires en matière de transport, qui représente un secteur où le potentiel de gains en réduction des émissions de GES et en amélioration de l’efficacité énergétique est considérable. Nous nous sommes inspirés des meilleures pratiques dans le monde pour faire en sorte que la transition énergétique de ce secteur lui soit des plus profitables. » Johanne Gélinas, présidente-directrice générale de Transition énergétique Québec Le gouvernement prévoit que Transportez vert coûtera 12,3 millions $ d’ici le 31 mars 2021. Chaque entreprise qui veut y adhérer pourra recevoir jusqu’à 100 000 $ pour évaluer la gestion de ses dépenses en carburant, jusqu’à 200 000 $ pour convertir ou acquérir des véhicules électriques ou hybrides rechargeables et jusqu’à 30 000 $ pour former ses chauffeurs à une conduite plus économique en énergie. Contributeur: Simon-Pierre Rioux
C’est avec fierté que l'Association des véhicules électriques du Québec - AVÉQ a accepté de se joindre au Groupe de travail sur l’électrification annoncé ce matin par le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, dans le cadre de l’élaboration du Plan d’électrification et de changements climatiques 2020-2030.
Ce groupe de travail est composé de 4 organismes influents dont Propulsion Québec et l'Institut du véhicule innovant afin de permettre à ceux-ci de contribuer à la réflexion gouvernementale amorcée sur les enjeux liés à la mobilité durable et la filiale en électromobilité qui continue son expansion dans la province. En tout, il y aura cinq groupes de travail qui seront composés de plus d'une soixantaine d'experts et de représentants de la société civile, avec qui collaboreront des représentants du gouvernement. Les groupes auront jusqu'en novembre prochain pour faire part de leurs recommandations et identifier les actions qu'ils jugent prioritaires pour atteindre les objectifs fixés par le premier ministre. Ils seront aussi appelés à commenter et à mesurer l'applicabilité des diverses mesures proposées par le gouvernement.
Contributeur: Simon-Pierre Rioux
En point de presse ce matin lors du Salon du véhicule électrique de Montréal, le Ministre fédéral des transports l'Honorable Marc Garneau a confirmé que le budget pour les incitatifs de 5,000$ est de 300M$ sur 3 ans, mais que l'enveloppe budgétaire serait renflouée si elle se vide plus rapidement que prévu.
Contrairement à ce qui avait été présenté lors du Budget fédéral par le Ministre Morneau au mois de mars dernier, le budget réservé de 300M$ sur 3 ans pour des incitatifs de 5,000$ sur les véhicules électriques (annoncé comme étant 100M$ par année) fut révisé suite à une analyse plus poussée de la demande en véhicules électriques au Canada. Initialement, le programme d'incitatif fut mis en fonction selon le principe du "Premier arrivé premier servi" sans égard aux demandes au-delà de l'enveloppe budgétaire de 100M$ dans l'année budgétaire courante. Il fut estimé par des spécialistes qu'à elle seule, la province du Québec pourrait s'accaparer de ce budget en quelques mois uniquement, ne laissant rien aux autres provinces. Il était donc important de s'assurer qu'une enveloppe budgétaire épuisée n'aurait pas un effet dissuasif sur les consommateurs qui pourraient ainsi décider de repousser leur achat de VÉ à l'année suivante. La question fut posée à M. Garneau par le président de l'AVÉQ, M. Simon-Pierre Rioux afin de rassurer ses membres en processus d'achat d'un véhicule électrique.
La Chrysler Pacifica hybride branchable (PHEV) sera admissible à la subvention fédérale aux véhicules électriques de 5000$, malgré son PDSF de départ de 52 000$. Au total, les acheteurs de ce modèle, le seul modèle de véhicule passager branchable bâti au Canada, recevront 13 000$ de subventions au Québec.
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a fait cette déclaration en appui aux travailleurs de l’usine de Fiat-Chrysler auxquels il rendait visite dans leurs locaux syndicaux.
M. Bains n’a pas spécifié si le gouvernement a décidé de monter le plafond d’admissibilité de la subvention, ou de faire une exception pour la Pacifica PHEV. Souvenons-nous que le libellé de l’annonce dans le budget spécifiait un plafond de 45 000$ pour une subvention maximale de 5000$. Il n’était pas fait mention de la motorisation hybride branchable.
Dès le 20 mars - au lendemain du budget - le député de Windsor-Ouest Brian Masse, critique de l’opposition en matière d’innovation, de Sciences et de Développement économique, avait demandé au ministre Morneau de revoir le plan de subvention proposé pour favoriser les ventes du Pacifica PHEV. Il soulevait avec raison que le plan proposé ne favorisait pas du tout le réinvestissement des constructeurs dans l’industrie automobile canadienne.
Le ministre Bains s’est défendu de réagir en catastrophe à l’annonce de Fiat-Chrysler, prétextant que le constructeur était déjà au courant que le Pacifica PHEV serait admissible à la subvention.
Selon Fiat-Chrysler, les ventes du Pacifica en février 2019 ont baissé de 61% par rapport à l’année dernière.
Mais on peut aussi remarquer que le constructeur ne semble pas très motivé depuis deux ans à pousser les ventes de son seul modèle branchable… qui a pourtant l'avantage d'être seul dans toute sa catégorie sur le marché canadien ! Le modèle est livré au compte-goutte, seulement chez certains concessionnaires choisis. Résultat : en 2018, il s’est vendu un peu plus de 187 Pacifica PHEV au Québec (contre 57 en 2017)… et ce malgré une subvention provinciale de 8000 $ !!! Reste que, même avec un total de 13 000$ de subventions, il faudrait que Fiat-Chrysler ait la volonté d’augmenter la disponibilité et la promotion de l’hybride branchable pour que les ventes augmentent… ce qui reste peu crédible puisque le gouvernement canadien se contentera de suggérer aux constructeurs des cibles VOLONTAIRES de parts de ventes de VÉ.
Sources :
Windsor Star Yahoo News Brian Masse Programme Roulez Électrique - statistiques Auteur : Daniel Rochefort
Le suspense que nous avons connu dans les derniers mois est finalement terminé. Le gouvernement fraîchement élu de François Legault a présenté aujourd'hui son premier budget, et contrairement à ce que plusieurs craignaient, les incitatifs aux véhicules électriques ont été reconduits jusqu'en 2021.
Lors des derniers mois, les administrateurs de l'AVÉQ ont multiplié les rencontres avec différents ministères impliqués de près et de loin dans l'électrification des transports pour conscientiser les nouveaux élus à l'importance d'une filière électromobile forte qui permettrait de multiplier les efforts en recherche et développement, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour ainsi atteindre les objectifs auxquels nous sommes soumis mondialement, et de diminuer nos importations de pétrole (7,5G$) qui sont la cause principale du déficit commercial du Québec (6.4G$). En conservant notre électricité pour le marché local afin d'alimenter les véhicules électriques au coût de 7 cents/kWh lors de la recharge résidentielle, et jusqu'à 35 cent/kWh sur borne de recharge rapide, cela rapporterait beaucoup plus au trésor québécois que d'exporter cette électricité chez nos voisins du Sud au prix de 3 à 4 cents/kWh. Le gouvernement Legault semble l'avoir compris.
On ne subventionnera plus les véhicules de luxe
Une révision des critères d'admissibilité au rabais maximal offert par le programme Roulez vert a été effectuée, pour graduellement éliminer le rabais de 3000$ aux véhicules de plus de 75,000$ dès avril 2020. De plus, seuls les véhicules de moins de 60,000$ se verront octroyer le rabais de 8,000$ à partir de Q2-2020. On considère donc que les consommateurs qui choisissent un véhicule plus dispendieux que ce seuil sont capables de se priver d'un incitatif et que l'acquisition se ferait de toute façon sans l'intervention du gouvernement. On resserre ainsi les critères afin que le plus grand nombre de familles de la classe moyenne puissent électrifier leurs transports. Les véhicules de manufacturiers de luxe comme Jaguar, Audi, Mercedes et Tesla verront donc leurs véhicules plus dispendieux exclus. Canada versus Québec: notre province toujours championne de l'électromobilité On parle ici d'un budget de 409M$ sur deux ans qui devrait encourager l'acquisition de 66,000 véhicules électriques. Nous sommes très heureux de savoir que ce programme continuera jusqu'au dépôt du budget de 2021-22, car le financement offert par le Ministre Girard s'assure qu'on atteindra notre objectif de 100,000 VÉ d'ici la fin de 2020. En comparaison, le budget fédéral offre 300M$ sur trois ans pour l'acquisition de VÉ pour toutes les provinces, pour un maximum de 60,000 VÉ d'un coût inférieur à 45,000$. Au prorata de sa population, le Québec pourrait s'attendre à recevoir 4,400 incitatifs fédéraux par année sur 3 ans. On voit ici qu'il aurait été naïf pour le gouvernement provincial d'espérer que le support fédéral soit à la hauteur afin d'abaisser son implication comme certains prédisaient à tort. En effet, la crainte était que le 5,000$ du fédéral s'accompagne d'une baisse de l'incitatif provincial à 3,000$ pour contrebalancer au 8,000$ actuellement disponible.
On pense aux familles à revenus modestes avec les VÉ d'occasion
Un véhicule électrique coûte moins cher en frais d'entretien et en coûts d'énergie qu'une voiture à essence. La popularité du projet pilote sur l'incitatif aux véhicules entièrement électriques (VEÉ) d'occasion fut un facteur dans l'élargissement du programme aux VÉ d'occasion, où une somme de 21,7M$ est octroyée jusqu'en mars 2021 pour supporter l'importation de près de 5,500 VÉ qui proviennent principalement des États-Unis et de l'Ontario. Les nouveaux critères d'éligibilité seront connus dans les prochaines semaines, mais on regrette encore le fait que les véhicules hybrides rechargeables (VHR) comme la Chevrolet Volt ne soient pas admis dans ce programme. Bien entendu, un VHR avec une autonomie de 20 km n'a souvent pas un impact aussi important qu'un VEÉ, et rien n'empêche le public d'en acquérir via les petites annonces classées. L'incitatif aux bornes de recharge domiciliaires permettra l'installation de 27,500 bornes chez les électromobilistes ainsi que 1,200 bornes supportées par le programme "Branché au travail", pour un montant total alloué de 3,2M$.
Sensibiliser les apprentis conducteurs à rouler vert
Un projet pilote d'électrification des écoles de conduite d'une durée de 2 ans sera implanté dans près d'une trentaine d'écoles de conduite à travers le Québec pour favoriser la transition de l'industrie des écoles de conduite vers les VÉ, et sensibiliser les jeunes à l'écoconduite. Un beau projet intelligent et original qui fait plaisir à voir. De plus, on continue à appuyer les nouvelles mobilités, le transport actif et l'économie de partage via les Bixi, Car2Go, trottinettes Lime et autres offres de transport du dernier kilomètre avec un budget de 10M$. Les infrastructures municipales nécessaires pour la réalisation de voies cyclables et piétonnes sécuritaires se verront dotées d'un budget de 16M$. Finalement, un projet-pilote de 1M$ pour la recharge dans les parcs de VÉ permettra de connaitre les enjeux techniques et opérationnels avant d'en soutenir l'expansion à plus grande échelle. Ouf! L'AVÉQ est satisfaite du budget présenté aujourd'hui, car la reconduction de ces incitatifs nous permettra d'atteindre l'objectif de 100,000 VÉ dans la province. Nous sommes heureux de constater que le gouvernement caquiste est sérieux dans sa lutte aux changements climatiques en supportant la décarbonisation des transports. Les incitatifs aux particuliers sont importants, mais ceux des flottes de taxis et d'autobus scolaires et urbains le sont également. Nous espérons que les crédits de 75,000$ pour l'écocamionnage et les incitatifs aux flottes d'autobus seront également reconduits. Le Québec s’est doté de cibles ambitieuses de réduction de ses émissions de GES, cohérentes avec les recommandations scientifiques et les engagements internationaux, et le principe du pollueur-payeur doit inciter les entreprises à réduire leurs émissions. Encourageons les initiatives québécoises qui créent des solutions électriques de transport de marchandises, tels Lion, Nordresa et Eco-Tuned en faisant la connaître aux entreprises d'ici les solutions qui existent et qui peuvent être utilisées dès maintenant. Notre Belle Province s'en portera mieux. Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Montréal, le 19 mars 2018 – L’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) accueille positivement la nouvelle mesure incitative à l’achat d’un véhicule électrique annoncée aujourd’hui dans le budget Morneau.
Les économies liées à l’utilisation d’un véhicule rechargeable, notamment en ce qui concerne les coûts de l’énergie et de l’entretien, motivent de plus en plus d’automobilistes à opter pour un modèle rechargeable lorsque vient le temps de changer de véhicule. Toutefois, le coût initial d’acquisition d’un tel modèle demeure un frein à l’adoption pour bon nombre de ménages canadiens. L’AVÉQ félicite donc le gouvernement du Canada pour la mise en place d’un rabais incitatif qui, en amoindrissant le coût à l’acquisition des véhicules électriques admissibles, aura pour impact d’accélérer l’électrification des transports dans l’ensemble des provinces canadiennes. L’AVÉQ émet toutefois une réserve en ce qui concerne la décision de limiter l’admissibilité aux véhicules dont le prix de détail suggéré par le fabricant (PDSF) est de moins de 45 000$. L’organisme note que cette limite est trop restrictive puisqu’elle élimine environ deux tiers de l’offre actuelle des modèles rechargeables, et désire travailler de concert avec Mobilité Électrique Canada ainsi que Transports Canada (responsable du programme) afin de s'assurer que le programme répond correctement aux besoins des Québécois. Pour les automobilistes d'ici, cette mesure s’ajoute au programme incitatif provincial actuellement en vigueur qui va jusqu’à 8 000$, pour un total pouvant atteindre 13 000$. Ainsi, le coût d’acquisition d’un véhicule électrique admissible, après les rabais incitatifs, se retrouvera à parité avec celui d’un véhicule à essence comparable. Pour les personnes qui songent à prendre le virage électrique, l’AVÉQ est une référence incontournable, un carrefour où trouver réponse à toutes les questions : www.aveq.ca Source: Association des véhicules du Québec (AVÉQ) www.aveq.ca
Note: L'AVÉQ est membre de Mobilité Électrique Canada, l'organisme responsable des relations gouvernementales au fédéral et qui est à la base de cet incitatif pour VÉ. Voici ce que nous avons reçu d'eux aujourd'hui:
[...] Vous trouverez ci-joint les détails des annonces faites hier dans le budget fédéral. Notre conseil d'administration se réunira lundi et examinera ces annonces et les mesures de suivi qui s'imposent. Nous comprenons que le seuil de 45 000 $ pour les consommateurs est très restrictif. MÉC collaborera avec le gouvernement du Canada pour comprendre les détails, y compris le raisonnement qui justifie un seuil différent pour les véhicules personnels et les véhicules d'affaires. Nous tiendrons les membres au courant des progrès et des détails au fur et à mesure qu'ils seront disponibles. [...]
MONTRÉAL, le 13 févr. 2019 /CNW Telbec/ - À quelques semaines du premier budget du gouvernement de M. François Legault, l'Association des Véhicules Électriques du Québec (AVÉQ) lui propose de gagner en efficacité et en transparence en reliant les rabais gouvernementaux à l'achat d'un véhicule électrique neuf ou d'occasion (bonus) aux coûts d'immatriculation additionnels pour les véhicules de forte cylindrée (malus).
En effet, la SAAQ perçoit un montant préétabli pour l'immatriculation des véhicules dont la cylindrée est de 4 litres ou plus et, « depuis le 1er janvier 2016, certaines modifications des droits d'immatriculation additionnels sont en vigueur afin de renforcer l'objectif de réduire les émissions polluantes des véhicules et les gaz à effet de serre. »
Puisque le but de ce prélèvement vise entre autres à diminuer les GES des véhicules, il est donc logique qu'un tel prélèvement contribue à financer l'achat d'un véhicule électrique dont un des principaux buts est justement de diminuer les GES, ce qui connecterait le système du malus (prélèvement) au bonus (rabais).
Le bonus a coûté $252 millions
Entre le début de l'année 2012 (début du programme Roulez Électrique) et le 31 décembre 2018, le gouvernement du Québec a versé environ $252 millions pour l'achat et la location de véhicules partiellement ou entièrement électriques ainsi que pour l'achat et l'installation de bornes de recharge. Le malus a rapporté au moins $467 millions De l'année 2012-2013 à l'année 2017-2018, le gouvernement du Québec a prélevé un minimum de $467 millions en droits d'immatriculation additionnels et en droits d'acquisition pour les véhicules à forte cylindrée. Ainsi, le malus à l'immatriculation des véhicules à forte cylindrée a plus que compensé le bonus à l'achat des véhicules électriques depuis le début du programme Roulez Électrique. « En reliant le bonus au malus, le nouveau gouvernement du Québec rendra le processus de financement et de gestion des 2 programmes plus efficace et transparent tout en contribuant à l'atteinte de l'objectif de 100 000 véhicules électriques au Québec d'ici le 31 décembre 2020 ». - Simon-Pierre Rioux, président de l'AVÉQ
Les ventes ont progressé en 2018
Sur l'ensemble de l'année 2018, le nombre total de VÉ circulant sur les routes du Québec a augmenté de 17363, ce qui correspond à une croissance annuelle de 80%. Cela signifie que 44% de l'ensemble des VÉ actuellement enregistrés l'ont été en 2018. Cette croissance exceptionnelle du nombre de VÉ se traduit par 1447 VÉ par mois en moyenne sur l'année entière, soit environ 48 VÉ qui s'ajoutent par jour sur les routes de la province. De leur côté, les ventes en Ontario ont complètement arrêté depuis le retrait des incitatifs financiers par le gouvernement Ford en début d'été. Le maintien des incitatifs au Québec est impératif pour que la filière électrique continue son envol, et l'AVÉQ encourage le gouvernement de M. Legault à continuer voire bonifier les incitatifs du programme Roulez Vert. Source: AVÉQ
Suite au scepticisme public dans les derniers mois de certains ministres influents quant au maintien des incitatifs, ainsi qu'au rapport du Conseil de gestion du Fonds vert (CGFV) qui recommande le maintien de moins de la moitié des mesures du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, nous avons voulu éviter que ce rapport influence négativement le financement des incitatifs VÉ en trouvant des solutions alternatives à ce dernier. Le Bonus-malus est une solution viable et déjà en fonction.
L’augmentation fulgurante des ventes de camionnettes et de VUS ces dernières années a permis la perception de sommes records via la taxe sur les véhicules à forte cylindrée de la SAAQ. Le malus étant déjà en place, il ne pénalisera pas plus les consommateurs mais il aura l’effet de les conscientiser à l’impact de leurs choix en matière de véhicules énergivores, et permettra de transférer ces sommes aux citoyens qui prennent la décision de rouler électrique via les incitatifs que nous connaissons déjà (bonus) pour soutenir les objectifs de réduction des GES du gouvernement provincial. Bien entendu, nos rencontres avec les différents ministères impliqués donnent plus de détails sur la logique de notre raisonnement, chiffres à l’appui.
Le budget fédéral 2019 est très attendu : verrons nous enfin un incitatif à l'achat de véhicule électrique pour tous le Canada, ce qui ferait décoller la voiture électrique d'un océan à l'autre ? Le discours du dépôt du budget Morneau sera diffusé en direct à 16h30.
À écouter en direct :
http://www.cpac.ca/fr/dossiers-cpac/budget-2019/?hootPostID=0532e9d45cbb12829b76d82a9fe9e8f3 Si le ministre des finances met en application les recommandations du Conseil consultatif en matière de lutte contre les changements climatiques du Canada (que le gouvernement Trudeau à mandater pour trouver des solutions concrètes en matière de lutte aux changements climatiques), voici ce que son budget devrait contenir comme mesures spécifiques pour amorcer la décarbonisation des transports au Canada :
MISE À JOUR: L'incitatif pour les VÉ est de 5000$ (très bien), pan-canadien (très bien), mais seulement pour les véhicules de 45,000$ et moins (très mauvais). De plus, c'est sur le prix de vente officiel, ce qui signifie qu'aucun véhicule de 2e génération (380 km+) n'est admissible sauf la Nissan LEAF Plus S. Le concessionnaire ne pourrait pas non plus "truquer" le prix d'acquisition (suggestion d'un lecteur!) puisque le gouvernement se base sur le PDSF. Les véhicules de première génération (Focus Electric, Soul 33 kWh, Ioniq, etc...) sont admissibles. L'AVÉQ est fort déçue de cette annonce beaucoup trop limitative. Plus de détails à venir.
Sources :
Rapport provisoire du Conseil consultatif sur l’action pour le climat Auteur : Daniel Rochefort
Steven Guilbeault, coprésident du Conseil consultatif en matière de lutte contre les changements climatiques du Canada, à dévoilé publiquement une recommandation phare pour accélérer l'électrification des transports et la lutte aux changements climatiques : accorder une subvention pancanadienne de 5000$ aux Canadiens acheteurs de véhicules électriques.
Une «discussion informelle» publique a été tenue à la Maison du développement durable de Montréal entre la ministre Catherine McKenna (ministre de l'Environnement et du Changement climatique) et Steven Guilbeault. Ce dernier présentait les grandes lignes d'un rapport préliminaire sur les meilleures stratégies pour réduire les émissions provenant du secteur des transports.
M. Guilbeault a affirmé que le Conseil qu'il co-préside (à la demande du gouvernement Trudeau) recommande que soit instauré un programme de subvention fédéral à l'achat de véhicule électrique pour accélérer la transition vers le véhicule électrique partout au Canada. La recommandation est chiffrée à 5 000 $ d'incitatif. «97% des véhicules électriques vendus le sont dans les deux provinces qui ont un des incitatifs [soit le Québec et la Colombie-Britannique]» affirme M. Guilbeault. «C'est un élément essentiel», ajoute-t-il. M. Guilbeault a aussi insisté sur la nécessité d'investir davantage dans le déploiement d'un réseau de recharge rapide publique, ainsi que dans des mesures d'éducation et de sensibilisation à la nécessité et aux avantages de l'électrification des transports. Le rapport préliminaire présenté au gouvernement (disponible en ligne) demande aussi l'instauration de cibles de vente de véhicules électriques. On suggère de débuter avec des cibles volontaires, puis légalement contraignantes (loi VZÉ fédérale) si la réponse de l’industrie n’est pas satisfaisante. La ministre Mc Kenna s'est montrée en accord avec les propositions de Steven Guilbeault, tout en avouant qu'elle n'a aucun pouvoir décisionnel sur la question (qui relève du ministère des Finances et du ministère des Transports). «J’ai besoin de votre aide» a-t-elle lancé en encourageant tous les citoyens à suivre l’exemple des jeunes et à sortir dans la rue pour manifester pour l’urgence climatique. Souhaitons que cette recommandation publique mette la table pour le prochain budget fédéral qui sera déposé le 19 mars prochain. Si c'est accepté, et si le gouvernement Legault reconduit la subvention provinciale (21 mars, dépôt du budget provincial), la subvention à l'achat d'un véhicule électrique neuf pourrait atteindre 13 000$ au Québec !
Sources :
«Discussion publique informelle» à la MDD et Interim report from the Advisory Council on Climate Action Auteur : Daniel Rochefort
Pour le premier ministre du Québec, de nouvelles routes seront nécessaires pour faire circuler les véhicules électriques. Au micro de Claude Bernatchez à Radio-Canada Québec, François Legault a aussi exclu implicitement de tenir la Conférence des nations unies sur les changements climatiques au Québec dans deux ans.
La Norvège fait figure de leader en matière d’adoption de la voiture électrique. Cette position va aussi avec des défis importants pour poursuivre la croissance. Voici un aperçu de la recette norvégienne et de ce qu’on peut en apprendre pour les imiter.
(traduction d’un article de la Gazette)
Selon Frank Jordans, journaliste de «l’Associated Press» à Berlin, les véhicules électriques sont omniprésents sur les routes bordant le fjord et les cols de montagne de cette riche nation européenne de 5,3 millions d'habitants. Environ 30% de toutes les voitures norvégiennes sont [100 % électriques], contre 2% en Europe et 1 à 2% aux États-Unis.
[Selon le Global EV Outlook 2018, les véhicules branchables neufs atteignaient déjà 39% des ventes en 2017] Alors que les pays du monde entier - y compris la Chine, le plus grand marché automobile du monde - cherchent des moyens pour encourager plus de gens à acheter des voitures électriques pour lutter contre le changement climatique, la Norvège semble avoir trouvé la recette gagnante. La clé de voute de son succès : l’intervention gouvernementale. On y offre d’énormes subventions et avantages qui rendent le choix de l’électrification extrêmement compétitif. Bien sûr, le gouvernement norvégien est conscient qu’il ne pourra subventionner éternellement ce choix, mais son intervention demeurera tant qu’il existera des raisons de pencher vers le véhicule à essence.
Ola Elvestuen, ministre responsable du Climat et de l'Environnement, met tout en oeuvre pour concrétiser l'engagement de ne vendre que des voitures zéro émission en Norvège d'ici 2025. Ce plan vise à atteindre les objectifs de réduction de CO2 convenus dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat en 2015. Pour y arriver, M. Elvestuen affirme que «la voiture zéro émission doit toujours coûter moins cher qu'une voiture ordinaire».
Pour aider les ventes, le gouvernement norvégien exempte les acheteurs de véhicules électriques des lourdes taxes à l'importation de véhicules, ainsi que des taxes d'immatriculation et de vente. De plus, les électromobilistes n’ont pas à payer de péage sur les routes et peuvent utiliser gratuitement les traversiers et les voies réservées dans les centres-villes congestionnés. Ces avantages, qui coûtent au gouvernement près de 1 milliard de dollars cette année, commenceront à être progressivement supprimés dès 2021. Les droits de péage et les redevances routières seront limités à la moitié de ce que les propriétaires de voitures à essence doivent payer. Progressivement, les subventions pour les voitures électriques seront remplacées par des taxes plus élevées [malus] sur les voitures traditionnelles. La taxe d'immatriculation sur les voitures neuves sera calculée en fonction des émissions du véhicule. Ola Elvestuen s’engage à ce que les incitatifs pour les véhicules électriques soient ajustés de manière à ne pas compromettre l’objectif de 2025. « L’important, c'est que notre objectif ne se limite pas à récompenser l'absence de pollution des voitures électriques », dit-il. «c’est aussi de taxer les émissions polluantes des voitures ordinaires.» Utiliser les taxes pour changer les comportements des consommateurs peut cependant s'avérer délicat pour un gouvernement. Des manifestations ont éclaté en France cet automne à propos d'une taxe sur les carburants qui se révélait pénalisante pour les familles les plus pauvres, en particulier dans les zones rurales où la voiture individuelle est souvent le seul moyen de transport. La Norvège est cependant un cas particulier. Le pays est riche de l’exportation des combustibles fossiles. Les revenus de la population sont plus élevés que dans le reste de l'Europe, tout comme les prix à la consommation. Les VUS dominent les ventes de voitures norvégiennes, avec environ 36% de parts de marché. Ils semblent être gage de sécurité pendant les rudes hivers du pays. Pour le norvégien aisé, le modèle de prédilection est le Tesla Model X, qui coûte environ 900 000 couronnes norvégiennes (106 000 USD). Paradoxalement, «L’achat d’une Tesla modèle X n’est pas beaucoup plus onéreux que l’achat d’une Volvo haut de gamme, car les voitures à essence sont lourdement taxées. C'est aussi la raison pour laquelle Teslas vend bien », a déclaré Christina Bu, secrétaire générale de l'Association norvégienne de véhicules électriques. Par exemple, le VUS Volvo XC90 à essence commence à 919 000 couronnes (107 100 dollars) en Norvège, contre 47 700 dollars aux États-Unis. Jusqu’à maintenant, Tesla a dominé le segment des voitures familiales électriques luxueuses grâce à sa plus grande autonomie. Mais de plus en plus de marques haut de gamme font leur apparition sur le marché, comme l’Audi Quattro e-tron. La demande est cependant toujours supérieure à l'offre, les Norvégiens devant attendre jusqu'à un an avant de mettre la main sur leur nouveau véhicule électrique. Si la Norvège s'est engagée à réduire ses émissions de GES de 40% d'ici 2030 (par rapport aux niveaux de 1990), il reste beaucoup de pain sur la planche : en 2017, les émissions avaient augmenté de 3% par rapport au niveau de référence de 1990. Cependant, la réduction des émissions provenant du transport routier permettra à la Norvège de réduire ses dépenses nécessaires pour acheter des certificats d’émission aux autres pays européens dans le cadre de la bourse du carbone. Les économies devraient se chiffrer en milliards, compensant potentiellement le coût de la subvention des voitures électriques.
La Norvège compte maintenant sur la Chine pour l'aider à développer son marché.
La Chine a lourdement investi dans les véhicules électriques. On cherche bien sûr à respecter les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, mais d’abord et avant tout à nettoyer l’atmosphère des villes étranglées par la pollution. La Chine cherche aussi à se positionner comme leader du secteur en pleine croissance de la fabrication de véhicules électriques. Selon l'Association chinoise des constructeurs automobiles, 6% des nouvelles voitures chinoises étaient électriques, en hausse de près de 50% par rapport à l'année précédente. Les experts s’entendent pour affirmer que le marché a toujours un potentiel de croissance énorme, mais qu'à l'instar de la Norvège, le succès de l’électrification repose toujours sur l’intervention de l’état. L’espoir de la Norvège est que l’expansion fulgurante de l’industrie chinoise permettra de développer la technologie plus rapidement et de faire baisser les prix. Selon les experts, l’offre doit augmenter pour que les ventes continuent à croître. L’autonomie des petits véhicules électriques reste un frein et la voiture électrique reste marginale sur le marché usagé. La recharge rapide reste plus lente que la pompe à essence, et l’installation du réseau de recharge rapide est peu rentable sur les longues routes de montagne norvégiennes peu achalandées… malgré les subventions publiques accordées aux entreprises privées qui en installent. Même dans les centres-villes, la construction de stations de recharge n’a pas suivi le rythme des ventes. Dans une station d’Oslo, un conducteur de Tesla ouvre son ordinateur portable alors que sa voiture se recharge. Une autre, Ida Vihovde, tambourine des doigts en attendant qu’une borne se libère. «Si le gouvernement en mettait plus, ce serait bien», dit-elle à côté de sa VW Golf électrique. «En ce moment, il n'y a plus de chargeurs, je dois donc m'asseoir et attendre.»
L’avis de l’auteur
La Norvège à une énorme longueur d’avance sur le Canada et le Québec en matière d’électrification des véhicules routiers. Par exemple, nous n’avons même pas l’ambition d’atteindre - d’ici 2030 - des parts de ventes comparables à ce qui existe en ce moment même en Norvège (plus de 50% en Norvège (100% visé en 2025 !), contre 30% espérés en 2030 ici). Pourtant, la Norvège présente des similitudes avec nous qui pourraient laisser penser qu’un gouvernement visionnaire - et respectueux de ses engagements en matière de GES - pourrait se donner le défi de reproduire le succès norvégien. Nous avons même une longueur d’avance sur les Norvégiens en matière de déploiement de réseau de recharge publique, au Canada, mais encore plus au Québec (Global EV Outlook 2018). Suggestion : notre gouvernement fédéral pourrait se servir des revenus pétroliers pour financer des incitatifs massifs tels que l’exemption de TPS sur les véhicules électriques, voire même un incitatif à l’achat pan-canadien équivalent à la TVH et un incitatif destiné aux vendeurs eux-même pour les motiver. Il serait bien sûr illusoire de penser que nos gouvernements envisageront de taxer davantage la «classe moyenne» en surtaxant l’achat de véhicules énergivores et/ou leur immatriculation. Mais il y a moyen d’inciter à la transition en donnant de gros avantages sans enlever quoi que ce soit à ceux qui hésitent à faire le saut. D’autant plus que les VUS et camionnettes branchables et 100% électriques sont sur le point d’envahir les marchés. Bientôt, même la sempiternelle affection des Canadiens pour le F-150 ne tiendra plus comme argument…
Sources:
Montreal Gazette Global EV Outlook 2018 Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur COP-24 : Le Québec et le Canada prennent parti pour la mobilité électrique... mais soyons vigilants10/12/2018
Alors qu'il a été démontré scientifiquement, très récemment, que le transport est le principal responsable de l'accélération des émissions de GES à l'échelle planétaire, 43 pays et régions se sont engagés à faire de l’électromobilité un outil de lutte aux changements climatiques dès l'ouverture de la COP-24 à Katowice, en Pologne. Le Canada et le Québec sont aussi signataires de cette déclaration de principe, la «DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR ELECTROMOBILITY». Maintenant, la question qui tue : nos élus passeront-ils de la parole aux actes ?
Avec cette déclaration de principe, les signataires reconnaissent la mobilité électrique comme l'une des avenues clés pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Ils s’engagent à appuyer des mesures concrètes pour accélérer la transition vers les véhicules zéro émission (VZE).
Bien que cette déclaration commune soit non contraignante [et formulée dans un langage alambiqué typique des déclarations de principes onusiennes !], c’est néanmoins une bonne nouvelle. En effet, le document tente de rallier plus d’acteurs que jamais autour d'un consensus : l’électromobilité est une des clés pour renverser la vapeur et freiner les changements climatiques. Les signataires de trouvent à approuver textuellement, ou à réitérer, leur adhésion aux principes d’initiatives précédentes comme : La déclaration de Paris sur l'électromobilité et le changement climatique (incluant l’Appel à l'action) - COP-21; L’alliance internationale des véhicules zéro émission - COP-21; L’alliance pour la décarbonisation des transports (TDA) - GCAS, 2018; L’«Electric Vehicles Initiative» - Clean Energy Ministerial, 2018; L’initiative EV100
L’avis de l’auteur
Souhaits pour le gouvernement fédéral Dans le cas du gouvernement du Canada, espérons que la Ministre de l’Environnement Catherine McKenna (qui est présentement à la COP-24) sera de plus en plus sensible à l’importance de décarboniser les transports aux pays, ce qui passe nécessairement par l’électromobilité. Espérons aussi qu’elle deviendra promotrice des actions incontournables que doit prendre son gouvernement pour accélérer la transition vers les transports électriques :
Étrange que le gouvernement Trudeau n’ait pas encore réalisé à quel point l’électrification des transports au Canada est un projet fédérateur qui pourrait lui permettre de se dégager une marge de manoeuvre dans le catch-22 dans lequel il est actuellement empêtré en matière d’environnement. Une façon de sortir la tête haute, voir même de sauver son mandat ! Nous pourrions faire du Canada la Norvège d'Amérique du Nord (la Norvège finance en grande partie sa propre transition énergétique grâce à ses revenus pétroliers...)
Souhaits pour le gouvernement provincial du Québec
Dans le cas du gouvernement du Québec, la signature de notre Ministre de l’environnement Mme Chassé (elle représente le Québec à la COP-24) est aussi une bonne nouvelle.... c’est du moins un argument de plus pour que le gouvernement Legault maintienne les objectifs d’électrification des transports du gouvernement précédent. Petite note discordante cependant : Dans son communiqué de presse sur la question, le ministère de l’Environnement réitère sa volonté de maintenir les initiatives amorcées au cours des dernières années pour favoriser l'électrification des transports… SANS TOUTEFOIS MENTIONNER L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE !!! C'est un peu inquiétant (voir le communiqué si vous êtes septiques)... le gouvernement Legault s’engage à maintenir pour les prochaines années :
MAIS ON NE MENTIONNE PAS L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE, qui est LA principale mesure qui fait du Québec le joueur majeur en électrification des véhicules légers au Canada… Souhaitons donc que le gouvernement Legault prendra au sérieux sa signature à la COP-24 et maintiendra le programme Roulez Électrique… voire même qu’il le bonifiera pour accélérer davantage la transition vers la voiture électrique. Souhaitons aussi que le gouvernement Legault profite de son prochain budget pour prendre des mesures supplémentaires qui concrétiseront son engagement à lui (et non seulement réitérer celui de ses prédécesseurs), par exemple :
Allez M. Legault, les québécois ont été sages cette année...
Sources:
MELCC Déclaration conjointe : DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR E-MOBILITY Signataires de la déclaration Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Tesla commence l’installation de son réseau Trans-Canada tant attendu. Le Canada pourra enfin être traversé d’un océan à l’autre en voiture électrique… du moins en Tesla ! Étrange que notre gouvernement fédéral ne réalise pas l’opportunité d’un tel projet fédérateur, vert et innovant!
Certains diront «les amaricains, y’l’ont l’affaire».
Il semble en tout cas que ça s’applique aux gens de Tesla ! Dans le cadre de son dernier plan d’expansion, Tesla commence enfin à construire le réseau de recharge rapide qui doit couvrir l’autoroute Transcanadienne d’un océan à l’autre. D'après Fred Lambert de Electrek, six permis de construire ont été obtenus en Ontario, Manitoba et Saskatchewan. (source : Supercharge.info)
Les cyniques souligneront que c’est une promesse qui date de deux ans. Mais ça prend tout de même une bonne dose de courage, de la part du constructeur automobile, de couvrir des régions avec une si faible densité de population. De surcroit dans des provinces qui n’encouragent même pas l’électrification des transports ! Ces stations seront difficilement rentables (du moins à moyen terme) et ne se justifient que par le côté visionnaire et engagé de la compagnie.
Pendant ce temps, dans le réseau de recharge public... Par opposition, les propriétaires de véhicules électriques d’autres marques que Tesla ne peuvent qu’espérer galérer d’une borne 240v à l’autre… une aventure épique sur plus de 2500 km ! En effet, le Canada reste un véritable désert de recharge rapide entre Sault-Sainte-Marie (Ontario) et Medicine Hat (Alberta), avec une petite oasis à Winnipeg. Nous attendons toujours le lancement du projet de BRCC publiques sur la Transcanadienne (34 stations) annoncé en juillet 2017 par le ministre des Ressources naturelles du moment, Jim Carr. Un projet de 17,3 M$ dans lequel Ottawa s’est engagé à injecter 8 M$… pour couvrir uniquement le Manitoba et l’Ontario !
L’avis de l’auteur
Bravo Tesla, et merci de travailler à transformer le paysage canadien du VÉ. Une chance que nous vous avons ! Thank you sincerely, Elon Musk and your team ! ---- D'un autre côté, qu'est-ce qui ne va pas à Ottawa ? On dort au gaz ? On a pas encore compris que la transition vers l'électrification des transports est déjà commencée ? Pendant qu’on tente de concilier les pipelines et le «plan pour atteindre nos engagements de réduction de GES», personne ne semble réaliser au gouvernement fédéral l’opportunité rassembleuse et fédératrice d’une autoroute Transcanadienne VERTE «Coast to coast». Tesla, eux, semblent l’avoir compris, pourtant !
Nouvelle de dernière minute
Il semble que la ministre Kirsty Duncan (Ministre des Sciences et des Sports) va faire une annonce importante à propos du réseau canadien de recharge de véhicules électriques, au nom du ministre des ressources naturelles Amarjeet Sohi.
Le 7 décembre à 13h
https://www.canada.ca/en/natural-resources-canada/news/2018/12/minister-duncan-to-make-a-green-infrastructure-announcement.html
Nous allons être suspendus à vos lèvres, chère Mme Duncan !
Sources:
Electrek Ressources naturelles Canada Newswire Electrek Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Le gouvernement Legault a annoncé, dans son Énoncé sur la situation économique du Québec, l’injection de 20,7 millions de dollars supplémentaires dans le programme d’incitatifs à l’achat de véhicules électriques pour couvrir la demande d’ici le 31 mars 2019. Par le fait même, le projet pilote favorisant l’acquisition de véhicules électriques d’occasion est reconduit jusqu’au 31 mars 2019.
Avec cette mise à jour, les acteurs de l’électrification des transports peuvent souffler un peu : le gouvernement s’adapte au fait que la demande de rabais pour l’acquisition de véhicules électriques neufs dans le cadre du programme Roulez électrique a crû rapidement au cours des derniers mois. Le programme est victime de son succès et on craignait même un épuisement possible des fonds d’ici la fin de l’année.
Comme le démontre le tableau suivant tiré du document Le point sur la situation économique et financière du Québec - Automne 2018, le gouvernement Legault souhaite éviter tout impact sur la demande grandissante pour les voitures électriques en subventionnant l’achat d’environ 3350 VÉ de plus dans les trois premiers mois de 2019, dont plus de 730 voitures usagées.
Le gouvernement compte entreprendre une réflexion d’ici le prochain budget quant aux paramètres du programme Roulez électrique, au montant de l’aide à verser et aux types de véhicules visés. Même chose pour le projet pilote pour l’acquisition de véhicules d’occasion alors qu’il est déjà prévu qu’un bilan sur l’efficacité du projet pilote sera effectué dans les prochains mois.
L’avis de l’auteur Nous ne pouvons que saluer cette nouvelle. En effet, l’inquiétude planait chez les automobilistes intéressés par la voiture électrique à propos de la disponibilité des rabais à l’achat de voitures électriques dans les prochains mois. Nous prenons note que le gouvernement Legault annonce ce financement supplémentaire dans le cadre de la «POURSUITE DES EFFORTS POUR LUTTER CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES». De plus, le gouvernement continue d’appuyer dans son énoncé économique la cible de 100 000 véhicules électriques sur les routes du Québec d’ici 2020, en précisant que le programme Roulez électrique est un des principaux leviers pour atteindre cette cible. Il y a donc peu d’inquiétudes à avoir sur l’avenir du programme sous ce nouveau gouvernement… bien qu’il faille demeurer vigilants. Il serait cependant bien que notre nouveau gouvernement s’engage à plus long terme dans le financement des mesures d’électrification des véhicules routiers, contrairement à l’administration précédente qui ne s’y engageait qu’au compte-gouttes, annuellement. Les acteurs de l’industrie québécoise et du marché de l’automobile ont besoin d’engagement à plus long terme pour voir venir et sécuriser leurs investissements. Nous en aurons le coeur net lors du dévoilement du prochain budget en mars 2019… c’est un rendez-vous !
Source:
Le point sur la situation économique et financière du Québec - Automne 2018 Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
En discours inaugural de sa législature, le premier ministre François Legault s'engage à accélérer l'électrification des transports, à tous les niveaux, pour nous «enrichir en remplaçant des importations de pétrole».
« La survie de notre planète est en jeu », fait valoir François Legault. « Je ne peux ignorer ce défi de l’urgence climatique et continuer de regarder mes deux fils dans les yeux », dit le premier ministre.
Voilà qui est réjouissant pour les acteurs en électromobilité qui espèrent que les investissements publics et la volonté politique seront au rendez-vous dans ce domaine.
Toujours dans le domaine des transports, le nouveau premier ministre s'engage à poursuivre les grands projets de transport en commun amorcés. 25% de contenu local québécois sera exigé dans le matériel des projets de transport à venir. Concernant le troisième lien de la région de Québec, François Legault réitère son engagement électoral à le réaliser, mais il s’engage en en faire aussi un axe de transport en commun. Il a également annoncé son intention de:
Ces promesses pourraient offrir des opportunités intéressantes pour nos entreprises locales. Donnons la chance au coureur.
Lors du lancement du Salon du véhicule électrique de Saint-Hyacinthe, Mme Chantal Soucy, la députée de la région, se voulait rassurante en annonçant que le gouvernement du QC s’engage officiellement à maintenir le programme d’incitatifs à l’achat de voitures électriques. Cette annonce nous a cependant laissés sur notre faim, car elle ne fait référence à aucune date, aucun montant, ni aucune cible…
En compagnie de Mme Chantal Rouleau la nouvelle ministre déléguée aux Transports, Mme Soucy s’est fait le porte-voix de la CAQ pour l’occasion. «Notre parti est engagé à maintenir les mesures et programmes qui soutiennent l’electromobilité...», soutient-elle.
Nous aurions cependant aimé obtenir des engagements plus fermes et plus concrets de la part de la ministre, car l’annonce reste très floue. Par exemple :
Interrogé sur la question, M. Simon-Pierre Rioux, président de l’AVÉQ, s’engage pour sa part à talonner le nouveau gouvernement du Québec pour obtenir des réponses favorables à ces quelques questions.
Par extension, l’AVÉQ consacrera toute son énergie à démontrer aux élus de toutes les régions que la transition vers la voiture électrique est plus que souhaitable : c’est un projet de société qui mérite qu’on y mette les bouchées doubles, car c’est tout le Québec qui en bénéficiera.
Auteur : Daniel Rochefort
Les coffres du programme québécois d’incitatif à l’achat de véhicules électriques vont manquer de fonds très bientôt, faute d’avoir été suffisamment remplis par le gouvernement Couillard avant le déclenchement des élections. Au rythme actuel des ventes de VÉs, ce sera même la panne sèche avant Noël !
D’après une enquête réalisée par Marie-Ève d'Entremont du webzine Autofocus, il resterait 42,3 millions de dollars en date du 27 septembre 2018 pour couvrir les besoins du programme Roulez Électrique jusqu’au 31 mars 2019. 30,6 millions seraient aussi disponibles pour la période du 1er avril au 30 juin 2019. En se basant sur les ventes de voitures électriques des derniers mois, Autofocus conclut que les fonds de la première enveloppe risquent d’être entièrement distribués autour du 13 décembre !
Nous avons contrevérifié les calculs d’Autofocus en nous basant sur la répartition proportionnelle du nombre de rabais accordés en 2018 (selon les données ouvertes du Programme Roulez Électriques)… pour arriver à des conclusions similaires. À supposer que la demande demeure semblable à celle du printemps 2018 (5 791 VÉs entre le 1er avril et le 30 juin), les fonds devraient être épuisés d’ici le 12 janvier… au mieux le 3 mars si on débloque dès maintenant les sommes réservées à la période du 1er avril au 30 juin 2019 !!! Voilà qui est donc très inquiétant. C’est pourquoi nous enjoignons le nouveau gouvernement de François Legault à bonifier de toute urgence le programme Roulez Électrique pour ne pas mettre en péril la superbe montée de la popularité de la voiture électrique au Québec.
La réalité pourrait même être bien pire, car la demande s’est encore accrue d’un cran depuis le début de l’été.
Pour la petite histoire, rappelons que voilà tout juste quelques mois, lors du plan budgétaire 2018-2019 (ainsi que dans son plan d’action en mobilité durable), le défunt gouvernement Couillard avait regarni les coffres du programme Roulez Électrique, prétendant couvrir les besoins du programme jusqu’au 30 juin 2019.
Paradoxalement (malgré le fait que son plan d’action soit pour la période 2018-2023) le gouvernement Libéral refusait de s’engager à financer le programme d’incitatif à l’achat de véhicules électriques plus d’un an à la fois. Mme Isabelle Mélançon, alors ministre de l’Environnement, avait même défendu cette décision en marge du salon EV2018VÉ, prétextant que son gouvernement agissait d’une façon responsable en attendant de voir comment évoluerait la situation du véhicule électrique au Québec. Pour un gouvernement qui se targuait de vouloir mettre 100 000 VÉs sur les routes d’ici la fin de 2020, voilà qui semblait plutôt timide comme moyens. D’autant plus qu’on n’allouait même pas suffisamment d’argent dans le programme pour rencontrer les requis de la loi VZE !!! (nous reviendrons très bientôt sur le sujet)
À l’heure où le GIECC enjoint aux gouvernements du monde entier de s’unir dans un effort sans précédent et de mettre tous les moyens possibles pour contenir l’augmentation de la température du globe en déca du 1,5°C, nous invitons donc François Legault à s’engager avec plus de conviction que le gouvernement précédent dans l’électrification du parc de voitures québécoises… et il a déjà été maintes fois démontré que ça passe d’abord par un généreux programme d’incitatif à l’achat.
Continuons de faire preuve de leadership dans ce domaine, SVP !
Sources :
Autofocus Statistiques du programme Roulez Électrique «Analyse d’impact réglementaire du règlement d’application de la Loi visant l’augmentation du nombre de véhicules automobiles zéro émission au Québec afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants» Auteur : Daniel Rochefort
Suite à une victoire éclatante et historique, la Coalition Avenir Québec formera le prochain gouvernement au Québec. Nous analysons l'impact que pourrait avoir le gouvernement de M. Legault sur l'électromobilité dans la province.
Notons dès le départ que l'électromobilité n'a jamais été un sujet polarisant au Québec; la population et les partis politiques y voient une logique à ce que nous utilisions nos ressources hydro-électriques afin de propulser nos transports individuels et collectifs. La technologie est au point depuis plusieurs années, c'est à nous d'en profiter.
La CAQ a voté en faveur de la loi 104 (norme VZÉ), ainsi que pour la loi 184 (bornes rapides publiques). Bien que certains députés du parti aient démontré une résistance au changement, nous y voyons surtout un manque de compréhension par rapport aux véhicules électriques, et nous avons l'intention de travailler avec le nouveau gouvernement afin de les sensibiliser aux avantages qu'offrent les véhicules électriques, et répondre aux craintes liées aux mythes s'y rattachant. Nous ne craignons donc pas , à court terme, de reculer dans les positions déjà prises, mais nous demeurons tout de même craintifs en lien avec l'accélération que nous voudrions insuffler dans l'électrification des transports au Québec.
L'Association des véhicules électriques du Québec est soutenue financièrement majoritairement par ses membres, ce qui nous offre une neutralité et une objectivité qui fut fort appréciée par les instances gouvernementales dans le passé. Cela nous place dans une position de force afin que notre message soit bien entendu par les nouveaux dirigeants. L'AVÉQ rencontrera le gouvernement dans les semaines suivant la nomination du nouveau cabinet. L’environnement et le Ministère des transports seront des interlocuteurs de premier niveau. Soyez assurés, chers membres, que nous continuerons à travailler sur ce projet de société avec vigueur et détermination afin de s'assurer que le Québec continue à montrer la voie aux autres provinces, et développe son savoir-faire dans le domaine avec des solutions industrielles qui seront exportées mondialement. Contribution: L'Équipe de l'AVÉQ
Réponse de la Coalition Avenir Québec:
Via l'équipe des communications La CAQ n'a pas répondu directement à nos questions, mais nous a fait parvenir une lettre expliquant leur position par rapport à l'électrification des transports. On réitère le désir d'électrifier au maximum le parc automobile et de soutenir sa filiale industrielle. Voici la lettre de 2 pages de la CAQ:
Réponse du Parti Libéral du Québec:
via Xavier Turcotte-Savoie Le PLQ a répondu à toutes nos questions, et a communiqué avec nous à 2 reprises via téléphone afin de s'assurer que nous avions bien reçu leur réponse, ainsi que de nous aviser qu'aujourd'hui lundi 17 septembre, ils allaient annoncer une augmentation de la subvention à l'acquisition d'un VÉ s'ils sont portés au pouvoir, passant de 8,000$ à 9,000$, ainsi qu'une bonification du programme d'acquisition et d'installation d'une borne de recharge domiciliaire portant le total à 800$; il est présentement de 600$. Ces incitatifs bonifiés seraient activés "le plus tôt possible" suivant une victoire du PLQ, et non au renouvellement des subventions aux VÉ en juin 2019. Voici le document de 7 pages du PLQ en réponse à nos questions:
Réponse du Parti Québécois:
via Alexandre Bégin Le PQ a répondu à toutes nos questions, et a communiqué avec nous récemment pour s'assurer que nous avions bien reçu leur document, que nous n'avions effectivement pas reçu. Il nous fut acheminé dans les heures suivant la conversation. M. Daniel Breton nous avait aussi appelé suite à la présentation du plan en électrification des transports du Parti Québécois afin de s'assurer que nous avions bien saisi les différents éléments. Plusieurs idées novatrices sont promises par le PQ qui présente un plan plus audacieux que ce que nous avions connu précédemment. Voici le document de 6 pages du PQ en réponse à nos questions:
Réponse de Québec Solidaire:
via Josée Larouche QS nous a fait parvenir son document avec un léger retard. Le parti met de l'avant son bonus malus comme solution à plusieurs de nos questions. Voici le document de 4 pages de QS en réponse à nos questions:
Nous sommes déçus du manque de rigueur des équipes de communication des différents partis politiques de la province qui n'ont pas répondu à nos interrogations, alors que nous avions eu de meilleurs échanges lors des plus récentes élections fédérales avec les chefs de parti. Nous tenons à rappeler à Messieurs Legault, Lisée, Couillard ainsi qu'à Mme Massé que cet important volet d'un plan équilibré dans la lutte aux changements climatiques doit être un élément crucial dans leur stratégie électorale.
Contributeur: Simon-Pierre Rioux |
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