Suite à l'annonce des principes des règlements de la loi VZE par la ministre du Développement Durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques (MDDELCC), madame Isabelle Melançon, la Corporation des Concessionnaires d'Automobile du Québec (CCAQ) a publié un communiqué de presse, saluant l'annonce de la ministre.
En effet, la CCAQ affirme dorénavant que les concessionnaires sont heureux de l'annonce par la ministre, en raison de la création d'un comité de suivi qui sera notamment «chargé de suivre l'évolution de la Loi et de ses règlements d'application et à déterminer certaines préoccupations qui ont été exprimées par des concessionnaires».
Radio
En entrevue à la station BLVD 102,9 Québec le 19 décembre dernier, le vice-président, affaires juridiques, conformité et environnement de la CCAQ, Frédérik Morin affirme qu'il y a de très grandes possibilités de rencontrer les normes avec les assouplissements demandés par la CCAQ auprès de la ministre. Monsieur Morin confirme qu'il y a une très grande demande des Québécois pour les véhicules électriques et admet même qu'il y a des listes d'attente pour plusieurs modèles de véhicules électrique. Il ajoute que «les Québécois sont friands de véhicules électrique». Selon M. Morin, l'objectif de 100 000 véhicules électriques au Québec est atteignable, bien qu'ambitieux.
Formation de l'ensemble du personnel
La CCAQ entreprendra une formation de l'ensemble du personnel en concession sur les véhicules électriques, au printemps, selon M. Morin.
Les assouplissements
Comparativement à la loi VZE de la Californie, d'où notre loi est fortement inspirée, les assouplissements actuellement rendus publics sont les suivants :
L'Association des Véhicules Électriques du Québec salue le changement de discours et l'ouverture de la CCAQ, qui semble dorénavant bien motivée à répondre à la forte demande des Québécois pour les véhicules électriques.
Commentaires
Selon plusieurs experts, il serait préférable dans les prochaines années de créer un incitatif fédéral à l'acquisition d'un véhicule électrique qui s'appliquerait dans toutes les provinces. C'est ce qui est recommandé par Mobilité Electrique Canada dans sa feuille de route fédérale pour accélérer l'électrification des transports au pays. Par la suite, une norme VZÉ aurait sa place logiquement.
Bien qu'on soit encouragé par l'écoute accordée sur le sujet par la ministre de l'environnement Catherine McKenna et son homologue aux transports Marc Garneau, il semblerait que la mise en action de telles mesures incitatives ne soient pas gagné d'avance. Alors que le gouvernement est présentement à établir son prochain budget qui sera présenté en mars 2018, il n'y a aucun écho à Ottawa concernant des mesures incitatives à l'acquisition de VÉ. Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Montréal, 18 décembre 2017 — L’Association des Véhicules Électriques du Québec (AVÉQ) accueille positivement la norme Véhicules Zéro Émission (VZÉ) qui fut présentée aujourd’hui par la ministre Isabelle Melançon. Cette norme permettra aux consommateurs québécois désirant acquérir un véhicule électrique d’en faciliter le processus et d’accélérer la prise de possession de celui-ci. Par le passé, il s’agissait du principal obstacle pour le consommateur, qui devait attendre des mois avant que le véhicule soit arrivé chez le concessionnaire.
Les discussions initiales sur une loi Zéro Émission datent de l’automne 2013, alors que le gouvernement de l’époque montrait déjà un intérêt pour ce type de législation afin d’améliorer l’accessibilité et le choix de véhicules n’émettant aucun gaz à effet de serre. C’est aussi un des rares projets de loi présentés à l’Assemblée Nationale qui fut accepté à l’unanimité par tous les partis politiques. La norme VZÉ est logique pour le Québec, car elle s’inscrit dans notre volonté de diminuer notre empreinte carbone tout en respectant le choix des citoyens de se déplacer de la manière qui leur convient le mieux. Il est important de souligner que la norme VZÉ n’est pas punitive auprès des automobilistes qui désirent faire le choix d’un véhicule à essence. Bien que la nouvelle génération de véhicules électriques soit parfaitement adaptée à nos hivers rigoureux et à nos déplacements interurbains, plusieurs catégories de véhicules n’ont pas encore été électrifiées par les manufacturiers. Cependant, l’adoption de ce type de règlement par le Québec ainsi que par d’autres pays dont la Chine force les manufacturiers à revoir leurs ambitions d’électrification et à offrir aux consommateurs des véhicules qui répondent à leurs besoins. La Norvège, pays de 5 millions d’habitants, est souvent citée en exemple comme un modèle à suivre dans l’électrification des transports et nous avons confiance que le Québec peut également contribuer à engager d’autres pays dans cette voie grâce à ce type d’initiative. Avec cette loi, le Québec fait partie d’un groupe de visionnaires à l’échelle mondiale. Nous anticipons qu’avec les autres initiatives en parallèle pour stimuler les ventes de véhicules électriques, dont les événements de sensibilisation auprès du public, les incitatifs financiers à l’achat ou à la location, les nouveaux modèles de seconde génération des manufacturiers qui seront sur le marché dès 2018, et les investissements massifs en infrastructure de recharge, le marché électromobile possède de belles années à venir. Contact-média: Martin Archambault martin@aveq.ca
Déposé vendredi à l'Assemblée nationale par le ministre des Transports, André Fortin, le projet de loi 165 sera soumis à une consultation au début de l'an prochain. Il compte 83 modifications au Code de la sécurité routière. Parmi celles-ci, un article interdisant le stationnement devant une borne de recharge sans l'utiliser, sous peine d'amende.
Mise à jour 9-déc: Pot d'échappement, motos électriques, amende de 100$ confirmée. Voir plus bas. Il est très clair que les voitures qui font l'objet de plusieurs plaintes de la part des électromobilistes sont visées, alors qu'un phénomène grandissant connu dans la communauté sous l'appellation "vachage" crée depuis quelques années frustrations et amertume. La situation classique de vachage est une voiture (électrique ou à essence) qui se stationne devant une borne de recharge sans utiliser la borne. L'espace de stationnement est alors occupé, impossible pour l'électromobiliste qui nécessite une recharge de s'y brancher. Cela signifie souvent que ce dernier ne pourra se rendre à destination, ou qu'il devra attendre très longtemps avant que le propriétaire fautif revienne à sa voiture. C'est une situation qui fut décriée à plusieurs reprises auprès des autorités et des réseaux de borne, mais leur réponse est de référer au propriétaire de la borne ou du terrain où celle-ci est située. »»» lire l'article Terme du mois: VACHÉ (tf. ICE'd) #OQLF On peut lire dans le projet de loi ce qui suit: Seuls les véhicules routiers électriques et les véhicules routiers hybrides rechargeables peuvent être immobilisés dans un espace réservé à la recharge en énergie. Ils ne peuvent toutefois y être immobilisés que s’ils sont branchés à la borne de recharge.
Cela signifie qu'une voiture à essence stationnée devant une borne de recharge sur rue, autant qu'un électromobiliste stationné devant une borne rapide à un centre d'achat sans recharger seront en infraction du code de la route. Cela signifie qu'un corps policier pourra leur donner une amende de 100$.
De plus dans ce projet de loi 165, un concept de kW sera mis de l'avant pour les motocyclettes électriques afin de déterminer leur puissance pour permettre l'accès aux autoroutes à celles qui sont conçues pour y aller. Présentement, il n'y a aucune distinction entre une moto Zéro et un scooter électrique Kumpan bien que leur puissance et vitesse maximale soit bien différente. Finalement, le plus loufoque à nos yeux mais qui doit être dans la loi pour éviter de futurs tracas aux électromobilistes: Dispenser les véhicules électriques de l'obligation d'être munis d'un système d'échappement. Oui, c'était toléré présentement puisqu'on comprend qu'un VÉ entièrement électrique n'émet pas de polluants, mais sur papier, tout véhicule à 4 roues muni d'un moteur doit être équipé d'un pot d'échappement... Cette mise à jour est bien appropriée!
Il y aura des consultations en début d'année concernant ce projet de loi, qui pourrait entrer en vigueur à la fin de la session parlementaire en juin 2018.
Avec la loi VZÉ qui entrera en fonction incessamment, le dédoublement des BRCC du Circuit Électrique, et les nouveaux modèles de VÉ de 2e génération qui feront leur apparition, 2018 s'annonce comme une année charnière en électromobilité au Québec. Source: MTQ Contribution: Simon-Pierre Rioux
L'industrie automobile au Québec fait pression sur le gouvernement pour repousser l'entrée en vigueur des règlements de la loi VZE (104) pour supposément éviter une hausse des prix des véhicules thermiques.
Dans un article paru initialement le 23 octobre dernier dans La Presse, puis édité le 27 octobre, l'industrie lance un message à l'effet que l'industrie n'est pas prête pour atteindre les cibles avancées dans la proposition de règlements publiée en août dernier à la Gazette officielle du Québec. (Voir notre article précédent sur le sujet) L'AVÉQ a corrigé plusieurs erreurs dans l'article paru dans La Presse, incluant le fait que les cibles Zéro Émission pour les années 2018 à 2025 sont exprimé en crédits VZE, non pas en nombre de véhicule. Pour 2018, le pourcentage de 3,5% exprimé en crédits correspond à un pourcentage de 1,75% lorsque exprimé en nombre de véhicules, d'après les estimés de l'AVÉQ à l'effet que le ratio moyen de crédits pour les véhicules Zéro Émission sera aux environs de 2 crédits par véhicule Zéro Émission. Dans notre article précédent, nous avons fait état des statistiques de vente de véhicules électriques pour 2016 : un ratio de 1,2% a été obtenu depuis les statistiques obtenues de FleetCarma.
Ces statistiques sont à jour jusqu'à août 2017.
Le cumulatif de janvier à août : 132 707 Autos + 192 373 Camions, ce qui donne 325 080. Maintenant posons l'hypothèse que les ventes pour le mois de septembre suivent la tendance cumulative de l'année 2017, soit -6% pour les automobiles et +7% pour les camions, nous obtenons : Auto Sept. 2016 : 17938 - 6% = 16961 Camion Sept. 2016 : 24 482 + 7% = 26196 Donc nous obtenons un total cumulé pour janvier à septembre 2017 (avec la projection pour septembre) de : 368 237 Pour la même période, (Janvier à Septembre 2017) Le parc de VÉ est passé de 13 454 à 19 242, ce qui donne 5970 nouveau véhicules électriques. Donc le ratio s'établit comme suit : 5970 / 368 237 = 1,62% de véhicules électriques pour les ventes entre janvier et septembre 2017. La cible de 2018 (estimée à 1,75% exprimé en nombre de véhicules) sera facile à atteindre, le ratio est déjà à un niveau de 1,62%, sans même compter les quelques 10 000 Véhicules Électriques vendus entre 2014 et aujourd'hui, qui vont compter dans les calculs de crédits. Ainsi donc, même si l'industrie martèle le message à l'effet que les cibles sont inatteignables, les données de 2017 prouvent le contraire. Si les constructeurs atteignent leur cible, il n’y aura pas de redevance exigée par le gouvernement.
Sources : CCAQ, AVÉQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ Véhicules électriques : les réelles exigences de la proposition de règlements de la loi 104 (VZE)31/10/2017
Dans l’article intitulé "Il est encore temps de revoir la loi zéro émission, dit l'industrie" paru dans La presse+ du lundi 23 octobre dernier, la première affirmation est erronée :
"En demandant aux grand constructeurs de réserver 3,5% de leur ventes à des véhicules zéro émission en 2018(...)" Il y a une correction à faire sur l'exigence du projet de règlement de la loi qui exige 3,5% en 2018. C'est bien 3,5%, mais il est exprimé en crédits VZE, pas en nombre de véhicules Zéro Émission. Ça fait une énorme différence, et voici pourquoi : Selon les estimés de l’Association des véhicules Électriques du Québec (AVÉQ), en 2018, le ratio moyen de crédits pour les véhicules Zéro Émission sera aux environs de 2 crédits par véhicule Zéro Émission, ce qui diminue l'exigence de 3,5% en crédits aux environs de 1,75% exprimé en nombre de véhicules. Le calcul est expliqué à l'article 13 de la proposition de règlements, publiée à la Gazette Officielle du Québec (https://goo.gl/DKL8uu). Par exemple, prenons un véhicule populaire et bien connu sur le marché, la Nissan Leaf. En 2018, la nouvelle Nissan Leaf donnera, selon les calculs prévus dans la proposition de règlements (article 19 de la proposition de règlements), plus de 2 crédits, grâce à son autonomie améliorée. Donc, chaque Nissan Leaf 2018 vendue donnera un peu plus de 2 crédits à Nissan, faisant en sorte que, si Nissan ne vend que des Nissan Leaf comme véhicule électrique, il ne devra vendre que 1,75% de ces véhicules par rapport à ses ventes de véhicules thermiques pour rencontrer les exigences de la loi. Au niveau de la province, les ventes de véhicules Zéro Émission sont déjà à plus de 1,2% selon Fleetcarma, (https://goo.gl/F2bvS5) donc une cible estimée à 1,75% sera facilement atteignable. Il faut préciser également que le gouvernement a déjà adouci les règlements en abaissant les pourcentages exigés pour les 2 premières années (2018 et 2019) par rapport à ceux applicables dans les 10 états Zéro Émission aux États-Unis. De plus, une autre mesure atténuante a été accordée aux constructeurs qui ont déjà vendus ou loué des véhicules Zéro Émission : Les ventes et location de ces véhicules, depuis 2014, seront comptabilisées pour l’entrée en vigueur prévue en 2018. Il est questions ici de crédits gratuits pour plus de 10 000 véhicules Zéro Émission. Avec les dernières statistiques SAAQ-AVÉQ confirmant une progression annualisée de plus de 61%, dont plus de 1000 nouveaux véhicules électriques vendus en septembre 2017 uniquement (https://goo.gl/1WnYnZ), il est malheureux de constater que certains acteurs de l’industrie tentent encore de faire pression sur le gouvernement et les citoyens avec une campagne de peur en affirmant que les prix des véhicules thermiques vont augmenter pour compenser les redevances de la loi VZE. La progression actuelle démontre que la cible de 2018 sera facilement atteinte. Si la cible est atteinte, il n’y a pas de redevance exigée par le gouvernement.
NDLR: Cet article est tiré d'une lettre transmise à l'auteur de l'article et à la rédaction de La Presse la semaine passée. L'AVÉQ a demandé de corriger l'article, qui induit les lecteurs en erreur. La Presse a réédité l'article en date du 27 octobre, mais n'a pas corrigé la principale erreur au sujet des crédits VZE vs. le nombre de véhicules VZE. L'AVÉQ n'a pas eu de retour au moment de la publication sur notre site web.
Source : LaPresse , AVÉQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Un remaniement ministériel avait lieu ce matin à Québec, et le Premier Ministre M. Philippe Couillard a renouvelé son cabinet en vue des prochaines élections dans un peu moins d'un an. Les postes qui nous intéressent verront tous de nouveaux visages reprendre les rennes.
André Fortin fait son entrée au Conseil des ministres en devenant ministre des Transports. Ce poste était jusqu'ici occupé par Laurent Lessard qui continue à l'Agriculture. Autre entrée au Conseil des ministres : celle de Véronyque Tremblay, députée de Chauveau, qui devient ministre déléguée aux Transports. Elle secondera donc André Fortin, ce qui n'offre pas un support nouveau puisque Jean D'Amour tenait aussi ce poste délégué avec M. Lessard. M. Fortin pourra par contre se concentrer sur l'épineux dossier de Uber ainsi qu'à l'électrification au lieu de partager son temps avec un autre ministère comme le faisait M. Lessard. Ce changement semble bien reçu aux Transports. Pierre Moreau passe du Conseil du Trésor au ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. Il sera aussi responsable de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine. M. Moreau est un homme expérimenté, et sa venue pourrait offrir un changement de cap au MÉRN. Le président du Conseil du Trésor sera dorénavant Pierre Arcand, qui était jusqu'ici aux Ressources naturelles. Nous espérons que ses connaissances des besoins économiques de l'électrification pourront certainement aider à relâcher les cordons du Trésor. Isabelle Melançon, députée de Verdun, fait son entrée au Conseil des ministres : elle devient ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques en remplacement de David Heurtel qui a été un pilier de l'électrification au Québec dans les dernières années, un départ qui aura certainement un impact dans l'orientation future du MDDELCC. L'AVÉQ est enregistrée auprès du Registre des lobbyistes du Québec, et nous avons l'intention de rencontrer les nouveaux responsables dans les prochaines semaines pour bien leur expliquer les défis à relever dans l'électrification des transports de la province, et leur assurer notre entière collaboration dans ce dossier. Source: Radio-Canada Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Monique Leroux, présidente du Conseil consultatif sur l'économie et l'innovation a présenté le 25 septembre dernier ses 12 recommandations après un an de travail en compagnie de Michael Sabia, patron de la Caisse de dépôt, et Sophie Brochu, PDG de Gaz Métro.
Le comité consultatif sur l'économie suggère au gouvernement d'accentuer ses efforts en vue de favoriser l'utilisation du transport électrique en ajoutant rapidement plus de 2000 bornes de recharge rapide et en haussant les avantages incitatifs pour atteindre le plus rapidement possible un parc d'un demi-million de véhicules électriques. Le Conseil propose d’élever temporairement la subvention maximale pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable, jusqu’à l’atteinte de 100,000 véhicules électriques. Cette proposition porterait ainsi sur 85000 véhicules, puisque 15000 sont déjà en circulation. Une fois ce seuil atteint et le mouvement lancé, la subvention maximale serait réduite. Une aide accrue et circonscrite dans le temps pourrait contribuer à déclencher un mouvement d’adoption des véhicules électriques. Si ce mouvement est bien lancé, le Québec pourrait viser 500,000 véhicules électriques sur ses routes à l’horizon 2030 et avoir un impact significatif : réduire les GES associés aux transports, diminuer les importations de pétrole, stimuler la chaîne de valeur entourant l’électrification des transports. L'AVÉQ suggère de continuer à garder le cap sur 1 million de VÉ à l'horizon 2030. L’aide monétaire à l’achat devrait être associée à des incitatifs à l’utilisation des véhicules électriques dans les municipalités, comme des stationnements gratuits et réservés et l’accès à des voies d’autobus. Pour plus d'information sur le sujet:
De gauche à droite : premier ministre Stephen McNeil, N.-É.; premier ministre Philippe Couillard, Qc; gouverneur Dannel Patrick Malloy, CT; premier ministre Brian Gallant, N.-B.; premier ministre Wade MacLauchlan, Î.-P.-É., coprésidence; gouverneur Philip Scott, VT, coprésidence; commissaire Carol Grant, RI; gouverneur Paul R. LePage, ME; commissaire Robert R. Scott, NH; premier ministre Dwight Ball, T.-N.-L.; secrétaire Matthew A Beaton, MA
Le weekend dernier à Charlottetown (IPÉ) avait lieu la 41e Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'Est du Canada, où nos représentants élus ont discuté de multiples enjeux environnementaux et économiques, et en ce qui nous concerne, d'électrification des transports.
Plusieurs initiatives ont été élaborées au cours des dernières années démontrant l'importance des véhicules électriques pour notre environnement et notre économie, y compris son potentiel de réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre produites par le secteur du transport. Ce regroupement continue à viser un taux de pénétration de 5 % du marché d'ici 2020 pour les véhicules à carburant de remplacement et d'accroître la disponibilité des stations de carburant de remplacement et des bornes de recharge pour véhicules électriques. Les premiers ministres et les gouverneurs présents comprennent que la vaste majorité des déplacements touristiques dans la région s'effectue en voiture et que la création de corridors de recharge pour véhicules électriques stimulera le tourisme dans les provinces et les États participants. Pour faciliter les voyages des électromobilistes, on vise un réseau régional de corridors électriques (BRCC) tout en examinant l'interopérabilité des infrastructures de recharge visant l'horizon 2020. »» Lire notre article AddÉnergie se joint à l'Association ROEV pour l'interopérabilité des réseaux de recharge Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Par voie de communiqué de presse, le Ministère du Développement Durable et de la Lutte contre les Changements Climatiques (MDDELCC) a dévoilé les résultats de la vente aux enchères d'unités d'émission de gaz à effet de serre (GES), qui s'est tenue conjointement avec la Californie le 15 août dernier.
Il s'agissait de la douzième vente aux enchères conjointe à se tenir depuis la liaison des marchés du Québec et de la Californie le 1er janvier 2014. Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, a rendu publics aujourd'hui les résultats de cette vente aux enchères. Dans le cadre de cette vente, 63 887 833 unités d'émission du millésime 2017 se sont écoulées à un prix de 18,74 $ CA (14,75 $ US), et 9 723 500 unités d'émission du millésime 2020 se sont écoulées à un prix de 18,49 $ CA (14,55 $ US). a vente a généré des revenus bruts de l'ordre de 185 millions de dollars canadiens pour le Québec. Citation : « Le marché du carbone est le fer de lance du Québec dans la lutte contre les changements climatiques. En plus de favoriser la réduction des émissions de GES, cet outil de fiscalité verte contribue à la modernisation et au développement durable de notre économie. Jusqu'à maintenant, le marché du carbone a généré des revenus de près de 2 milliards de dollars pour le Québec, qui serviront à soutenir les entreprises, les municipalités, les institutions et les citoyens québécois dans leur transition vers un monde plus sobre en carbone. Ensemble, nous pouvons lutter contre les changements climatiques afin d'assurer une qualité de vie à nos enfants. Faisons-le pour eux! » David Heurtel, ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Faits saillants :
Lien connexe : Le sommaire des résultats de la vente aux enchères tenue le 15 août est disponible sur le site Web du Ministère à l'adresse http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/changements/carbone/avis-resultats.htm.
Où sont les mesures de mise à l'échelle des infrastructures de recharge pour véhicules électriques ?
À part les 7 bornes rapides déployées par le MTQ en 2014, la contribution du Fonds Vert semble minimaliste dans ce domaine. Avec uniquement 6 nouvelles bornes de recharge rapide déployées par le Circuit électrique en 2017, il est évident que le modèle actuel est à bout de souffle et ne fonctionne plus. Nous devons rappeler que le Circuit électrique planifiait un déploiement de quelques 35 bornes rapides en 2017. Le mois de septembre est à nos portes et nous sommes loin de compte. Ce n'est pas faute d'efforts ou de volonté du Circuit électrique, le modèle d'affaires a atteint ses limites. Le gouvernement doit appuyer sur l'accélérateur pour atteindre la cible de 100 000 véhicules électriques en 2020, cible qui semble inatteignable, même avec une loi VZE (Zéro Émission) selon les données prévisionnelles du MDDELCC : Des investissements en infrastructure de recharge publique doivent être effectués rapidement et avec vigueur.
»»» Consultez notre article de mai dernier sur le même sujet (Fonds Vert)
Depuis quelques mois au Québec a lieu un débat sur la loi Zéro Émission ainsi que sur sa réglementation. Un certain nombre de gens, d’organismes et de médias sont intervenus dans le dossier pour donner leur avis.
Dans une série de 4 textes, nous reviendrons donc sur les raisons qui démontrent qu’une telle loi est nécessaire. Si certains intervenants, par manque de vision ou de compétence, semblent vouloir réduire la discussion à une simple question d’argent, ce dossier est beaucoup large. Dans le but de dresser un portrait complet de la situation, des collaborateurs et moi l’aborderons à partir des 4 angles suivants:
1er texte – Les changements climatiques Les changements climatiques d’origine anthropique: On peut définir le phénomène des changements climatiques de la façon suivante : Il s’agit d’une modification du climat de la planète qui est attribuable aux émissions de GES engendrées par les activités humaines et qui altère la composition de son atmosphère. Cela occasionne une élévation du niveau des mers, des sécheresses et des inondations en nombres accrus ainsi que la multiplication à l’échelle régionale de manifestations climatiques extrêmes. Ces changements climatiques ont et auront de plus en plus d’effets désastreux sur les humains, les animaux et les végétaux. Selon les estimations faites par l’ONU l’an dernier, « Les déplacements liés aux changements climatiques ne sont plus une hypothèse, mais une réalité actuelle. Chaque année, en moyenne, depuis début 2008, les aléas soudains inhérents à certains phénomènes météorologiques, tels que les inondations, les tempêtes, les feux de forêt et les températures extrêmes, entraînent le déplacement de 21,5 millions de personnes » (1) Nous avons vu de tels déplacements un peu partout dans le monde… dont au USA et au Canada suite à des événements climatiques extrêmes (feux, inondations, ouragans, etc). La lutte contre les changements climatiques La plupart des pays de la planète (dont le Canada) ont signé l’Accord de Paris à la fin 2015, signifiant ainsi leur volonté de réduire leurs émissions de GES dans le but de tenter de restreindre la hausse de la température globale de la planète sous les 2 degrés Celsius. Ainsi, les pays ont convenu (2):
Tous s’entendent cependant pour dire que les mesures annoncées à ce jour seront insuffisantes pour limiter la hausse de la température à 2 degrés. Il faudra donc faire plus. Et le Québec dans tout ça ? Même si le Québec n’est pas un pays, l’Assemblée Nationale a adopté dans le passé des motions appuyant la lutte aux changements climatiques et faisant sienne l’atteinte des objectifs de réduction de GES du Protocole de Kyoto (3). Le gouvernement du Québec a par la suite annoncé qu’il comptait faire en sorte que, dans le cadre de la lutte aux changements climatiques, le Québec réduise ses émissions de GES de 20% en 2020 (4) et 37,5% en 2030 par rapport à ses émissions de 1990. Or, le Québec est en bonne voie de rater ces 2 objectifs tout comme il a raté l’objectif de réduction de GES du protocole de Kyoto. Pourquoi ? Réponse : le transport Le secteur où les émissions de GES au Québec sont les plus importantes est celui des transports, avec 41% des émissions totales en 2014. Les émissions de GES du secteur industriel arrivaient alors en 2e place, avec 31,4%. (5)
SAUF QUE pendant que le secteur industriel a vu ses émissions de GES baisser de 19,3% entre 1990 et 2014, les émissions de GES des transports augmentaient de 20,4% durant la même période.
Voici quelques chiffres sur le transport au Québec qui devraient faire réfléchir (6):
Est-ce que passer à un véhicule électrique réduit les GES ? La réponse est OUI. Selon une analyse comparative du cycle de vie des véhicules à essence VS les véhicules électriques au Québec faite par le CIRAIG en 2016 (7), la baisse de GES est d’environ 65% après 150,000 kilomètres et 80% après 300,000 km.
On parle donc d’une baisse très importante des GES.
Si on calcule le potentiel de réduction de GES qu’aura le transfert de 100,000 voitures à essence vers 100,000 voitures électriques, on obtient une réduction de 3,3 millions de tonnes de CO2 après 150,000 km et 8 millions de tonnes de CO2 après 300,000 kilomètres. (Si on compare une voiture à essence compacte dont la consommation combinée ville-route est d’environ 7,5 L / 100 km VS une voiture électrique compacte comme une Nissan Leaf) Baisse prévue de GES de 100,000 VZÉ VS le REM Par ailleurs, si on compare le potentiel de réduction de GES de 100,000 véhicules électriques (entre 3,3 et 8 millions de tonnes éq. CO2 pour les VZE) VS le potentiel de réduction de GES d’un projet comme le REM (entre 16,800 et 25,000 tonnes éq. CO2 selon les scénarios pour le REM) on peut conclure que la Loi Zéro Émission (dont un des objectifs est d’accélérer l’atteinte de l’objectif de 100,000 Véhicules Zéro Émission sur les routes du Québec) contribuera à diminuer les GES entre 196 et 320 fois plus efficacement que le REM… pour un infime fraction du coût : 100 000 VZÉ X $8000 = $800 millions REM= $6000 millions ($6 milliards) Cela dit, le parc de véhicules de promenade en circulation au Québec étant en constante croissance, l’arrivée de 100,000 véhicules dits « Zéro Émission » sur les routes du Québec aura un effet marginal sur le bilan de GES du Québec à l’horizon 2020 car le nombre de véhicules légers a augmenté de 500,000 sur les routes du Québec entre 2010 et 2015 … dont plusieurs véhicules plus énergivores (VUS, pick-ups, minivans). L’augmentation de la proportion de véhicules électriques (l’objectif pour 2030 étant de 1 millions de VZÉ) sur les routes du Québec sera cependant beaucoup plus important en terme d’impact sur les GES dans 15 ans. La Loi Zéro Émission ne sera donc pas suffisante pour atteindre nos objectifs de réduction de GES de 2020 et de 2030. Il faudra d’autres mesures sérieuses pour diminuer nos GES telles que favoriser le transport collectif, le transport actif, le covoiturage, l’auto partage, le télétravail et des mesures spécifiques en ce qui a trait aux véhicules lourds dont les émissions de GES ont augmenté de 90,4% entre 1990 et 2014. Pourquoi le gouvernement doit-il intervenir et mettre en place une règlementation ? Le but de la Loi Zéro Émission est de contraindre les constructeurs automobiles à vendre un pourcentage croissant de véhicules zéro émission d’ici 2025. Dans le passé, le libre-marché et l’autorégulation ont lamentablement failli en matière de protection de l’environnement. Nous l’avons d’ailleurs vu à de nombreuses reprises au fil des décennies dans plusieurs secteurs, dont celui de l’automobile. Échec de l’autorégulation : Des années Reagan à aujourd’hui Suite à l’élection du président Reagan au début des années ’80, ce dernier a décidé de privilégier l’autorégulation des constructeurs automobiles en ce qui a trait à la consommation de leur véhicules légers, disant se fier sur le marché ainsi que la capacité d’innovation des constructeurs automobiles. Ainsi, il n’a pas renforcé les normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) et aucun président ne l’a fait jusqu’à l’arrivée du président Obama. Le résultat, que nous pouvons voir dans ce graphique, est éloquent :
Entre 1981 et 2003, soit sur une période de 22 ans, l’économie d’essence n’a varié que de 1% pendant que le poids moyen des véhicules augmentait de 24%, la puissance augmentait de 93% et l’accélération augmentait de 29%.
Et ce constat n’a pas changé jusqu’à la fin des années 2000, moment où l’administration Obama a imposé des normes de consommation plus sévères pour la première fois après plus de 30 ans d’inaction (8). Ces mesures pressaient car depuis 2016 le secteur des transports américain est celui où les émissions de GES sont les plus élevées (9), dépassant même les émissions de GES du secteur de la production d’électricité. Or, 2 jours à peine(!) après l’élection du président Trump, l’Alliance des Manufacturiers Automobiles (qui inclut la plupart des grands constructeurs) (10) a demandé au nouveau président de revoir les exigences de réduction de consommation et de GES pour l’horizon 2022 à 2025. Certains d’entre eux, voyant comment se comporte l’administration Trump, commencent d’ailleurs à le regretter. Ainsi,
Au moment où NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) nous apprend que 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en 137 ans de suivi et que celle-ci a été la 3e année consécutive de réchauffement climatique record (11), la Loi Zéro Émission est nécessaire et cette loi ne peut pas se permettre d’être complaisante envers les constructeurs automobiles. (P.S.: La loi Zéro Émission Californienne telle que mise en place il y a un quart de siècle visait d’abord la pollution atmosphérique et ses effets sur la santé. Nous y reviendrons dans le 4e texte.) Prochain texte : Les perturbations technologiques 1 : http://www.unhcr.org/fr/news/stories/2016/11/582336e8a/questions-frequentes-deplacements-provoques-changement-catastrophes-climatiques.html 2 : https://ec.europa.eu/clima/policies/international/negotiations/paris_fr 3 : https://www.saic.gouv.qc.ca/relations-canadiennes/positions-historiques/motions/2007-11-28-kyoto-fr.pdf 4 : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/changementsclimatiques/plan-action-fonds-vert.asp 5 : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/changements/ges/2014/Inventaire1990-2014.pdf 6 : http://roulezelectrique.com/vehicules-legers-et-lourds-sur-nos-routes-des-chiffres-preoccupants/ 7 : http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/centre-documentation/acv-vehicule-electrique.html 8 : https://obamawhitehouse.archives.gov/the-press-office/2012/08/28/obama-administration-finalizes-historic-545-mpg-fuel-efficiency-standard 9 : http://www.uspirg.org/news/usp/new-federal-data-show-transportation-sector-now-largest-source-carbon-pollution-united 10 : http://www.detroitnews.com/story/business/autos/2016/11/10/cafe-standards/93603504/ 11 : https://www.ncei.noaa.gov/news/reporting-state-climate-2016
Auteur : Daniel Breton
Premier chroniqueur spécialisé en véhicules verts au Canada, Daniel Breton est aujourd’hui blogueur et consultant en matière d’énergie, d’environnement et d’électrification des transports. Sa carrière politique comme député à l'Assemblée nationale, puis comme ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs a été marquée par son implication envers l’environnement. C’est en tant qu’adjoint parlementaire de la première ministre du Québec qu’il a été responsable de la Stratégie d’électrification des transports. Daniel a été chroniqueur sur de nombreuses plateformes reconnues (journaux, télévision et sites Web) et a donné plusieurs conférences sur l’énergie et les transports verts. Mentionnons également qu’il a été conférencier invité au Bangladesh à l'occasion du Sommet de Copenhague, président fondateur du groupe Maîtres chez nous-21e siècle (MCN21) ainsi que coordonnateur et porte-parole de la Coalition Québec-Vert-Kyoto.
La Presse nous apprenait ce matin que Montréal compte actuellement 117 véhicules électriques dans sa flotte, devançant ainsi Toronto, Vancouver, Calgary et Ottawa.
En mars dernier, l'AVÉQ rapportait que la ville de Montréal avait publié un appel d'offres pour 100 Chevrolet BOLT EV. L'administration Coderre vise pas moins de 8% de véhicules électriques dans la flotte de la Métropole d'ici la fin de 2018. En termes de bornes de recharge publiques, Montréal a pour objectif d'implanter 1000 points de recharge pour véhicules électriques dans la Ville, principalement sur rue, d'ici 2020.
Pendant ce temps, à Québec
La Presse rapporte que la ville de Québec compte rester à deux véhicules électriques, représentant 0,2% de sa flotte. Dans les faits, la ville de Québec recule car elle a déjà possédé 3 véhicules électriques, en 2015. En effet, questionné par l'AVÉQ sur ses plans d'électrification des transports en 2015, la ville de Québec a informé l'AVÉQ qu'elle possédait 3 véhicules électriques, soit une Nissan Leaf, une Mitsubishi i-MIEV et une Chevrolet Volt. En mars dernier, l'AVÉQ a validé avec la ville de Québec si un appel d'offres était planifié comme l'a fait Montréal pour acquérir des véhicules électriques : Réponse : "Non, pas de projet en cours à la Ville." La ville de Québec est devenue partenaire du Circuit électrique en 2014. Elle compte actuellement 19 bornes de niveau 2 (240 volts) et 1 borne rapide (400 volts) sur son territoire.
Sources : La Presse, AVÉQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Le 30 mars dernier, le Circuit électrique annonçait par communiqué de presse qu'il avait déployé plus de 800 bornes de recharge durant ses 5 années d'existence de son réseau qui a été inauguré le 30 mars 2012.
Tel que mentionné dans notre article sur le Plan d'action 2017-2020 de la politique énergétique 2030, la cible du nombre de bornes de recharges publiques du Circuit électrique est fixée à 2500 pour 2020. Cette cible a été annoncée dans le Plan stratégique d'Hydro-Québec dès juin 2016.
Pour atteindre la cible de 2500 bornes de recharge publiques du Circuit électrique, L'AVÉQ a effectué une analyse et une projection du nombre de déploiements requis pour l'année en cours (2017) ainsi que les 3 suivantes. Le tableau suivant illustre le nombre de bornes déployées et les nouvelles bornes pour chaque année (sur fond bleu) ainsi qu'une projection pour les années 2017 à 2020 (sur fond vert).
Le Circuit doit donc augmenter la cadence des déploiements par un facteur de 33% à chaque année afin d'atteindre la cible de 2500 bornes en 2020.
Besoin de bornes rapides
Le Circuit électrique dispose de 78 bornes rapides actuellement pour quelques 16 200 véhicules électriques (dont plus de 7000 sont entièrement électriques (~45%)), le réseau de recharge rapide s'agrandit en superficie, cependant, certains sites plus fréquentés doivent être munis de plusieurs bornes afin d'éviter des lignes d'attentes qui deviennent inacceptable, comme la situation suivante observée à Drummondville en ce weekend de la fête du Canada.
Sources : Circuit électrique, AVÉQ, TEQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, M. Pierre Arcand, a dévoilé lundi dernier le Plan d’action 2017-2020 découlant de la Politique énergétique 2030. Ce premier plan contient 42 mesures qui représentent des investissements de 1,5 G$ permettant de réaliser la transition énergétique du Québec.
Le plan d’action 2017-2020 présente les mesures concrètes qui seront mises en œuvre d’ici à 2020 afin que les Québécois fassent des choix plus verts et plus responsables dans leur consommation d’énergie et leurs façons de concevoir les projets de développement, pour leurs résidences, leurs déplacements, leurs entreprises et organisations. Il propose une offre diversifiée aux consommateurs pour l’ensemble des filières énergétiques, notamment l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire et le gaz naturel. Il définit également une nouvelle approche en matière d’énergies fossiles.
Le plan d'action est qualifié de plan «sans ambition» par des organismes environnementaux tel qu'Équiterre, L'objectif de «100 000 véhicules électriques sur les routes d’ici 2020, c’est insuffisant, ça fait déjà deux ans qu’on a cet objectif», a déclaré le directeur général d'Équiterre, M. Sidney Ribaux.
Analyse
L'AVÉQ a analysé le «Tableau synoptique» du plan d'action 207-2020 de la politique énergétique 2030, publié sur le site de Transition Énergétique Québec (TÉQ) sur les actions prévues en lien avec les véhicules électriques légers :
Conclusion
Les 2 principales cibles en lien avec les véhicules électriques sont déjà connues depuis longtemps :
Contrairement au Plan d'action en électrification des transports 2015-2020, qui identifie les moyens pour atteindre les cibles, le nouveau plan se contente de mentionner la cible sans identifier quels moyens seront pris pour s'y rendre. Donc, en matière d'électrification des transports, le Plan d'action 2017-2020 de la politique énergétique du Québec effectue du recyclage d'information.
Sources : TEQ , Le Devoir , TVA, Hydro-Québec, Transportselectriques.gouv.qc.ca
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ La Colombie-Britannique prévoit investir 50M$ sur 5 ans pour les infrastructures de recharge21/6/2017
Les Libéraux de la Colombie-Britannique promettent un investissement de 50 millions de dollars pour recharger plus de véhicules électriques dans toute la province.
Le ministre de l'Environnement, Jordan Sturdy, déclare que les Libéraux ne laisseront pas leur statut de gouvernement minoritaire servir de frein aux plans en cours pour construire des infrastructures pour soutenir les véhicules électriques. Il indique que le discours du Trône de jeudi comprend un plan visant à dépenser 50 millions de dollars sur cinq ans pour ajouter plus de 4 300 stations de recharge pour les véhicules électriques. Il dit qu'il sait que les Libéraux sont confrontés à un vote de confiance dans la législature qui pourrait voir leur défaite, mais l'initiative des véhicules électriques fait partie du plan du gouvernement de mettre plus de véhicules à émission nulle sur la route. Don Chandler de l'Association des véhicules électriques de Vancouver (VEVA) a accueilli la nouvelle avec optimisme, même si c'est un peu dernière minute. "À l'heure actuelle, vous pouvez conduire de Victoria à Revelstoke, mais vous ne pouvez aller plus loin, car il n'y a pas de bornes de recharge. Vous ne pouvez pas vous rendre au nord de la Transcanadienne. " "Cet exercice pour les véhicules électriques annoncé à la onzième heure par les Libéraux est quelque chose qu'ils auraient pu faire il y a quelques années, mais ils ont traîné les pieds sur ce point", dit-il. Chandler espère que le NPD et les Verts appuieront les véhicules électriques si les Libéraux sont vaincus dans un vote de confiance la semaine prochaine comme prévu. "Cela accélèrerait grandement l'adoption des véhicules électriques si cela devait se concrétiser. Je soupçonne que les autres parties vont également s'y rallier ". Avec peu de détails sur la promesse à ce stade, Chandler est désireux de connaitre le type de station de recharge qui est promis (240V ou BRCC) "Nous aurons toujours besoin de bornes rapides sur autoroute et de bornes commerciales chez les détaillants". Source: VEVA Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Le chroniqueur David Descôteaux a publié le 12 juin dernier une chronique dans la section "Opinions" du Journal de Montréal intitulée « Les Soviets chez les concessionnaires ». Devant autant de faits erronés ou tronqués publiés dans cette chronique, nous souhaitons rectifier le tir avec des faits et des informations vérifiables, point par point.
Affirmation de l’auteur « Dès janvier 2018, les voitures neuves à essence risquent de coûter plus cher. La loi 104, qui impose des quotas de vente de véhicules électriques dans les concessionnaires, entrera en vigueur. Si ces quotas ne sont pas respectés, les fabricants devront payer des «amendes» au gouvernement. » Rectification
L’automne dernier, le ministre David Heurtel a d’ailleurs affirmé qu’il souhaitait accorder des crédits Zéro Émission pour les véhicules dits « branchables » vendus par les constructeurs automobiles pour les années-modèle 2014, 2015, 2016 et 2017. Ces crédits pourraient être appliqués aux quotas de vente pour l’année-modèle 2018 et peut-être même plus tard. Si cela s’avère (nous saurons ces détails lors de la publication des règlements de la loi 104), des constructeurs automobiles tels que Chevrolet, Ford, Nissan, Mitsubishi, Tesla, Hyundai, Kia, BMW et Smart qui ont vendu des voitures électriques (hybrides rechargeables et 100% électriques) pendant ces années risquent déjà de se retrouver avec des surplus de crédits qu’ils pourront vendre à Mazda et Subaru qui n’ont toujours pas de modèles « branchables » à offrir. Donc, si on suit la « logique » de M. Descôteaux, certains constructeurs devraient vendre leurs véhicules plus chers… et d’autres devraient les vendre moins cher. Combien plus cher ou moins cher? Quelques dizaines de dollars, soit beaucoup moins que les rabais offerts à toutes les semaines par tous les constructeurs dans le cadre de promotions diverses. Nous tenons à souligner qu'il y a déjà 10 états américains qui ont adopté une loi Zéro Émission avant que le Québec adopte la sienne en octobre dernier. Ces 10 états (Californie, Connecticut, Maine, Maryland, Massachusetts, New Jersey, New York, Oregon, Rhode Island et Vermont) représentent plus de 30% du marché des véhicules aux États-Unis. Est-ce que les prix des véhicules dans ces 10 états sont plus élevés que dans les états qui n'ont pas adopté de loi Zéro Émission ? La réponse est NON. C’est d’ailleurs facile à vérifier puisque nous avons comparé les prix exigés par des concessionnaires dans des états où il y a une loi Zéro Émission VS là où il n’y a pas une telle loi.
Affirmation de l’auteur
M. Descôteaux a écrit : « Quelles sont ces cibles? Il s’est vendu 3107 véhicules électriques au Québec en 2016, soit 0,7 % du total des ventes de voitures. Le gouvernement voudrait que cette proportion passe à 3,2 % dès l’an prochain. Et tenez-vous bien : 15 % en 2025. » Rectification : Dans ce seul paragraphe, il y a 2 erreurs de chiffres :
Fait à souligner, en Californie (état où une loi Zéro Émission est déjà en application), les ventes de véhicules électriques pour 2017 étaient de 4,9%.
Affirmation de l’auteur
« Non seulement cette politique est un non-sens économique en tentant de «forcer» une demande qui n’existe pas encore, mais elle brime la liberté de commerce des concessionnaires et des fabricants. » Rectification :
Si on suit cette « logique », les gouvernements n’auraient donc jamais dû obliger les constructeurs à installer des ceintures de sécurité, des coussins gonflables ou des systèmes antipollution sur les voitures, car ils ne sont pas venus de la « demande » des consommateurs, ce qui brime probablement à ses yeux la liberté de commerce des fabricants… et aurait fait augmenter le prix des véhicules. La vérité est que la philosophie « d’autorégulation » des constructeurs automobiles vis-à-vis la consommation de carburant, la sécurité et la pollution des véhicules automobiles a déjà été tentée durant les années Reagan et fut un échec retentissant. Même l’ancien ministre fédéral de l’environnement Stéphane Dion a tenté le coup et n’a pas eu plus de succès. Historiquement, la majorité des constructeurs automobiles n’ont que peu fait pour diminuer la consommation et la pollution de leurs véhicules tant qu’une réglementation ne les a pas forcés à le faire.
Affirmation de l’auteur
« En fait, c’est toute la politique liée aux voitures électriques qu’il faudrait revoir. Un rapport de la Commission de l’écofiscalité du Canada mentionnait la semaine dernière que le programme Roulez électrique, qui offre entre autres un rabais de 8000 $ pour une voiture neuve entièrement électrique, coûte cher. Très cher, pour l’impact environnemental minime qu’il pourrait avoir. La plus coûteuse Le programme permettrait de retrancher 3 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) sur les 13 prochaines années, mais au coût énorme de 395 $ la tonne. En comparaison, le coût de réduire une tonne de GES par le mécanisme de la bourse du carbone, dont le Québec fait partie, est de moins de 20 $ la tonne... » Rectification S’il y a des subventions à l’achat de véhicules électriques dans plusieurs pays du monde, c’est précisément parce que les constructeurs automobiles les demandent ! D’ailleurs, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 104 (Loi Zéro Émission), ces derniers suggéraient que, plutôt que d’imposer des quotas de vente, le gouvernement du Québec augmente le montant des subventions pour l’achat d’un véhicule électrique. D’ailleurs, tout observateur qui s’y connait a bien remarqué qu’en Ontario, province où les constructeurs automobiles sont très influents, le gouvernement a haussé jusqu’à $14,000 les subventions à l’achat de véhicules électriques plutôt que d’adopter une loi Zéro Émission. Là où nous sommes en accord avec M. Descôteaux, c’est sur le fait qu’il faudrait revoir la politique liée aux voitures électriques. En effet, pour que celle-ci soit économiquement et écologiquement plus efficace, le gouvernement devrait s’inspirer de nombreux pays d’Europe qui ont mis en place divers systèmes de bonus-malus qui donnent des crédits à l’achat d’un véhicule peu polluant et imposent des taxes à l’achat d’un véhicule polluant, le tout en visant la neutralité fiscale. Certains de ces systèmes ont démontré leur efficacité écologique et économique en Norvège, en France, en Suède et ailleurs en Europe. Or, s’il y a bien un système auquel les constructeurs automobiles s’opposent avec encore plus de véhémence, c’est celui-là ! En effet, celui-ci ferait diminuer considérablement leurs ventes de gros VUS énergivores.
Affirmation de l’auteur
« Qui plus est, on gaspille l’argent des contribuables pour subventionner les gens plus fortunés, capables de se payer ces voitures relativement chères, et dont un bon nombre auraient acheté ce type de véhicule même sans subventions. » Rectification :
Nous rappelons qu’il est maintenant possible de se procurer une voiture électrique pour environ $20,000 et que de plus en plus de modèles sont disponibles entre $20,000 et $30,000.
Affirmation de l’auteur
«Il y a une raison pourquoi il se vend encore relativement peu de véhicules électriques : ils ne sont pas encore aussi fiables que les automobiles à essence en toutes saisons(...)» Rectification Les véhicules hybrides et électriques sont en général plus fiables que les véhicules à essence, et ce, peu importe la saison. Quand il s'agit de fiabilité, les voitures 100% électriques sont la preuve que la simplicité est préférable, selon une récente enquête de Consumer Reports. Dans son étude de fiabilité annuelle de 1,1 million de véhicules, Consumer Reports a donné des notes élevées à la tout-électrique Nissan Leaf, notant que les consommateurs devraient s'attendre à ce que "la fiabilité des nouveaux modèles soit de 60% supérieur à la moyenne." C'était la troisième année consécutive que Leaf a obtenu des scores presque parfaits dans l'enquête. Même CAA-Québec a confirmé la fiabilité des véhicules électriques en 2016.
Conclusion
Si nous ne doutons pas de la volonté de l’auteur de contribuer à la réflexion sur la loi Zéro Émission et les véhicules électriques avec son texte, nous déplorons le fait qu’il n’ait pas pris la peine de s’informer avant de l’écrire, se contentant de répéter de faux arguments, des chiffres erronés et des demi-vérités. … Et avec un texte et un titre tel que « Les Soviets chez nos concessionnaires », nous nous demandons si celui-ci relève de l’information ou de la désinformation « à la soviétique », vu son manque de rigueur et son biais évident… à la limite de la propagande.
Par :
Daniel Breton Ancien ministre de l’environnement du Québec Ancien blogueur au Journal de Montréal Coauteur du livre «L’auto électrique, hybride ou écoénergétique Collaborateur à RoulezElectrique.com et Richard Lemelin Vice-Président Association des Véhicules Électriques du Québec (AVÉQ) ww.aveq.ca
Nous demandons à tous les électromobilistes d’aller commenter au bas de l’article du Journal de Montréal :
partagez vos propres expériences que vous avez eu tel que les économies massives en carburant et entretien, les mois d’attentes que vous avez du subir avant de recevoir votre VÉ, l’incroyable fiabilité de votre VÉ, le plaisir de conduite et la performance, le silence, l’absence de vibrations et de bruit, etc. Bref, donnez des cas vécus qui vont à l’encontre des faux mythes véhiculés par Daniel Descôteaux. Aussi, veuillez partager ce texte auprès de vos contacts. Merci de votre solidarité cher électromobiliste!
Reportage de TVA Nouvelles qui traite de la loi 104 et des amendes que les manufacturiers pourraient avoir s'ils ne fournissent pas de véhicules électriques ou hybrides aux concessionnaires.
Source : TVA Nouvelles Contribution : Martin Archambault
Le gouvernement Trudeau envisage une loi qui obligerait les constructeurs automobiles à vendre plus de voitures électriques, a déclaré le ministère fédéral des Transports.
La déclaration semble contredire les remarques faites le mois dernier par le ministre des Transports Marc Garneau, lors d'un salon automobile de Montréal, sur l'établissement d'un objectif juridiquement contraignant pour un « nombre spécifique » de ventes de véhicules à émissions nulles. De telles lois existent déjà en Californie et au Québec, et sont conçues pour stimuler l'adoption de véhicules électriques. Les scientifiques disent que la planète aura besoin d’une électrification rapide des véhicules afin de réduire la pollution qui peut entraîner des changements climatiques dangereux. Catherine MacPherson, conseillère régionale des communications à Transports Canada, a déclaré dans une réponse envoyée par courrier électronique que les commentaires du ministre « exprimaient sa préférence. » Un groupe consultatif fédéral devrait produire des recommandations à ce sujet d'ici l’automne. Les commentaires de MacPherson viennent également à la suite d'un nouveau rapport qui a demandé au gouvernement Trudeau d'adopter un tel mandat fédéral légalement appliqué, un geste auquel s’opposent certains groupes de l'industrie. « L'industrie luttera contre plus de réglementation et plus de contraintes », a déclaré Sidney Ribaux, directeur exécutif d’Équiterre, une organisation écologique et sociale à but non lucratif basée à Montréal, qui a publié le rapport. « Mais une fois qu'ils ont un signal clair et qu’ils savent comment planifier le changement, ils trouveront un moyen de faire progresser leurs affaires dans cet environnement réglementaire. » Le secteur des transports du Canada représente environ un quart de la pollution par le carbone nationale et les Canadiens ont mis un cinquième de plus de voitures sur la route en une décennie. Le Canada s'est engagé à élaborer une stratégie nationale d'ici 2018 pour augmenter le nombre de véhicules à émissions nulles sur les routes canadiennes. Les mandats de vente de véhicules électriques, que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a approuvés, sont « fondamentaux » pour l'atteindre de manière substantielle, a déclaré Ribaux. Mais certains fabricants et concessionnaires d'automobiles ont lutté contre une telle loi au Québec. Depuis octobre dernier, la province a exigé que 3,5 % de ses ventes d'automobiles proviennent de véhicules à émissions nulles pour l'année modèle 2018. La proportion augmente pour les années suivantes et la loi met en place un système où les constructeurs automobiles qui ne respectent pas les objectifs peuvent acheter des crédits d'autres fabricants. Alors que l'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique offrent des dizaines de milliers de dollars de rabais gouvernementaux par client pour l'achat de nouveaux véhicules électriques, et que le plan de l'Ontario en matière de changements climatiques établit un objectif de 5 % de ventes de véhicules électriques à l'échelle de la province d'ici 2020, jusqu'à présent le Québec n’a qu’un mandat légal imposant la conformité. « Nous sommes très fortement contre cela », a déclaré Michael Hatch, économiste en chef de l'Association canadienne des concessionnaires d'automobiles. « De notre point de vue, il existe probablement de meilleures façons de mettre plus de véhicules à émission nulle sur la route », a déclaré David Adams, président des Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada. Garneau a déclaré au Salon du véhicule électrique de Montréal que le but du gouvernement dans la poursuite de sa stratégie de véhicules électriques était de rendre les conditions « plus favorables » pour les ventes, « plutôt que de nous donner un nombre spécifique ». Cela a fait que certains dans l'industrie ont conclu que Garneau avait fermé la porte à un mandat de vente. MacPherson a déclaré que Garneau préférait « d'autres instruments pour atteindre les objectifs souhaités ». Mais elle a reconnu que la stratégie élaborée par un groupe consultatif de 22 membres, annoncée le 26 mai, « devrait aborder la question de l'approvisionnement des véhicules ». « Nous devons examiner toutes les options afin de pouvoir évaluer cela », a-t-elle écrit. Le panel consultatif comprend des représentants des constructeurs automobiles, des concessionnaires d'automobiles, des universités, des organismes sans but lucratif et d'autres, y compris Équiterre, la Corporation des associations de détaillants d’automobiles et les Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada. Il est coprésidé par Ellen Burack, directrice générale de la politique environnementale de Transports Canada, et Paul Wieringa, directeur exécutif de la politique de l'électricité dans le ministère de l'énergie de la Colombie-Britannique. Ribaux a déclaré que le panel était bloqué à court terme et nécessitait des recommandations à l'automne. Les fonctionnaires ont suggéré que le panel se retrouve dans les sous-comités avant de proposer une stratégie globale au gouvernement, a-t-il déclaré.
Le 24 mai dernier, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a publié les résultats de la onzième vente aux enchères conjointe d’unités d’émission de gaz à effet de serre Québec-Californie, tenue le 16 mai dernier.
La vente aux enchères incluait la vente d’unités d’émission de millésime présent (2017) et de millésime futur (2020).
Résultats des ventes aux enchères du marché du carbone de mai 2017 Les données de cette vente aux enchères ont été publiées sur le site du MDDELCC (lien). Total des unités d'émission vendues par le MDDELCC au Québec : Millésime présent (2017) : 8 676 131, à un prix moyen de $ 19,74 Millésime futur (2020) : 297 950, à un prix moyen de $ 18,57 Revenus estimés, versés au Fonds vert (Millésime 2017): 171 266 825 $ Revenus estimés, versés au Fonds vert (Millésime 2020): 5 532 931 $ Revenus estimés, versés au Fonds vert (Total enchères mai 2017) : 176 799 756 $
Historique
En août 2015, l'AVÉQ rapportait que les revenus cumulés du marché du carbone cumulait 755 M$ (lien). Avec les résultats de mai 2017, le Fonds Vert a donc plus que doublé ses revenus ( 755 M$ vs. 1,6 G$) en 2 ans.
Budget et dépenses du Plan d’action 2013‑2020 sur les changements climatiques (PACC 2013‑2020)
Dans le rapport sur le budget et dépenses liées au PACC 2013-2020 (le plus récent publié date de février 2016), nous pouvons constater que la répartition du budget affecté à la réduction des GES (de $ 2,9 G) est affectée à plus de 71% au secteur du transport, ce qui représente un budget de plus de $ 2,0 G.
Actions en lien avec les véhicules électriques au PACC 2013-2020
Nous pouvons voir les investissements effectués (toujours en date de février 2016) dans le même rapport : Nous constatons qu'uniquement 71.5 M$ ont été investis sur l'action #14 - "Verdir le parc automobile grâce à des véhicules plus écoénergétiques et mieux entretenus", ce qui représente moins de 4% du budget alloué au secteur du transport (de 2,0 G$).
Objectif 2020
Le gouvernement du Québec, via son Plan d'action sur l'électrification des transports, s'est fixé comme objectif Atteindre un nombre de 100 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables immatriculés au Québec. Au 31 mars dernier, l'AVÉQ a compilé les résultats d'immatriculation des véhicules électriques au Québec : Le Québec compte 14 390 véhicules électriques. Notre analyse de l'historique des statistiques démontrent une augmentation des véhicules électriques au Québec, cependant l'augmentation est plutôt linéaire et si aucune mesure corrective n'est effectuée, l'objectif ne sera pas atteint, tel que le démontre le graphique suivant :
Loi VZE et contexte de pénurie de véhicules électriques
Malgré une loi VZE qui a été adoptée à l'Assemblée nationale le 26 octobre 2016, l'AVÉQ a pu constater lors des récents événements de sensibilisation sur les véhicules électriques que beaucoup de consommateurs désirent se procurer des véhicules électriques et ceux-ci ont constaté avec stupéfaction que plusieurs modèles populaires ne sont pas ou peu disponibles en inventaire dans l'ensemble du Québec, comme par exemple :
Il semble que l'objectif de la loi VZE n'est pas atteint actuellement, puisque les consommateurs ont accès à un éventail réduit de modèles disponibles (en inventaire) sur le marché.
De plus, il faut rappeler que la loi VZE est toujours dépourvue de cadre réglementaire.
Action gouvernementale
Est-ce que le gouvernement Québécois prendra des mesures qui s'imposent afin de corriger la trajectoire et d'atteindre leurs objectifs ? Les besoins sont de plus en plus criants, notamment en infrastructure de recharge, est-ce que des programmes de déploiements de bornes de recharges dignes de ce nom feront en sorte de changer le portrait de l'électromobilité au Québec ? C'est à suivre...
Sources : MDDELCC, TÉQ, AVÉQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Le 26 mai dernier, lors du Salon du véhicule électrique de Montréal, Marc Garneau, ministre des Transports, et Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, ont annoncé que le gouvernement du Canada allait élaborer une stratégie nationale visant à augmenter le nombre de véhicules zéro émission (VZE) sur les routes canadiennes d’ici 2018.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à collaborer avec l'industrie et d'autres intervenants pour élaborer une stratégie pancanadienne relative aux VZE d'ici 2018.
Dans le cadre de l'élaboration de cette stratégie, un groupe consultatif national se penchera sur cinq domaines d'intérêt : la disponibilité des véhicules, les coûts et avantages pour les propriétaires, l'accès à l'infrastructure, la sensibilisation du public, ainsi que la croissance propre et les emplois propres. Le gouvernement du Canada a prévu 62,5 millions de dollars dans le budget de 2016 et un autre 120 millions de dollars dans le budget de 2017 pour Ressources naturelles Canada afin de soutenir l’utilisation à grande échelle de VZE. Ce financement servira à développer l'infrastructure de recharge des véhicules électriques, à mettre en place des postes de ravitaillement en carburant de remplacement comme le gaz naturel et l'hydrogène, et à réaliser des projets de démonstration. Cette initiative est particulièrement bienvenue, considérant que les transports produisent à peu près 24 % des émissions au Canada. Les VZE, comme les véhicules électriques à batterie et les hybrides rechargeables, offrent un potentiel de réduction importante des émissions de gaz à effet de serre provenant des véhicules légers. Contribution : Naïma Hassert Source : Gouvernement du Canada
Le gouvernement du Canada continue de soutenir les infrastructures vertes dans le secteur des transports en appui aux efforts déployés à l'échelle du pays pour bâtir une économie propre, créer des emplois bien rémunérés pour les Canadiens et atteindre ses objectifs de lutte contre les changements climatiques.
Ainsi, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, l'honorable Dominic LeBlanc, a annoncé aujourd'hui que 120 millions de dollars iraient au déploiement d'infrastructures pour la recharge des véhicules électriques et le ravitaillement en carburants de remplacement comme le gaz naturel, de même qu'à des projets de démonstration de nouvelles technologies. En établissant de nouvelles infrastructures, le gouvernement facilite le choix d'options plus écologiques par les citoyens et oriente les transports au Canada vers un avenir plus sobre en carbone. Au total, le budget de 2017 propose d'investir 21,9 milliards de dollars sur 11 ans dans des infrastructures vertes qui feront progresser les efforts déployés au Canada pour bâtir une économie propre. Ces fonds approfondissent l'action du budget de 2016, qui consacrait 62,5 millions de dollars sur deux ans à des infrastructures pour les véhicules électriques et à carburants de remplacement. Aujourd'hui, le ministre LeBlanc a aussi annoncé 335 000 $ pour un projet de construction de dix bornes de recharge rapide au Nouveau-Brunswick, projet que dirigera NB Power Énergie NB. Ces infrastructures faciliteront les déplacements des conducteurs de véhicules électriques au Nouveau-Brunswick et donneront aux citoyens la possibilité de faire des choix plus écologiques en matière de transports. 335 000$ pour dix BRCC au Nouveau-Brunswick d'ici juillet NB Power Énergie NB sera responsable du projet d'installation des bornes rapides. À noter que NB Power utilise déjà les bornes SmartTwo de la compagnie AddÉnergie, on peut donc logiquement s'attendre à ce que ces nouvelles bornes rapides de couleur orange soient compatibles avec le Réseau FLO, offrant ainsi une interopérabilité du paiement afin de faciliter la vie des électromobilistes du Québec. NB Power vise la mise en fonction des bornes rapides d'ici juillet; chaque site possédera également une borne de niveau 2, Les investissements du gouvernement du Canada réduiront les émissions de gaz à effet de serre, assureront la disponibilité d'un air sain et d'une eau propre à la consommation et encourageront le recours à l'électricité renouvelable. Ils soutiendront aussi des projets qui favoriseront une meilleure interconnexion des réseaux électriques et qui aideront les populations à mieux composer avec les effets des changements climatiques. Citations « Ces infrastructures faciliteront les déplacements des conducteurs de véhicules électriques au Nouveau-Brunswick et donneront aux citoyens la possibilité de faire des choix plus écologiques en matière de transports. Des investissements dans des projets comme celui-ci aideront le Canada à atteindre ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre et consolideront son économie en produisant de bons emplois, un environnement plus sain et des collectivités prospères. » L'honorable Dominic LeBlanc, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne « Grâce au partenariat de financement de Ressources naturelles Canada, NB Power Énergie NB a le plaisir d'offrir à sa clientèle et aux touristes de passage dans la province la possibilité de recharger leurs véhicules électriques sur l'autoroute la plus fréquentée au Nouveau-Brunswick, et ce, à l'aide de la solution de recharge la plus rapide qui soit. Les véhicules électriques joueront un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques dans notre province en mettant à profit les énergies renouvelables produites par NB Power Énergie NB, qui est fière d'aider les Néo-Brunswickois à opter pour un mode de transport plus propre et plus abordable. » Keith Cronkhite Vice-président principal, Développement commercial et Planification stratégique, NB Power Énergie NB Source: Gouvernement du Canada Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Selon la majorité des médias de la province, la période d'austérité budgétaire semble bien terminée au Québec, alors que le ministre des Finances a déposé mardi un budget 2017-2018 axé essentiellement sur les baisses d'impôts aux particuliers et les hausses de dépenses de programmes. Une mise à jour du programme Roulez Électrique fut présentée.
Après trois années de vaches maigres marquées par des compressions majeures dans les services publics, Québec a engrangé des surplus et ouvre enfin tout grand son portefeuille pour réinvestir dans les grandes missions de l'État, tout en se montrant moins gourmand, en acceptant de piger un peu moins d'argent dans la poche des contribuables. Parmi les mesures qui nous intéressent, voici les plus importantes:
Afin de concrétiser son intention de développer une filière industrielle québécoise en véhicule électrique et intelligent, tel que prévu dans le Plan d’action en électrification des transports 2015-2020, le Plan économique du Québec prévoit des crédits additionnels de 4,4 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour le fonctionnement de la grappe industrielle du véhicule électrique et intelligent ainsi que pour financer des projets prioritaires.
Au 28 février 2017, le volet Branché au travail avait favorisé l’implantation de 1 650 bornes de recharge sur les lieux de travail. Source: Gouvernement du Québec, Journal Métro Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Le budget 2017 du gouvernement fédéral a été qualifié de « budget de la continuité » par les observateurs. La présidente-directrice générale de Mobilité Électrique Canada, madame Chantal Guimont, présente le point de vue de son organisme :
« Infrastructure, innovation et autres actions à venir Le budget dévoilé à Ottawa la semaine dernière reflète les priorités établies en matière d'infrastructure et d'innovation. Ces choix s'alignent avec les recommandations de la Feuille de route de Mobilité électrique Canada. La poursuite du déploiement de nouvelles infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement constitue une bonne nouvelle. À partir de 2018-2019, le gouvernement investira 30 millions de dollars par année sur 4 ans, soit 120 millions pour permettre l'installation de bornes rapides à des emplacements clés. Les investissements dans l'infrastructure de recharge sont essentiels pour accroître l'adoption des VÉ. De plus, à partir de 2017-2018, le budget prévoit octroyer 13,5 millions de dollars sur 5 ans à Ressources naturelles Canada pour fournir de l'expertise aux autres ministères fédéraux en ce qui concerne les mesures d'efficacité énergétique, y compris les meilleures approches pour réduire ou éliminer les émissions des parcs de véhicules. Trois autres mesures notables se retrouvent dans le budget. Grâce à une enveloppe de 300 millions de dollars sur 11 ans, le défi des villes intelligentes invitera les villes du Canada à élaborer des plans d'aménagement urbain innovateurs avec des investissements dans le transport en commun, les infrastructures vertes et l'infrastructure sociale. MÉC a l'intention de présenter des moyens concrets pour inclure l'électrification intelligente des transports dans la conception du programme. (suite...)
Un comité consultatif travaille activement à mettre sur pied une grappe industrielle des véhicules électriques et intelligents. Ce comité entend présenter son projet à l'ensemble des intervenants de ces secteurs lors d'un forum consultatif prévu le 10 avril prochain à Montréal.
La ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, Mme Dominique Anglade, en a fait l'annonce aujourd'hui.
Présidé par M. Alexandre Taillefer, associé principal de XPND Capital et président du conseil d'administration de Téo Taxi, le comité est formé de quinze membres, dont huit sont issus du milieu industriel et sept du milieu institutionnel. Il a pour mandat d'élaborer le dossier d'affaires de la future grappe industrielle ainsi qu'un plan d'affaires qui sera validé auprès des intervenants lors du forum. Citations : « Le développement économique du Québec repose sur trois piliers : l'entrepreneuriat, le manufacturier innovant et les exportations. Pour que ces piliers soient solides, il faut miser sur nos atouts, que sont la recherche et l'innovation. Pour que nos entreprises puissent conquérir des marchés extérieurs, elles doivent offrir des produits et des procédés qui se démarquent de ceux de la concurrence. Les véhicules innovants représentent un domaine prometteur pour le Québec, qui possède tous les atouts pour développer un écosystème des véhicules électriques et intelligents encore plus solide et compétitif. Le rôle de la grappe sera de mobiliser les acteurs de l'industrie afin que nous menions des actions concertées pour faire du Québec un leader mondial dans ce domaine. » Dominique Anglade, ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique « Je suis honoré du rôle de leader du comité consultatif sur la mise en place d'une grappe industrielle des véhicules électriques et intelligents que la ministre Anglade m'a demandé de remplir. C'est avec un réel enthousiasme que je l'ai accepté. La réingénierie du transport par l'utilisation de matériel roulant électrique et usant de technologies d'avant-garde constitue sans aucun doute l'une des plus grandes occasions qui se présentent pour le Québec. Les membres du comité devront conjuguer leurs travaux avec les réflexions profondes déjà amorcées concernant la mobilité intelligente et se voudront fédérateurs et rassembleurs. » Alexandre Taillefer, président du comité consultatif pour la mise en place d'une grappe industrielle des véhicules électriques et intelligents « Le secteur des transports s'engage dans un tournant marquant de son évolution. La mobilisation de tous les intervenants de la filière québécoise des véhicules électriques et intelligents est essentielle à l'essor de cette industrie en pleine croissance. La création de cette grappe industrielle contribuera sans aucun doute à renforcer la position du Québec comme un acteur incontournable de la mobilité de demain, qui sera sécuritaire, durable et connectée. » Laurent Lessard, ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports « Dans un contexte de lutte mondiale contre les changements climatiques, le Québec doit mettre en œuvre des moyens ambitieux pour accélérer sa transition vers l'économie du 21e siècle, plus sobre en carbone et axée sur l'innovation. Par l'entremise du Fonds vert notamment, le gouvernement soutient de façon importante l'électrification des transports, dont les visées sont à la fois environnementales, sociétales et économiques avec l'amélioration de la qualité de l'air, la stimulation de l'industrie, la création d'emplois et l'innovation. En créant un contexte favorable au développement du savoir-faire et de l'expertise en matière d'électrification des transports, le comité consultatif participera activement à l'essor de la filière. En combinant nos efforts, nous verrons se dessiner de formidables occasions pour le Québec et nous créerons la société moderne, prospère et sobre en carbone à laquelle nous aspirons pour assurer une meilleure qualité de vie à nos enfants et aux générations futures. Faisons-le pour eux. » David Heurtel, ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques « Le Québec doit être fier des atouts qu'il possède et qui sont stratégiques pour le développement de la filière des véhicules électriques, notamment son électricité propre, renouvelable et abondante. De plus, grâce à nos politiques telles que la Politique énergétique 2030, nous favorisons une transition énergétique qui s'appuiera entre autres sur l'électrification des transports et qui permettra de développer et de moderniser l'économie québécoise au bénéfice de toutes les régions du Québec. » Pierre Arcand, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord Faits saillants :
Pour en savoir davantage sur le Plan d'action en électrification des transports 2015‑2020, consultez le www.transportselectriques.gouv.qc.ca. Pour recevoir en temps réel les communiqués de presse du ministère de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, inscrivez-vous au fil RSS approprié au www.economie.gouv.qc.ca/rss. Source : Cabinet de la ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation Contribution : Martin Archambault
Tesla amasse 1,2 milliard $ pour le lancement de sa Model 3, Electric GT révèle comment elle a réduit le poids de la Tesla Model S P100D, un groupe de 30 villes américaines discute d'un achat de VÉs de 10 milliards $ et Trump élimine le programme de prêts qui a aidé Tesla, Nissan et Ford à construire des VÉs : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Naïma Hassert
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