Pendant le plus récent Salon international de l’automobile d’Amérique du Nord (NAIAS) qui se tient présentement à Détroit (11 au 24 janvier), le PDG du groupe Nissan/Renault s’est entretenu avec les médias pendant une quarantaine de minutes. Encore une fois, les propos de Carlos Ghosn n’ont laissé personne indifférent.
Il s’est exprimé sur les dernières critiques de Fiat formulées à l’endroit de l’industrie des véhicules rechargeables, il a abordé les défis qu’Apple rencontrera dans la suite de son projet de VÉ, l’état des infrastructures de recharge et a même commenté la sortie de la Chevrolet Bolt. Voici le résumé de son échange : Au sujet des récentes déclarations du patron de Fiat/Chrysler, Sergio Marchionne, qui a affirmé que l'électrification de l'automobile causerait la désintermédiation parmi les constructeurs, qui perdront progressivement le contrôle de leurs entreprises en ne fabriquant plus les composants essentiels comme les moteurs électriques et les batteries : « Chaque constructeur automobile a une opinion différente ... Mais je pense que l'électrification n’est pas une question de « j’y crois ou je n’y crois pas », l'électrification est en cours. Nous l’aidons à progresser, parce que nous croyons en elle. Nous ne pouvons pas simplement dire « il y a un risque derrière l'électrification » ... le risque est de ne pas y participer, y contribuer ou la comprendre, et cette tendance se maintiendra. » «Nous serons les derniers à vous dire que l'électrification est risquée, parce que nous avons pris l'initiative de présenter des voitures électriques et de continuer dans cette direction en construisant des moteurs et des batteries. D'une certaine façon nous rendons les batteries disponibles à d'autres fournisseurs. Nous avons notre propre batterie, mais en même temps, nous achetons des batteries faites par LG Chemical. » Sur le risque que présente les voitures connectées, la conduite autonome et le projet de voiture électrique d'Apple : « Est-ce qu’Apple est un risque ou une opportunité? Eh bien cela dépend de votre position. Si vous êtes passif et regardez le tout de loin, en ayant peur de perdre le contrôle de X, Y, Z, alors cela représente un risque. Si vous vous dites que c’est intéressant pour le consommateur, que vous souhaitez saisir cette occasion pour construire le système qui pourra l'offrir, alors cela devient une opportunité d'affaires. » Sur la Chevrolet Bolt électrique de GM et comment entend réagir Nissan avec sa LEAF : « De toute évidence, la LEAF subira beaucoup de transformations. Nous avons d'abord annoncé plus d'autonomie, plus de portée. Ce sera véritablement une toute nouvelle LEAF. Nous n’occupons pas le devant de la scène des véhicules électriques pour l'abandonner. Nous allons nous battre, nous allons continuer à développer des voitures. Mais nous tenons à faire nos annonces juste avant la sortie des véhicules, pas trop longtemps d’avance. Nous vous présenterons donc plus de produits, des technologies, des améliorations, une réduction des coûts et plus de portée. » Le patron de Nissan a renchéri en parlant de la nécessité d'une infrastructure de recharge beaucoup plus solide, peu importe la portée des véhicules : « On ne va pas éliminer le stress lié à la portée seulement en proposant de meilleures batteries ... les inquiétudes disparaîtront lorsque nous aurons une infrastructure de recharge vaste et tangible. J’ai acheté beaucoup de voitures dans ma vie, et jamais je ne me suis demandé quelle était la portée de mon véhicule. Pourquoi? Parce qu’il y a des stations d'essence partout. Je ne me souci donc pas si je peux rouler sur 200, 300 ou 400 km, je sais que je pourrai m’arrêter à tout moment pour faire le plein. Pourquoi les gens sont-ils inquiets ? Parce que la portée est trop restreinte et qu’il n’y a pas suffisamment de stations de recharge. » Vous pouvez visionner la vidéo complète de cet échange entre Carlos Ghosn et les journalistes pour découvrir l’ensemble de ses réflexions sur le monde et l’avenir des véhicules électriques.
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L’alliance Renault-Nissan a confirmé qu’elle prévoyait lancer 10 nouveaux véhicules munis d’une certaine forme de technologie autonome au cours des quatre prochaines années. Il est logique de supposer que ces dix véhicules seront également électriques ou hybrides, bien que ce fait n'ait pas encore été confirmé par Nissan officiellement.
Renault-Nissan reste discret sur les détails techniques de ces véhicules, de même que pour les plans des véhicules tout électriques à venir. Mais selon le site japonais Newswitch, l'un des véhicules électriques à venir chez Nissan sera une version tout-électrique ou une version hybride électrique à autonomie prolongée de la Nissan Note, voiture vendue en Amérique du Nord sous le nom de la Versa Note. Nissan commencerait à produire une version tout-électrique à l'automne prochain aux côtés de la version à essence existantes à l'usine d’Oppama de Nissan au Japon. À noter que les rumeurs ne sont pas confirmées pour l’instant. Nissan utiliserait des batteries au lithium-ion de marque Panasonic pour ce modèle et non les batteries qu’elle produit à l’interne grâce à un partenariat entre NEC et Nissan. Cela permettrait d'assurer un approvisionnement sans faille pour les batteires de la LEAF et du e-NV200. La Versa Note électrique (hybride rechargeable ou tout électrique) est-elle le nouveau VE que Nissan mettra en marché cette année? Rien n’est encore confirmé. Nissan a refusé de commenter officiellement la rumeur, déclarant simplement que «nous ne pouvons pas faire de commentaires sur nos produits à venir". Source: Transport Evolved Contributeur: Benoit Raymond Renault, comme bien d’autres fabricants de voitures électriques, se prépare à offrir une « seconde vie » aux batteries qui se retrouveront en dessous de 75% de leur capacité originale.
Ces batteries pourraient être utilisées dans les systèmes de stockage d'énergie des véhicules, mais ce n’est pas ce que Renault envisage. Il semble qu’on pourrait réutiliser les batteries dans d'autres véhicules, et ce, à moindre coût. Et c’est là que Carwatt entre en jeu. En marge de la COP21, Carwatt et ses partenaires ont présenté un prototype électrifié de la Renault Trafic, propulsé par des batteries Lithium-Ion en seconde vie issues de véhicules électriques Renault. Mais est-ce que le fait de déplacer une batterie d'une voiture à une autre est une solution viable et rentable? Selon le site InsideEVs, rien ne serait moins sur… « CARWATT développe des applications embarquées pour valoriser ces batteries dans des véhicules utilitaires urbains d’occasion, que CARWATT transforme en véhicules électriques. En donnant une seconde vie à ces batteries, tout en restant dans un usage automobile, CARWATT innove et illustre ainsi un des principes fondateurs de l’économie circulaire : trouver des usages successifs qui préservent au mieux la valeur de la batterie. Réduire la pollution en limitant les dépenses La transformation des véhicules utilitaires urbains est une alternative concrète et immédiate pour lutter contre la pollution en ville (94% des véhicules utilitaires roulent au diesel) tout en réduisant les investissements. En 2016, CARWATT et la Mairie de Paris expérimenteront dans les rues de la Capitale d’autres véhicules utilitaires Renault transformés en électrique. » Pour plus de détails sur les activités de Carwatt et ce partenariat, c’est ici. Source : InsideEVs Contribution : Peggy Bédard Ces derniers temps, les nouvelles concernant les véhicules électriques (VE) proviennent des constructeurs européens pour parler de leurs plans hypothétiques à produire des berlines et SUV de luxe qui rivaliseraient avec Tesla. Cependant, le chef de file mondial dans les ventes de véhicules électriques entend faire les choses différemment. Interrogé par un journaliste lors du récent salon de l’auto de Tokyo, pour savoir si Renault-Nissan prévoyait produire un VE de luxe pour concurrencer avec la Model S, le PDG de Nissan Carlos Ghosn a déclaré : « Non, ce n’est pas dans nos plans. Bien honnêtement, nous sommes concentrés sur le marché de masse, le marché de base. Nous pensons que le créneau du Model S est de très petit volume, et comme quelqu’un fait déjà très bien le travail de ce côté, pourquoi se lancer dans la même direction ? » « La plus grande part de marché est pour la berline de taille moyenne et la berline familiale », a poursuivi Carlos Ghosn. « Si nous voulons développer de nouvelles idées, nous nous dirigerons vers les hybrides, qui comme vous le savez sont de plus en plus populaires partout dans le monde. En Europe et en Chine, ils sont en plein essor. » Il semble donc que le nouveau VE Infiniti soit reporté. « Je ne pense pas que vous allez nous voir bientôt dans le marché des voitures électriques haut de gamme, » a déclaré Carlos Ghosn. « Cela pourrait se faire un jour, mais ce n’est pas notre priorité pour le moment. » Source : CHARGED Contribution : Peggy Bédard Carlos Ghosn de Renault-Nissan avait prévu 1,5 million de VÉ Renault-Nissan vendus d’ici 2016. Nous en sommes à 250 000. Barack Obama visait 1 million de VÉ aux États-Unis d’ici 2015. En janvier 2015, il y en avait 280 000.
Selon Carlos Ghosn, la raison de ce « retard » dans les ventes de VÉ est simple : le prix et la peur de la panne. À ce propos, le PDG de Renault-Nissan affirme que la compagnie travaille à réduire le coût des voitures. Selon lui, ce n’est pas la technologie qui coûte cher. C’est un problème d’échelle et de volume de production. Toujours selon monsieur Ghosn, les contraintes en matière d’émission promettent également d’accélérer la vente de VÉ. Des événements comme la Formule E ont également aidé à promouvoir une image positive des VÉ. Les VÉ peuvent à présent être perçus comme des voitures « normales » selon lui. Ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans. Carlos Ghosn n’exclut d'ailleurs pas de se retirer entièrement de la Formule 1 pour se concentrer sur la Formule E. Renault-Nissan espère transférer la technologie de ses voitures de course à ses voitures ordinaires. D’ici 5 ou 10 ans, l’autonomie sera 3 à 4 fois plus importante qu’aujourd’hui et la peur de la panne n’aura plus sa raison d’être. Source: The Guardian Collaboration: Benoit Raymond La compétition est forte pour rivaliser avec Elon Musk et Tesla. Pendant que les Audi, Porsche, BMW, Mercedes-Benz et General Motors de ce monde semblent vouloir désespérément prendre la place de Tesla en haut du palmarès, le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, affirme ne pas avoir peur de Tesla. Il y voit même plutôt un allié.
Renault-Nissan a récemment annoncé la vente de son 250 000e véhicule électrique depuis le lancement de la Nissan Leaf en décembre 2010. Grâce à l’alliance des géants Renault et Nissan, l’offre de véhicules électriques est multiples : Nissan Leaf et Nissan e-NV200, Renault ZOE, Kangoo Z.E., Fluence Z.E. et la Twizy. Renault a même un véhicule pour la Formule E: la Renault SRT-01E. Renault-Nissan a rendu les véhicules électriques accessibles au grand public. De son côté, Tesla les a rendus désirables, sexy et performants. Avec la Tesla Model S P85D - la berline la plus rapide sur le marché – vendue autour de 135 000 $, Tesla prendra-t-elle la place de Nissan sur le marché? Selon Carlos Ghosn, le marché de Tesla est tout autre. « Nous nous réjouissons de voir des véhicules électriques de luxe : cela démontre que cette technologie est versatile et excitante. Tesla n’est pas un rival, mais un allié ». Source: Transport Evolved Collaboration: Benoit Raymond |
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