Les avantages des véhicules tout-électriques sont connus depuis un certain temps. C'est pourquoi il existe plusieurs incitatifs gouvernementaux pour que les consommateurs les achètent et que les constructeurs automobiles les fabriquent, mais une nouvelle étude nous donne maintenant un regard plus détaillé sur les coûts liés à la santé et au climat associés aux voitures à essence aux États-Unis, et l’impact d'une transition vers un parc automobile presque entièrement électrique.
L'étude intitulée « Clean Air Future: Health and Climate Benefits of Zero Emission Vehicles » (L'avenir de l'air pur : Les avantages pour la santé et le climat des véhicules à zéro émission) a été réalisée par l’American Lung Association. Le rapport complet de l’étude se trouve ici. Pour faire leurs prévisions, les chercheurs ont imaginé que toutes les nouvelles voitures de particuliers seraient des véhicules zéro émission (VZE) alimentés principalement par batterie, d'ici 2050 et que 65% de la flotte serait à zéro émission. Cette vision correspond aux objectifs fixés par les États américains qui ont adopté des politiques de VZE : Californie, Connecticut, Maine, Maryland, Massachusetts, New Jersey, New York, Oregon, Rhode Island et Vermont. Dans ces États seulement, l'American Lung Association estime que la flotte de voitures de particuliers de 2015 a eu un coût total sur la santé et le climat de 37 milliards de dollars. Les chercheurs ont représenté les coûts actuels et les économies potentielles avec une flotte de VZE dans les tableaux ci-dessous:
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Les constructeurs automobiles font déjà pression sur Trump pour assouplir les normes d'émissions, Faraday Future dévoile les spécifications de sa voiture de Formule E, Hyperloop One dévoile la conception de son terminal et un regard de 360 degrés sur le VUS Génération EQ : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images, vous n'avez qu'à cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution : Peggy Bédard
Une norme véhicules zéro émission sera bientôt une réalité au Québec. En effet, le projet de loi no 104 visant l'augmentation du nombre de véhicules automobiles zéro émission au Québec pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d'autres polluants a été adopté à l'unanimité aujourd'hui par l'Assemblée nationale.
Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, l'a souligné, devant la fontaine de Tourny de la ville de Québec, où quelques modèles abordables de véhicules hybrides rechargeables et de véhicules 100 % électriques étaient exposés. Le texte final de la loi prévoit notamment que les véhicules remis en état par les constructeurs automobiles et immatriculés pour la première fois au Québec seront admissibles à des crédits s'ils respectent les conditions fixées par règlement. Pour le ministre Heurtel, cette nouvelle loi, en permettant aux consommateurs québécois d'accéder à un plus large éventail de véhicules branchables, donnera une nouvelle impulsion à l'achat de véhicules électriques au Québec. L'inclusion des véhicules d'occasion (ou usagés) dans la liste des véhicules visés permettra aussi d'offrir des véhicules à moindre coût, donnant à tous les Québécois, notamment aux ménages à plus faibles revenus, l'occasion de participer au verdissement du parc automobile québécois en effectuant un achat correspondant à leurs valeurs, tout en favorisant une consommation responsable. « Nous venons d'adopter un projet de loi parmi les plus sévères en Amérique du Nord, et nous l'avons fait unanimement, s'est réjoui le ministre Heurtel. C'est un énorme pas en avant vers l'atteinte des objectifs tant environnementaux qu'économiques du Québec. Cette loi s'inscrit en droite ligne avec notre vision d'un Québec propulsé dans l'économie du 21e siècle, une économie moderne, prospère et sobre en carbone. Promouvoir l'électrification des transports, c'est investir dans l'avenir de nos entreprises et dans celui de nos enfants », a fièrement déclaré le ministre Heurtel. Le Québec se place ainsi aux côtés des dix États américains, dont la Californie et plusieurs États du nord-est des États-Unis, représentant près du tiers du marché américain, qui ont déjà adopté une réglementation VZE. Leur expérience démontre que l'offre de VZE a augmenté et qu'il en a résulté une baisse des prix pour ce type d'automobiles.
L'électrification des transports, une priorité
L'annonce d'aujourd'hui s'inscrit dans le cadre du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020) et dans celui du Plan d'action en électrification des transports 2015-2020 (PAET 2015-2020). La « Loi VZE » fait donc partie d'une série de mesures mises en œuvre par le gouvernement pour réduire les GES dans le secteur du transport, responsable de 43 % des émissions du Québec. Grâce au Fonds vert, dont les revenus proviennent principalement du marché du carbone, et par l'entremise du PACC 2013-2020, le gouvernement du Québec offre jusqu'à 8 000 $ de rabais au consommateur qui fait le choix d'acheter un véhicule électrique. Le gouvernement offre également des subventions pour l'achat et l'installation de bornes de recharge, tant à la maison qu'au travail. Ces mesures, jumelées à la réglementation VZE, aux voies réservées et à d'autres mesures incitatives, concourront à l'atteinte de l'objectif du PAET 2015-2020, soit l'atteinte du nombre de 100 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables sur les routes du Québec d'ici 2020. « En misant sur l'électrification des transports, le Québec pourra mettre à profit son énergie propre et devenir un chef de file mondial de l'utilisation de moyens de transport propulsés par l'électricité. En agissant de manière innovante, nous nous positionnons comme des précurseurs en matière de mobilité durable », a fait valoir le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports, M. Laurent Lessard. « Dans la politique énergétique dévoilée au printemps dernier, nous misons sur des actions concrètes afin de favoriser la transition vers une économie à faible empreinte carbone. L'annonce d'aujourd'hui, jumelée aux autres mesures déjà en œuvre, que l'on pense aux programmes Roulez électrique et Branché au travail, au déploiement du réseau de bornes de recharge partout sur le territoire ou à la mise en œuvre d'un projet pilote de stations multicarburants, prouve que notre gouvernement veut se donner les moyens de réussir cette transition », a ajouté le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, M. Pierre Arcand. Le projet de loi étant adopté, un projet de règlement visant les constructeurs automobiles sera déposé sous peu aux fins d'une consultation publique. « Encore une fois, avec son plan pour électrifier les transports, le Québec fait preuve de leadership, de vision et d'audace. C'est ainsi qu'ensemble, nous préparons l'avenir et poursuivons notre virage vers une économie moderne, axée sur l'innovation et la décarbonisation. Nous assurerons ainsi une qualité de vie à nos enfants. Faisons-le pour eux! », a conclu le ministre Heurtel. Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Le Ministère du développement durable, de l'environnement et de la lutte contre les changements climatiques nous a informé que le projet de loi serait adopté aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
L'AVÉQ a constaté la présence de la motion d'adoption au feuilleton de la séance d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale. [lien]
La dernière étape en vue de l'adoption de ce projet de loi était l'étude détaillée, tenue les 27 et 28 septembre derniers. Rappelons que l'adoption de la loi VZE survient donc après un peu plus de 2 ans suivant le dépôt de la pétition de près de 11 000 signatures à l'Assemblée nationale pour une telle loi. Il reste à voir quand les règlements seront publiés. MAJ : Le vote a eu lieu à 11 heures à l'Assemblée nationale. Résultat du vote : 112 voix Pour, aucune Contre et aucune abstention.
Source : MDDELCC , Assemblée nationale du Québec
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ Le prédécesseur de Tesla : Il y a 40 ans, Exxon a presque révolutionné la voiture électrique19/10/2016 La voiture électrique existe depuis longtemps. Le magazine Popular Mechanics rappelle que son histoire remonte à très loin, soit près de 200 ans. Au cours de cette longue histoire, la Tesla Model S s’est méritée le titre de voiture no.1 la plus en avance sur son temps. Plusieurs s’entendent pour dire que Tesla Motors a permis aux VÉ de devenir plus accessibles aux acheteurs. Il est cependant intéressant de noter qu’Elon Musk s’est inspiré de la EV1 de GM pour présenter sa première voiture électrique, la Tesla Roadster. Par contre, les modèles EV1 de première génération sortis en 1996 étaient dotés de batteries au plomb et la deuxième génération de batteries « Ovonic » étaient à base d’hydrure métallique de nickel (NiMH). Tesla Motors a plutôt utilisé la technologie de batterie au lithium-ion pour son premier véhicule. Cette approche suivait les traces de la Tzero AC Propulsion et Tesla continue d'utiliser et d'améliorer cette technologie depuis. Ceci dit, il est surprenant de constater qu’il y a 40 ans, les batteries lithium-ion rechargeables ont été mises au point par Exxon. Comme le mentionne le site Grist, « Il y a quarante ans, Exxon a presque révolutionné la voiture électrique. Le mot clé ici est « presque ». Lorsque les crises pétrolières des années 1970 ont frappé, Exxon a commencé à chercher des moyens de faire de l'argent à base de produits non pétroliers. Elle a mis en place un programme, sur le modèle de Bell Labs, la division de recherche légendaire d'AT & T, afin de trouver des alternatives à la voiture à essence. » Que s’est il passé ensuite? « En quelques années, les scientifiques travaillant pour Exxon ont inventé la première batterie rechargeable au lithium-ion. Et puis, selon ce que rapporte Inside Climate News, Exxon a changé la donne à nouveau en présentant un moteur à courant alternatif que tout constructeur automobile pouvait utiliser pour transformer une voiture ou une camionnette en un véhicule hybride essence-électricité. « L'Amérique veut une grosse voiture avec un petit appétit énergétique », pouvait-on lire sur une brochure annonçant la nouvelle technologie. » Est-ce qu'Exxon a poussé cette technologie prometteuse plus loin ? Malheureusement non. Elle a fait du sur place, et on peut deviner ce qui est arrivé ensuite dans les années 1980, lorsque la pénurie de pétrole s’est transformée en surabondance : Exxon a fermé son programme hybride. C’était alors 16 ans avant que Toyota ne lance la première hybride produite en série - la Prius - avec une version améliorée du moteur à courant alternatif. Si les choses s’étaient déroulées différemment, l'Amérique aurait vu les hybrides arriver beaucoup plus tôt. Et probablement qu’Exxon ne serait pas poursuivie en justice pour avoir dissimulé des pratiques polluantes. Aujourd'hui, Tesla Motors et Exxon sont clairement en contradiction sur la question de l'avenir de l'énergie. Alors que Tesla mise sur l'énergie durable, le cœur des activités d'Exxon reste opposé à tout ce que Tesla représente (il se trouve qu’Exxon est le plus grand producteur mondial de combustibles fossiles). En tant que contributeur massif aux émissions de carbone, la réputation d'Exxon a souffert (voir le tableau ci-dessus). Cela dit, Exxon a maintenant revu sa position et effectue un lobbying actif pour qu’on impose une taxe sur le carbone.
Un pas dans la bonne direction? Peut-être. Peu importe, il est temps pour les entreprises comme Exxon d’adopter des pratiques qui contribueront à un avenir énergétique durable. Si elle avait poussé plus loin sa découverte il y a 40 ans, Exxon pourrait (étonnamment) être au premier rang pour rétablir la technologie des véhicules électriques. Il faut se rappeler, Kodak a découvert la photographie numérique, puis l’a abandonnée. Elle était autrefois l’entreprise dominante dans ce secteur, mais elle n’est plus qu’un artefact du passé. Seul le temps nous le dira, mais si elle n’est pas plus prudente, Exxon pourrait subir le même sort. Source : Evannex Contribution : Peggy Bédard Les véhicules électriques pourraient avoir priorité aux feux de circulation au Royaume-Uni17/10/2016
Grâce à de nouvelles propositions gouvernementales pour lutter contre la pollution atmosphérique dans cinq villes du Royaume-Uni, les conducteurs de véhicules électriques pourraient être autorisés à utiliser les voies d’autobus et avoir priorité aux feux de circulation.
En parallèle au lancement de cette consultation visant les villes de Birmingham, Leeds, Nottingham, Derby et Southampton, le ministère de l'Environnement a déclaré que la pollution de l'air était responsable du décès de 50 000 personnes chaque année à un coût annuel pour la société de 27,5 milliards £ (44,3 milliards $ CAD). Les véhicules électriques, qui n’émettent pas de pollution directe, sont considérés comme un moyen clé par les autorités locales pour faire baisser les niveaux de dioxyde d'azote (NO2) dans les cinq villes présentement en violation des limites de l'UE. Les autorités locales devraient envisager des incitatifs pour encourager les gens à passer aux véhicules électriques, note le projet déposé cette semaine. Ceux-ci pourraient proposer le stationnement moins cher, l'accès aux voies d’autobus, des dérogations à d'autres restrictions comme les voies à sens unique, et la priorité aux feux de circulation pour les véhicules à très faibles émissions. Mais les autorités locales seront encouragées à consulter les résidents sur ces idées d'abord, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Environnement. Le gouvernement a déclaré qu'il souhaitait que chaque ville impose une taxe obligatoire d’ici 2020 aux autobus, autocars, taxis et camions polluants, mais pas aux voitures privées. Birmingham et Leeds s’attaqueront aux camionnettes plus âgées aussi. La secrétaire à l'Environnement Andrea Leadsom, fait présentement face à un défi juridique de la part du groupe en droit de l'environnement ClientEarth, alors qu'ils s'opposeront en Cour suprême la semaine prochaine au sujet du plan d'assainissement NO2 du gouvernement. Le maire de Londres Sadiq Khan a qualifié cette semaine l'air toxique de la capitale d'une « urgence santé », au moment où il lançait des propositions pour une zone d'air pur plus grande et plus tôt que celle prévue par son prédécesseur, Boris Johnson. Les détails et le fonctionnement des zones, dans les cinq villes choisies par le gouvernement en décembre dernier en raison de leurs niveaux de NO2, seront publiés l'an prochain. La ministre de l'Environnement Thérèse Coffey a déclaré : « Nous devons lutter contre la pollution de l'air et créer des zones d'air pur qui permettront d'améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent et travaillent dans nos villes, maintenant et dans l'avenir. » Le ministère des Transports a également annoncé un investissement de 35 millions £ (56 millions $ CAD) pour l’ajout de bornes de recharge dans les stations de taxis et les lieux de travail, et un programme visant à encourager l'achat de scooters électriques. « Alors que toute action gouvernementale sur la pollution est la bienvenue, ce n’est pas un hasard si elle se présente cinq jours avant que ClientEarth retourne au tribunal en raison de l'inaction du gouvernement sur cette crise de santé publique », a déclaré Alan Andrews, avocat au sein de l'organisation. « Exiger que seulement cinq villes du Royaume-Uni adoptent des zones d'air pur ne résout pas un problème national qui provoque des milliers de décès prématurés. Les autres autorités locales n’adopteront pas de mesures volontaires,sauf si elles y sont obligées ou qu’elles doivent payer. » Le ministère de l'Environnement affirme de son côté que d'autres collectivités pourraient adopter des zones d'air pur si elles le souhaitent. Mais l’organisme les Amis de la Terre a déclaré que le gouvernement devrait soutenir financièrement les zones dans d'autres villes et villages polluées par des niveaux illégaux de NO2. Jenny Bates, un militant au sein du groupe environnemental, a déclaré: « Tout le monde, peu importe où ils vivent, devraient avoir le droit de respirer un air pur. Les autorités locales devraient être appuyées - y compris financièrement - afin qu’elles puissent adopter des zones d'air pur partout à travers le pays. » Source : The Guardian Contribution : Peggy Bédard L'étape de l'étude détaillée du projet de loi n°104 s'est tenue les 27 et 28 septembre derniers devant la commission des transports et de l'environnement. Cette étude détaillée a nécessité 3 séances, lesquelles peuvent être visionnées sur le site web de l'Assemblée nationale : [Vidéo1] [Vidéo2] [Vidéo3]. Les intervenants de cette étude détaillée sont le suivants:
Le document du projet de loi n°104 est le suivant, avant les amendements de l'étude détaillée : Analyse de l'étude détaillée du projet de loi n°104 Loi visant l’augmentation du nombre de véhicules automobiles zéro émission au Québec afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants. Le texte du projet de loi s'appuie fortement sur les règlements, lesquels, aux dires du ministre, sont en élaboration et seront publiés prochainement. L'utilisation du mot «règlement» ou une forme similaire du même mot se retrouve donc à plus de 44 reprises dans le texte du projet de loi. Absence de métrique Exception faite du poids maximal des véhicules impliqués (4 500 kg) et la limite inférieure de ventes de véhicules par un constructeur pour se conformer à la loi (4 500), aucun métrique n'est stipulé dans le texte du projet de loi. Les articles font plutôt référence au cadre réglementaire. Ce dernier sera publié ultérieurement et n'est pas soumis au processus d'étude détaillée en commission parlementaire. Aucune formule de calcul des crédits, ni de pourcentage de crédits et de ventes à atteindre pour les constructeurs ne sont publié dans le texte du projet de loi. Débats Parmi les articles de la loi qui ont suscité des débats:
Le rapport de l'étude détaillée du projet de loi est disponible sur le site de l'Assemblée nationale. [lien] Constats
L'AVÉQ à la commission des transports et de l'environnement L'AVÉQ a présenté son mémoire sur le projet de loi le 17 août dernier, devant la commission des transports et de l'environnement, lors de consultations particulières. [Voir l'article] Prochaines étapes : Un projet de loi public comprend plusieurs étapes, tel que décrit sur le site du Ministère du Conseil exécutif. Les étapes obligatoires sont les suivantes :
À ces prochaine étapes, il faut ajouter la publication du cadre réglementaire du projet de loi. Les règlements publiés permettront de nous prononcer sur l'efficacité potentielle de cette loi VZE. L'AVÉQ suit de près le processus d'adoption du projet de loi n°104. Suivez les actualités. Vous pouvez accéder à tous les articles traitant de Loi Zéro Émission ici. Sources : Assemblée nationale , Roulez Électrique
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Comme le rapporte Jean-François Guillet du quotidien La Voix de l’Est, le Groupe Deragon a annoncé aujourd’hui la construction de ce complexe unique au Québec. Selon son président Pierre Deragon, le Centre de la mobilité électrique du Québec aura pour objectif de « faire tomber les mythes pour démocratiser la mobilité durable, toutes marques confondues. » Le groupe entend donc se positionner au premier plan dans ce secteur bouillonnant en offrant au même endroit une variété de véhicules électriques allant des voitures, aux motos en passant par les vélos. L'AVÉQ était sur place pour l'inauguration.
L’homme d’affaires croit à l’électrification des transports et les incitatifs offerts par les gouvernements pour favoriser l'achat d'un véhicule électrique l’ont convaincu à aller de l’avant avec son concept. Il met cependant un bémol au projet de loi 104, communément appelé « loi zéro émission », présenté en juin par le ministre de l'Environnement David Heurtel. Cette loi prévoit imposer aux constructeurs automobiles des quotas de vente de véhicules électriques, sans quoi ils devront verser des redevances au gouvernement. Pierre Deragon croit qu’il ne faut pas dicter la marche à suivre aux constructeurs. Ce projet de loi lui semble une pression non nécessaire de la part des gouvernements, car il croit que les constructeurs sont déjà conscients que l'électrification est la voie de l'avenir. Il favoriserait plutôt davantage de subventions (à l’achat ou à la location).
On retrouve bornes de recharge, voitures, vélos, et motos électriques sous un même toit, toutes marques confondues
Pour arriver à démystifier les véhicules électriques auprès du public, Pierre Deragon entend aussi ouvrir un centre de sensibilisation destiné aux représentants des ventes, aux techniciens, mais surtout aux consommateurs. Un centre qui permettrait d’éduquer et de répondre aux nombreuses questions qu’ont encore les gens à propos de ce type de véhicules.
Il souhaite également faciliter l'achat de bornes de recharge et a déjà conclu un partenariat avec AddÉnergie, un chef de file dans ce créneau établi à Québec. De plus, Groupe Deragon s'est doté d'une borne de recharge rapide intégrant du coup le circuit provincial en plein essor. À ce sujet, vous pouvez aussi consulter nos articles concernant EVEN electric, une compagnie torontoise qui entend aussi proposer une nouvelle façon de vendre des véhicules électriques : Une compagnie canadienne veut proposer une toute nouvelle façon de vendre des véhicules électriques *** Le premier magasin de véhicules électriques de toutes marques ouvre ses portes en Islande - un concept possible au Québec? Lire le communiqué de presse:[lien] Source : La Voix de l’Est Contribution : Peggy Bédard Adoption du principe du projet de loi n°104 à l'Assemblée nationale du Québec - à l'unanimité [MAJ]27/9/2016 Tel qu'annoncé le 22 septembre 2016 par le ministre David Heurtel, le principe du projet de loi n°104 a été adopté à l'unanimité. Objectif Le ministre de l’Environnement, David Heurtel, rappelle que l’objectif de son gouvernement est de stimuler l’offre de véhicules zéro émission «afin de permettre aux consommateurs québécois d’accéder à un plus large éventail de véhicules branchables». Québec veut que 100 000 véhicules soient immatriculés d’ici 2020. Au 31 août 2016, on en dénombrait 11 619. Le projet de loi cible seulement les constructeurs automobiles «qui vendent ou qui louent plus de 4 500 véhicules neufs en moyenne par année, tous modèles confondus». Ceux qui en vendent moins pourront participer de manière volontaire. «À partir de l’année modèle 2018, un constructeur automobile aurait à respecter une cible de vente de VZE déterminée par le gouvernement et transposée sous forme de crédits», a-t-il expliqué. Le ministre vise une part de marché jusqu’à environ 15,5 % des ventes en 2025. La cible est de 3,5 % pour 2018. «Chaque vente ou location d’un VZE reconnu par la réglementation lui rapporterait des crédits dont le nombre varierait en fonction de l’autonomie en mode électrique du véhicule. Plus celui-ci aurait d’autonomie, plus le constructeur obtiendrait de crédits, ce qui lui permettrait d’atteindre sa cible plus rapidement.» Voitures éligibles Cette législation plaît beaucoup au député péquiste Mathieu Traversy puisque sa formation avait déposé un projet semblable un an plus tôt. Ce dernier aura cependant des questions sur les échéanciers et sur les types de voiture éligibles. «L’hydrogène semblait être plus contesté de la part des intervenants qui sont venus témoigner à la commission.» Le député mentionne aussi l’importance d’assurer un suivi «serré» de la future réglementation et de «mieux communiquer les bienfaits de la voiture électrique». Règlements Une loi zéro émission est une «avancée importante» pour le député caquiste Mathieu Lemay. Toutefois, le projet de loi demeure complexe en raison des règlements qui en découleront. «Dans ces règlements-là, il y a de l’information qui est quand même cruciale, qu’on ne retrouve pas à l’intérieur du projet de loi, qui nous empêche un peu, là, de voir la portée, toute l’étendue de ce projet de loi», précise-t-il. Goutte d’eau dans une mer Le P.L. 104 «va dans le sens d’une mobilité durable où on privilégie l’électricité aux hydrocarbures», constate la députée solidaire Manon Massé. Mais pour se défaire de cette «mauvaise habitude» du «chacun sa voiture» et se tourner vers des modèles de transport plus collectifs, la pente est abrupte. «Tant et aussi longtemps qu’on ne lancera pas ce grand chantier, tous les moyens que nous allons prendre seront une goutte d’eau dans une mer.» Crédits fédéraux Le député de Terrebonne a mentionné dans son allocution que l'ensemble des intervenants sont en accord sur la nécessité de convaincre le gouvernement fédéral sur l'introduction de crédits fédéraux pour l'achat de véhicules électrique : « je pense que tout le monde a dénoncé haut et fort le fait qu'il fallait que le gouvernement fédéral canadien rende disponibles le plus rapidement possible des crédits d'achat fédéraux pour l'achat de véhicules électriques, que ce soient les constructeurs, que ce soient les citoyens». Le député ajoute : «Dans tous les États du monde, que ce soit aux États-Unis ou en Europe, le gouvernement fédéral contribue généreusement à inciter ses citoyens à prendre cette transition énergétique et à se procurer des véhicules électriques, et nous souhaitons que le gouvernement canadien, qui reçoit une bonne partie aussi de nos taxes, M. le Président, y contribue à sa juste part. Et je pense que le Québec en serait gagnant. Alors, là-dessus, je pense que ça a fait unanimité autour de la table. Est-ce que ça va arriver? Je compte sur le ministre pour faire toute la pression possible face à Justin Trudeau pour faire entendre ce message.» Vidéo de l'adoption du principe du projet de loi n°104 La transcription des discussions à l'Assemblée nationale du Québec peut être consultée sur le site web de l'Assemblée nationale, via le lien suivant: ( Le début des échanges débute vers 15 h 19 - vous pouvez chercher la mention "Projet de loi n° 104" dans la page, 2e occurence) Unanimité Le principe du projet de loi n°104 a été adopté à l'unanimité. C'est l'ensemble des députés qui se sont prononcés sur le projet de loi ont voté en faveur de l'adoption du principe. Les députés suivants ont voté en faveur du principe:
L'AVÉQ à la commission des transports et de l'environnement L'AVÉQ a présenté son mémoire sur le projet de loi le 17 août dernier, devant la commission des transports et de l'environnement, lors de consultations particulières. [Voir l'article] [MAJ] Prochaines étapes : Un projet de loi public comprend plusieurs étapes, tel que décrit sur le site du Ministère du Conseil exécutif. Les étapes obligatoires sont les suivantes :
Des étapes facultatives peuvent également être requises, tel que présenté dans le diagramme suivant : L'AVÉQ suit de près le processus d'adoption du projet de loi n°104. Suivez les actualités.
Vous pouvez accéder à tous les articles traitant de Loi Zéro Émission ici. Suite à l'audition de plusieurs représentants de constructeurs automobiles à la commission des transports et de l'environnement, nous avons constaté que le niveau d'inventaire des véhicules électriques à batteries, de même que le nombre de concessions ne concordaient pas avec les données recueillies par L'AVÉQ, en juillet dernier. Plus spécifiquement, les représentants de KIA Canada ont fait part devant la commission que 10 concessions KIA dans la province de Québec sont accréditées pour vendre et faire l'entretien de véhicules électriques à batteries (Soul EV), ce qui diffère du nombre de 4 exposé en page 7 du mémoire de L'AVÉQ. Cette disparité a été identifiée par l'AVÉQ et a comme source le site internet electrificationdestransports.com , site web créé par la Corporation des Concessionnaires Automobiles du Québec (CCAQ), mis en ligne en décembre 2015. Ce site avait pour but de faciliter la vie de consommateurs en recherche de véhicules électriques en permettant de connaître :
Tel que rapporté dans son mémoire, l'AVÉQ a utilisé le site web de la CCAQ pour retracer les concessions qui font la vente et l'entretien de véhicules électrique pour compiler ses données. Or, au moment du lancement du site internet electrificationdestransports.com, il y avait 4 concessions KIA qui étaient autorisées au Québec. Par exemple : la recherche suivante sur la KIA SOUL EV donne les résultats suivants (4 concessions) : Après plusieurs validations, l'AVÉQ a pu constater que les données du site internet n'auraient pas été mises-à-jour depuis le lancement, ce qui crée un obstacle de plus aux consommateurs qui veulent se procurer aujourd'hui un véhicule électrique, car il ne reflète plus la réalité. L'AVÉQ a fourni les données à la commission les plus justes possibles en utilisant les outils mis à la disposition des consommateurs. Source : AVÉQ, CCAQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ L'AVÉQ a été convoquée en juin dernier par la commission des transports et de l'environnement, pour une consultation particulière portant sur le cadre réglementaire du projet de loi 104, "Loi visant l'augmentation du nombre de véhicules automobiles zéro émission au Québec afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants". Le 2 juin dernier, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel a présenté à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à permettre au gouvernement du Québec d’exiger des constructeurs automobiles la vente ou la location d’un minimum de véhicules zéro émission (VZE) par l’entremise d’un système de crédits échangeables. Le gouvernement souhaitait ainsi stimuler l’offre de VZE afin de permettre aux consommateurs québécois d’accéder à un plus large éventail de véhicules branchables pouvant répondre à leurs différents besoins. L'AVÉQ a mis sur pied un comité pour assurer la production d'un mémoire qui a pour but de présenter nos différentes recommandations. Le comité était formé des personnes suivantes :
Le mémoire a été rédigé par Richard Lemelin, avec la collaboration spéciale de Pierre Langlois, physicien et consultant en mobilité durable. Le mémoire (26 pages) ainsi que la présentation sont disponibles via les liens ci-dessous.
L'audition de l'AVÉQ est disponible en vidéo sur le site de l'Assemblée Nationale : Plusieurs groupes ont été convoqués par la commission, qui a tenu des auditions les 16, 17, 18 août 2016. Des auditions supplémentaires seront tenues le 23 août prochain. L'évolution des travaux de la commission peuvent être suivis sur le site de l'Assemblée Nationale du Québec : Projet de loi n° 104 Commission des transports et de l'environnement > Consultations particulières Une présentation du projet de loi est également disponible sur le site web du MDDELCC. L'AVÉQ désire remercier tous les collaborateurs qui ont permis de de produire le mémoire et la présentation, de même que ceux qui ont collaboré pour établir un estimé du niveau d'inventaire de véhicules électriques à batteries (VÉB) dans les concessions du Québec. Source : AVÉQ , Assemblée Nationale
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ La proposition d'instaurer une norme Zéro Émission en Chine fait du chemin. En effet, la commission nationale de réforme et de développement a déposé une proposition (projet de loi) à cet effet. Cette proposition décrit un système similaire à celui de la Californie, lequel exige que les constructeurs produisent un pourcentage de Véhicules Zéro Émission (VZE), à défaut de quoi, ils devront acheter des crédits ou payer des sanctions. Les crédits obtenus par un constructeur pourront être vendus à d'autres constructeurs ayant un déficit de crédits pour atteindre le seuil exigé par la norme. En cas de manque de crédits, des sanctions sont prévues et seraient jusqu'à cinq fois plus onéreuses que le prix moyen estimé des crédits, d'après le texte de la proposition (en chinois). La Chine encourage ses citoyens à passer de véhicules à carburant fossile à des véhicules 100% électriques ou hybrides rechargeables, pour atteindre les buts suivants :
"Sans aucun doute, cette norme sera bénéfique pour l'industrie et la promotion du développement de tous les types de véhicules à énergie propre," a déclaré Ye Shengji, secrétaire général adjoint de l'Association chinoise des constructeurs automobiles, lors d'une conférence de presse à Beijing. La Chine a dépassé les États-Unis comme étant le plus grand marché pour les véhicules électriques l'an dernier et a pour cible de vente de véhicules Zéro Émission (VZE) pas moins de 3 millions d'unités par an, en 2025. Pour encourager la production et la vente de ces véhicules, les administrations centrales et locales ont dépensé 15 milliards de yuans ($ 2.3 milliards d'euros) sur les subventions depuis 2009, selon la chaîne de télévision d'état China Central. Le gouvernement envisage de supprimer progressivement les incitatifs après 2020 .
Les gouvernements du monde entier ont établi des normes strictes d'économie de carburant, et pour les respecter il faudra qu’un pourcentage important de la flotte de véhicules de la planète passe à l’électricité.
Le World Energy Council (WEC) mène de nouvelles recherches pour tenter de calculer le nombre de véhicules électriques nécessaires pour y arriver. Dans le rapport « World Energy Perspective 2016: E-mobility: closing the emissions gap », le WEC soutient que les véhicules électriques devront augmenter leur part de marché cumulée à 16% d'ici 2020 afin d'atteindre les objectifs fixés par les régulateurs. Cette part de marché est actuellement inférieure à 1%. Les trois plus grands marchés automobiles du monde - la Chine, l'Union européenne (UE) et les États-Unis - ont une demande annuelle collective de plus de 40 millions de véhicules de passagers. Tous les trois ont fixé des objectifs pour augmenter l'économie de carburant d'environ 30%. La différence entre ces objectifs et l'augmentation d'économie de carburant, qui pourrait être comblée par les améliorations qu'on entend apporter aux moteurs à combustion interne, est appelée le « fossé des émissions » (the emission gap) par le WEC. Pour les États-Unis, ce fossé se traduit par 0,9 millions de voitures, soit 11% des ventes estimées pour 2020. Pour l'UE ont parle d'environ 10%, et pour la Chine, 22%. Pour atteindre les parts de marché de 16% qui combleraient ce fossé, il est évident que les constructeurs automobiles doivent repenser radicalement leurs plans d'électrification. Mais l'industrie automobile n’est pas la seule qui sera confrontée à des changements majeurs. « Pour combler ce fossé des émissions grâce à l'adoption généralisée des véhicules électriques, les services publics devront jouer un rôle essentiel », a déclaré Stuart Solomon, directeur général chez Accenture Strategy, qui a collaboré au rapport, « non seulement pour assurer un approvisionnement fiable en électricité, étant donné la pression additionnelle qu'ajoutera plusieurs véhicules électriques dans un réseau déjà surchargé, mais aussi pour faire en sorte que toute demande supplémentaire d'électricité proviennent de plus en plus de sources d'énergie renouvelable. » Source : Charged EVs Contribution : Peggy Bédard Nouvelle stratégie de la Commission européenne pour limiter les émissions, importante embauche chez Faraday Future, la Gigafactory pourrait doubler sa superficie, réactions au plan directeur de Tesla, Geely bientôt sur les marchés américain et européen et une 40 000e borne de recharge pour EV-Box : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images, vous n'avez qu'à cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution : Peggy Bédard Conférence de presse du ministre Heurtel sur les dispositions du projet de loi «Zéro Émission» [MAJ]3/6/2016
Le texte de présentation du projet de loi ayant pour numéro 104 est disponible sur le site de l'Assemblée nationale [lien].
L'AVÉQ était sur place.
Résumé de la conférence de presse :
Buts de la loi Zéro Émission
Fonctionnement:
Prochaines étapes:
Source : MDDELCC
Contribution : Richard Lemelin - vice-président AVÉQ & directeur régional - Capitale-Nationale Le projet de "Loi Zéro Émission" présentée à l'Assemblée Nationale aujourd'hui: les détails1/6/2016
Tel que promis au printemps par le Premier Ministre Philippe Couillard, c'est finalement aujourd'hui que sera présenté en préavis le projet de loi "Zéro Émission" à l'Assemblée Nationale. Cette loi vise l'augmentation du nombre de véhicules électriques au Québec afin de diminuer les émissions de GES et autres polluants.
L'AVÉQ avait été approché à l'automne 2013 afin de discuter de son élaboration - presque 30 mois plus tard, on nous confirme que son contenu n'a pas changé. Bien que nous ne puissions vous en livrer les détails quand à son application et ses différentes clauses, il est important de comprendre que la Californie, qui avait élaboré le premier mandat ZEV, a subi les foudres de l'industrie automobile lors de son application et s'est retrouvé maintes fois poursuivie par les manufacturiers. Il nous est donc apparu très sage à ce moment de ne pas réinventer la roue afin d'éviter le même sort au gouvernement du Québec. Nos hauts fonctionnaires ont été en contact régulièrement avec l'organisme responsable du mandat ZEV, la CARB (California Air Ressource Board) afin de profiter de leur expérience et de leur sagesse. Comparativement avec les autres États qui ont adopté la loi californienne avec une clause de transfert des crédits (ce qui n'a bénéficié personne sauf les manufacturiers), le Québec pourrait gérer avec les provinces qui adoptent aussi un mandat ZEV ce type de spécificité. On pense d'abord à l'Ontario et à la Colombie-Britannique qui ont toutes les deux démontré un grand intérêt à ce type de législation dans la dernière année. Il y a présentement peu d'opposition à Québec sur l'adoption de cette loi par les différents partis politiques, ce qui est de bon augure pour le vote. D'un autre côté, cela signifie qu'on parlera nécessairement des véhicules à pile à combustible. Notre position est très claire à ce sujet, nous n'endossons pas cette technologie [lien]. L'introduction officielle de la Toyota Mirai au Québec sera faite le 16 juin prochain et le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, M. Pierre Arcand sera présent. On peut s'attendre à ce qu'il annonce des investissements au niveau des infrastructures de ravitaillement en hydrogène, ainsi que d'incitatifs à l'achat de ces véhicules - sinon, pourquoi serait-il présent de façon officielle? D'autres incitatifs spécifiques à l'achat de VÉ seront présentés dans les prochains mois, et une grande campagne de sensibilisation débutera cet automne, ce qui est très encourageant pour les supporters de l'électromobilité.
Ajout : Couverture de la SRC
Contributeur: Simon-Pierre Rioux
GreenCarReports a fait un survol des faits saillants récents en matière de VE au Canada. Deux de ces bons coups sont au Québec. Voici un résumé de l'article.
Les politiques en matière de VE semblent avoir le vent dans les voiles au Canada en 2016. Voici 6 exemples récents allant dans ce sens au nord du 49e parallèle: 1. Le Québec voudrait implanter une Loi Zéro Émission Lors de la conférence de Paris sur le climat en décembre dernier, le gouvernement du Québec a affirmé son intention de créer une Loi Zéro Émission dans la province d’ici 2019. 2. L’Ontario renforce ses mesures incitatives La province de l’Ontario a récemment augmenté le montant des rabais à l’achat pour les VE. L’augmentation des ventes dans cette province devrait se faire sentir au cours des prochains mois. 3. La Colombie-Britannique prolonge ses rabais à l’achat La C.-B. a annoncé au début mars la continuité des incitatifs à l’achat de VE. Une nouveauté : les véhicules dont le prix est supérieur à 77 000$ ne sont plus éligibles. Les VE ont dorénavant également accès à des voies réservées. Un ajout de taille puisque Vancouver est reconnu pour avoir les pires embouteillages de tout le Canada. 4. Une borne dans toutes les stations d’essence? Du côté de l’infrastructure, cinq stations de Pétro-Canada sur la 401 (une des autoroutes les plus achalandées en Amérique du Nord) ont installé des bornes l’année dernière. Ces bornes font partie d’un projet-pilote fait en collaboration avec Sun Country Highway. 5. Un premier concessionnaire de VE usagés Montréal Auto Prix a ouvert une première succursale vouée uniquement aux voitures électriques et hybrides rechargeables de seconde main à Montréal en février dernier. 6. Les commandes pour la Chevrolet Bolt vont bon train Aux dernières nouvelles, 102 commandes ont été passées pour la Chevrolet Bolt, un nombre incomparable avec les commandes des Tesla, mais impressionnant pour ce genre de véhicule Source: GreenCarReports Contributeur: Benoit Raymond Afin de favoriser l’émergence des véhicules électriques et d’atteindre son objectif ambitieux de 100 000 véhicules du genre sur les routes en 2020, le gouvernement du Québec entend bien imposer aux constructeurs automobiles une loi « zéro émission » dès cette année, comme l’a confié à La Presse hier le ministre des Transports Jacques Daoust. Il va falloir arriver à poser des gestes. S’il faut faire des changements législatifs, on les fera, on ne devrait pas être timorés dans notre façon de faire parce que l’objectif est ambitieux
Nommé il y a trois semaines, le nouveau ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports a reconnu hier que, pour atteindre cette cible de 100 000 véhicules électriques et hybrides branchables, il faudra forcer l’industrie automobile à proposer plus de voitures de ce genre.
« Nous la forcerons. Au cours de la prochaine année, vous verrez des initiatives qui iront justement dans ce sens. Il y a une volonté, mais on ne peut pas penser que ça va se réaliser [cet objectif] en ayant simplement l’expression d’un souhait. Il va falloir aller plus loin que ça. » — Jacques Daoust, ministre des Transports du Québec Chapeauté par le ministère de l’Environnement, un projet de loi en ce sens est actuellement en cours d’élaboration à Québec. Douze États nord-américains et européens ont annoncé aujourd’hui que le marché des véhicules neufs de leurs territoires respectifs se composera exclusivement de véhicules zéro émission (VZE) d’ici 2050.Une telle mesure accélérera la transition mondiale vers les VZE et pourrait réduire l’impact du secteur des transports sur le climat à raison de plus d’un milliard de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par an d’ici 2050, soit une diminution de 40 % des émissions mondiales provenant des véhicules. Ces États, membres de l’Alliance internationale VZE, sont:
L’Alliance internationale VZE a fait cette annonce dans le cadre de la CdP-21, soulignant l’importance stratégique des VZE dans la lutte contre les changements climatiques et l’urgence d’investir dans ces technologies.Au nombre des VZE sillonnant actuellement nos routes, figurent les véhicules électriques à batterie ou à pile à combustible et les hybrides rechargeables.
Les membres de l’Alliance internationale VZE s’efforcent d’accélérer la transition mondiale vers les VZE.L’adoption à grande échelle de véhicules électriques, parallèlement au déploiement d’énergies propres, est une condition essentielle pour limiter les conséquences des changements climatiques tels que la hausse du niveau de la mer et de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, mais aussi pour mettre fin à notre dépendance à l’égard du pétrole, améliorer la qualité de l’air et stimuler l’économie sobre en carbone.Les VZE offrent en outre une multitude d’autres avantages : meilleure performance, diminution des coûts d’entretien et de ravitaillement, sécurité renforcée et plus encore. Les États membres de l’Alliance enregistrent environ la moitié des ventes de véhicules électriques dans le monde.« Ces États montrent l’exemple par leur adoption précoce des véhicules électriques, grâce à des incitatifs financiers et autres, à des politiques sur les véhicules, à des campagnes de sensibilisation des consommateurs et à l’installation d’une infrastructure de recharge », se félicite Nic Lutsey, directeur du programme de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), qui assure le secrétariat de l’Alliance internationale VZE. En plus de stimuler l’adoption des VZE au moyen de politiques novatrices et d’investissements dans leurs États, les membres de l’Alliance internationale VZE unissent leurs efforts en vue d’élargir le marché mondial de ce type de véhicules et d’encourager d’autres États à établir des cibles et des politiques ambitieuses pour promouvoir l’usage de véhicules électriques. Pour lire les citations des pays membres, dirigez-vous sur le communiqué de presse ici. Contributeur: Simon-Pierre Rioux Véhicules électriques: un important rôle à jouer pour combattre les changements climatiques9/10/2015
Deux mois seulement avant que les négociations internationales sur le climat ne commencent à Paris, un nouveau rapport de groupes travaillant sur l’environnement et l’énergie (EPRI et le Natural Resources Defense Council) prédit que l’émission de gaz à effet de serre peut baisser de 77 % en 2050 avec l'électrification de plus de la moitié des voitures, camions et chariots élévateurs des États-Unis. Grâce à l'électrification de 53 % des kilomètres parcourus par les véhicules, principalement des voitures particulières, des petits camions, des autobus et des équipements tout-terrain, de même qu’à l’énergie provenant des centrales éoliennes et solaires, la nation pourrait réaliser une réduction des GES de 550 tonnes métriques par année dans 35 ans, ce qui correspond à 100 millions de véhicules à essence et au diesel retirés des routes, selon le rapport. Bref, les véhicules électriques sont plus propres que les véhicules alimentés au pétrole et ils sont considérés comme une solution partielle au réchauffement climatique, conclut le rapport. Un tel changement de paradigme dans le transport nécessite la coopération de la Californie, qui compte le plus grand nombre de véhicules électriques. Celle-ci doit convaincre les 49 autres États d’adopter des cibles de véhicules à zéro émission qui se traduiront par plus de voitures électriques produites et vendues. Déjà, la Californie s’est engagée à mettre 1,5 million de voitures électriques sur les routes d'ici 2025, pour réduire de 80 % la pollution due aux émissions de gaz carbonique provenant du secteur des transports d'ici 2050. Après l’adoption au Sénat du projet de loi 350 au début du mois, l'état devra générer 50 % de son électricité à partir d'énergies renouvelables d'ici 2030. Bien qu'une clause de réduction du pétrole ait été retirée du projet de loi, de nouvelles cibles d’électricité propre sont importantes et sont utilisées comme base par les services publics afin d'étendre l'électrification des transports en Californie et ailleurs, même au point de remplacer les combustibles pétroliers. Pas assez de voitures électriques Il ya 150 000 voitures électriques sur 13 millions d'automobiles immatriculées en Californie; environ 350 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables aux États-Unis sur 250 millions de voitures, selon les responsables de l'énergie. Voilà un petit nombre de véhicules électriques, qui ne représente qu’une fraction des véhicules sur les routes. Augmenter ce ratio à plus de 50 % constituerait un changement radical que les services publics et les experts considèrent comme faisable. « Est-ce trop ambitieux de souhaiter que les ventes de véhicules électriques atteignent 60 % de toutes les voitures vendues en 2050? Nous allons voir. Beaucoup de choses doivent se produire avant d’y arriver », a déclaré Mark Duvall, directeur de l'utilisation de l'énergie pour l'Electric Power Research Institute de Palo Alto. Un monde de conduite électrique EPRI et le Natural Resources Defense Council ont publié leur rapport le 17 septembre, en collaboration avec des dizaines de services publics municipaux ou privés. Cela faisait partie d'une initiative visant la réduction des niveaux de GES pour stopper le réchauffement de la planète qui cause notamment le rétrécissement des calottes glaciaires, ainsi qu’une montée du niveau de la mer et des températures plus élevées dans l'ouest des États-Unis, dont la Californie,. Les deux groupes sans but lucratif ont été les premiers à créer un plan qui mise sur le rôle important des véhicules électriques à batterie tels que ceux de Tesla, Nissan et Chevrolet dans l’objectif de réduction des émissions d'air et de GES en 2050. Le scénario de l'étude conçu pour abaisser le niveau de GES suppose aussi un coût moins élevé du gaz naturel, la fermeture des centrales au charbon, plus polluantes, pour augmenter le nombre de centrales aux combustibles propres tels que celles à l'énergie éolienne, solaire et géothermique pour produire de l'électricité, ainsi qu’une pénalité sur les carburants à forte teneur en carbone. Le calcul de base, sans la pénalité de carbone, permettra de réduire les GES de 430 tonnes en 2050, soit l'équivalent de 80 millions de voitures particulières. Aucun autre rapport n’a encore étudié les conséquences d’une électrification de plus de la moitié des kilomètres parcourus en voiture. Le rapport stipule que, même si seuls 62 % des véhicules légers et mi-lourds électriques sont électriques en 2050, ces véhicules consommeraient seulement 13 % de l'électricité fournie par le réseau. Y’a-t-il assez d’électricité ? «Le réseau est prêt pour cela. Et le transport en bénéficiera », a déclaré Ed Kjaer, directeur de l'électrification des transports pour Southern California Edison. Edison est mandaté par l'État pour augmenter la quantité d'énergie renouvelable. Actuellement, 22 % de toute l'énergie fournie par SCE provient de sources d'énergie renouvelables et cela doit passer à 50 % d'ici 2030, a-t-il dit. En augmentant l'utilisation de l’électricité, cela oblige Edison à ajouter de nouvelles centrales solaires, éoliennes et géothermiques au réseau, a-t-il dit. « Nous voyons ainsi les avantages de l'électrification du transport: la réduction des GES, une meilleure qualité de l'air et une augmentation de l'efficacité du système électrique en y introduisant des énergies renouvelables», a déclaré M. Kjaer. Les règles de qualité de l'air de la Californie exigent d’augmenter le nombre de véhicules à zéro émission chaque année, explique Duvall. Les chiffres vont passer de 35 000 par an au double en 2018 et enfin à 15 % de toutes les ventes de voitures en 2025. L’Oregon et plusieurs États du Nord ont adopté des objectifs de véhicules à zéro émission similaires à ceux de la Californie, ce qui signifie que ces États verront leurs ventes de VÉ augmenter. Duvall dit qu'il est possible qu’il y ait près de 4 millions de véhicules électriques sur les routes aux États-Unis en 2025. Les prix des véhicules électriques baissent Depuis la sortie de la Nissan Leaf tout électrique en 2011 et, la même année, de la Chevrolet Volt, une voiture à batterie avec un petit un moteur à essence qui prend en charge la transmission électrique si nécessaire, plusieurs constructeurs automobiles sont passés en mode VÉB. Entre 2016 et 2020, Duvall dit que 24 nouveaux modèles de voitures électriques seront vendus aux États-Unis. Audi, Porsche et Mercedes-Benz investissent massivement dans les voitures électriques à batterie, peut-être pour concurrencer la luxueuse Tesla Model S, qui a une autonomie d’environ 425 km et coûte entre 70 000 $ et 105 000 $. Comme les ordinateurs et les téléphones intelligents, plus de voitures électriques seront produites, plus les prix vont baisser, a-t-il dit. En 10 ans, le prix de vent d’une voiture électrique sera égal à celui d'une voiture à essence de taille similaire, ajoute-t-il. « Le coût des batteries connaît une baisse significative, tout comme celui des moteurs et des contrôleurs et de toutes les choses propres aux véhicules électriques », a déclaré Duvall. Alimenter une voiture électrique équivaut à payer environ 1 $ par gallon d'essence et cela ne comprend pas les coûts d’entretien moins élevés associés aux véhicules électriques. Où recharger sa batterie ? Outre des prix de vente plus élevés, le plus gros problème des propriétaires de véhicules électriques présentement est de trouver des bornes de recharge électrique pour se brancher. Edison a demandé à la California Public Utilities Commission d'autoriser un partenariat avec des entreprises privées pour construire 30 000 bornes de recharge publiques en Californie du Sud. La demande pourrait être approuvée cette année, a-t-il dit. Bien que l'étude imagine un nouveau modèle de transport, cela prendra du temps. Mais certains disent que c’est inévitable. « Ce sont les solutions technologiques pour les 100 prochaines années. Nous devons fondamentalement nous libérer de notre dépendance au pétrole. C’est ce vers quoi nous nous dirigeons», a déclaré M. Kjaer. Source: Press Telegram Collaboration: Lisanne Rheault-Leblanc L’objectif de véhicules à zéro émission de la Californie pourrait atteindre 100% d’ici 203020/8/2015
La Californie assoit son statut de leader des États-Unis quand il s’agit de favoriser l'utilisation de véhicules respectueux de l'environnement, grâce à une de ses fonctionnaires qui souhaite que toutes les nouvelles voitures construites soient des véhicules à zéro émission à partir de 2030.
Mary Nichols, présidente du California Air Resources Board, a récemment déclaré à Bloomberg qu'elle espère mettre en œuvre de nouvelles règles dans l'état afin d’interdire la vente de voitures neuves qui sont équipées de moteurs à combustion interne - le noyau de la technologie de propulsion de l'automobile moderne presque depuis sa création. Le programme de véhicules à zéro émission que la Californie a mis en place exige à l'heure actuelle que 2,7% des voitures neuves qui sont achetés dans l'état en 2015 ne produisent pas de gaz à effet de serre. Selon les plans actuels, la Californie va progressivement augmenter ce chiffre à partir de 2018, de sorte que, d'ici 2025, 22% des voitures neuves vendues dans l'État soient zéro émission. Nichols espère augmenter considérablement l'objectif zéro émission de la Californie, en exigeant que tous les nouveaux véhicules vendus dans l'État n’émettent plus ou presque plus de gaz à effet de serre d'ici 2030. Cette initiative ambitieuse paverait à son tour la voie pour que, dès 2050, toutes les voitures fabriquées en Californie soient sans émission, tandis que les véhicules à combustion interne conventionnels qui fonctionnent au diesel ou à l'essence seraient progressivement supprimés et remplacés par des alternatives plus propres. Âgée de 70 ans, Mary Nichols a été directrice du Air Resources Board de la Californie pendant les 8 dernières années, son deuxième mandat ayant commencé en 2007. Elle a précédemment servi comme présidente du conseil de 1979 à 1983. Le gouverneur de la Californie Jerry Brown semble avoir de la sympathie pour le plan ambitieux de Nichols, après avoir décrété une réduction de 80% des émissions de gaz à effet de serre de l'État d’ici 2050, en plus de travailler à réduire de moitié l'utilisation du pétrole liée au transport avant 2030. Source: EV Meerkat Collaboration: Lisanne Rheault-Leblanc Brocoli ou beignet ? Demandez à un enfant ce qu'il préfère comme collation, et à l'exception de ce que nous appelons quelques anomalies statistiques, la deuxième option sera l'aliment de choix. Même les adultes qui suivent un régime pourraient faire des folies et préférer le second choix, même s’ils savent que c’est mauvais pour eux. L'habitude et l'entêtement font que de nombreuses personnes au régime essaient de prendre des raccourcis, en optant pour les régimes miracle et des options faibles en calories qui promettent la santé tout en mangeant ce qu’on veut - y compris les beignets. Donnez à quelqu'un au régime le choix entre un beignet sans gras ou un brocoli, et il choisira le beignet prétendument sain. Aussi bizarre que cela puisse paraître, cette analogie alimentaire est maintenant utilisée par le milieu de l'automobile pour contrer les objectifs de la Corporate Average Fuel Economy (CAFE) fixés par l'Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) de même que la ligne dure de l'État de Californie, qui impose que quinze pour cent de toutes les voitures neuves vendues dans le Golden State d’ici 2025 soient des voitures électriques. Les voitures électriques, affirme Forrest McConnel, ancien président de la National Automobile Dealers Association (NADA), sont un peu comme le brocoli: personne ne souhaite vraiment le manger, préférant plutôt un beignet faible en gras. McDonnell, qui possède des concessionnaires automobiles, se plaint que les efforts législatifs actuels pour réduire les émissions de carbone et promouvoir des véhicules à zéro émission et à carburants alternatifs, sont tout simplement trop sévères. En comparant les mandats de zéro émission de la Californie au fait d’offrir du brocoli à des consommateurs qui veulent des beignets à faible teneur en calories, McConnel fait partie des professionnels de l'industrie automobile qui dénoncent les règles de la Californie et les objectifs CAFE de l'EPA sous prétexte qu’ils causent des ravages dans l'industrie automobile. Cela arrive à un moment où de nombreux grands constructeurs automobiles connaissent une augmentation des ventes de VUS et de camions légers, causée par un boom dans la production nationale d’huile, ce qui a considérablement réduit le prix de l'essence. Quelque chose qui, selon Smith Bainwol, président de l'Alliance des Constructeurs Automobiles, fait que les constructeurs sont encore moins convaincus par les véhicules électriques et le mandat zéro émission de la Californie. Les mandats - suivis par un total de neuf États – forcent les constructeurs automobiles à produire et à vendre un pourcentage spécifique de véhicules zéro émission afin d'éviter de lourdes amendes. La production de ces véhicules, argumente les constructeurs automobiles, se fait à des coûts beaucoup plus élevés que la production de véhicules à moteur à combustion interne traditionnels. En outre, des programmes de formation coûteux sont requis pour les concessionnaires automobiles qui vendent des véhicules à carburants alternatifs, les frais généraux sont donc plus élevés pour les concessionnaires et les constructeurs automobiles qu'ils ne le seraient pour les véhicules conventionnels à moteur, ce qui fait baisser les profits. Essentiellement, les constructeurs automobiles - à l'exception de Tesla Motors - cherchent à blâmer une clientèle désintéressée et apathique, et les objectifs «irréalisables» fixés par des législateurs déconnectés. Le problème avec cette philosophie est qu'elle place le fardeau sur l'acheteur de voiture plutôt que sur les constructeurs automobiles. « Nous les ferons, promet l'industrie automobile, en autant que quelqu'un veuille les acheter. » À l’instar des compagnies de tabac ignorant les impacts sur la santé des fumeurs et des chaînes de restauration rapide ignorant l'impact de ne manger que des hamburgers et des frites tous les jours, blâmer les consommateurs n’est pas une solution durable. Les règles d’affichage dans les restaurants et les mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes ont eu un impact énorme sur ces deux problèmes de santé à travers le monde. Tout comme le fait de forcer les établissements de restauration rapide et les compagnies de tabac à assumer les effets provoqués par leurs produits sur la santé. Il y a encore un long chemin à parcourir mais, à son tour, l'industrie automobile devrait tenir son public informé et offrir plus de choix santé. Suivra-t-elle la voie que l'industrie de la restauration rapide et l’industrie du tabac ont empruntée avant elle ? Ou continuera-t-elle à blâmer les consommateurs de ne pas vouloir une option plus saine ? Source: Transport Evolved Collaboration: Lisanne Rheault-Leblanc La Californie est l’État qui détient le nombre de VÉ le plus important aux États-Unis. Mary Nichols, chef du California Air Resources Board (CARB), n’entend pas en rester là. Elle désire augmenter de façon significative le nombre de VÉ sur les routes du Golden State au cours des prochaines décennies.
Le CARB est entre autres responsable des mesures incitatives à l’achat de VÉ. En Californie, la loi actuelle exige que 2,7% des ventes de véhicules ne produisent aucune émission directe. Ce quota augmentera chaque année dès 2018, pour atteindre 22% de toutes les ventes de nouveaux véhicules d’ici 2025. Mary Nichols vise cependant plus haut. Elle aimerait que tous les nouveaux véhicules vendus soient à zéro émission d’ici 2030. Nul besoin de dire que Mary Nichols devra se montrer persuasive devant les constructeurs automobiles. En Californie, la loi Zéro émission s’applique aux six plus importants constructeurs automobiles qui vendent des véhicules en Californie. L’objectif est d’étendre cette loi aux plus petits constructeurs parallèlement à l’expansion de la loi en 2018. Source: Ecomento Collaboration: Benoit Raymond Les rabais à l’achat et crédits d’impôt ont été un facteur majeur de la croissance du marché du VÉ au cours des dernières années.
En réduisant le fossé entre le prix d’un véhicule à essence et celui d’un VÉ, l’électrification des transports a pu prendre son envol. Depuis longtemps, la Californie se demandait si elle devait continuer à octroyer des rabais aux personnes à haut revenu. L’État américain a finalement tranché et a instauré un revenu maximal pour avoir droit au rabais à l’achat. Dès le 1er juillet, les rabais seront donc déterminés par le revenu de l’acheteur. Les acheteurs affichant un revenu de plus de 250 000 $ n’auront tout simplement plus accès au rabais. Selon les données recueillies à ce jour, la majorité des rabais sont octroyés à des personnes à haut revenu. Un sondage effectué lors du 2e trimestre de 2015 démontre que 75% des rabais ont été alloués à des ménages gagnant plus de 99 000 $ par année. Le programme a donné 217 millions en rabais depuis 2010. Source: GreenCarReports Collaboration: Benoit Raymond Lors de son allocution à l'événement Branchez-vous le 18 avril dernier, le ministre des Transports, Robert Poëti, s'est fait demander s'il appuierait une loi zéro émission au Québec ou un système à la norvégienne comme le privilégie l'Association canadienne des constructeurs de véhicules pour favoriser l'essor des véhicules électriques au Québec. Le ministre a répondu qu'il ne souhaite pas imposer de punitions, mais préfère donner des récompenses. Loi zéro émission : récompenses Une loi zéro émission a pour but de rendre les voitures électriques plus accessibles et plus abordables en obligeant les constructeurs automobiles à vendre une proportion croissante de celles-ci. Onze États américains, représentant près du tiers du marché national, ont déjà adopté une telle loi. Cette loi récompenserait non seulement les consommateurs québécois en leur facilitant l'accès aux véhicules électriques, mais aussi les manufacturiers qui investissent dans le développement des voitures électriques. En effet, en dépassant leur quota de ventes, cela leur permettrait de vendre des crédits aux manufacturiers qui n'atteindraient pas ces quotas. Soulignons que, puisqu'il n'y a présentement pas de loi zéro émission au Québec, certains manufacturiers refusent de vendre leurs véhicules électriques ici, alors que d'autres les offrent au compte-goutte, ce qui punit les consommateurs québécois. Système à la norvégienne : récompenses et punitions De son côté, l'industrie automobile canadienne s'est prononcée contre une loi zéro émission au Québec, disant privilégier un système à la norvégienne, où un véhicule électrique bénéficie de toute une série d'avantages, tels que les exemptions de toutes les taxes. L'industrie canadienne souhaite donc que le gouvernement augmente les avantages sans avoir à rendre de comptes. Important : le système norvégien taxe lourdement les acheteurs de véhicules thermiques en fonction de trois critères : poids, puissance et émissions de GES. Par exemple :
Sachant cela, est-ce vraiment ce que le gouvernement souhaite au Québec? Toute hausse de subvention à l'achat de voitures électriques, comme le souhaite l'industrie automobile, pénaliserait non seulement les contribuables, mais aussi les finances du Québec. C'est pourquoi la Coalition zéro émission Québec (CZEQ) est d'accord avec le ministre, qui dit préférer les récompenses aux punitions dans la mesure où les bénéficiaires de ces récompenses sont les consommateurs québécois, et non pas les manufacturiers récalcitrants à vendre des voitures électriques. Et c'est aussi pourquoi la Coalition zéro émission Québec est favorable à une Loi zéro émission, plutôt qu'à un système à la norvégienne. Source : Coalition zéro émission Québec (www.czeq.org) Auteur : François Bérubé Contributeur : Martin Archambault |
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